lundi 7 janvier 2013

Série - Lost Girl produit par Showcase

Lost Girl : Une série partagée entre ombre et lumière !!!

Note : 3.25 / 5 (pour la saison 1)
             3.5 / 5 (pour la saison 2)

Synopsis :
Depuis trop longtemps, Bo est un succube qui s'ignore, aspirant l'énergie sexuelle de ses proies pour restaurer ses propres forces. Arrivée à l’âge adulte, Bo découvre qu’elle est sa vraie nature et qu’elle fait partie d’un monde composé de créatures mythiques dont elle ignorait totalement l’existence et qui est divisé en deux camps rivaux, l'Ombre et la LumièreCependant la jeune femme préfère garder son indépendance, refusant de se plier aux règles de ce nouveau monde.
Alors qu'elle apprend encore à maîtriser ses instincts meurtriers, Bo peut compter sur son amie Kenzie pour l'aider à s'adapter au mode de vie des humains. Ensemble, elles tentent de voler au secours de la veuve et de l'orphelin. Bo ne perd pas pour autant de vue son objectif : découvrir le secret de ses origines.

Critique :
"Lost Girl" est une série canadienne de la chaine Showcase qui nous entraîne donc dans un univers fantastique, celui des "Fae", qui regroupe ceux qui ne sont pas humains dans une société avec ses propres règles. On suit Bo, un succube (Fae féminine se nourrissant de l'énergie sexuelle de sa victime, volontaire ou non !) qui va préférer jouer l’indépendante alors que l’on attend d’elle qu’elle fasse allégeance à l’un des deux camps. C’est avec ce concept que le show va jouer pour justifier le rôle de Bo dans les histoires, car elle est la seule à ne pas choisir son camp, ce qui lui offre une place de choix.
Soyons clairs : dès le premier coup d'œil, courant septembre, l'on pouvait clairement deviner que sur le fond, l'originalité n'était pas la plus grande des priorités pour l'équipe de Lost Girl. Qu'attendre en effet des producteurs et showrunners de Blood Ties et (dans une très moindre mesure) des Dresden Files, deux shows canadiens fonctionnant sur des schémas éprouvés, ceux de l'urban fantasy (enquêtes surnaturelles dans un environnement urbain et magique) et ceux de la bit-lit (littérature féminine vampirique).
Soyons clairs : dès le premier coup d'œil, courant septembre, l'on pouvait clairement deviner que sur le fond, l'originalité n'était pas la plus grande des priorités pour l'équipe de Lost Girl. Qu'attendre en effet des producteurs et showrunners de Blood Ties et (dans une très moindre mesure) des Dresden Files, deux shows canadiens fonctionnant sur des schémas éprouvés, ceux de l'urban fantasy (enquêtes surnaturelles dans un environnement urbain et magique) et ceux de la bit-lit (littérature féminine vampirique).
Autant être clair dès le début ! Dès le premier coup d'œil, on devine clairement que sur le fond, l'originalité n'est pas la plus grande des priorités pour l'équipe de "Lost Girl". Qu'attendre en effet des producteurs et showrunners de "Blood Ties" (1.5 / 5) et (dans une très moindre mesure) des "Dresden Files" (3.5 / 5), deux shows canadiens fonctionnant sur des schémas éprouvés, ceux de la bit-lit (littérature féminine vampirique) pour la première et ceux de l'urban fantasy (enquêtes surnaturelles dans un environnement urbain et magique) pour la seconde.
Il faut donc savoir dans quoi on se lance pour réussir à digérer certains épisodes ! La série reprend donc tout un environnement déjà développé avec succès dans moultes séries et romans, n'apportant qu'un nombre mineur de variations à un thème assez classique. Une héroïne forte et indépendante, aux pouvoirs extraordinaires, qui mène, avec sa sidekick gothique, des enquêtes surnaturelles.
Idem pour la romance difficile avec un héros ténébreux, et si l'on y ajoute une bonne dose de tension sexuelle (Bo est un succube se nourrissant du désir d'autrui), l'on devine aussitôt l'influence que des séries comme "True Blood", ou des personnages littéraires  comme Anita Blake ou Merry Gentry, ont pu avoir lors de la création de "Lost Girl".
Heureusement, la série se démarque par la nature réelle de ses protagonistes. Au grand bonheur des spectateurs las de la tendance actuelle des productions du genre, ici, pas de vampires ! À leur place, donc, des Faes de toutes formes et tailles, divisés en deux camps, la Cour de Lumière et la Cour des Ténèbres, et aux lois très strictes. Des lois que Bo découvre au cours des treize épisodes de cette saison, tandis qu'elle tente de s'intégrer dans une société codifiée qui n'accepte guère l'indépendance.
Et c'est cet univers particulier qui fait la véritable originalité de la série. Les scénaristes s'amusent réellement, confrontant leurs héroïnes à des adversaires et interlocuteurs hauts en couleurs : Trick le nain tenancier de pub (Richard Howland), Dyson le Lycanthrope, un feu follet, une furie, une Fae-araignée, une banshee, une sirène, bref, des protagonistes véritablement pittoresques.
Seul défaut de ce point de vue-là dans la première saison (erreur qui sera rattrapée dans la deuxième), la mythologie autour des Faes ne sera qu’un minimum développée tout du long des 13 épisodes qui la composent. Un fait important puisque cette volonté de ne pas étoffer l’univers va faire que rapidement celui-ci apparaît quelque superficiel à certains moments.
Pour compenser, la série va préférer lancer Bo dans une quête personnelle, celle de sa véritable identité puisqu’en découvrant sa nature, elle apprend que ses parents étaient eux-mêmes des Faes. Mais là encore, les développements sont légers, ne se concrétisant qu’en fin de saison. Entre temps, Bo va jouer à la détective et enquêter sur les choses qui sortent de l’ordinaire et qui finissent toujours par l’entrainer dans le milieu des Faes où elle devra composer avec des règles qui ne lui facilitent pas la tâche.
Côté personnage, de nombreux rôles secondaires viennent étoffer la série. Aidée par Kenzie, devenue une véritable amie, par le fae Dyson et son collègue Hale (une sirène), elle est aussi épaulée par Lauren, une doctoresse humaine à la solde des faes de la Lumière, chargée d'étudier les différentes espèces et de les soigner le cas échéant. 
Apparaît ici un autre fil conducteur de la série et pas un des moindres, la relation amoureuse entre Bo, Dyson et Lauren. En effet, Bo est bisexuelle. Elle n'a aucun tabou et surtout, elle a dû refouler ses émotions durant toute sa vie. Lassée de retrouver ses amants ou ses maîtresses mortes à son réveil, elle vivait juste pour se nourrir de l'énergie nécessaire, mettant de côté toute possibilité de relation amoureuse. Mais sa première rencontre avec Dyson va lui révéler qu'il possède assez d'énergie pour pouvoir la "soigner" sans que cela le tue. Cela se traduisant par des ébats sexuels torrides qui laisse le loup-garou affaibli mais vivant.
Comme dans de nombreuses séries, tous ces personnages se retrouvent souvent dans un lieu commun. La taverne "Le Dal Riada" (en référence à un ancien royaume situé sur la côte nord-est de l'Irlande et la côte ouest de l'Écosse) est tenue par Trick, un petit homme. La taverne est uniquement réservée aux faes. Seuls les humains sous la protection d'un fae (Kenzie et Lauren) peuvent entrer. Trick est plein de ressources. Son arrière-boutique et sa cave sont de véritables musées renfermant grands nombres d'objets fabuleux (tel le Gleipnir, une chaîne forgée par des nains et ayant retenu le loup Fenrir dans la mythologie nordique), et de grimoires qui trouvent à un moment ou un autre leur utilité auprès de Bo.
Ksenia Solo
Le nain, dont on devine que son âge se compte en siècle, est aussi le gardien de bien des secrets et de la mémoire des faes. Il en sait sûrement beaucoup plus qu'il ne le dit sur Bo, mais tel un sage, ne lui fait pas immédiatement confiance. Il fera souvent preuve de grand courage et une affection quelque peu paternelle se nouera entre lui et la jeune Kenzie. 
La série ne manque pas non plus d'humour. C'est surtout Kenzie qui en est le vecteur. A la fois par son look et par ses répliques qui feront date. Et la complicité qu'elle développe avec Bo est aussi une source intarissable de private joke. D'ailleurs, c'est justement Kenzie, interprétée par la divine Ksenia Solo, qui, à mon sens est la véritable révélation de la série. Sa véritable originalité, rare étant les séries où un personnage secondaire se révèle plus intéressant que celui qui devrait être sur le devant de la scène !
Niveau action, les scènes d'action ont la particularité de ne jamais se ressembler. A l'opposé des combats athlétiques menés par de nombreuses héroïnes dans ce genre de série, ici, ils sont en rapport avec les différentes créatures rencontrées, qui mettront ou pas à mal Bo, selon leur puissance. Les moyens permettant leur anéantissement variant donc selon l'espèce rencontrée. De plus Bo est rarement seule. Kenzie, malgré ses faiblesses humaines, risquent souvent sa vie pour Bo souvent plus d'ailleurs que Dyson. Ce dernier servant après coup de "pansement" à Bo.
Dans l’ensemble, "Lost Girl" ne fait grand-chose de plus que ce qu’elle promet, même si parfois elle parvient à décevoir par un manque d’ambition dans le développement de son univers. Un travers qui se voit corriger durant la seconde saison. "Lost Girl" conviendra sûrement aux spectateurs de série de genre cherchant avant tout un divertissement très léger, mais pas dénué de charme.
A défaut d'originalité, "Lost Girl" possède toutefois un capital sympathie non négligeable, qui rend la vision de ses épisodes assez agréable. La distribution tout d'abord, est plutôt convaincante : les deux héroïnes parviennent sans difficulté à rendre leur nouvelle amitié crédible, et l'alchimie entre Bo et ses conquêtes est indéniable, tout comme l'est son attirance pour Dyson. Par ailleurs, la série fait preuve d'un sens de l'humour et du politiquement incorrect assez rafraîchissant, comme le prouvent bon nombre d'échanges entre Bo et Kenzie.
Un refus du politiquement correct qui se retrouve d'ailleurs dans une approche décomplexée de la sexualité : Bo séduit indifféremment hommes ou femmes, entretient une relation amoureuse avec Dyson, tout en ayant un penchant pour Lauren. Le tout sans nudité excessive ou gratuite (les scènes d'amour sont assez sobrement filmées et cadrées) ni puérilité provocatrice, comme certains autres programmes, notamment américains, en ont l'habitude.
Record d'audience pour le câble canadien lors de sa diffusion, "Lost Girl" a été renouvelée pour une troisième saison (dont le premier épisode a été diffusé le 06 janvier 2013 au Canada), alors que la série commence précisément à trouver ses marques et à devenir qualitativement plus consistante. Un signe on-ne-peut-plus positif pour un programme sympathique qui, s'il ne révolutionnera pas le genre, ni ne connaîtra jamais le même succès qu'un "True Blood", finira peut-être par creuser son trou dans le paysage audiovisuel mondial !!!

reprend donc tout un environnement déjà développé avec succès dans moultes séries et romans, n'apportant qu'un nombre mineur de variations à un thème assez classique. Une héroïne forte et indépendante, aux pouvoirs extraordinaires, qui mène, avec sa sidekick gothique, des enquêtes surnaturelles: Vicki Nelson (l'héroïne de Blood Ties) est passée par là il y a peu. Idem pour la romance difficile avec un héros ténébreux... et si l'on ajoute une bonne dose de tension sexuelle (Bo est une succube se nourrissant du désir d'autrui), l'on devine aussitôt l'influence que des séries comme True Blood, ou des personnages littéraires comme Anita Blake ou Merry Gentry, ont pu avoir lors de la création de Lost Girl.
Soyons clairs : dès le premier coup d'œil, courant septembre, l'on pouvait clairement deviner que sur le fond, l'originalité n'était pas la plus grande des priorités pour l'équipe de Lost Girl. Qu'attendre en effet des producteurs et showrunners de Blood Ties et (dans une très moindre mesure) des Dresden Files, deux shows canadiens fonctionnant sur des schémas éprouvés, ceux de l'urban fantasy (enquêtes surnaturelles dans un environnement urbain et magique) et ceux de la bit-lit (littérature féminine vampirique).

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