Séries


Studios Bones - Zetsuen no Tempest : Une intrigue sombre, originale et bien pensée, mais un final un peu trop classique !!!

Note : 4 / 5 (Jeune adulte)
 

Synopsis :
Depuis la mort de sa sœur Aika, Mahiro ne vit plus que dans un seul but : la venger. Lui et son ami d'enfance Yoshino s'allient à une magicienne, Hakaze, exilée sur une île déserte. Hakaze pourra retrouver le meurtrier d'Aika. Mais pour le moment, une plus lourde tâche incombe aux deux jeunes hommes : le clan de magiciens Kusaribe, dont est issue Hakaze, se détourne de son dieu, l'Arbre de la Connaissance, et tente de réveiller l'Arbre de l'Exode. Cela risque de mettre en péril la logique du monde.
Mahiro et Yoshino ont-ils croisé la route d'Hakaze par hasard, ou est-ce là l’œuvre du destin ? Et si la mort d'Aika était liée à ces évènements ?

Critique :
"Zetsuen no Tempest" ("ZnT") ou "Civilisation Blaster", adaptation d'un manga dont sept tomes sont sortis en France jusqu'à présent, est un anime très plaisant sur différents points. Pour commencer, le design et les graphismes sont très réussis. Ensuite, le manga tourne autour de la magie, mais une magie qui n’a rien à voir avec tout ce qu'on a pu voir jusqu'ici. Et enfin, une histoire de vengeance bien ficelée, avec des incompréhensions qui nous laissent sceptiques mais qui s’éclaircissent au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire.
Le scénario de "ZnT" paraît relativement banal au départ, une bonne vieille vengeance familiale, cependant on se rend compte assez rapidement que les choses sont plus complexes qu’elles en ont l’air. L’histoire, en elle-même, est très semblable à "La Tempête" de Shakespeare, qui est souvent cité, avec "Hamlet". L’histoire est lancée dès le premier épisode, pas le temps de s'ennuyer donc, l'anime étant très rythmée avec de l'action mais jamais au détriment des personnages qui sont très bien développés.
La trame principale se déroule pendant l'affrontement entre l'arbre de la Genèse et l'arbre de l'Exode au milieu duquel se retrouvent propulsés Mahiro et Yoshino. Pourtant, l'élément déclencheur, le point central, a lieu un an avant l'intrigue puisqu'il s'agit de la mort d'Aika, sœur de Mahiro. "Tout passé est un prologue" Shakespeare, "La Tempête".
Dans cette pièce on ne saura jamais vraiment où sont le bien et le mal. Ni même si la distinction existe. De plus, au-delà du combat des arbres, on est face à un vrai duel Shakespearien : assistons-nous à une tragédie teintée de sang, empruntée de malheur, ou les héros parviendront-ils à trouver la lumière de la rédemption et à s'arracher à ce passé qui les enchaîne ?
Cet anime est à la fois une pièce de théâtre et une mélodie. Une pièce car elle se comporte comme telle, employant codes et références. Les coups de théâtre sont légions et on se rend compte que la véritable puissance réside parfois dans les mots, et non dans la force brute. Une mélodie, car cet anime est envoûtant, fait naître en nous une foultitude d'émotions, se déroule sans fausse notes.
Rythmé et haletant, "Zetsuen no Tempest" nous prend au cœur et à l'âme et nous torture l'esprit. Loin de nous laisser en tant que spectateurs passifs, il nous force à réfléchir, à émettre des suppositions, à enquêter nous-mêmes sur la mort d'Aika. On se sent parfois perdu mais on nous prend par la main. On nous donne les réponses que l'on attend au bout du compte.
Toutefois, c'est aussi le principal reproche que l'on peut faire à cet anime : on nous explique tout trop rapidement. Pour chaque révélation importante, on nous laisse que peu de temps pour nous poser des questions et élaborer une réponse intéressante. A peine la réflexion commence à aboutir que l’on nous sert des explications en omettant totalement le principe de subtilité.
Alors, malgré une histoire pleine de rebondissements, dont les différents évènements s’enchaînent assez bien et un scénario que je qualifierais d’intelligent, la réflexion du spectateur est un peu tuée dans l’œuf au moment où elle devient intéressante. C’est bien dommage. L’histoire possède cependant un caractère épique très bien rendu.
Pour le côté fantastique de l’œuvre, la magie est vue de façon quasi rationnelle à travers l’usage de talismans qui contiennent une quantité limitée de magie. Du coup, pas besoin d’être un sorcier pour user de magie, même si les deux jeunes gens auront bien du mal à rivaliser face à des sorciers expérimentés. Ainsi, la magie n'est pas surpuissante comme dans d'autres animés, elle se calque sur la logique et donc les personnages principaux sont très loin d'être surhumains, ce qui est appréciable.
"ZnT" est un anime présenté dans un écrin chatoyant. Les graphismes sont très fins et à couper le souffle. Le chara-design est très bien travaillé et l'animation est fluide. Et la réalisation, extrêmement maitrisée, rend l'atmosphère de l'anime très prenante. D'ailleurs, je vous conseille un visionnage en HD.
Et que dire de la musique ? Elle est tout simplement splendide. Composée par l'illustre Beethoven, elle renforce l'allure épique de la série. La bande son est plus que réussi, notamment la reprise de la 17ème sonate de Beethoven "The Tempest".

Et enfin en ce qui concerne les personnages, le trio Mahiro/Yoshino/Hakaze est très sympathique. Les personnages sont très différents, mais on ne tombe jamais dans du stéréotype lourd. Autre point fort, leurs relations sont très intéressantes et sortent de l’ordinaire, s’intégrant parfaitement au déroulement du scénario, et ce malgré leurs différences. Les émotions sont détaillées et facilement compréhensibles. La galerie de personnages secondaires est également assez réussie, même s'ils ne sont pas forcément extrêmement détaillés voir même parfois caricaturaux, comme Evangeline, la flingueuse à la poitrine généreuse.
Au final, on a affaire à un très bon animé, un shônen comme on n'en voit plus des masses et dieu que ça fait plaisir. L’anime est une réussite, malgré les explications trop rapides abordées plus tôt et le fait que les derniers épisodes tombent dans les travers classiques des Shônen et laissent, c’est bien dommage, un petit sentiment d’inachevé !!!

NBC - The Blacklist : La nouvelle pépite sur laquelle mise la chaîne NBC et pas seulement !!!

Attente : 4 / 5 


Synopsis :
Raymond "Red" Reddington (James Spader), le criminel le plus recherché aux États-Unis, décide mystérieusement de se rendre. Il propose de dénoncer tous ceux avec lesquels il a travaillé à une seule condition, que ce soit Liz Keen (Megan Boone), une jeune agent du FBI avec lequel il n’a en apparence aucune connexion, qui s’occupe de lui.

Attente :
Une saison de séries se termine et déjà, la nouvelle pointe le bout de son nez. En effet, alors que la plupart des séries américaines se sont terminées, les chaînes annoncent d'ores et déjà le programme de la rentrée.
C'est le cas pour la chaîne américaine NBC qui, après toutes les récentes annulations, le petit paquet de renouvellement et une première fournée de commandes, ajoute trois séries de plus à sa liste de nouveautés pour la saison prochaine. Il y aura ainsi la comédie "Welcome to the Family" (cette comédie s’intéresse au clash culturel entre deux familles, une blanche et une latino, quand leurs enfants tombent amoureux et qu’une grossesse inattendue se produit) et les dramas "Night Shift" (Anciennement "After Hours", ce drama médical se centre sur le service de nuit d’un hôpital de San Antonio) et surtout "The Blacklist".
Cette dernière est peut-être la nouveauté la plus attendue d'NBC pour la saison à venir, d'une part pour son concept, d'autre part pour son acteur principal, le charismatique James Spader. Des décennies durant, Raymond Reddington, ex-agent du gouvernement, était l’un des hommes les plus recherchés de la planète, multipliant les "coups" aux quatre coins du globe. La surprise du FBI est donc totale lorsque ce dernier accepte de se rendre et de venir en aide à l’organisation. Le contrat est clair, Red fournira des informations essentielles sur les plus grands criminels du monde à une seule condition : pouvoir travailler avec la jeune profiler Elizabeth Keen. Une jeune femme qui ne se doute pas un instant du destin qui lui est ainsi promis.
Elizabeth vit son premier jour en tant que profiler au FBI. Le moins qu'on puisse dire, c'est que, grâce à Reddington, elle fait une entrée remarquée. Cette connexion inattendue va engendrer un tas de questions de la part du FBI : Quelles sont les intentions de Red, pourquoi veut-il parler à Liz ? La jeune femme aurait-elle des choses à cacher ?
Outre James Spader, dans le rôle-titre, la distribution est constituée de Diego Klattenhoff ("Homeland"), Harry Lennix ("Man of Steel"), Ryan Eggold ("90210") et Ilfenesh Hadera ("Da Brick"). Derrière la caméra, Jon Bokenkamp ("The Call") est chargé de l’écriture du scénario, épaulé de John Eisendrath ("Alias"), John Davis ("Predator") et John Fox. A noter que le pilote a été réalisé par Joe Carnahan, qui avait déjà opéré sur "L’agence tous risques".
De ce fait, tous les feux semblent au vert pour "The Blacklist" ! Son pilote, présenté par Sony Pictures Television, qui produit la série, comme le plus apprécié de toute son histoire lors des projections test, a en effet séduit les acheteurs du monde entier. En France, c'est TF1 qui en a fait l'acquisition et qui devrait la proposer sur son antenne dans les mois (ou les années) à venir. Outre-Atlantique, la série n’a pas encore été diffusée. Elle devrait arriver à l’antenne de NBC le 23 septembre prochain. De plus, le show a hérité de la case la plus enviée de la grille de NBC : le lundi soir à 22h après "The Voice", son mastodonte d'audience, à la place de "Revolution", une autre série très attendue. Il est donc en bonne position pour créer l'événement.
NBC n’est manifestement pas la seule à voir en "The Blacklist" une pépite d’audiences puisqu’à l’international, plusieurs chaînes en ont acquis les droits. En France, c’est donc sur l’une des chaînes du groupe TF1 que les téléspectateurs pourront la regarder la saison prochaine. Dans l’un des épisodes, ils retrouveront Kiefer Sutherland, la star de "24h", puisque l’acteur a accepté un rôle dans la série. Mais contrairement à ce qui était pressenti, ce ne sera pas le rôle principal du méchant criminel.
Espérons simplement que le contenu sera à la hauteur des attentes suscitées aussi bien par les chaînes télévisuelles que par les spectateurs !!!

ABC - Marvel's Agent of S.H.I.E.L.D. : La série évènement qui annonce le retour de Joss Whedon à la télé !!!

Attente : 4.75 / 5 

Synopsis :
L'agent Phil Coulson retourne au sein de l'organisation mondiale du maintien de l'ordre, le S.H.I.E.L.D. (Strategic Homeland Intervention, Enforcement and Logistics Division). Il réunit alors une petite équipe d'agents, extrêmement bien entraînés, afin de s'attaquer aux affaires qui n'ont pas encore été classées et ayant trait à l'étrange et à l'inconnu. 

Attente :
Alors que la saison 2012/2013 se termine doucement aux USA, les chaînes télé américaines préparent déjà la saison 2013/2014. Et si comme chaque année on aura le droit à de nouvelles séries plus ou moins intéressantes, l'une d'entre elles sort déjà du lot, à savoir : "Marvel's Agent of S.H.I.E.L.D.". Pourquoi ? Tout simplement parce que celle-ci est dérivée du carton cinématographique "The Avengers", qu'elle est notamment produite par Marvel et qu'elle possède un très grand nom du monde des séries derrière la caméra, Joss Whedon ("Buffy", "Firefly", "Dollhouse",...). Oui, ce nouveau show a tout pour plaire et vous conquérir.
À l’origine, l’agence S.H.I.E.L.D (pour Supreme Headquarters, International Espionnage, Law-Enforcement Division – l’acronyme signifiant accessoirement "bouclier" en français) est la réponse militaire de l’État américain aux super-héros dans l’univers des comics Marvel. Plus que la police des justiciers en collant, le S.H.I.E.L.D. a aussi pour vocation d’agir contre les super-terroristes et de protéger la planète des vilains aliens. Il a été successivement dirigé par Nick Fury, son ancienne subordonnée Maria Hill et même par Norman Osborn, le Bouffon Vert de "Spider-Man".
Mais depuis quelques années, le S.H.I.E.L.D. a surtout été utilisé au cinéma, comme élément liant les différents films Marvel en préparation "d’Avengers". Le colonel Nick Fury, joué par Samuel L. Jackson, s’est invité dans les films "Iron Man" et "Captain America", tandis que son lieutenant Coulson (à l’époque une invention totale du cinéma) s’incrustait dans "Thor". Base commune à tous les films ayant précédé les "Avengers", le S.H.I.E.L.D. était forcément au centre du grand final de la "phase 1" des films Marvel. On aura d’ailleurs aperçu le personnage de Maria Hill, joué en douce par Cobie "How I met your mother" Smulder. Au cours "d’Avengers" décédait l’agent Coulson, au même moment où son personnage apparaissait pour la première fois dans les comics Marvel.
L’Agent Phil Coulson revient donc dans l’organisation mondiale chargée du maintien de la paix, le S.H.I.E.L.D. Il rassemble une petite équipe d’agents, très bien formés, pour s’occuper des affaires qui n’ont pas encore été classées, et de tout ce qui est nouveau et inconnu. Cette équipe se compose de l’Agent Grant Ward, un spécialiste du combat et de l’espionnage. De l’Agent Melinda May, une pilote et une pratiquante d’arts martiaux, du brillant, mais socialement maladroit, scientifique Agent Leo Fitz, et de l’Agent Jemma Simmons. Ils seront rejoints par une nouvelle recrue civile, une pirate informatique, Skye.
Concernant le retour de l'agent Coulson du royaume des morts, Joss Whedon a déclaré sur EW via Comingsoon : "Eh bien, c’est une explication qui sera très intéressante ... On a tout fait pour, ce n’est pas quelque chose que vous prenez à la légère". Whedon a également confirmé que la série est un "standalone" pour les nouveaux téléspectateurs, en leur offrant une entrée dans le monde Marvel.
En effet, il était très important pour lui que le show tv soit autonome, que les gens qui n’ont vu aucun des films sur l'univers Marvel puissent allumer leur poste et juste prendre plaisir à regarder. Il a continué en indiquant que nous aimons faire partie de l’univers cinématographique de Marvel, nous aimons avoir à notre disposition toute cette mythologie et pouvoir jouer avec. Mais si le show tv était du genre "vous venez juste de manquer Tony Stark, wow, il était juste là !", ce serait le show tv le plus frustrant de tous les temps.
La série s'inspirera de certains éléments des comics Marvel nous permettant de retrouver quelques éléments connus, mais elle sera aussi en lien avec les récents et futurs films. Elle n'est donc pas un simple petit caprice des studios Disney (qui possèdent la chaîne de télé ABC et rechercheraient à rentabiliser leur investissement du rachat de Marvel... enfin pas seulement !), elle a un réel intérêt dans la mythologie de l'univers Marvel.
Pourtant, là où elle devient réellement excitante, c'est dans son synopsis. Non, comme vous l'aurez compris, "Marvel's Agent of S.H.I.E.L.D." ne se concentrera pas sur un seul super-héros mais bien sur les agents les entourant. De quoi nous offrir un point de vue différent et intéressant, et de nous permettre d'assister à un petit côté "enquêtes et recherches" façon "Fringe chez les super-héros". Mais rassurez-vous, ces derniers seront tout de même bien présents dans le show, avec pour objectifs d'apporter l'action nécessaire et de faire découvrir au public de nouveaux personnages.
L'avantage d'un tel choix créatif sera de permettre de ne pas entrer dans une surenchère de scènes inutiles, de ne pas décevoir les fans en rebootant certaines intrigues et de ne pas rapidement griller son budget.  Au contraire, cela facilitera l'apport de certains éléments des comics de façon intelligente et enrichira les futurs "fils rouges".
Toutefois, derrière toutes ces belles promesses se cachent tout de même quelques craintes. La première étant l’overdose, est-on prêt à encaisser, en plus des divers films, 20 x 42 minutes de télévision ? L’autre problème, plus pragmatique, est qu’à série TV, budget TV. S’il est évident que l’on ne verra pas Robert Downey Jr. faire coucou chaque semaine, n’espérez pas trop voir débarquer Hulk ou Thor non plus, parce qu’il n’y a pas les moyens tant en casting qu’en effets spéciaux.
Pour les fanboys purs et durs, subsiste le fait que les personnages les plus "cools" sont tous déjà réservés pour le cinéma. Ce qui ne veut pas dire pour autant que la série ne réservera pas quelques bonnes surprises. Dans la première bande-annonce de la série on voit un homme à la peau noire encapuchonné, qui pourrait être le cultissime Luke Cage.
Au final, quoi que l’on puisse en penser maintenant, il ne fait aucun doute que "Marvel's Agent of S.H.I.E.L.D." sera une des séries les plus populaires de l’année prochaine. Le combo Marvel, Joss Whedon et sériephilie fait des merveilles. C’est sur la durée que l’on se rendra vraiment compte du potentiel du show. Vivement la rentrée... télé !!!

SyFy - Defiance : Une série ambitieuse et aux possibilités incroyables, mais qui peut vraiment encore aller plus loin !!!

Note : 3.75 / 5 (saison 1)


Synopsis :
Ravagée par plusieurs décennies de guerre intergalactique, suite à l'arrivée de plusieurs espèces extraterrestres, la Terre a énormément souffert. Après 30 ans de combats, la civilisation commence tout juste à se reconstruire.
Joshua Nolan, un ancien Marine qui a perdu sa femme et sa fille lors des conflits, se retrouve malgré lui shérif de Defiance, l'un des rares endroits où les humains et les extraterrestres parviennent à cohabiter. Située dans une vallée cernée de montagnes, la ville va devoir faire face à de nombreux dangers. Des menaces venant aussi bien de l'extérieur qu'à l'intérieur. 

Critique :
Ce qu'il y a d'intéressant avant toute chose c'est que "Defiance" représente le retour de Syfy à la science-fiction. Après s'être épanchée dans les séries fantastiques ("Being Human", "Alphas") ou racheter les droits d'une tonne de séries grand public ("Merlin", "Lost Girl"), elle lance ici son premier projet ambitieux depuis un bon bout de temps. Et pour tout vous dire, c'est vraiment rafraichissant.
Derrière "Defiance" il y a de très grands noms. Tout d'abord, Kevin Murphy ("Desparate Housewives", "Caprica"), ensuite Michael Taylor ("Battlesatar Galactica"), mais surtout Rockne S. O'Bannon. Le créateur de "Fascape", qui reste à mon sens l'une des séries SF les plus abouties jusqu'à aujourd'hui et qui est entrée dans le Pantheon de ces séries.
L'action de "Defiance" se situe trente ans après l'arrivée soudaine et effrénée de plusieurs espèces extraterrestres. La guerre fut dévastatrice et laissa comme conséquence une Terre désolée où chacun doit lutter pour survivre. Dans ce monde désormais placé sous l'emprise du désarroi, Joshua Nolan (Grant Bowler) et sa fille adoptive Irisa (Stephanie Leonidas) vont découvrir que dans l'ancienne ville de Saint-Louis, rebaptisée Defiance, est né un lieu ou extraterrestres et humains tentent de cohabiter et reconstruire un semblant de civilisation. Pour autant, le danger n'est jamais très loin, et des menaces subsistent à l'intérieur même de l'enceinte.
En voyant le premier épisode, on ne peut que se dire que les scénaristes de la série sont allés piocher assez largement leurs références, bien que la première idée qui nous vienne à l’esprit pour décrire l'ambiance de "Defiance", soit le jeu vidéo "Fallout". Pour le reste, l'épisode pilote nous propose tout un tour d'horizon du monde de la science-fiction. "Mad Max", "Terra Nova", ou encore "Babylon 5" de par la propension de la série à faire coexister dans un même lieu toute une tripoté de races différentes.
Toutefois, malgré toutes ces références plus qu'évidentes, la série en fait un melting pot assez réussi et laisse transparaitre une réelle cohérence à l'ensemble. Bref, l'univers qui nous est proposé est plus que crédible. Un univers particulièrement ambitieux faisant interagir pas moins de cinq races différentes.
Tout d'abord les Humains. Puis les Castithans, plus communément appelé "spectres" du fait de leur cheveux et peau d’une extrême blancheur, ils possèdent une culture relativement complexe et basé sur un système de hiérarchie de liro, famille, et des aspects clairement guerriers même s’ils semblent beaucoup plus portés sur les manœuvres politiques. Ensuite les Indogènes, ils sont beaucoup moins charismatique et semble très porté sur les poste requérant une connaissance avancé, d'apparence beaucoup moins proche des humains que les Castithans mais restent de forme humanoïde.
Les Irathiens, quant à eux, semblent plus organisé en tributs et plus à l’aise dans les vaste étendus naturelle que dans les villes. Parfois Cannibale, ils semblent être d’excellent survivant. La plupart sont en effet regrouper en horde de maraudeur, pillant tout ce qu’ils trouvent. Irisa, la fille adoptive de Nolan est irathienne. Et enfin les Volges, mixe entre de gros orcs et des robots de combat, sont les plus à même de faire la guerre et sont d’ailleurs la seule race à continuer de la faire. Lourdement équipé, ils sont de redoutables adversaires, craints par toutes les autres races.
La principale originalité de "Defiance" tient cependant à sa forme hétéroclite, car, outre les moyens considérables qui apparaissent à l'écran, la série fut pensée dès sa conception comme un projet transmédia. En effet, le concept fait cohabiter en parallèle une série télévisée et un MORPG de tir en ligne à la troisième personne dans un monde ouvert, dont les initiateurs affirment d'ores et déjà un fort niveau d'interactivité et une interdépendance avec l’histoire télévisuelle. Un concept particulièrement original et qui, s'il tient toutes ses promesses, offrira des perspectives sans précédent. Les deux univers partagent donc le même fil conducteur, en s’influençant mutuellement.
Cette première saison est assez prenante et installe assez bien les différents personnages principaux ainsi que les diverses intrigues, principales et secondaires, de la série. Les intrigues, bien que classiques, se montrent assez accrocheuses pour donner envie de voir la suite. Toutefois, aux vues du panel des possibilités qu'offre "Defiance", elles mériteraient d'être plus approfondies et fouillées. Espérons que cela sera le cas dans la deuxième saison, prévue en 2014.
Côté personnages, la plupart des personnages principaux se démontrent d'un certain charisme. Bien que, il faut l'avouer, les personnages féminins éclipsent peu à peu la vedette aux hommes. Mention spéciale pour l'actrice Jamie Murray, qui campe le rôle de la castithane Stahma Tarr. Magnifique, froide, calculatrice, perfide et plus venimeuse qu'un serpent de Belcheri, c'est la véritable surprise de la série !
Nolan, lui, est incarné par Grant Bowler ("Ugly Betty", "True Blood"), qui ne s'en sort pas trop mal. Convaincant dans ce rôle, même si au début il peut paraître un peu froid, c’est un guerrier aguerrit dont on va vite comprendre que c’est aussi une âme sensible. C’est un de ses héros très à la mode en ce moment. Il a des biceps, un cerveau, un cœur, une tête qui plait à tout le monde, et un humour à la Jack O’Neill.
Au final, les décors magnifiques et la variété des peuples, des technologies et des mœurs de chacun donne un cocktail explosif soutenu par de bonnes, même si classiques, intrigues. "Defiance" est une série post-apocalyptique particulièrement ambitieuse proposant de surfer entre conflits politiques, complots, action et romances. A la base pas foncièrement originale, la série porte en son sein des possibilités illimitées pouvant l'entrainer à devenir l'équivalent en science-fiction de ce qu'est "Game of Thrones" à l'heroic fantasy. Les paris sont lancés. On espère ne pas être déçu !!!

Hajime Isayama - Shingeki no Kyojin, L'attaque des Titans : Une adaptation en anime titanesque !!!


Note : 4.5 / 5 

Synopsis :
Il y a environ cent ans, les géants ont presque entièrement exterminé l’humanité, l’obligeant à retourner à une technologie du moyen-âge. Les géants qui mesurent en général plusieurs mètres de haut, ne semblent pas avoir une quelconque trace d’intelligence et mangent des humains pour leur plaisir et non pour se nourrir. Le peu d’humains ayant résisté au massacre l’ont fait en se retranchant dans un territoire entouré de plusieurs murs si hauts que même le plus grands des géants ne peut pas voir par-dessus. La population restante étant d’un peu plus d’un million d’habitants.
Quand l’histoire commence, les humains n’ont pas aperçu de géants aux abords de la ville depuis plus de cent ans. Eren et sa sœur adoptive Mikasa vont pourtant être témoin de la mort de leur mère lorsque qu’un géant encore plus grand que les précédents apparaît pour détruire le mur. Les géants déferlent donc sur la ville et font un carnage. C’est alors qu’Eren décide de prendre sa revanche et de tuer tous les titans en entrant dans l’escouade d’exploration qui n’est autre que la section d’élite des soldats de l’humanité.
Critique :
Tout le monde semble très emballé par ce nouvel anime, et je ne fais pas exception à la règle. On parle sans cesse de son animation sans défauts, de sa magnifique musique, de toute l'action et les moments purement épiques qu'on y trouve. Des compliments amplement mérités !
C’est l’anime dont tout le monde parle en ce moment donc. Véritable phénomène, "Shingeki no Kyojin, L'attaque des Titans" nous montre que la qualité de la japanimation actuelle n’est pas si morose que ça. Des petites perles comme "Shingeki no Kyojin" existent encore et il faut en faire la promotion.
L'anime a tout pour plaire avec un chara-design old school qui vous rappellera certainement "Ghost In The Shell", des graphismes soignés jusque dans le détail, et une animation fluide et impressionnante. Le tout accompagné d’une bande-son exceptionnelle, avec un scénario bien ficelé où vous irez de surprise en surprise.
L’anime est en cours de diffusion, pour le moment je n'ai pu voir que les treize premiers épisodes sur les vingt-cinq prévus. Toutefois, on peut déjà voir la qualité de l’anime. La narration y est sublime, l’action est imminente, on fait des sauts dans le futur, on est intrigué par les flashbacks proposés. La réalisation, quant à elle, est tout simplement excellente. Les graphismes sont dignes des animes des plus grands studios. Et effectivement, c’est Wit Studio, une filiale de Production I.G ("xxx.Holic", "Kimi ni Todoke", "Psycho Pass") qui est en charge de l’adaptation anime.
Avec "Shingeki no Kyojin", on a droit à un shonen mature dans ses faits et dans son déroulement. Ainsi avons-nous des personnages au caractère différent, aux histoires différentes et surtout à la psychologie intéressante. Les dernières révélations apportées dans l'anime devraient d’ailleurs permettre d’approfondir ce côté. Quant aux thèmes abordés là aussi on est dans quelque chose de plus mature. La peur de l’étranger et la survie, le tout relativement bien agrémenté de scènes gores.
Autre chose intéressante et assez rare dans cette anime est la place laissée à la femme. Ici, se battre n'est pas réservé aux hommes. Les personnages sont constamment exposés à de grands dangers, et se battent toujours au péril de leur vie, et doivent être prêts à mourir à n'importe quel moment. "Shingeki no Kyojin" ne fait pas de différences, les femmes ne sont pas considérées comme "trop faibles pour affronter ça", elles sont aussi puissantes et efficaces que des hommes, et ne sont pas en minorité !
"L'attaque des Titans" est l'une des rares œuvres à toujours nous montrer autant d'hommes que de femmes à chaque scènes, il y autant de soldats féminins que masculins, et ils sont tous sur un pied d'égalité. Il n'y a pas de tâches réservés uniquement aux hommes et vice-versa, et tout le monde porte le même uniforme. Chacun est capable de grandes choses, chacun peut être utile à l'humanité en se battant contre les titans, et chacun est autorisé à avoir des faiblesses, et ceci peu importe le sexe.
En résumé, l'histoire, bien que classique, est prenante. Les personnages principaux sont vraiment très travaillés et leur psychologie est intéressante. La haine d’Eren pour les titans, le sentiment pas très clair qu’a Mikasa pour son frère adoptif. Il y a pleins de choses intéressantes à creuser. Et l'animation est incroyablement exceptionnelle !
Au final, "Shingeki no Kyojin" est un anime de qualité. Doté d’une solide histoire, de personnage charismatique et d’un graphisme plus qu'intéressant. Il allie toutes les caractéristiques d’un excellent anime. Même si l'anime est en cours de diffusion, pour l’instant, la qualité y excelle, à chaque fois, faisant en sorte que l'on attend impatiemment la sortie d’un nouvel épisode !!!

Jimmy Fallon - Game of Desks : Les complots et luttes de pouvoir...aux bureaux !!!


Note : 4 / 5 

"Game of Thrones" ("Le trône de fer") n'en finit pas d'inspirer des parodies ! La dernière en date est l’œuvre de l'animateur du Late Show et du futur Tonight Show de NBC, comédien et producteur (notamment de la sitcom "Guys With Kids") Jimmy Fallon. Dans son émission du vendredi 24 mai dernier, le troubadour télévisuel a en effet proposé "Game of Desks", alors que la série de HBO était absente de l’antenne américaine le dimanche, pour cause de Memorial Day.
L'animateur propose sa version très personnelle, et particulièrement réjouissante, de la série de HBO. Il vous propose d'entrer dans les terrifiantes coulisses des émissions de divertissement de NBC. En effet, "Game of Desks" est une réflexion humoristique, et légèrement impertinente, située dans les coulisses de son propre network et tournant en dérision le jeu de chaises musicales auquel participent d'ailleurs Jay Leno (auquel va succéder Fallon dans le siège du Tonight Show) et Seth Meyers (futur titulaire du Late Show).
Fallon plonge les spectateurs et les internautes dans le quotidien des travailleurs de la NBC... à la sauce "Game of Thrones". La vie de bureaux n’est pas un long fleuve tranquille. Complots, coups bas, tous les coups sont permis ! Autant dire que naviguer dans les eaux troubles des bureaux de la chaîne n’est pas de tout repos. Un véritable remake de la série TV à succès que l’animateur a décidé de parodier dans son émission du soir.
"Game of Desks" est un hommage potache mais affectueux de la série télévisée. Dans la série comme dans les coulisses de la chaîne, il est question de pouvoir et d’intrigues politiques. Ainsi, le contexte a été reproduit ici dans les détails et les décors et on retrouve Fallon dans la peau d’Eddard Stark mais également en blonde pour imiter le personnage de Daenerys Targaryen alias la Mère des Dragons.
Dans sa mission, il est amené à discipliner un membre des rédacteurs du Show à écrire des blagues. Entre autre, il doit défendre son bureau de fer du jeune et inconscient roi Joffrey. Mis à part l’humour qu’on retrouve tout au long de la production, on y retrouve une intro reprise directement à partir de la série originale. Bref, un clin d’œil sympathique de "Game of Thrones", au bureau.
Au final, Fallon montre que les coulisses de l’émission ne sont pas vraiment si différentes des intrigues de la série, puisqu'il sera bientôt remplacé, comme dit plus haut, par Seth Meyers dès février 2014. Alors, qui aura l’honneur de s’asseoir derrière le Bureau de Fer ???

Lars Lundström - Real Humans (100% Humain) : Lorsque la science-fiction sert habilement à traiter d'épineux problème de société !!!

Note : 4.25 / 5 


Synopsis :
"Real Humans ("100% Humain") se situe dans une Suède alternative et contemporaine où les robots humanoïdes (Hubots) sont devenus des machines courantes dans la société. Ces Hubots sont très réalistes et sont configurés de telle sorte à remplir une large demande.
S'adaptant à tous les besoins humains, de la simple tâche ménagère à des activités plus dangereuses voire illégales, la société semble en dépendre. Une partie de la population refuse alors l'intégration de ces robots tandis que les machines manifestent des signes d'indépendance et de personnalité propre. 

Critique :
Arte n'en finit pas de nous gâter avec des séries qui sortent des sentiers battus. Après le monde de la politique de "Borgen", de la religion avec "Ainsi Soient-ils", cette fois c'est le thème même de l'humain qui est disséqué dans "Real Humans".
Cette série suédoise a débarqué sur la chaîne tous les jeudis du mois d'avril jusqu'au 2 mai dernier, à raison de deux épisodes par soir, et aussi en coffret DVD déjà disponible. Dans cette fable à l'esthétique proche de "Bienvenue à Gattaca" (4.5/5 pour ce film d'Andrew Niccol sorti en 1997), les Hubots, robots à l'apparence humaine, vivent parmi nous. Et autant annoncer la couleur d'emblée, un must !
Série d’origine suédoise diffusée pour la première fois en 2012 sur la chaîne SVT1, "Real Humans" (titre original : "Äkta Människor") a été récemment proposée par la chaîne franco-allemande Arte sous le titre "Real Humans (100% Humain)". Cette série de science-fiction, créée par Lars Lundström, ne comprend pour le moment qu’une saison de dix épisodes de 52 minutes chacun. La seconde saison est actuellement en cours de tournage et devrait arriver sur nos écrans courant 2014.
Dans une Suède alternative et contemporaine, les androïdes ou hubots prennent une place prépondérante dans notre quotidien, et nous assistant aussi bien dans les tâches domestiques, les loisirs, la sexualité que dans les travaux manuels. Mais ces hubots sont-ils capables de sentiments, ont-ils une âme, ou sont-ils seulement des intelligences artificielles mimant avec réalisme nos attitudes humaines ?
Une société, parce qu'elle ne cesse de progresser, d'améliorer le quotidien de ses membres, de prendre en charge de plus en plus d'aspects de leur existence, porte-t-elle en elle-même les germes de sa propre destruction ? Sa course vers une remise en cause du toujours plus, du toujours mieux, est-elle vouée à un effondrement, à une défaite de ceux qui ont peu à peu abandonné à des machines les tâches qu'ils accomplissaient autrefois. En renonçant à un minimum de responsabilités n'hypothèquent-ils pas du même coup leur liberté et surtout leur pouvoir de décision ? La série débute d’emblée sur toutes ces interrogations, lorsque nous faisons dès les premières minutes la rencontre d’un groupe d’hubots indépendants, les "enfants de David".
David Eischer, scientifique de génie et co-inventeur des hubots, serait parvenu à implanter chez ses propres robots un logiciel évolutif les humanisant autant que possible. Ce groupe d’hubots, désormais mené par son fils, Leo Eischer, attaque une maison isolée pour lui voler du courant électrique. Le raid tourne au semi-fiasco lorsque plusieurs hubots sont abattus et que des trafiquants capturent Mimi, la hubot compagne de Leo. Ce dernier décide de partir à son secours, tandis que l’inquiétante hubot Niska prend la tête du groupe restant.
A partir de cette première séquence, la quasi-totalité de l’intrigue de cette première saison est posée : un groupe d’hubots sauvages poursuit un but assez flou (préparation d’une guerre contre les humains ou volonté de reconnaissance comme personnes à part entière ?) tandis que Leo Eischer, leur mystérieux guide, part seul à la recherche de sa compagne hubot dérobée.
Mais alors, qu'en penser de cette série ? D'abord, qu'elle renouvelle agréablement une fiction télévisuelle européenne plus versée dans le polar que dans la science-fiction. Ensuite, qu'elle offre, sur nos sociétés occidentales, un point de vue d'autant plus saisissant que le monde où évoluent les hubots n'est guère différent du nôtre. Le budget de la série ne permettait pas de faire les pieds aux murs avec les accessoires et les décors, et Lars Lundström, le créateur de "Real Humans", a fait de cette con­train­te un atout. "S'il avait fallu refabriquer tout un monde futuriste, l'attention du spectateur se serait constamment fixée sur des détails sans im­portance. Le vrai sujet de Real Humans, ce sont les in­teractions des humains et des robots. Rien d'autre !".
"Real humans" est un projet audacieux qui touche à des sujets sensibles et ne fait pas toujours dans la subtilité pour servir le propos. En observant les comportements humains au microscope, cette série met en lumière la dérive de nos sociétés de service qui engendrent une domination de classe flagrante. Lars Lundström a mené seul l’écriture de la première saison lui conférant une narration solide, un récit dense aux enjeux forts, ponctué de références à la littérature de science-fiction (notamment les trois lois Asimov, règles de programmation des androïdes visant à protéger les êtres humains instaurées par le romancier américain Isaac Asimov dans sa grande série sur les robots). 
La série vient de Suède et cela est à peine une surprise. D'abord parce que ce pays, ainsi que le Danemark, est devenu un creuset des fictions télévisées de qualité depuis plusieurs années. Ensuite, parce que les créateurs suédois profitent de ce moyen pour critiquer un modèle social qui fut (et qui demeure) encore un exemple pour le reste de l'Europe pour son système de protection notamment pour les personnages âgées, les enfants mais également pour les demandeurs d'emploi. 
"Real Humans" pousse à l'extrême la logique de ce système si harmonieux et si avantageux pour chaque individu. Ces machines humaines accomplissent toutes les tâches rébarbatives que les hommes ne souhaitent plus faire, "afin d'avoir du temps pour eux". En clair, les corvées ménagères, les transports de choses lourdes, les actes répétitifs et bien sûr l'assistance aux personnes âgées.
On pourrait penser que cette innovation est de nature à favoriser l'émergence d'une humanité plus éclairée, plus encline à apprendre, à se cultiver en profitant de son temps libre, une humanité qui aurait à ce point asservi la machine qu'elle pourrait se consacrer uniquement à vivre en harmonie. Il n'est rien. La bêtise, l'oisiveté et les sentiments haineux demeurent un apanage. En fait, les hubots deviennent la cible de certains hommes. Soit parce qu'ils s'en méfient et refusent la place croissante occupée par les machines, soit parce qu'ils les considèrent comme inférieurs et ont sans cesse besoin de leur rappeler une prétendue supériorité.
Si l’aspect machine vous dérange remplacez les hubots par n’importe quelle communauté (religieuse, ethnique ou sociale) et dès lors les thèmes du racisme, de l’esclavage, de la peur de la nouveauté et même du fantasme s’imposeront. J’en vois déjà qui s’insurgeront en pointant du doigt que ce sont des machines et non des êtres humains, pour ma part en voyant évoluer les affranchis et les humains je me demande lesquels manifestent le plus d’humanité.
La série offre une vision sombre de l’humanité, violente, assujettie à ses passions et ses pulsions, une humanité qui pervertit ses créations les transformant en objet sexuel, en arme, qui ne veut pas s’embarrasser des plus fragiles, des plus démunis et confie cette tâche jugée pénible à des machines. Miroir de nos hypocrisies et de nos frustrations, cette série où les hommes côtoient au quotidien des robots à leur image nous conduit à des questionnements éthiques d’un nouveau genre.
Cette première saison s’enchaîne à un rythme particulièrement lent, notamment en raison des nombreux personnages qu’il nous faut suivre à chaque épisode. Ce développement en douceur, qui privilégie beaucoup les intrigues secondaires par rapport à l’histoire principale, peut rebuter plus d’un téléspectateur, surtout si ce dernier reproche déjà aux séries suédoises une certaine torpeur scandinave ! Mais cette flânerie des scénaristes apparaît au contraire comme l’une des grandes forces de la série.
Les intrigues foisonnantes évoluent dans une atmosphère sophistiquée. La réalisation scandinave reconnaissable à l’esthétique épurée est ponctuée de plans saturés de lumière, moments contemplatifs non dénués d’une étrange mélancolie. La distribution est servie par d’excellents acteurs, avec une mention particulière pour ceux qui incarnent les Hubots, troublants dans leur interprétation d'humanoïdes quasiment inexpressifs.
Loin d’innover sur le plan de la science-fiction, "Real Humans" prend le temps d’explorer son univers, regorge de détails socio-économiques pertinents et met en scène un impressionnant travail de comédien de la part des acteurs incarnant ces fameux hubots. S’il est difficile de prendre la série en cours de route, son visionnage intégral offre cependant un spectacle des plus passionnants. Cette société suédoise, fortement modifiée par l’emploi d’hubots, est en pleine mutation. La machine androïde devient un membre à part entière du cercle familial, voire professionnel ; l’intrigue liée aux enfants de David mise à part, la question de la place des hubots au sein de cette société alternative reste posée.
Les personnages de Roger et de Thérèse en sont probablement les meilleurs témoins, aussi bien au niveau professionnel que familial. La prolifération des hubots reste en effet préoccupante, puisqu’elle ne fait qu’aggraver des problèmes socio-économiques déjà existants. Cet aspect prend d’ailleurs une teinte plutôt pessimiste avec le recours aux hubots pour les taches les plus manuelles (que sont devenus les ouvriers humains remplacés ?) ou encore la prostitution d’hubots (remplaçant le trafic humain par un trafic de robots présenté de manière tout aussi dérangeante).
La question religieuse est également abordée à travers un regard plutôt progressiste (notre pasteur étant une femme lesbienne) et tout aussi pertinent. Ainsi en créant des robots à notre image, nous laissons la porte ouverte à un regain de questionnements créationnistes, et la métaphysique ne tarde pas à s’inviter dans cette série en s’interrogeant sur l’âme des hubots.
La série est assez dérangeante et déroutante car elle pose de nombreuses questions sur l'avenir, sur l'image que nous en avons et ce que nous souhaiterions en faire. Elle se montre également inquiétante en raison de la vitesse avec laquelle les innovations sont intégrées dans notre quotidien et combien la résistance au progrès s'est assouplie au point de disparaître avec le temps. Au contraire, le progrès est attendu et souhaité, désormais, voire même anticipé. On veut tous la dernière version de telle ou telle chose.
Au final, "Real Humans" offre un très bon spectacle, capable de séduire aussi bien le néophyte que l’amateur de science-fiction. La figure romantique de la créature de Frankenstein imaginée par Mary Shelley a mené la science-fiction vers un genre particulier celui des androïdes à visage humain qui après avoir fait les beaux jours de la littérature a beaucoup inspiré le cinéma et la télévision de "Blade Runner" à "Battlestar Galactica" jouant sur le trouble engendré par la frontière floue entre ce qui est humain et ne l’est pas. Malmener des robots est répréhensible du point de vue moral pas pour les souffrances infligées mais pour le plaisir suscité par un acte violent, révélateur des pulsions les plus sombres de l’être humain. Une leçon intéressante à mettre en parallèle avec nos sociétés actuelles !!!

Aaron Korsh - Suits : Une série judiciaire esthétiquement très bien maîtrisée, dans laquelle un vrai avocat arrogant et un faux avocat brillant forment une association qui pourrait faire des étincelles !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 

Avocat très ambitieux d'une grosse firme de Manhattan, Harvey Specter a besoin de quelqu'un pour l'épauler. Son choix se porte sur Mike Ross, un jeune homme très brillant mais sans diplôme, doté d'un talent certain et d'une mémoire photographique très précieuse. Intelligent et doté d'une mémoire eidétique (faculté de se souvenir d'une grande quantité d'images, de sons, ou d'objets dans leurs moindres détails), Mike subvient à ses besoins en passant des examens à la place d'autres personnes, en particulier des examens en droit.
Ensemble, ils forment une équipe gagnante, prête à relever tous les défis. Mike devra cependant user de toutes les ruses pour maintenir sa place sans que personne ne découvre qu'il n'a jamais passé l'examen du barreau.

Critique :
Vous le savez si vous aimez un peu les séries judiciaires, trouver le juste équilibre pour faire un show qui plaise au public sans devenir bêtement procédurier tiens du miracle. Et il faut un miracle supplémentaire pour qu’elle soit repérée par ce même public et qu’elle ne soit pas annulée avant de faire ses preuves.
Par chance, de tels miracles existent. Diffusée depuis l’an passé sur la chaîne USA Network, "Suits" est de celles-ci et débute en ce moment sa diffusion française sur Série Club. Une bonne occasion de revenir sur les origines de ce qui ressemble à un drama légal, a les composantes d’un drama légal, mais se révèle être une dose concentrée de fun et d’adrénaline.
Seconde série judiciaire de la chaîne avec "Fairly Legal", "Suits" ne boxe pas du tout dans la même catégorie, s'offrant un season premiere à rallonge particulièrement ambitieux. Comme toujours chez USA, les personnages vont faire l'objet d'une vraie mise en place, avec un pilote très excitant qui ressemble à un portrait croisé des deux héros, Harvey Specter, avocat, et Mike Ross, faussaire. Ce premier épisode, relatant la rencontre, est une réussite, totalement prenant, avec une grande qualité d'interprétation.
"Suits" est vite devenue une référence pour les étudiants en faculté de droit, pour le côté professionnel qui, je dois le dire, donne envie. Mais le côté humain est très intéressant aussi : au départ, on a un jeune Mike qui voit sa vie passer, sans vraiment en être acteur et Harvey qui paraît sans cœur voire arrogant, vit pour son travail et rien d’autre. Mais au fil des saisons, les deux personnages deviennent de plus en plus semblables, l’un murissant et l’autre s’humanisant.
Aaron Korsh, ancien conseiller financier qui se recyclera scénariste (notamment sur des séries telles que "Tout le monde aime Raymond" ou "Voilà!"), envisage l’écriture d’une série sur le milieu de la finance. Il va adapter son idée pour mettre en scène non pas des investisseurs mais des avocats. Le show, alors intitulé "A Legal Mind", séduit la chaîne USA Network qui, déjà forte de ses récents succès ("Psych : enquêteur malgré lui", "Burn Notice", "FBI: Duo très spécial"…), se lance dans l’aventure.

Dès ses premiers épisodes, la série enregistre des audiences record. A n’en pas douter, "Suits" a immédiatement séduit le public, d’autant que son atmosphère dynamique colle parfaitement à l’image des séries de la chaîne. La série a pour elle de se distinguer de la majorité des séries judiciaires sur de très nombreux points, apportant un véritable vent de fraîcheur.
Quitte à faire fi d’un certain réalisme, "Suits" se démarque par exemple de "The Practice" et de sa morosité plombante. Exit également les allusions à l’actualité ("Damages", "New York District") ou la volonté de défendre des causes justes à force de plaidoiries bien amenées (la magnifique "Boston Justice"). Non, s’il fallait rapprocher "Suits" d’une série, ce serait sans doute avec Profit qu’elle aurait le plus à voir. Sans avoir son côté délicieusement déviant, Suits partage avec Profit un certain goût pour l’esthétisme du monde légal (décors design, costumes impeccables, impression de se balader dans une piscine peuplée de requins), ainsi que son penchant pour la narration double.
Faut-il attendre de chaque nouvelle série américaine un parfum de chef-d’œuvre ou d’innovation radicale ? Ce serait oublier que les productions moyennes constituent le gros du peloton. "Suits" en fait partie, ce qui n’est pas forcément une tare. Pour les ambitions philosophiques, on repassera. Quoique… Ici, tout est pensé pour le plaisir, celui des spectateurs et celui de personnages virevoltant sans complexes avec des sourires trop brillants pour être vrais.
Mike et Harvey, un duo chic et charme plein d’ambition, aux costumes ajustés et au verbe toujours haut. Deux personnages de pure séduction incarnés par des acteurs sexy (Gabriel Macht et Patrick J. Adams) dans une série qui vaut pour son swing agréable.

"Suits" est ambitieuse et donne l'impression de jouer dans la cour des grandes séries, posant avec succès les différents éléments de sa mythologie. Mais si elle en donne l'impression, elle ne se prend pas pour autant pour une grande, heureusement !
Côté casting, la série n’a rien à envier à la concurrence. Le casting est aussi varié que multiple, et l’attention portée à chacun pousserait presque à penser qu’il n’y a pas ici de personnages secondaire. Ces derniers sont presque aussi importants que les premiers rôles, car chacun a ses propres problèmes, de reconnaissance, de confiance en soi, de dépendance, d’honnêteté... Problèmes auxquels on peut tous se sentir concerné. L’humour n’est pas en reste, le jeu d’acteur est impeccable et, certaines répliques, qu’elles soient de Mike, Harvey ou Louis restent longtemps en tête.
Du côté des hommes, Harvey et Mike sont bien évidemment au premier rang. Mais il ne faut surtout pas oublier Lewis, le concurrent direct de Harvey, à la fois rival et ressort comique teigneux. Celui-ci possède tout de même profondeur, sensibilité et failles, et est merveilleusement campé par l’excellent Rick Hoffman.
Côté féminin, le show se paye le luxe d’avoir une des galeries les plus incroyables qu’il ait été donné de voir dans un seul show. Qu’il s’agisse de la boss de Harvey Jessica Pearson (Gina Torres, "Firefly"), de Donna, la sulfureuse et intelligente secrétaire de Harvey (Sarah Rafferty) ou de l’assistante paralégale Rachel (Meghan Markle) pour laquelle Mike aura rapidement le béguin, toutes sont des modèles de femmes fortes et complexes, belles à tomber, sensibles et indépendantes, sortant des canons habituels des poster girls fadasses et siliconées.
Au final, "Suits" s'impose comme un divertissement de haute volée avec sa galerie de protagonistes impeccables, sa narration calibrée et son atmosphère engageante, le show réussissant à instaurer un affectif incroyablement accrocheur. Soigné, efficace, porté par des comédiens formidables et pur produit du savoir-faire USA Network, c'est une très bonne surprise que ce "Suits" !!!

Kevin Williamson - The Following : Un thriller à couteaux tirés au goût très 90's !!!


Note : 4.25 / 5 

Synopsis :
Le FBI estime qu'il y aurait 300 serials killers aux États-Unis. Et s'il existait un moyen de communiquer entre eux ? De se suivre, et de s'organiser ?
Quand le serial killer Joe Caroll (James Purefoy, Rome) fait de nouveau parler de lui, le FBI fait appel à l'ancien agent Ryan Hardy, qui l'avait capturé 9 ans auparavant, pour le pister de nouveau. Mais Hardy n'est plus que l'ombre de lui-même, et l'équipe de jeunes affutés du FBI sera un atout pour lui. Heureusement pour lui, il connait Caroll par cœur. Une enquête qui passera par les anciennes victimes de Caroll et par son ex-femme. 

Critique :
Ouverture sur "Sweet Dream" de Manson, une prison, des gardes baignant dans leur sang et un prisonnier qui se fait la malle, l'ambiance est posée. En s'ouvrant ainsi sur les accords de la reprise de Marilyn Manson, le pilote de "The Following" a le mérite d'annoncer la couleur. Ce thriller produit par la fox est resté bloqué quelque part au milieu des années 90.
Les indices sont confondants : aux manettes, Kevin Williamson, l'auteur de "Scream" et de "Dawson", deux monuments de la fin du siècle dernier. Dans le rôle principal, Kevin Bacon, star emblématique pré-troisième millénaire ; à l'image une esthétique proche de "Seven" ; sans oublier une BO rythmée par la crème du rock post-Nirvana.
Le pitch est dans la même lignée. Il lorgne du côté du "Silence des agneaux" avec ce tueur en série charismatique fan d'Edgar Allan Poe (James Purevoy), qui tire les ficelles alors qu'il est sous les verrous. Agissant sous son emprise, ses "followers" (partisans) exécutent un plan diabolique dont le but est, entre autres choses, de torturer Ryan Hardy (Kevin Bacon) l'ex agent du FBI qui a envoyé leur gourou en prison.
Nouvelle série de la Fox, "The Following" se propose de nous entrainer dans la chasse d’un serial killer, mais surtout, de ses adeptes. Le concept n’est pas tout de suite explicité, il faut attendre la conclusion du pilote pour que toutes les règles soient posées. Néanmoins, on nous dirige doucement vers l’idée que cette traque "feuilletonnante" ne manquera pas de twists.
Le point de départ est cependant des plus classiques. Un tueur en série prend la fuite, l’ex-agent du FBI qui l’a précédemment arrêté est de retour pour l’appréhender de nouveau. Les deux hommes ont un passé commun et des secrets, certains d’entre eux sont d’ailleurs révélés sans trop attendre. Le tout est parfaitement huilé, un peu trop d'ailleurs à première vue.
Cependant ne vous y laissez pas prendre. Malgré un certain classicisme, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un début de série aussi excitant. Diablement efficace. Sec, redoutable, tendu. Kevin Bacon n'y est pas pour rien, mais il n'est pas seul.
D'abord les références sont là : l'auteur-tueur Edgar Allan Poe est la toile de fond de l'intrigue, et l'inspiration numéro un du serial killer joué par James Purefoy, froid comme de la glace dans ce rôle. Ensuite parce que la série utilise tous les codes habituels de ce genre, celui des meurtriers, pour mieux en jouer, et nous emmener sur un terrain qu'on croit connaître et qui nous surprend. Le show s'inscrit ainsi dans la lignée de tous les Capers, ces films dont vous ne voyez pas venir la fin.
Car "The Following" a un atout majeur qui pourra donner à cette histoire son intérêt, c’est une série. Là où tant de films ont déjà retourné la question dans tous les sens, le format (avec ses 15 épisodes) devrait permettre à l’intrigue d’évoluer dans des directions inédites. L’ensemble n’est pas dénué de surprises, le but étant clairement de mettre en place le concept du show avant toute chose.
Doté d’un casting solide, Kevin Bacon ("X-Men : Le Commencement"), James Purefoy ("Episodes", "Rome"), Natalie Zea ("Justified"), Nico Tortorella ("Scream 4"), "The Following" est l’une des séries les plus attendues de l’année. Kevin Bacon mène bien sûr la danse, dans le rôle d'un flic dévasté, et pourtant instinctif. Mais il n'en fait pas trop, il est juste, pour ne pas écraser le reste du cast.
James Purefoy est un parfait Nemesis, et leurs confrontations promettent des séances de tension extrême. Car la bonne idée de fin de premier épisode c'est de faire de ses deux ennemis jurés des alliés contraints et forcés pour le bien des intrigues à venir. Notons aussi la présence remarquée de Maggie Grace ("Taken", "Lost") dans ce pilote, ainsi que quelques éléments déjà vus dans "Dexter" ou "Californication" (Natalie Zea, Shawn Ashmore).
Entre policier et horreur, il faut avoir le cœur bien accroché pour regarder cette série. D'abord parce que la violence des meurtres est retranscrite de manière implacable, corps ensanglantés jonchés sur le sol, litres de sang coulant abondamment... Mais aussi parce que les Fear-Effects sont à leur maximum : corps qui tombent, absences soudaines d'un personnage-clé, vous aurez forcément peur au moins une fois pendant le pilote, et tendu, les dents grinçantes, pendant une longue partie de l'épisode.
"The Following" réussit son pari en utilisant parfaitement les codes du thriller tout en n’omettant pas l’installation d’une trame que l’on suivra tout au long de cette saison. L’un des points forts de la série reste son ambiance et la volonté de Williamson d’aller au bout des choses. Dans ce sens il parvient à nous surprendre et nous donner l’envie de continuer cette prometteuse série.
Au final, une écriture au couteau, une réalisation nerveuse, des acteurs tendus, "The Following" est d'une grande qualité pour un network, quasiment à celui des séries du câble. Une très belle promesse, qu'il ne faudra pas gâcher avec des intrigues répétitives, du style formula-show. Mais je ne suis pas trop inquiet, la profondeur des personnages laisse présager de nombreuses possibilités scénaristiques !!!

David Fincher - House of Cards : Une série unique et détonante, qui va révolutionner le genre !!!


Note : 4.25 / 5 

Synopsis :
Franck Underwood, membre du Congrès démocrate et whip du gouvernement à la Chambre des représentants, a aidé Garrett Walker à devenir Président des États-Unis en échange de la promesse de devenir Secrétaire d’État. Mais, avant l’investiture de Walker, la chef de cabinet Linda Vasquez lui annonce que le Président n’a pas l’intention d’honorer sa promesse.
Furieux, Underwood et sa femme Claire (qui comptait sur la nomination de son mari pour développer son groupe d’activistes environnementaux dans d’autres pays) font un pacte pour détruire ceux qui l’ont trahi. Frank se met donc à la recherche de pions pour mener sa croisade, et il trouve pour cela le député Peter Russo et la jeune journaliste Zoe Barnes. 

Critique :
Réalisée par David Fincher avec Kevin Spacey dans le premier rôle, "House of Cards" est un polar politique glacé et glaçant qui vous rendra vite accro. Mais c'est surtout la première série diffusée exclusivement sur Netlix, le roi américain du streaming américain.
Quand on se penche sur l’œuvre de David Fincher, on ne peut qu'admirer le caractère éclectique de sa filmographie qui va de la science-fiction ("Alien 3") au polar ("Seven" et "Millenium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes"), en passant par le fait divers historique ("Zodiac"), le fantastique ("L'étrange histoire de Benjamin Button"), l'actualité ("The social network"), le thriller ("Panic Room") et la tragédie individuelle ("Fight Club"). Il ne manquait que la politique à cette palette largement étendue.
Cela est désormais chose faite avec "House of Cards" ! La série est une adaptation américaine d'une série britannique proposée par la BBC juste après la fin du règne du Premier ministre Margaret Thatcher et inspirée d'un roman de l'ancien secrétaire général du parti conservateur.
"House of Cards" est un polar politique vertigineux qui nous plonge dans les coulisses du pouvoir made in USA à travers le parcours de Frank Underwood (Kevin Spacey), politicien chevronné et ambitieux. Après Martin Scorsese, Gus Van Sant ou encore Michael Mann, c'est au tour de David Fincher de produire et réaliser sa propre série. Allant même jusqu'à signer les deux premiers épisodes.
A mi-chemin entre le cinéma et la télévision, "House of Cards" est une fiction captivante même si elle ne cherche pas à séduire à tout prix. Pas de suspense insoutenable, ni de scène tape à l’œil, la fiction, qui prend le temps de poser son intrigue, brille par la qualité de son écriture et le charme de ses interprètes. A commencer par Kevin Spacey, cabotin à souhait, Robin Wright, qui n'a jamais été aussi glaciale, et la jeune Kate Mara, aperçue dans "American Horror Story", qui campe une jeune journaliste aux dents longues.
Mention spéciale, d'ailleurs, à Kevin Spacey. Froid, oppressant, toujours bien coiffé, il incarne avec réussite toute la puissance doucement féroce et manipulatrice de son personnage. Calme, assuré, impassible, il est l’incarnation même du diable tranquille qui voit chaque rouage méthodique de son plan se réaliser. Cette renversante et dérangeante quiétude n’a d’égale que la force malhonnêtement jubilatoire de son plan. Il arrive à nous entrainer dans cette inconfortable situation où on le suivrait jusqu’au plus profond du mal pour assurer simplement, et surement, sa vengeance. Et cette assurance glaçante de celui qui maitrise et joue avec les gens qui l’entourent, il n’hésite pas à nous la faire partager face caméra.
La deuxième grande qualité du show est justement cette spontanéité avec laquelle Kevin Spacey s’adresse aux spectateurs. Surprenante, amusante, décalée et surtout terrifiante ! Méthode infaillible qui ne peut alors que nous faire apprécier davantage Frank Underwood, c’est aussi un outil exceptionnel, très utile pour toujours mieux comprendre l’histoire et surtout l’esprit retors, sournois et machiavélique de cette bête politique.
Fincher est doué d'un talent peu commun. Toutefois, ce à quoi David Fincher excelle particulièrement est à se glisser dans la tête de ses personnages, à embrasser, comprendre et surtout restituer une psychologie, un tempérament. Ce qu'il réussit à montrer, c'est le calcul, comment le cerveau fonctionne, comment l'individu s'adapte aux situations que se dressent face à lui. Il y a chez les personnages de Fincher une conversation permanente entre eux et eux-mêmes, avec pour témoin, nous tous, l'ensemble des spectateurs.
Avec "House of Cards", Fincher réussit quelque chose d'unique. Il réussit un objet qui ne ressemble à aucun autre. Par sa réalisation, son format, son rythme, son scénario et sa diffusion, la série ne ressemble pas du tout à une série classique. Ni même à un feuilleton. Car "House of Cards" est aussi un coup d'essai et de com' de Netflix, service en ligne de films et de séries à la demande. Les treize épisodes, qui composent la série, sont disponibles d'un coup sur Netflix, en même temps. Comme un DVD, comme un film. Comme un livre. Les frontières se brouillent.
Netflix, le roi américain du streaming, propose à ses abonnés des films et des séries pour 6 euros par mois. Ainsi, les treize épisodes sont disponibles dans leur intégralité, laissant au téléspectateur le choix de les consommer à sa guise. Une révolution dans l'univers des séries jusque-là produites par les grands network américains. Et contrairement aux chaînes qui n'hésitent pas à annuler les shows après une saison quand ils ne marchent pas, Netflix a commandé directement deux saisons de treize épisodes.
Un vrai pari, mais surtout un gros coup de pub pour la société qui pourrait bien redistribuer les cartes de la production de fictions aux États-Unis. Quant au public français qui n'a pas accès à Netflix, il devra patienter encore un peu avant de découvrir la série qui a été achetée par Canal+.
Fincher n'est derrière la caméra que pour les deux premiers épisodes, cependant n'ayez crainte, les autres épisodes suivent scrupuleusement le cahier des charges du réalisateur. Et donc, cadrages à la précision meurtrière, travelling en tous sens, finesse et élégance de chaque plan, appropriation de l’espace, environnements saisis en un tiers de seconde et bien entendu petite touche bleutée sur la photo sont au rendez-vous et participent à l’enrobage déjà délicieusement attirant.
"House of Cards" est filmée avec une grande finesse, sans précipitation. Au point que c'est moins une série de treize épisodes qu'un film de treize heures qui nous propose une plongée unique dans les coulisses du pouvoir. Avec tous ses monuments, ses bâtiments officiels, ses mémoriaux, ses lieux célébrant les présidents du passé, Washington ou Lincoln, avec ces constructions qui revendiquent de toute leur hauteur que les États-Unis sont la plus grande démocratie du monde, Washington n'est au fond qu'un théâtre, l'endroit où on est pris dans l'illusion.
David Fincher
"House of Cards" est un entre-deux. Un entre le cinéma et la télévision, réalisé par des hommes de cinéma pour le petit écran. Des entre-deux narratifs, aussi, à la fois pièces de théâtre, romans, récits en images, où les apartés et la rupture du fameux "quatrième mur" est essentielle. Pour le dire autrement, on te parle, téléspectateur. C'est Francis Underwood, personnage emblématique de l'entre-deux, à la fois narrateur et objet de la narration, ici et ailleurs, caricature et portrait complexe, à l'écran et dans ton salon.
Au final, "House of Cards" nous redonne un certain sens de la réalité. D'une manière crue, directe, presque vulgaire. Mais la politique n'est pas un jeu d'élégance même si elle est pratiquée par des hommes en costume portant cravate et épinglette au revers. La série de Fincher a cette immense vertu de nous montrer l'envers du décor afin de mieux remettre le monde à l'endroit.
Une série féroce, manipulatrice, passionnante, enthousiasmante, détestable, sournoise, jouissive, excitante, meurtrière, diabolique, exaltante et magnifique !!!

History Channel - Vikings : Une épopée médiévale efficace, malgré certains défauts !!!

Note : 4 / 5



Synopsis :
Scandinavie, à la fin du 8ème siècle. Ragnar Lodbrok, un jeune guerrier viking, est avide d'aventures et de nouvelles conquêtes. Lassé des pillages sur les terres de l'Est, il se met en tête d'explorer l'Ouest par la mer. Malgré la réprobation de son chef, Haraldson, il se fie aux signes et à la volonté des dieux, en construisant une nouvelle génération de vaisseaux, plus légers et plus rapides. 

Critique :
Après le succès de "Hatfields and McCoys" (un western), la chaine américaine History lance une nouvelle série, "Vikings", créée par Michael Hirst à qui l’on doit déjà "The Tudors". Le sujet est alors des plus explicite, mais l’histoire n’est pas pour autant connue, du côté de chez nous du moins.
Après "Les Tudors", le roi Arthur ("Camelot") et les Borgia ("The Borgias", dont il n’a été que brièvement producteur), l’Anglais Michael Hirst, scénariste des films "Elizabeth" et "Elizabeth, l’âge d’or", continue de revisiter la grande Histoire. Depuis le dimanche 3 mars 2013, il remonte plus au Nord pour raconter l’histoire semi-légendaire de Ragnar Lodbrok.
Ce guerrier et navigateur viking osa le premier s’aventurer vers l’Ouest, en direction des futures France et Angleterre, quand ses prédécesseurs, et son chef, Jarl Haraldson, se contentaient de piller les terres de l’Est. Jeune, ambitieux, persuadé que les dieux lui réservaient un destin à part, Ragnar monta, contre l’avis de ses supérieurs, un équipage pour naviguer vers l’Ouest.
"Vikings", qui doit compter neuf épisodes, a axé sa campagne de promotion sur une certaine similarité avec "Le Trône de Fer",  dont la troisième saison (très attendue) arrive à la fin du mois.  Il n'y a pas de similitudes entre l'adaptation de la fresque de G.R.R. Martin et ce nouveau récit épique. Cela n'enlève rien à l'intérêt suscité par le premier épisode diffusé début du mois.
Michael Hirst aime faire de l’Histoire des fictions "sexy", qui se soucient assez peu de crédibilité et de fidélité aux faits. Regorgeant de beaux costumes, de jolis décors, de scènes de sexe, de sang et d’acteurs cabotins, "The Tudors" et "The Borgias" pouvaient à juste titre irriter les historiens et les amateurs de fictions subtiles. Avec "Vikings", il a trouvé une parade pour faire taire ses détracteurs : cette histoire-là est en bonne partie une légende, récit de la Scandinavie médiévale où les dieux ont leur mot à dire. "Vikings" est plus une aventure imaginaire qu’un exercice historique, et Hirst peut s’y amuser sans trop nous agacer.
Le pilote s’occupe de nous introduire cela sans trop de finesse, Hirst paraissant plus se focaliser sur la représentation de la culture et autres rites des Vikings. Il doit probablement justifier la place du show sur une chaine comme History, mais le côté démonstratif de la manœuvre tend à ralentir souvent inutilement le rythme de ce premier épisode.
Malgré cela, il est indéniable que tout ce qui devrait être fait pour poser les enjeux de l’histoire a bien été accompli. On se familiarise avec Ragnar et sa famille, et on apprend à mesurer les différents conflits présents. Il ressort de ce pilote cependant un léger manque de profondeur dans le propos, une absence de nuances qui pourra certainement être compensée par la suite, maintenant que la partie exposition est complétée.
Toutefois, la grande force de ce pilote vient justement de sa faiblesse, il parvient à installer un univers vraisemblable et spécifique très rapidement. Du point de vue "production values", tout y est : décors naturels somptueux, costumes, perruques et intérieurs soignés, utilisation discrète et efficace des effets spéciaux numériques…
Cela semble aller de soi ou paraître peut-être banal, mais c’est un premier point positif essentiel pour le genre, car, même si "Vikings" n’a pas le budget de "Games of Thrones", elle ne ressemble pas pour autant à un jeu de rôle grandeur nature filmé dans une forêt canadienne (gros défaut de "Camelot" de Starz) ou à une fête costumée dans un château hongrois.
"Vikings" reprend la violence à la fois brutale et graphique des références du moment (toujours "Game of Thrones", "Spartacus"…) mais se crée vite une identité propre par son ambiance fantastique inattendue.
Les Vikings sont un sujet peu exploité dans la fiction occidentale. En 1958, Richard Fleischer s'y était essayé avec Tony Curtis, Kirk Douglas, Ernest Borgnine et Janet Leigh. La tentative de Hirst, qui profite de la vague actuelle portant les séries historiques, se révèle suffisamment intéressante pour qu'on ait envie d'aller au-delà de la mise en place, pour voir ce que Ragnar va trouver et surtout va ramener de son voyage. On attend évidemment une confrontation avec Jarl Haraldson.
"Vikings" ne sera pas un nouveau "Game of thrones", comme essayait de le faire croire sa promo ("A Storm is coming", annonçaient les affiches, copiant le "Winter is coming" de la série d’HBO), mais la série est suffisamment soignée pour nous emporter dans sa conquête de l’Ouest maritime. La critique américaine, qui en a vu plus, semble même promettre une montée en puissance.
Pour peu que vous supportiez quelques médiocres effets numériques (le tournage se passe en Irlande mais des paysages informatisés sont ajoutés) et que vous n’ayez rien contre quelques caricatures vikings (les guerriers musculeux, les femmes fières et magnifiques, tout ce beau monde savamment décoiffé et sale), alors ces Vikings pourraient vous convaincre de vous embarquer avec eux !!!

Cinemax - Banshee : Une véritable et très réussit série B divertissante et orientée action !!!

Note : 3.75 / 5 


Synopsis :
Banshee, une petite ville des États-Unis en territoire Amish, en Pennsylvannie, est quelque peu perturbée par un nouvel arrivant énigmatique, expert en arts martiaux, qui se fait passer pour le remplaçant du shérif récemment assassiné. Il a bien l'intention de faire régner la loi, mais à sa manière, concoctant des plans qui ne servent que son intérêt. 

Critique :
Nouvelle fiction de Cinemax, produite par Alan Ball, "Banshee" apparaît dès son premier épisode comme une série qui essaie très fort de ressembler à un film de série B et qui y parvient d'une manière assez remarquable. Tous les clichés sont là pour rappeler certaines œuvres passées. Par instants, on songe vaguement à "Pulp Fiction", à d'autres moments, on a l'impression de s'aventurer dans l'univers de vieux ouvrages de Jim Thompson.
"Banshee" est une création des romanciers Jonathan Tropper et David Schickler qui est produite par Alan Ball ("Six Feet Under", "True Blood") et qui est diffusée par la chaîne Cinemax. Nous avons donc droit à de la violence et du sexe à la façon d'un "True blood" par exemple. D'ailleurs, dès le pilot nous avons droit à une scène de cunnilingus de toute beauté qui montre d'emblée dans quoi on s'engage !
Autant le dire tout de suite, "Banshee" ne plaira pas à tout le monde, son style brut de décoffrage et le fait qu’elle s’assume en tant que pure série B bien badass en repoussera plus d’un. Il faut dire que la réalisation en full numérique et le choix de certains cadrages aident beaucoup. En résulte un côté too much et over the top qui se voit totalement assumé.
Comme pour les deux autres grosses séries de Cinemax, il n’y a point de fioriture à l’image, pas de filtres à la "Hawaii 5-0", pas de bande son frénétique façon "Castle", pas de sur-découpage de l’image ou de Shakycam comme dans "Southland", "Banshee" se veut en quelque sorte la descendante des films façon "L'inspecteur Harry" (Clint Eastwood) ou encore "Un justicier dans la ville" (Charles Bronson), mais avec la touche HBO/Cinemax en plus, à savoir au moins une scène de sexe par épisode, la plupart du temps gratuite et assez inutile.
Certes, la série ne sera pas culte, son scénario est tout à fait basique et elle se veut tourner vers l'action pure et dure sans chercher bien plus loin. Mais le pilot est dans le rythme, sans aucune longueur ! Alors ça marche et ça donne envie de la suivre.
Cela parle d’un criminel qui devient illégalement un shérif dans une ville appelée Banshee. Là on trouve de tout, mais surtout un ancien amish qui dirige tout le crime dans la région que le maire et le procureur n’arrivent pas à stopper. C’est pour cela qu’ils font appel à Lucas Hood, un shérif qui vient de l’autre côté du pays et qui doit combattre la corruption. Malheureusement, celui-ci se fait tuer et notre voleur à peine sorti de prison lui emprunte son identité et son nouveau job.
Nous avons donc un ancien taulard fraîchement sorti de prison après quinze ans d'emprisonnement qui part retrouver dans une petite ville son ancienne complice et maîtresse avec qui il avait volé un mafioso (M. Rabbit). Sous un faux nom, elle a refait sa vie en se mariant avec un avocat. On se retrouve avec un shérif dénué de toute conscience professionnelle et qui n'hésitera pas à agir que dans son propre intérêt.
Il va quand même se retrouver dans une ville qui ne vit que par la corruption sous la directive d'un homme d'affaires, que le maire, très jeune, veut faire tomber. Notre cher shérif aura donc à faire avec cet homme et les sbires de M. Rabbit qui vont vite le retrouver pour lui faire rendre ce qu'il a volé et qu'il ne possède pas à leur patron.
Le pitch est un peu poussif, mais ce n’est pas trop gênant. Quoi qu’il en soit, tout commence de manière plutôt fluide, le scénario étant relativement simple. Cependant le manque de finesse dans l’écriture n’est pas un défaut ici, étant donné que le show est une série B qui semble totalement s’assumer en embrassant des clichés et en instaurant des figures caricaturales dans les rôles de bad guys.
Ce qui surprend avec "Banshee", c'est la rapidité du scénario. D'emblée on est vraiment dans le bain ! Dès l'épisode 2 on est embarqué dans des flash-backs qui nous racontent ce qu'il s'est passé 15 ans avant. A croire que les scénaristes veulent vraiment que cette série soit centrée sur le présent et que le passé est presque anecdotique.
Le gros problème (surtout présent dans l’épisode pilote mais qui devient beaucoup moins visible dans le second et absent dès le troisième) de la série ne vient pas de sa réalisation ou de sa bande son qui reste assez bonne, mais plus de son casting. Il n’est pas mauvais en soit, mais il faut avouer que l’on a déjà eu le droit à beaucoup mieux.
Ainsi le choix d’Antony Starr dans le rôle principal n’est pas le meilleur qu’il soit. Les gladiateurs de "Spartacus" sont bien plus expressifs et attachants que lui. Le pire est sans doute Hoon Lee qui se retrouve grimé en asiatique drag queen pro du cyber hacking et des faux papiers. Je doute que l’on puisse faire plus cliché et caricatural comme personnage, surtout que ce dernier débite des "fuck" toutes les deux phrases. Par contre, le point fort de ce casting vient d’Ulrich Thomsen ("Centurion"), qui joue le rôle du mafieux du coin, originaire de la communauté Amish de Banshee. C’est ce paradoxe entre ses origines et ce qu’il est maintenant qui donne toute sa saveur au personnage.
A noter,  le générique de fin a son importance. Dans "Banshee", le petit plus se déroule après générique où l’on découvre une courte scène supplémentaire, dans la continuité de ce que l’on vient de voir dans l'épisode. Elles ne sont pas cruciales mais on sent à chaque fois que les réalisateurs s’emparent de cet extra pour ajouter un point final à l’épisode. C’est à l’image de la série, un détail qui n’est pas une originalité en soi mais qui traduit une forte volonté d’accompagner de manière imaginative un récit plutôt simple au départ.
Au final, en dehors de la mise en place du principe de base de la série (le vol d’identité), "Banshee" ne propose pas énormément de surprises. Mais c’est bien fait. C'est une série qui touche au crime, à la corruption, et qui met en scène un anti-héros très classique au milieu d’une histoire qui l’est tout autant. Quand on aime le genre, il n'y a aucune raison de s’en priver. Alors oui, c’est un peu racoleur et ce n’est pas très original. Mais en une heure à peine, l’univers et les enjeux sont posés de façon assez efficace.
Trois semaines à peine après son lancement, Cinemax renouvelle "Banshee" pour une deuxième saison, prévue pour 2014. La série a attiré, pour son premier épisode, 483 000 téléspectateurs à 22h. Chose assez respectable en soi ! Ce show, destiné à l'origine pour HBO, est la première création originale de Cinemax, et la seconde, avec "Strike Back", à obtenir une seconde saison sur la chaîne câblée.
"Banshee" est une série brut de décoffrage, à la violence sèche, aux paroles crues mais qui compense par un côté too much jusqu’au boutisme qui pourra plaire aux fans de séries B. Elle est une sorte de croisement entre le côté bouseux du fin fond des USA façon "Justified" et le style badass de "Strike Back". Elle n’est pas la série de l’année, mais elle reste plaisante et assez rythmé pour vous faire passer de bons moments !!!

Studios White Fox - Steins;Gate : Une série d'une grande qualité, notamment d'un point de vue narratif, et ce malgré quelques défauts évidents !!!


Note : 3.75 / 5 

Synopsis : 
Rintarô Okabe est un scientifique un peu paranoïaque, toujours accompagné de Mayuri et Itaru, qui l'aident dans ses expériences farfelues pour son laboratoire. Alors qu'il participait à un séminaire sur le voyage dans le temps, Rintarô rencontre Kurisu, qui tente de le persuader qu'il lui a parlé quinze minutes avant, mais Rintarô n'en a aucun souvenir et ne se rappelle pas avoir vu la jeune fille.
Peu de temps après, il retrouve le corps sans vie de Kurisu. Tentant alors de prévenir Itaru par texto, il est plongé dans une ville fantôme. En reprenant ses esprits, il retrouve Mayuri et ne comprend pas ce qui s'est passé, d'autant plus qu'entretemps un satellite s'est écrasé sur l'immeuble dans lequel il se trouvait. L'incompréhension sera encore plus importante pour Rintarô quand il apprendra que le texto qu'il avait envoyé à Itaru date d'une semaine, et que Kurisu est encore vivante.
Okabe Rintarou, le "chercheur fou" comme il s'appelle lui-même, a donc développé des micro-ondes pouvant envoyer des messages dans le passé. L'organisation SERN, qui fait des recherches sur le sujet, traque les membres du groupe de Rintarou. C'est dans cette ambiance paranoïaque que les personnages de Steins;Gate vont tenter d'échapper au SERN.
Critique :
Parfois on me met sous le nez des séries que j’avais complètement zappées à leur sortie, tout simplement parce qu’elles ne m’intéressaient pas ou bien que j’étais tout simplement passé à côté d’elles. "Steins;Gate" est un anime de 2011 que j'avais totalement négligé. Ce n'est que très récemment que je suis tombé dessus, lors d'un repas de famille, pendant qu'un de mes cousins le regardait en attendant que tout le monde arrive.
Je m'y suis donc plongé à bras le corps, ma curiosité piquée au vif. Les premiers épisodes sont assez laborieux il faut l'avouer, cependant on se rend bien vite compte que la série cache en fait un potentiel énorme et qu’il est plutôt bien exploité tout au long de ses vingt-quatre épisodes.
"Steins;Gate" est avant tout un Visual Novel (disons un roman interactif) qui traite le sujet délicat du voyage dans le temps. Un thème qui est souvent utilisé, mais finalement qui n’est que rarement le thème central d’une œuvre. La plupart du temps, il ne s’agit que d’un artifice utilisé momentanément pour ajouter un peu de sel à l’histoire, ou dans un cas moins favorable, pour combler des scénarios défaillants, ou faire ressusciter un personnage mort un peu trop tôt.
C'est les studios White Fox qui sont à l'origine de ce superbe anime ! Déjà à l'origine d'une autre série très réussie, à savoir "Katanagatari", on peut dire sans hésiter qu'ils ont, ne serait-ce qu'avec deux œuvres, un capital fort et original, ainsi qu'un potentiel presque sans limite, au moins en ce qui concerne le genre du seinen.
Mais point de confusion, cette série n'est pas seulement mise dans nos écrans par un studio, c'est bien sûr tous les créateurs qui ont contribué à la réalisation de cette série. Alors forcément le scénario était déjà écrit, mais comment ignorer la qualité de la réalisation menée avec brio par Hiroshi, à l'origine de "Shigurui" (un des meilleurs animes que j'ai pu voir !) et "Texhnolyze", deux magnifiques œuvres dans deux genres extrêmement différents, globalement applaudis par les connaisseurs ! Chose assez rare s'il en est, une deuxième personne s'est jointe à la réalisation et il s'agit de Sato Takuya.
Okabe Rintarou, surnommé Okarin par ses proches, et auto-proclamé Houyin Kyouma le savant fou, est un personnage atypique, pour ne pas dire parfois dérangé. Féru de science et d’inventions un peu folles, il traîne dans son appartement transformé en laboratoire avec Daru le hacker otaku, et Mayushi la potiche mignonne, et amie proche d’Okabe. Tout bascule lorsqu'à la suite d’une conférence sur les machines à voyager dans le temps, Okarin retrouve le corps inanimé et ensanglanté dans un couloir de Makise Kurisu, une génie précoce. Il reçoit alors un message étrange sur son téléphone portable, et il se retrouve transporté dans le passé quelques jours plus tôt.
Le scénario représente donc le grand point fort de la série, il est génial. La thématique du voyage temporel est en effet des plus fascinantes, surtout telle qu’exprimée ici. Un combat acharné contre le destin, notre savant fou jonglera d'une ligne temporelle à une autre pour sauvegarder ceux qu'il aime.
Le voyage dans le temps et les divers paradoxes (effet papillon) que cela implique permet les retournements de situation les plus fous, à chaque D-mail (texto envoyé dans le passé) c'est le monde entier qui prend un virage à 90 degré, mais aussi étrange que celui puisse paraître en allant toujours dans la même direction. Et c'est là où tout se complique parce qu'au fil des épisodes on ressent terriblement les problèmes qui pointent leur nez et qui s'empilent de plus en plus, au point qu'arrivé à la moitié de la série on est littéralement scotché devant son écran à se demander comment les choses pourraient s'améliorer.
La qualité principale de "Steins;Gate" se situe donc dans un scénario complexe et intriguant, et une réalisation claire. Les bonnes choses sont souvent les plus simples. Ici, c'est la simplicité d'une réalisation maîtrisée et d’un scénario inventif qui feront de cette série, une œuvre culte. Le rythme est assez lent tout au long de la série, mais le suspense et les rebondissements permettent d’éviter l’ennui qui aurait pu s’installer. Le design global, quant à lui, est très beau, avec des couleurs délavées, et un character design plus que réussi.
Ainsi l’histoire est très bonne et les personnages ont tous au moins deux épisodes qui leur sont consacrés pour les développer. Toutefois, le véritable point faible de la série est en réalité ces derniers. 
On s'attache très vite à ces personnages, et on souffre avec eux en découvrant les choix et sacrifices qu'ils doivent faire. Ils sont tous un peu trop stéréotypés (moe, tsundere, otaku, la fille à lunette, la timide, on a toute la panoplie). En fait, tous les personnages sont à moitié bons. Ils sont tous assez agaçants en apparence, jusqu’à ce que ce vienne leurs deux épisodes de gloire. Ils prennent alors de la profondeur, et deviennent intéressants. On leur pardonne alors leur prestation de la première moitié.
Ceci étant dit, la psychologie des personnages est assez bien gérée (quand leur moment arrive surtout). Profonde et plus complexe qu'il n'y paraît, chaque histoire personnelle est bien exploitée, ni trop, ni pas assez. On a suffisamment d'élément pour rentrer dans l'univers et en percevoir la complexité. Rien n'est simple, ni les événements relatifs à chaque personne, ni l'impact que ces derniers ont sur elle. Malgré tout, en dépit du choix de se baser sur des stéréotypes de l'animation japonaise, on parvient à être convaincu par l'individualité de chaque personnage.
C'est plaisant et c'est intéressant. Si la complexité des personnes ne peut être évitée, celle des relations entre ces dernières, non plus. On esquive avec intelligence l'écueil du triangle amoureux, mais on fonce en plein dans le cliché de la timidité comme handicap relationnel. Ce n'est pas grave, car cela est montré avec intelligence et intensité.
Au final, "Steins;Gate" est un univers à la fois ultra ancré dans notre réalité avec des références à des légendes urbaines réelles et se permet en même temps quelques folies fantastiques (comme un héros avec un super-pouvoir sorti un peu de nulle part et des conspirations mondiales ultra abusées). Cet anime dispose de nombreuses qualités, particulièrement d’un point de vue narratif. On admirera par exemple comment la série arrive à poser en dix épisodes la quasi-totalité des éléments qui joueront une importance primordiale dans l'histoire, et à nous offrir derrière une quinzaine d’épisodes au rythme maîtrisé, rempli de rebondissements.
On se prend à délirer avec ces personnages improbables, et la trame principale qui avance bien dès les premiers épisodes passés, devient ensuite plus sombre et angoissante. C’est à ce moment d’ailleurs que la série prend vraiment son envol, et où on mesure bien toutes les références laissées dans les premiers épisodes.
Chaque détail compte, ce qui donne au final un scénario très bien ficelé. L’histoire ne comporte aucun arc en soi, il n’y a aucune coupure franche entre les différents aspects de l’histoire même si la tentation était très grande avec du voyage dans le temps. On est bien loin des constructions habituelles pour ce genre de séries adaptées de visual novels.
Pour conclure l'ensemble, "Steins;Gate" est à ranger au rang des séries à voir pour sa qualité peu habituelle et finalement sa grande maîtrise du scénario ainsi que de la narration. Encore une fois, il est suffisamment rare de voir ce genre de réussite pour ne pas s'en extasier. Il s'agit là d'une très bonne série qui ne réussit pas seulement par une belle technique de réalisation, mais également par un aspect artistique développé et qui est pourvu d'une recherche qui va au-delà du simple divertissement. Alors oui, "Steins;Gate" est aujourd'hui une série que l'on peut considérer comme classique. Mais malheureusement, il n'écopera pas du 5/5 tant au final, il manque un petit "je-ne-sais-quoi" pour faire de cette série, un véritable chef-d’œuvre du genre. Ne nous trompons pas cependant, nous en sommes très proche !!!

HBO - Le Trône de Fer Saison 3 : Une saison sous le signe du Chaos !!!

Note : 100 / 5 (pour l'attente) 


Synopsis : 
Saison 2 - Après la mort du roi Robert Baratheon et d'Eddard Stark, la légitimité du roi Joffrey est contestée par Stannis et Renly, frères de Robert, tandis que Sansa Stark est retenue comme otage à Port-Réal. Robb Stark poursuit sa rébellion pour venger son père et libérer sa sœur, bien que personne ne sache où se trouve Arya Stark.
Lord Tywin Lannister, père de la Reine régente Cersei et grand-père du roi, qui la détient sans le savoir, continue de son côté à lutter à la fois contre les Baratheon et contre les Nordiens de Robb Stark. Chaque camp cherche de nouveaux alliés, et la guerre se prolonge, ignorant la menace d'au-delà du Mur. En effet, Lord Jeor Mormont continue à guider la Garde de Nuit face aux Sauvageons, soutenu par Jon Snow, cherchant désespérément un moyen d'arrêter la marche de leur immense armée vers le sud.
De l'autre côté du Détroit, après avoir perdu les Dothraki, Daenerys Targaryen emmène ses dragons jusqu'à la cité de Qarth, où elle espère trouver un appui en vue de reconquérir les Sept-Couronnes. 
Saison 3 - (synopsis du premier épisode de la saison 3) Jon Snow devra faire face à Mance Rayder, le roi de l'autre côté du mur. Pendant ce temps-là, les chevaliers de la Garde de Nuit devront se retirer vers le Sud. A King's Landing, Tyrion réclame sa récompense, Sansa, quant à elle, aura peut-être l'occasion de s'enfuir avec l'aide de Littlefinger. Cersei organisera un énorme festin en l'honneur de la famille royale de la future femme de son fils. La jeune Arya croisera la route de la Fraternité sans Bannière, tandis que Daenerys embarquera sur un bateau en direction de la Baie des Serfs. 

Attente : 
La saison 3 de "Game of Thrones" est attendue par les milliers de fans du monde entier. Au programme, beaucoup de nouveaux personnages et des décors à couper le souffle. On découvrira Lady Olenna, la grand-mère de Margaery et Loras Tyrell ou encore Mance Rayder, le roi de l'autre côté du mur. Les scénaristes nous ont prévenus : cette saison nous en apprendra plus sur les destins et personnalités de nos personnages préférés. 
"Winter is coming"… Sortez le blason de votre maison, la bataille pour le trône de fer recommence ! Le 31 mars prochain, "Game of Thrones" entame sa troisième saison sur la chaine américaine HBO, ce pour notre plus grand plaisir. Cruauté, sexe, violence, honneur, et sexe, le tout saupoudré d’un passionnant médiévalisme. Une œuvre télévisuelle qui déboite en somme !
Pour sûr, HBO a su attiser le feu sacré des fans. Éminente série fantastico-mythique, "Le Trône de Fer" vit depuis deux ans sur la vague d’un succès dément. Des décors surréalistes grâce à un budget à l’échelle cinématographique, un panel de personnages débordant de fourberie et narcissisme et sacrément interprétés, un scénario digne du "Seigneur des Anneaux", bref, tout en ce phénomène transpire la gloire.
En attendant le 31 mars, la chaîne dévoile la thématique de cette nouvelle saison dans un teaser où défilent les visages des héros de chaque maison. Le chaos va bientôt s'abattre sur le Royaume des Sept Couronnes. Pour cela, toujours pas d'image inédite des épisodes à venir, mais HBO dévoile un teaser qui annonce la couleur.
Sur un fond noir, les visages graves des héros se suivent, pendant que la voix de Littlefinger (Aiden Gillen) annonce les difficultés à venir. En voici la traduction : "Le chaos n’est pas un gouffre. Le chaos est une échelle. Beaucoup de ceux qui tentent de l’emprunter échouent… et n’ont pas de seconde chance. La chute les brise. Certains, qui ont l’opportunité de l’emprunter, se raccrochent au royaume, aux Dieux, ou à l’amour. Mais seule l’échelle est réelle. Tout ce qu’il y a, c’est l’escalade".
Toutefois, comme à son habitude, la chaîne continue de révéler au compte-goutte les informations sur les intrigues de cette nouvelle saison, notamment celles sur les nouveaux personnages que nous pouvons voir dans une vidéo intitulée "Invitation to the Set". Mais qui sont-ils et quels seront leurs rôles dans la saison 3 de "Game Of Thrones" ? 
Premièrement, nous ferons la connaissance de Lady Olenna. Mieux connu sous le nom de "Queen of Thorns", elle est la grand-mère de Margaery et Loras Tyrell. Maintenant que sa petite fille est promise au Roi Joffrey, cette dernière va prendre de l’importance dans la nouvelle saison. On ne plaisante pas avec Lady Olenna et la vieille femme n’a pas froid aux yeux. C’est la digne Grand-mère de Margaery.
Autre nouveau personnage, celui de Mance Rayder. Il est présenté comme étant le rival de Yara Greyjoy. Mance Rayder est "The King-Beyond-The-Wall" et également un ancien garde du Mur. Il rassemble les Sauvageons pour les conduire au sud, à Westeros. Dans la saison 3, Jon Snow aura enfin l’occasion de rencontrer ce déserteur et il va probablement faire un bout de chemin avec lui. Il va maintenant rencontrer leur chef.
Thoros Of Myr est un sorcier du "Maître de la Lumière", tout comme Melissandre sauf qu’il n’a pas du tout les mêmes motivations. Ce dernier va croiser la route d’Arya Stark. En effet, il fait partie de la confrérie nommée "Les Sans-Bannières" et la jeune Arya va, sans le vouloir, devoir en faire partie.
Nous ferons également la connaissance de Jojen et Meery Reed. Ces deux derniers sont frère et sœur, alliés de Bran Stark et par conséquent ceux de Rickon, Osha et Hodor. Ils vont aider Bran à comprendre ses visions sur le corbeau aux trois yeux. Enfin pour finir, les "Immaculés" feront leur apparition dans la saison 3 de "Game Of Thrones". Ces derniers sont un groupe de soldats-esclaves qui croiseront la route de Daenerys Targaryen à Astapor. Ces derniers sont entrainés dès leur plus jeune âge à ne pas remettre en question les ordres qu’ils reçoivent. Danaerys, sur les conseils de Jorah, veut en acheter pour assurer sa protection et avoir une armée.
Cette troisième saison est en grande partie axée sur le volume "A Storm of Swords" de la série littéraire de George R.R. Martin,  973 pages dans sa version originale. Ce livre est le troisième volet de la saga et correspond à "L'intégral 3" en France, regroupant le "Tome 6 : Les Brigands" ("Intrigues à Port-Réal" pour l'édition de poche), le "Tome 7 : L'Épée de Feu", le "Tome 8 : Les Noces pourpres" et le "Tome 9 : La Loi du régicide". 
Face à ce problème (comment résumer un tel pavé en une seule saison 3 ?) les showrunner du "Trône de Fer", David Benioff et Dan Weiss ont trouvé une astuce. Ils comptent livrer à HBO une saison augmentée. Augmenté non pas en terme d'épisodes (toujours 10 de prévus), mais en durée de chaque épisodes afin d'aboutir à une saison 3 équivalente à 11 épisodes, mais donc répartit en 10.
Il faudra compter entre 56 et 57 minutes cette année (voire plus de 60 pour le final) contre les 52 généralement livrées. Et pour cause, l’œuvre de George R.R. Martin est tellement riche, qu'il devient un véritable casse-tête pour l'équipe de faire l'impasse sur certaines scènes. A rendre grâce à HBO pour sa flexibilité, permettant d'adapter la longueur en conséquence. Au total, même si elle reste limitée à 10 épisodes, la saison 3 devrait se voir gratifier d'au moins une heure ! C'est une bonne nouvelle, non ?!!

The CW - Arrow : Une série qui n'apporte rien de nouveau, mais qui au final se révèle être assez agréable !!!

Note : 3.5 / 5



Synopsis :
Les nouvelles aventures de Green Arrow (L'Archer Vert)/Oliver Queen, combattant ultra efficace issu de l'univers de DC Comics et surtout archer au talent fou, qui appartient notamment à la Justice League. Disparu en mer avec son père et sa petite amie, il est retrouvé vivant cinq ans plus tard sur une île près des côtes Chinoises. Mais il a changé : il est fort, courageux et déterminé à débarrasser Starling City de ses malfrats. 

Critique : 
La curiosité de la saison 2012-2013 pour les fans de comics est le lancement de la série consacrée à Green Arrow (L'Archer Vert), que l’on avait déjà rencontré dans "Smallville", et qui était interprété par Justin Hartley. Ici, Oliver Queen est le héros de sa propre série, "Arrow", le "Green" ayant disparu. Un show qui raconte les aventures de ce play-boy milliardaire qui va secrètement devenir l’ange gardien de sa ville, Starling City (là encore, le nom de la ville, qui est originairement Star City, a été modifié).
Plus d'un an après la fin de "Smallville", série phare de la chaîne qui aura duré 10 ans, la CW lance donc une nouvelle série sur les premiers pas d'un super-héros DC Comics Green Arrow. Basée sur le personnage d'Oliver Queen, plus connu sous le pseudonyme de Green Arrow, la série veut réinventer le personnage pour l'adapter à son audience, en proposant une vision qui mélange "Batman Begins" et "Gossip Girl". 
La première chose que l'on pourrait redouter, c'est d'obtenir un "Smallville" bis. Beaucoup se sont d'ailleurs demandé pourquoi Justin Hartley, interprète de Green Arrow dans la série sus-citée, ne reprenait pas le rôle d'Oliver Queen. Et ce malgré l'annonce directe que la série ne faisait pas partie de la même continuité. Au visionnage, on se rend compte bien vite "qu'Arrow" souhaite se démarquer de sa cousine.
Certes, quelques décors comme le manoir des Queen sonnent très Smallvilliens, mais on pourrait en dire autant de beaucoup de séries de la chaîne. C'est le ton et la violence de la série qui ne trompent pas (en plus du fait que les acteurs, des habitués des séries, savent plutôt bien jouer).
La série est très ambitieuse sur le plan visuel. La réalisation est de qualité, la photographie est sombre, bref la CW a mis le paquet pour offrir à "Arrow" un aspect soigné qui séduit dès les premières images. Bénéficiant de la réalisation de David Nutter ("Game of Thrones"), "Arrow" reste joli à voir. 
Malgré quelques fonds verts un peu dégueulasses, l'ensemble ne manque pas de peps. Le choix des couleurs est judicieux et le montage plutôt agréable. Il y a donc une volonté de faire quelque chose d'efficace qui chaque semaine tiendra les spectateurs en haleine. L'action est presque omniprésente et Stephen Amell se débrouille plutôt bien dans l'art de manier ses poignets. C'était aussi nécessaire pendant que Justin Hartley dans "Smallville" jouait plutôt au mannequin qu'aux gros bras.
Car sans trop vous en dire, Oliver Queen revient en homme changé (même s'il est toujours beau gosse avec des gros abdos) de l'île sur laquelle il a été perdu pendant cinq ans, avec une mission et en se donnant les moyens de la réaliser. Rédemption d'un côté, même s'il doit sauver la face, mais surtout justice intransigeante de l'autre, le Oliver Queen de Stephen Amell cherche à rappeler assez vite le Bruce Wayne de Christian Bale (même s'il ne lui arrive pas à la cheville, c'est une belle tentative !) bien décider à nettoyer sa ville par tous les moyens. Mais sa mission cache autre chose, une mission confiée par un proche perdu sur l'île, et qui devrait amener quelques secrets à être révélés au cours de la saison.
Concernant les personnages, c’est le point sur lequel je suis le plus mitigée. Si Stephen Amell s’en tire étonnamment bien dans tous les domaines, le reste du casting est fade à certains moments, n’étant pas aidé par un script qui ne propose rien d’original. La petite sœur d’Oliver agace avec ses histoires de drogue ; Dinah Lance, incarnée par une Katie Cassidy vraiment pas à la hauteur, semble destinée à devenir un love-interest de piètre intérêt pour notre héros… Mais tout n’est pas noir, le personnage de Tommy Merlyn (Colin Donnell) s’impose vite comme l’élément comique incontournable du show, et ses répliques à propos de la fin de "Lost", de "Twilight" et d’Obama, sont savoureuses. Sa présence est la bienvenue dans cet univers bien sombre, mais reste à savoir s’il bénéficiera d’un traitement plus poussé à l’avenir. 
Ainsi, si la série s'avère plutôt une bonne surprise au final, elle n'est toutefois pas exempte de défauts. Notamment, la fameuse formule CW qui impose des relations familiales dignes des plus grandes soaps, et des relations entre jeunes adultes torturés vues et revues. On sent déjà quelques arcs scénaristiques se profiler.
Au-delà des imperfections et des insuffisances de la série, c'est au niveau de l'ambiance que la série connaît sa meilleure réussite ! Bien loin d'une affiliation classique aux univers des héros de comics (caractérisé généralement par un traitement bien particulier du rythme dans l’enchaînement des scènes et de l’aspect physique de ses personnages), "Arrow" penche très clairement pour une approche aussi terre-à-terre que possible.
L’équipe derrière la série ne le cache pas, elle veut avant tout une adaptation qui évoluera dans un monde crédible, émotionnellement et physiquement, même s’ils n’excluent pas la possibilité d’y inclure des ennemis importés des comics. De prime abord, on pourrait certes voir dans cette approche "nolanienne" une simple envie de surfer sur la vague, on se rend cependant vite compte que c’est celle qui conviendra le mieux à la série. Avec un budget tout de même assez limité, l’exploration psychologique d’un vigilante, si bien gérée, pourrait être une force de la série.
Ainsi qui dit univers sombre, dit aussi héros sombre, et c’est là "qu’Arrow" remporte son pari. Les scènes d’action sont réussies, courtes certes, et mal montées, mais elles ont le mérite de nous présenter la façon dont L'archer se bat, et avec quel sang-froid il tue ses adversaires. Cela promet des affrontements redoutables en perspective avec des ennemis plus dangereux. Oliver est non seulement revenu de l’île avec un bel arc et des cicatrices partout, mais ce qui domine chez lui est sa soif de vengeance liée à la disparition de son père. C’est cette partie-là qui est la plus alléchante et qui donne envie de revenir la semaine prochaine. 
Au final, même s’il apparait évident que ce n’est pas et ne sera probablement jamais une série à Emmys, "Arrow", sans se prendre pour un chef d’œuvre, a le mérite de nous donner un produit agréable à voir, et de nous inviter à revenir pour en savoir plus. La série a tout pour devenir une série plaisante à suivre : une intrigue intéressante, un personnage principal charismatique ainsi qu’un univers sombre et prometteur. Il faudra juste espérer que les personnages secondaires trouvent à l’avenir un peu d’épaisseur pour sortir des stéréotypes dans lesquels ils sont pour l’instant piégés.
Du côté des audiences, le héros DC n’a pas raté ses débuts. Avec plus de 4 millions de téléspectateurs, le pilote signe le meilleur démarrage d’un show de la CW depuis le lancement de "The Vampire Diaries" en 2009 ! Si la série est difficilement comparable au comics book dont elle est issue (pour le pire ou le meilleur d'ailleurs), on peut être heureux de remarquer de suite qu'elle n'est pas non plus comparable à "Smallville". Elle nous montre des débuts prometteurs, autant de défauts à corriger que de qualités à exploiter, mais a le mérite de nous donner envie de voir la suite !!!

BBC America - Copper : Une série rafraîchissante, cependant desservie par une réalisation médiocre !!!

Note : 3 / 5


Synopsis : 
Dans le New York du 19ème siècle, on suit les aventures d'un jeune flic irlandais cherchant à découvrir la vérité sur la disparition de son épouse et la mort de sa fille. Son amitié avec deux compatriotes de la Guerre Civile, le fils d'un riche industriel et un médecin afro-américain, l'amène à côtoyer aussi bien la très chic 5ème Avenue que le Harlem populaire. De leurs années de combats, les trois amis partagent un terrible secret qui lie leurs vies à jamais. 

Critique : 
Pour son premier drama original, BBC America a décidé d’exploiter un domaine dans lequel les Anglais excellent, soit le period drama, tout en l’américanisant. C’est ainsi que l’on se retrouve à New York en 1864. On ne peut pas dire que ce soit une ère particulièrement exploitée, "Gangs of New York" de Martin Scorsese (qui s’arrête en 1862) étant clairement ce qui est le plus ancré dans la culture populaire aujourd’hui sur la question. 
Dans la série, on suit Kevin Corcoran, un immigré irlandais, flic dans la Grosse Pomme du lendemain de la guerre de Sécession, en 1864. Un héros aux manières brutales, à vif depuis la mort de sa fille et la disparition mystérieuse de sa femme, prêt à tout pour rendre justice et débarrasser la ville de ses criminels, mais freiné par une hiérarchie corrompue. Ses meilleurs alliés, son équipe de flics quasi cow-boys, une prostituée dont il a fait sa confidente, et bientôt la femme d’un des hommes les plus riches de la ville.
Créée par Tom Fontana et Will Rokos ("Southland"), "Copper" se concentre donc sur Kevin Corcoran, interprété par Tom Weston-Jones. Passionné d’histoire, Tom Fontana ("Oz", "Borgia"), s’est fait un nom grâce à l’excellent polar "Homicide", dans les années 1990. Première série originale de BBC America, la branche américaine de la télévision publique britannique, "Copper" lui offre l’occasion de mêler ses deux passions.
On retrouve une ville crasseuse, boueuse, violente (on est aussi dans le même quartier que dans le film de Scorsese, les Five Points) où la justice est expéditive et où la différence entre flics et truands se fait parfois par le seul port d’un badge. Si la réalité de l’Amérique de l’époque (conflits entre immigrants, difficile intégration des Noirs à peine affranchis, corruption, etc.) est bien présente, la patte de Fontana qui n'est pas du genre à mépriser la réalité historique, "Copper" est avant tout un polar, et un drame autour de la vie privée de son héros.
Dans son pilote, "Copper" part sur des bases très classiques pour une série policière. Si elle semble d'abord correspondre à un procedural traditionnel, le deuxième épisode apporte une continuité plus " feuilletonnante", prouvant que la série entend construire des storylines dans la durée. En dépit d'une exécution très prévisible, l'atout principal de la série réside avant tout dans la valeur ajoutée que constitue son cadre.
Elle s'efforce donc de capturer une ambiance new yorkaise marquée par la violence, tout particulièrement au sein du quartier pauvre dans lequel évolue notre héros où prospèrent crime et prostitution. Les incursions dans les coins plus riches, notamment cette maison close vers laquelle nous conduit la première enquête, montrent aussi que derrière des apparences plus policées, les excès et les dérives se rencontrent tout autant dès que l'on entrouvre les portes closes.
Le choix d'évoquer d'emblée la prostitution et le meurtre d'enfant témoigne des intentions de "Copper" de nous glisser dans ce XIXe siècle. Mais la série peine à happer le téléspectateur dans ce tourbillon qui reste un arrière-plan distant, avec du potentiel, mais bien loin de la force qu'avait pu avoir l'installation du cadre dans "Deadwood" par exemple (pour rester dans une même époque).
L’enquête centrale de ce début de série s’articule donc autour du viol et du meurtre d’une fillette dont la sœur jumelle est prostituée. Corcoran, avec l’aide de son équipe et d’un médecin légiste précurseur, une sorte d’expert du XIXe siècle, va remonter la piste du tueur, qu’il localise rapidement dans les hautes sphères de la ville, parmi les clients d’une luxueuse maison close. Menée brutalement, avec tabassages et menaces en lieu et place des interrogatoires, l’intrigue est solide, et permet d’installer l’univers de la série, sombre et crasseux.
Toutefois, ceci étant dit, il est difficile de ranger "Copper" dans une case. Ce n'est pas vraiment une série policière avec une enquête par épisode mais ce n'est pas non plus une série dramatique à proprement parler et peut-être qu'elle souffre d'être d'un genre bâtard. Le premier épisode est assez rude, et j'aurais aimé que la série garde l'esprit de ce début plutôt marquant, même si la violence est latente tout au long de la série. Les épisodes sont inégaux qualitativement parlant. Après un début explosif, l'histoire se traine un peu avant de devenir plus passionnante grâce à un complot visant New York. Cependant, la série est assez plaisante à regarder grâce aux personnages charismatiques qui la peuplent tels Kevin "Corky" Corkoran et le major Robert Morehouse.
Le casting est très bon. On regrettera seulement que les femmes, Franka Potente et Anna Griffith, soient moins imposantes que leurs collègues masculins, elles font pâle figure face à Tom Weston Jones et Kyle Schmid dont les personnages leur permettent plus de profondeur. Même Kevin Ryan (Francis Maguire) a plus de présence qu'elles alors qu'il n'a qu'un second rôle (mais quel second rôle ! Son accent et la violence retenue sur le point d'exploser de son personnage sont exceptionnels !). 
Casting de qualité, narration efficace, ressorts dramatiques déjà vus (le héros maudit veut venger sa famille) mais convenablement exploités, "Copper" profite du savoir-faire de Fontana et de son producteur exécutif Barry Levinson, Oscar du meilleur réalisateur pour "Rain Man" en 1989. C’est pourtant du côté de la mise en scène que la série pèche le plus.
Au mieux banale, au pire hésitante, elle fait le choix d’un "réalisme" sans style, pas forcément judicieux et desservi par une photo médiocre. La conséquence, sans doute, d’un budget limité, tout entier dépensé dans des décors et des costumes, eux convaincants.
Au final, sur la forme, "Copper" fait un travail honnête de reconstitution du New York des années 1860. Abusant parfois un peu d'une image très sombre, mais qui correspond bien à l'ambiance recherchée, la série sait poser ses décors. Pour provoquer l'immersion, plus que son visuel, c'est sa bande-son fournie qui est mise à contribution : elle est riche en musiques irlandaises qui donnent un certain rythme au récit. Le générique est soigné et bien représentatif de la tonalité d'ensemble.
Sur le fond, la mise en scène et un certain manque d'ambition dans l'écriture laisse la série dans une zone de confort trop convenue pour être innovante. Il y avait pourtant nombre de passionnantes thématiques à exploiter : des enjeux raciaux avec le contexte de la guerre, mais aussi le caractère inégalitaire de la justice ou encore la manière dont les puissants restent ostensiblement impunis et intouchables. La conception du métier de policier à l'époque offre suffisamment de contraste avec l'idéal théorique moderne pour pouvoir proposer quelque chose de sombre, de percutant. Par intermittence, la série tente de s'aventurer de manière superficielle sur ce terrain, mais elle souffre d'un manque de subtilité chronique, cédant à trop de facilités pour être convaincante.
Fort heureusement, "Copper" semble avoir une histoire à raconter qui puisse emporter une certaine adhésion et, malgré ses imperfections esthétiques et scénaristiques et les quelques lourdeurs, pardonnables ma foi, de cette première saison, elle reste assez plaisante à regarder.
La série originale de BBC America a connu un succès immédiat aux États-Unis, avec 1,1 million de téléspectateurs, du jamais sur la chaîne pour une nouvelle série, elle a été renouvelée. C’est désormais chose faite, "Copper" reviendra sur les écrans en 2013 pour une deuxième saison. "Copper" ne sera certes pas la série de l'année, mais elle saura se montrer divertissante !!! 

Starz - Da Vinci's Demons : La jeunesse de Leonardo Da Vinci, entre mystère, mysticisme et réalité !!!

Synopsis : 

L'histoire secrète, et revisitée, de la jeunesse trépidante du plus grand génie de tous les temps, à l'époque de la Renaissance, à Florence. Brillant et passionné, à 25 ans, de Vinci est un épéiste, un artiste, un inventeur, un amant, un rêveur et un idéaliste. Cet esprit libre à l'intelligence et au talent quasi surhumains, éprouve des difficultés à vivre avec sa propre réalité et notion du temps. Il ne commence pas qu'à percevoir le futur, mais à le créer. 

Attente : 
La chaîne Starz a dévoilé une bande-annonce pour sa nouvelle série "Da Vinci’s Demons", qui sera diffusée au printemps 2013 aux États-Unis. La chaine câblée américaine passe un cap. Après "Spartacus", "Boss" et "Magic City", elle s'offre, pour sa prochaine série, les services de David S.Goyer, le co-scénariste de la trilogie "Batman" de Christopher Nolan, de "Man Of Steel", le prochain Superman, ou le créateur de la série "Flashforward".
L’intrigue repose sur Leonardo Da Vinci (Tom Riley), qui évolue dans un monde où les pensées et la foi sont contrôlées. Il devra se battre pour libérer les connaissances et pour cela défier l’autorité pour changer à jamais le destin de l’humanité. 
Imaginée donc par Goyer, elle met en scène un Léonard de Vinci à l'âge de 25 ans, génie très convoité pour sa capacité à non seulement imaginer le futur, mais aussi le créer à force d'inventions. Le scénariste promet "des histoires secrètes, de la folie et du profane". Autrement dit, "Da Vinci's Demons" aura tout pour attirer le public.
S'inscrivant dans les pas des "Borgia" ou des "Tudor" de Showtime ou de "Game Of Thrones" sur HBO, le show ajoute donc une légende mystique et ensorcelée du personnage. Vous comprendrez donc que l'idée est bien sûr d'avoir une nouvelle série historique à succès.
Pour interpréter le jeune Leonard de Vinci, c'est l'acteur britannique Tom Riley qui a été choisi, déjà rodé aux séries britanniques. Il sera accompagné à l'écran de l'actrice Laura Haddock, également anglaise, sera Lucrezia Donatti, la maîtresse de Lorenzo Medici et amoureuse de Vinci. 
Pour la petite histoire, la chaîne Starz, persuadée du succès de cette série, n'a même pas demandé de pilote avant de commander les huit premiers épisodes de la série. La série devrait être diffusée en avril 2013 sur Starz. Pour l'heure, aucune chaîne française n'a acheté les droits de diffusion de "Da Vinci's Demons". Espérons que "Da Vinci's Demons" sera à la hauteur de ses concurrentes et qu'elle remplira toutes ses promesses !!!

Lost Girl : Une série partagée entre ombre et lumière !!!

Note : 3.25 / 5 (pour la saison 1)
             3.5 / 5 (pour la saison 2)

Synopsis : 

Depuis trop longtemps, Bo est un succube qui s'ignore, aspirant l'énergie sexuelle de ses proies pour restaurer ses propres forces. Arrivée à l’âge adulte, Bo découvre qu’elle est sa vraie nature et qu’elle fait partie d’un monde composé de créatures mythiques dont elle ignorait totalement l’existence et qui est divisé en deux camps rivaux, l'Ombre et la Lumière.  Cependant la jeune femme préfère garder son indépendance, refusant de se plier aux règles de ce nouveau monde. 
Alors qu'elle apprend encore à maîtriser ses instincts meurtriers, Bo peut compter sur son amie Kenzie pour l'aider à s'adapter au mode de vie des humains. Ensemble, elles tentent de voler au secours de la veuve et de l'orphelin. Bo ne perd pas pour autant de vue son objectif : découvrir le secret de ses origines.

Critique : 
"Lost Girl" est une série canadienne de la chaine Showcase qui nous entraîne donc dans un univers fantastique, celui des "Fae", qui regroupe ceux qui ne sont pas humains dans une société avec ses propres règles. On suit Bo, un succube (Fae féminine se nourrissant de l'énergie sexuelle de sa victime, volontaire ou non !) qui va préférer jouer l’indépendante alors que l’on attend d’elle qu’elle fasse allégeance à l’un des deux camps. C’est avec ce concept que le show va jouer pour justifier le rôle de Bo dans les histoires, car elle est la seule à ne pas choisir son camp, ce qui lui offre une place de choix.
Autant être clair dès le début ! Dès le premier coup d'œil, on devine clairement que sur le fond, l'originalité n'est pas la plus grande des priorités pour l'équipe de "Lost Girl". Qu'attendre en effet des producteurs et showrunners de "Blood Ties" (1.5 / 5) et (dans une très moindre mesure) des "Dresden Files" (3.5 / 5), deux shows canadiens fonctionnant sur des schémas éprouvés, ceux de la bit-lit (littérature féminine vampirique) pour la première et ceux de l'urban fantasy (enquêtes surnaturelles dans un environnement urbain et magique) pour la seconde. 
Il faut donc savoir dans quoi on se lance pour réussir à digérer certains épisodes ! La série reprend donc tout un environnement déjà développé avec succès dans moultes séries et romans, n'apportant qu'un nombre mineur de variations à un thème assez classique. Une héroïne forte et indépendante, aux pouvoirs extraordinaires, qui mène, avec sa sidekick gothique, des enquêtes surnaturelles.
Idem pour la romance difficile avec un héros ténébreux, et si l'on y ajoute une bonne dose de tension sexuelle (Bo est un succube se nourrissant du désir d'autrui), l'on devine aussitôt l'influence que des séries comme "True Blood", ou des personnages littéraires  comme Anita Blake ou Merry Gentry, ont pu avoir lors de la création de "Lost Girl". 
Heureusement, la série se démarque par la nature réelle de ses protagonistes. Au grand bonheur des spectateurs las de la tendance actuelle des productions du genre, ici, pas de vampires ! À leur place, donc, des Faes de toutes formes et tailles, divisés en deux camps, la Cour de Lumière et la Cour des Ténèbres, et aux lois très strictes. Des lois que Bo découvre au cours des treize épisodes de cette saison, tandis qu'elle tente de s'intégrer dans une société codifiée qui n'accepte guère l'indépendance. 
Et c'est cet univers particulier qui fait la véritable originalité de la série. Les scénaristes s'amusent réellement, confrontant leurs héroïnes à des adversaires et interlocuteurs hauts en couleurs : Trick le nain tenancier de pub (Richard Howland), Dyson le Lycanthrope, un feu follet, une furie, une Fae-araignée, une banshee, une sirène, bref, des protagonistes véritablement pittoresques.
Seul défaut de ce point de vue-là dans la première saison (erreur qui sera rattrapée dans la deuxième), la mythologie autour des Faes ne sera qu’un minimum développée tout du long des 13 épisodes qui la composent. Un fait important puisque cette volonté de ne pas étoffer l’univers va faire que rapidement celui-ci apparaît quelque superficiel à certains moments.
Pour compenser, la série va préférer lancer Bo dans une quête personnelle, celle de sa véritable identité puisqu’en découvrant sa nature, elle apprend que ses parents étaient eux-mêmes des Faes. Mais là encore, les développements sont légers, ne se concrétisant qu’en fin de saison. Entre temps, Bo va jouer à la détective et enquêter sur les choses qui sortent de l’ordinaire et qui finissent toujours par l’entrainer dans le milieu des Faes où elle devra composer avec des règles qui ne lui facilitent pas la tâche. 
Côté personnage, de nombreux rôles secondaires viennent étoffer la série. Aidée par Kenzie, devenue une véritable amie, par le fae Dyson et son collègue Hale (une sirène), elle est aussi épaulée par Lauren, une doctoresse humaine à la solde des faes de la Lumière, chargée d'étudier les différentes espèces et de les soigner le cas échéant.
Apparaît ici un autre fil conducteur de la série et pas un des moindres, la relation amoureuse entre Bo, Dyson et Lauren. En effet, Bo est bisexuelle. Elle n'a aucun tabou et surtout, elle a dû refouler ses émotions durant toute sa vie. Lassée de retrouver ses amants ou ses maîtresses mortes à son réveil, elle vivait juste pour se nourrir de l'énergie nécessaire, mettant de côté toute possibilité de relation amoureuse. Mais sa première rencontre avec Dyson va lui révéler qu'il possède assez d'énergie pour pouvoir la "soigner" sans que cela le tue. Cela se traduisant par des ébats sexuels torrides qui laisse le loup-garou affaibli mais vivant. 
Comme dans de nombreuses séries, tous ces personnages se retrouvent souvent dans un lieu commun. La taverne "Le Dal Riada" (en référence à un ancien royaume situé sur la côte nord-est de l'Irlande et la côte ouest de l'Écosse) est tenue par Trick, un petit homme. La taverne est uniquement réservée aux faes. Seuls les humains sous la protection d'un fae (Kenzie et Lauren) peuvent entrer. Trick est plein de ressources. Son arrière-boutique et sa cave sont de véritables musées renfermant grands nombres d'objets fabuleux (tel le Gleipnir, une chaîne forgée par des nains et ayant retenu le loup Fenrir dans la mythologie nordique), et de grimoires qui trouvent à un moment ou un autre leur utilité auprès de Bo.
Ksenia Solo
Le nain, dont on devine que son âge se compte en siècle, est aussi le gardien de bien des secrets et de la mémoire des faes. Il en sait sûrement beaucoup plus qu'il ne le dit sur Bo, mais tel un sage, ne lui fait pas immédiatement confiance. Il fera souvent preuve de grand courage et une affection quelque peu paternelle se nouera entre lui et la jeune Kenzie. 
La série ne manque pas non plus d'humour. C'est surtout Kenzie qui en est le vecteur. A la fois par son look et par ses répliques qui feront date. Et la complicité qu'elle développe avec Bo est aussi une source intarissable de private joke. D'ailleurs, c'est justement Kenzie, interprétée par la divine Ksenia Solo, qui, à mon sens est la véritable révélation de la série. Sa véritable originalité, rare étant les séries où un personnage secondaire se révèle plus intéressant que celui qui devrait être sur le devant de la scène !
Niveau action, les scènes d'action ont la particularité de ne jamais se ressembler. A l'opposé des combats athlétiques menés par de nombreuses héroïnes dans ce genre de série, ici, ils sont en rapport avec les différentes créatures rencontrées, qui mettront ou pas à mal Bo, selon leur puissance. Les moyens permettant leur anéantissement variant donc selon l'espèce rencontrée. De plus Bo est rarement seule. Kenzie, malgré ses faiblesses humaines, risquent souvent sa vie pour Bo souvent plus d'ailleurs que Dyson. Ce dernier servant après coup de "pansement" à Bo. 
Dans l’ensemble, "Lost Girl" ne fait grand-chose de plus que ce qu’elle promet, même si parfois elle parvient à décevoir par un manque d’ambition dans le développement de son univers. Un travers qui se voit corriger durant la seconde saison. "Lost Girl" conviendra sûrement aux spectateurs de série de genre cherchant avant tout un divertissement très léger, mais pas dénué de charmes. 
A défaut d'originalité, "Lost Girl" possède toutefois un capital sympathie non négligeable, qui rend la vision de ses épisodes assez agréable. La distribution tout d'abord, est plutôt convaincante : les deux héroïnes parviennent sans difficulté à rendre leur nouvelle amitié crédible, et l'alchimie entre Bo et ses conquêtes est indéniable, tout comme l'est son attirance pour Dyson. Par ailleurs, la série fait preuve d'un sens de l'humour et du politiquement incorrect assez rafraîchissant, comme le prouvent bon nombre d'échanges entre Bo et Kenzie.
Un refus du politiquement correct qui se retrouve d'ailleurs dans une approche décomplexée de la sexualité : Bo séduit indifféremment hommes ou femmes, entretient une relation amoureuse avec Dyson, tout en ayant un penchant pour Lauren. Le tout sans nudité excessive ou gratuite (les scènes d'amour sont assez sobrement filmées et cadrées) ni puérilité provocatrice, comme certains autres programmes, notamment américains, en ont l'habitude. 
Record d'audience pour le câble canadien lors de sa diffusion, "Lost Girl" a été renouvelée pour une troisième saison (dont le premier épisode a été diffusé le 06 janvier 2013 au Canada), alors que la série commence précisément à trouver ses marques et à devenir qualitativement plus consistante. Un signe on-ne-peut-plus positif pour un programme sympathique qui, s'il ne révolutionnera pas le genre, ni ne connaîtra jamais le même succès qu'un "True Blood", finira peut-être par creuser son trou dans le paysage audiovisuel mondial !!!

Starz - Magic City : Une vicieuse Miami dans la fin des années 50 !!!

Note : 4 / 5


Synopsis :
Miami Beach, 1959. Ike Evans est le propriétaire du somptueux Miramar Playa Hotel en une période troublée. La Havane, vient de tomber aux mains de Fidel Castro, et n’est plus le paradis des joueurs.
Ces derniers se tournent vers un nouvel eldorado : Miami, où se croisent aussi bien des mafieux que des hommes politiques ou des vedettes. C’est dans ce contexte qu'Ike Evans se retrouve mêlé à des histoires louches pour faire survivre son palace.

Critique : 
Au départ considéré comme un sous-genre, l'art de la série télévisée a aujourd'hui gagné ses lettres de noblesse. Le nombre de production de grande qualité s'accroît d'année en année, au point d'abolir les frontières qui existaient entre cinéma et télévision.
Dans cette optique, l'Amérique n'en finit pas de revisiter sa jeune histoire. Après la pègre des "Soprano", la prohibition de "Boardwalk Empire" ou l'essor de la société de consommation avec "Mad Men", c'est au tour de Miami Beach et ses dérives de faire l'objet d'une série. Toujours dans la même veine enfumée et masculine, on aborde ici le monde des hôtels de luxe de Miami et leurs connections mafieuses à la fin des années 50.
Pour une fois ce n’est pas HBO, ni AMC, qui est à l’origine de ce projet aux ambitions cinématographique. Une superbe image léchée aux teints jaune orangés très "la havane", et une thématique clairement inspirée du "Casino" de Scorsese. Après la ratée "The Playboy Club" et la timide "Pan Am", c'est une chaîne du câble qui tente sa chance, Starz (dont la dernière production en date, "Boss", est une merveille), avec "Magic City". 
Une fois de plus, la chaine Starz s’essaie à un autre style. Avec "Magic City", créée par Mitch Glazer, on plonge dans une ambiance proche du film Noir sous le soleil de la Floride en 1959. L’histoire tourne autour de la famille Evans qui est aux commandes du Miramar Playa, l’hôtel de luxe par définition à Miami. 
Starz se lance encore une fois dans un chantier intéressant, une autre série de qualité. Après s'être aguerri du cinéma de Gus Van Sant (qui avait réalisé le pilote de "Boss", s'agissant de l'histoire du Maire de Chicago atteint de dégénérescence mentale et tentant de cacher son état à son entourage), cette fois "Magic City" s'inspire étonnement bien du cinéma de Brian de Palma avec un petit côté David Lynch, comme cerise sur le gâteau.
Nous accompagnons ici principalement Ike Evans alors qu’il tente de garder son business en forme, passant des deals avec des personnes pas toujours intègres et faisant des concessions pour obtenir ce qu’il veut. Il a de l’influence et de l’argent, mais moins qu’il en a réellement besoin pour pouvoir se libérer d’associés peu recommandables. L’idée est donc de voir comment Ike se retrouve à devoir payer le prix d’erreurs passées tout en construisant un avenir pour sa famille. 
Campé par Jeffrey Dean Morgan (le Comédien de "Watchmen", Denny Duquette dans "Grey's Anatomy" ou encore John Winchester dans "Supernatural"), le personnage d'Isaac "Ike" Evans est le pivot central de l'histoire qui se déroule entre des bars aux allures Art Déco et des piscines d'hôtels luxueux. Son personnage en jette tout de suite. L'acteur s'amuse avec nous et la caméra et on ne peut que l'en remercier. Du personnage de Ike se dégage une certaine candeur mais aussi une aisance assez distinguée, franchement inspiré de la classe de Don Draper dans "Mad Men" (le look, les Rayban, mais loin d'en être une pâle copie, juste un faux air). Surtout que Ike se détourne rapidement de cette image que l'on peut avoir de lui pour être bien plus sympa en père de famille d'Olga Kurylenko (James Bond girl dans Quantum of Solace pour les incultes).
Comme dans "Casino", le récit laisse une large part à la vie privée d'Ike. La différence de taille est qu'Ike, même si c’est un homme qu’on ne voudrait pas se mettre à dos, est bien moins antipathique que Sam Rothstein (Robert De Niro). Père de famille veuf et remarié, Ike à une conscience et applique ces méthodes douteuses plutôt à contre cœur mais n’a pas le choix s’il veut survivre. Ce personnage attachant et charismatique est interprété parfaitement par le colosse Jeffrey Dean Morgan. Cigare ou clope vissé au bec, il porte à lui seul la série du haut de ses 1m88. Pas d’autre mot il a juste la classe.
Le point de départ de la série n’offre cependant pas véritablement d’enjeux clairs pour cette première saison, mais il est rapidement évident que "Magic City" compte se reposer énormément sur son ambiance pour pouvoir entretenir une impression de danger presque constante. Il faut dire que le mafieux Ben Diamond impose toute l’imprévisibilité nécessaire en se montrant complètement instable et incroyablement violent. Il est ce qui alimente la tension continuelle qui permet aux scénaristes de prendre leur temps pour définir une image solide de ce qu’ils veulent accomplir.
Même si l'histoire n'est donc pas encore tout à fait construite, on est tout de suis plongé dans un univers bien particulier qui respire bon la Havane, sa chaleur et surtout cette fumée de cigare. L'esthétique et l'ambiance de la série procurent un sublime plaisir, dévoilant l'atmosphère brûlante de Miami, ses plages, son marbre, ses décapotables et sa musique latine mâtinée de jazz. 
Petit bémol, esthétiquement irréprochable, "Magic City" est par moment bien plus soignée visuellement que scénaristiquement, ce qui éclipse occasionnellement la redondance de certaines situations, mais ce n’est au final pas suffisant pour camoufler certaines hésitations qui ralentissent le décollage de l’histoire.
Ainsi, il est nécessaire d’attendre la seconde moitié de la saison pour commencer à véritablement prendre la mesure des choses. Heureusement, le casting est des plus solides, tout particulièrement avec Jeffrey Dean Morgan, Danny Huston et Olga Kurylenko qui donnent un véritable intérêt au visionnage, et ce, dès le début ! 
Finalement, la série, outre ses qualités esthétiques et sa patience (les personnages sont intelligemment amenés, le décor posé sans empressement) vaut surtout pour la personnalité de Ike, veuf tourmenté par son passé et ses crimes récents et à venir, mais trop ambitieux ou trop lâche pour faire machine arrière. Tour à tour bonhomme, anxieux et menaçant, Jeffrey Dean Morgan enfile le costard (blanc, à la mode floridienne) avec un certain charme. 
En bref, un bel hommage au cinéma de De Palma et de Scorsese. Belle esthétique mais aussi bon casting et une intrigue de base pour le moment intéressante. Une belle réussite qui prouve un potentiel qui ne demande qu’à être exploité dans des intrigues plus étoffées dans le futur de la série.
Au final, cette première saison fonctionne donc convenablement grâce à un agencement chanceux qui a permis à l’ensemble de prendre forme tranquillement. C’est indéniablement perfectible, mais même quand le scénario est un peu trop plat ou cliché, "Magic City" se révèle être un divertissement plaisant et suffisamment dépaysant pour ne pas être dénué d’intérêt. La qualité allant en s’améliorant d’un bout à l’autre, la seconde saison s’annonce en tout cas des plus prometteuses !!!

Kaamelott Résistance : Enfin des informations précises !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis : 

Pour rappel, la saison 6 se termine sur la prise de pouvoir de Lancelot qui organise une énorme chasse à l’homme où il traque tous les chevaliers du royaume de Logres et brûle la table ronde. Pendant ce temps Arthur est retourné à Rome.
Dans Kaamelott Résistance, Lancelot gouverne en tyran et a instauré des règles strictes. Désormais, il y a un couvre-feu et il est interdit de se regrouper à plus de sept sous peine d’être emprisonné pour conspiration. Sept, parce qu’ils étaient huit autour de la table ronde. 
Autour de Lancelot se forme trois groupes : les collaborateurs, les résistants et bien évidemment, ceux qui n’ont toujours rien compris. On pourrait également rajouter le groupe de ceux qui s’en foutent. 
Parmi les collaborateurs, on retrouve bien évidemment le roi Loth qui fait maintenant partit du gouvernement de Lancelot. Pas d’autres informations sur d’autres collaborateurs pour le moment.
En face, parmi les résistants, on retrouve le clan des semi-croustillants composé de Perceval et Karadoc qui ont décidé d’orchestrer toutes leurs actions depuis le monde souterrain. Yvain et Gauvain décide, eux aussi, de résister enfin, quand ils auront tous compris de ce qu’il se passe. La Carmélide s’est vu être démilitarisé et Léodagan et Séli sont donc assignés à domicile. Ne pouvant supporter un tel affront, ils sont prêts à tout pour passer à l’action. On retrouve également Bohort et le duc d’Aquitaine parmi les résistants et sont même soupçonnés d’héberger Arthur chez eux. 
Vous l’aurez compris, Arthur est donc activement recherché par Lancelot ainsi que Vénec qui est soupçonné d’avoir aidé Arthur à s’échapper. Du côté de Guenièvre, elle est coincée avec ses parents et reçoit une lettre de Lancelot tous les deux jours.
 
Attente : 
Lors du "Comic Con" (festival français multiculturel sur l’imaginaire qui existe depuis 2007) de cet été, Monsieur Alexandre Astier a révélé ses projets pour "Kamelott Résistance" au cours de diverses interviews ! Il y détaille le projet "Kamelott Résistance", ce qu'il veut en faire, les pistes pour le faire, mais il revient aussi sur ce qu'a été "Kaamelott" jusqu'ici, et en particulier ses références. Pour la première fois, quelqu'un lui demande une date de sortie de la suite tant attendue. 
Ainsi, "Kaamelott Résistance" est prévu tout d'abord sous la forme d’un recueil d’une douzaine de nouvelles, possiblement agrémenté d’illustrations et de parties récitées par les acteurs de la série sous une forme numérique. L'auteur réaffirme ensuite son intérêt pour un ou deux épisodes spéciaux pour une durée totale d'environ 90 minutes, mais admet qu'un format quotidien plus répétitif serait possible au vu de l'histoire.
Au départ, "Kaamelott Résistance" ne devait correspondre qu'à une introduction de trente minutes lors du premier film de la trilogie. Cependant, l'ensemble s'est démontré d'une telle richesse, qu'Alexandre Astier aurait envie d'une spéciale télévisuel en one shot d'environ 90 minutes, afin de pouvoir réellement appréhender la complexité et l'abondance du background de cette épisode.
De ce fait, le plan pour le moment semble d'enchaîner après "Kaamelott Résistance" avec le premier film de la trilogie, dont il aimerait débuter le tournage en 2014. Quoi qu'il en soit, le premier acte du premier film de la trilogie, qui durera environ une trentaine de minutes rappelons-le, serait présent dans cet initial long-métrage. On pourra donc regarder le premier film sans avoir lu ou vu les nouvelles ou le one shot, sans perdre en compréhension. Ces spécifications permettant essentiellement de mieux comprendre les circonstances et d'augmenter le manque que laisse l'absence d'Artur !!!

Norihiro Yagi - Claymore : Un anime splendide, dur et violent !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis : 

Raki est un jeune garçon qui a vu récemment mourir ses parents des mains d’un Yoma. Ces êtres démoniaques se font passer comme les prédateurs des humains. En raison de leurs capacités à prendre l’apparence de n’importe quel humain ainsi que leur mémoire et leur comportement, il est impossible pour une personne normale de les distinguer. Le seul moyen connu pour éradiquer la menace des Yomas est de demander l’aide d’un mystérieux groupe : les Claymores.
Ceux qui le constituent sont toutes des femmes mi-humaines mi-Yomas vivant en marge de la société car craintes des humains en raison de leur origine et de leur apparence. En effet, un des détails qui les caractérisent sont leurs yeux argentés qui changent de couleur lorsqu’elles combattent un Yoma. 
Afin d’éliminer le Yoma qui se trouve dans le village de Raki, le chef de celui-ci fait alors appel à cette organisation. C’est ainsi que le jeune orphelin fera la connaissance de Claire, une Claymore qu’il suivra dans ses missions ce qui lui permettra de voir si les Claymores sont aussi inhumaines qu’on le prétend. 

Critique :
Adapté du manga créé par Norihiro Yagi (son deuxième après "Angel Densetsu"), "Claymore", un anime se déroulant dans un monde médiéval fantastique particulièrement sombre et violent (claymore est un mot anglais désignant une large épée à deux mains), confirme le talent du mangaka pour les personnages torturés, en apparence angéliques, en réalité beaucoup plus agressifs qu’ils n’en ont l’air. Produit par le studio Madhouse, la version animée nous offre 26 épisodes de furie, de combats sanglants et d’émotions fortes.
Comme la série était encore en cours de publication lors du lancement du projet animé (l'anime date de 2007), Madhouse, le studio de production, a fait un choix similaire à celui effectué sur "Fullmetal Alchemist" : adapter tous les volumes disponibles à l'époque (onze pour "Claymore") et inventer une fin convenable, même si celle-ci pouvait complètement diverger de l'œuvre d'origine. Cet anime s'adressera donc d'avantage au spectateur désireux de connaître une aventure tragique (à ne pas mettre entre les mains des plus jeunes, sous peine de cauchemars garantis), plutôt qu'aux fans du manga, qui risquent de se sentir frustrés.
Mystérieux et violent, l’incipit de "Claymore" annonce définitivement la couleur (rouge) du déluge de sang qui se profile. Par la suite, les premiers épisodes nous font découvrir ce que sont les Claymores et se concentrent sur de simples chasses au Yoma, à chaque fois dans une ville ou dans un lieu différent, dans lequel Claire est plus ou moins bien accueillie. On suit également le parcours de quelques autres Claymores à l’occasion, mais toutes gravitent autour de l’univers de Claire d’une manière ou d’une autre. 
Au-delà de ces continuelles histoires de chasse au Yoma, agrémentées de péripéties souvent bien pensées et donc efficaces pour renouveler notre intérêt, se construit en toile de fond une histoire passionnante. Cette dernière n’hésitant pas à montrer l’intolérance et le manque de considération des humains envers leurs semblables entrés en contact avec les Yomas ou même envers les Claymores, qu’ils traitent comme des parias, ne profitant que de leur services sans jamais les accepter réellement.
Après les premiers épisodes qui servent de ce fait à nous introduire dans le monde des Claymores et à faire la connaissance de Claire, une partie de l’anime est ensuite consacrée à la jeunesse difficile de l’héroïne, à son passage d’enfant martyre à guerrière impitoyable, puis la série replonge de plus belle dans l’action, suivant le destin de Claire et sa quête de vengeance.
Le studio Madhouse est réputé pour la qualité de ses adaptations animées, et "Claymore" en fait partie. Le trait est fin et respecte bien le chara design original de Norihiro Yagi, tandis que la musique rock sait parfaitement appuyer les batailles pour les rendre véritablement épiques. Les graphismes sont donc excellents bien que parfois inégaux, certaines scènes manquant de finesse et de détail, mais l’ambiance créée par le dessin est tellement particulière, tout en couleurs pastels avec les yeux pétillants des Claymores qui ressortent, que l’on se voit parcourir ces paysages aérés marqués par le danger et la peur qui ne cessent de rôder. 
Ainsi, dans l’ensemble très satisfaisants, les graphismes travaillés de "Claymore" montrent une volonté solide de créer une atmosphère médiévale fantastique vraiment immersive. Les images laissent voir assez peu de couleurs vives, face à l’omniprésence de tons gris et sombres, seulement rehaussés par des tons bleutés et froids (thème de Claire et des autres Claymores) ou rouges sang et ténébreux (thème des Yomas).
Quant aux décors médiévaux, très crédibles (les arrière-plans faits en pierre sont splendides !) et oppressants, ils nous plongent dans une atmosphère sombre et angoissante, au point qu’on ne sait jamais quand ni d’où va sortir le prochain danger. Car, ne vous y trompez pas, le danger, que ce soit sous la forme d’un Yoma ou non, est toujours présent à la tombée de la nuit dans les rues pas très fréquentables du monde de "Claymore". Et on ne s’en plaindra pas !
Concernant le fantastique pur, ces filles démones sont impressionnantes. Leur pouvoir, unique à chacune d’entre elles, est à chaque fois différent et surprenant. Claire, quant à elle, est une héroïne attachante, quand on commence à la connaître. Moins angélique et parfaite que Saber ("Fate Stay Night" de Yuji Yamaguchi produit par les Studio Deen), Claire possède un cœur d’or dans un corps de monstre. 
Anime médiéval avant tout, "Claymore" nous réserve sa part de très beaux combats à l’épée et de scènes de baston très excitantes, impressionnantes de vitesse et de violence. L’hémoglobine, qu’elle soit rouge ou mauve (celle des Yomas), coule à flots, et les séquences d’action sont sans conteste le gros point fort de l’anime. Malgré tout, ce qui différencie "Claymore" de la plupart des autres séries du genre, et ce qui fait son succès auprès de tant de fans français, c’est son ton sérieux et posé, ce rythme soutenu qui donne envie d’aller jusqu’au bout de la série sans avoir peur de décrocher. 
"Claymore" est une série efficace, mais sans jamais confiner à l’excellence, car l’animation un peu hésitante, voire quelquefois un peu trop simpliste, laisse un petit sentiment de déception (les expressions des visages laissent en effet à désirer de temps à autre). Mais ces quelques menues imperfections n’entament que peu le potentiel de cet anime furieux, émouvant et déchirant, qui nous prend aux tripes et ne nous les lâche enfin qu’après 26 épisodes.
Autre petit défaut, la première saison de l’anime s’est terminé alors que les mangas papiers continuent encore et encore. Il n’y a pas de réelle fin à cette série télévisée en l’état actuel des choses. Tout le monde attend la suite, ce qui va être fait à n’en pas douter, espérons-le du moins. En attendant il faut se contenter de ce que l’on a : une série excellente, mais pour laquelle vous devez quand même vous accrocher. Parce que même si l’accroche est difficile, "Claymore" s’apprécie avec le temps jusqu’à ne plus pouvoir en décrocher. 
Pour conclure, malgré quelques scènes un peu trop répétitives et une animation inégale, l’efficacité de cette série surprend épisode après épisode, se montrant excitante, maintenant le suspense et évoluant progressivement autour du personnage de Claire, une héroïne charismatique. Et pourtant, loin d’être un anime novateur, se contentant souvent de reprendre des recettes bien mises en valeur certes, mais déjà vues ailleurs, "Claymore" représente plutôt un bon concentré des meilleurs ingrédients présents dans le courant du médiéval fantastique au sein de la japanimation actuelle, se situant quelque part entre la folie meurtrière d’un "Hellsing" et la rage belliqueuse d’un "Berserk", faisant mieux que des classiques du genre telles "Les Chroniques de Lodoss". La série disposant d'un énorme potentiel, qui reste partiellement inexploité. 
Au final, "Claymore", quoique inachevé, s’inscrit parmi les meilleures séries médiévales fantastiques, sortant du lot grâce à la qualité et au réalisme des décors, à son atmosphère prenante et la solidité de son univers médiéval convaincant, mais finit par nous décevoir, comme nombre d’animes, à cause d’une fin vaseuse qui lui est imposée par un studio trop pressé d’en finir. 
Épique, violent, gothique et mystérieux, "Claymore" marque définitivement les esprits. Préparez-vous à plonger dans un monde médiéval fantastique ténébreux et rageur, où les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit !!! 

NBC - Dracula : Une adaptation du plus dandy des vampires avec Jonathan Rhys-Meyer dans le rôle principal !!!

Synopsis : 

Dracula arrive dans le Londres de l'époque Victorienne, en 1890, en se faisant passer pour un entrepreneur américain affirmant pouvoir y apporter la science moderne. En réalité, le vampire est venu se venger de ce peuple qui a ruiné sa vie quelques siècles auparavant.
Mais son sombre dessein est contrarié par une jeune femme, dont il s'éprend éperdument et qui semble être la réincarnation de sa défunte épouse. 

Attente : 
Le Comte aux canines légendaires ne se démodera jamais. Adapté à toutes les sauces depuis près d’un siècle au cinéma, du célèbre "Nosferatu" jusqu’au projet "Harker" (en pleine élaboration), voici qu’il va revenir sur le petit écran dans une version semble-t-il romantique, inspirée du roman de Bram Stoker. En effet, la chaîne américaine NBC et l’anglaise Sky Diving se sont associées pour produire une série télévisée dans laquelle le "séduisant" Jonathan Rhys-meyers ("Les Tudors") interprétera Dracula. Ainsi, après "Hannibal" et "Revolution", NBC continue son exploration des séries de genre.
Après avoir interprété Henri VIII dans les "Tudors", Jonathan Rhys Meyers va donc se glisser dans la peau de Dracula. L'acteur irlandais incarnera le célèbre vampire dans dix épisodes commandés par la chaîne. Alors qu'on commençait à trouver que les vampires avaient un peu perdu de leur mordant, cette série et surtout son héros pourraient bien nous faire changer d'avis. Habitué aux costumes d'époque, Jonathan Rhys Meyer passera du 16ème au 19ème pour faire trembler le Londres victorien. 
Pour le compte, exit les vampires qui scintillent au soleil, lunettes Ray Ban sur le nez, ou qui passe leurs journées sur les bancs de l'école. Dracula, le seul et l'unique est de retour. Inspirée du roman de Bram Stoker, NBC dévoilera bientôt sa nouvelle série sanglante avec pour héros le troublant Jonathan Rhys Meyers.
Pour Robert Greenblatt, le président de NBC, "au temps de Twilight et True Blood et toutes ces histoires contemporaines, il était important de revenir à l'histoire originelle". Le scénario est signé Cole Haddon, et à la production, on retrouve notamment Gareth Neame ("Downton Abbey") et Tony Krantz ("24 Heures Chrono", "Mulholland Drive"). Quant au réalisateur, aucun nom n’a été soufflé pour l’instant. La présidente de Universal Television Bela Bajaria, qui a annoncé la nouvelle, a déclaré que la série était une "ré-interprétation intelligente, sophistiquée et provocante de Dracula".
Espérons que la série se fasse une place au milieu de la vague vampirique qui persiste depuis "Twilight" en passant par "True Blood", "The Vampire Diaries" ou encore "Being Human" et, surtout, qu'elle réussisse à redorer le blason du plus Dandy des vampires !!! 

Hero Corp : La saison 3 est enfin en tournage !!!

Synopsis : 

Saison 1 - Suite à la guerre qui fit rage jusque dans les années 80, l'agence Hero Corp fut créée afin de regrouper tous les Super-Héros et de maintenir un climat de paix. L'agence possède plusieurs sites secrets éparpillés sur la planète. En Lozère, les retraités, les mis au rancart, les démissionnaires, les démasqués, les pas formés, les hors normes, se retrouvent coupés du monde pour retrouver une vie calme et paisible. 20 ans de train-train volent en éclat quand The Lord refait surface. Face au plus grand super-vilain de l'Histoire que tout le monde croyait mort, le village est démuni. Selon une vision de La Voix, John est la solution à ce danger que la maison-mère préfère garder sous silence. John arrive au village mais il ignore tout de sa véritable identité et n'a aucune idée de ce qu'il va devoir accomplir pour sauver le monde.
Saison 2 - The Lord, le plus grand super-vilain de tous les temps, a finalement été vaincu par les super-héros de l’agence Hero Corp. Leur chef, John, de retour, retrouve le village totalement détruit par de mystérieux bombardiers. Rejoint par Klaus et Doug, John part alors à la recherche de survivants dans les ruines du hameau, en vain. Au même moment, à Montréal, où siège le QG de l’agence Hero Corp, une guerre civile d’une rare violence éclate. Un nouveau défi d’envergure se présente à John : reformer sa troupe et contrecarrer les plans de destruction d’un nouveau super-vilain, pire encore que The Lord.

Attente :
Succès public et critique, la qualité de la série n’a fait que s’accroître. Alors que la diffusion sur "Comédie!" et sur "France 4" était arrivée à son terme, la saison 3 n’avait toujours pas été signée et l’avenir de la série restait incertain. Pourtant en deux saisons, "Hero Corp" est pourtant devenu un véritable phénomène.
Les fans de "Hero Corp" auront l’immense surprise, ainsi que l'immense joie, d’apprendre que la série est entrée en développement pour une saison 3. En effet, lors de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, la chaîne TNT de France Télévisions, France 4, a annoncé le développement d'une 3ème saison. Selon le journaliste Alain Carrazé, Simon Astier et France 4 travaillaient déjà sur le projet. Aucune autre information n'a, pour le moment, été communiquée quant à la date de diffusion, de tournage ou le nombre d'épisodes.
Si tout espoir était encore permis, deux ans après la fin de la saison 2, certains s’étaient néanmoins fait une raison : la saison 3 de "Hero Corp" ne verrait sans doute jamais le jour. Mais c’était sans compter sur l’acharnement des fans, les campagnes "PINAGE !", les confrères du Village, et tant d’autres, qui ont permis à la série de Simon Astier et Alban Lenoir de ne pas tomber dans l’oubli.
Simon Astier a d'ailleurs déclaré : "Les fans sont tellement actifs, et n'ont tellement pas lâchés l'affaire, qu'arrive l'hypothèse : On serait la première série française à être relancée grâce à ses fans, et ça, ça pèse dans la balance...".
L’engouement pour "Hero Corp" n’ayant pas faibli, ou si peu, les négociations avec France 4 ont fini par aboutir. Le feu vert donné au développement d’une saison 3 est donc une belle promesse. C'est un beau succès pour les fans et l'opération Pinage ! Bravo à vous tous !!!

Episodes : Un véritable vent de fraîcheur dans le monde audiovisuel !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :

Un couple de scénaristes anglais, qui remporte un beau succès en Grande-Bretagne depuis quatre ans, se laisse convaincre de traverser l'Atlantique pour adapter leur série aux Etats-Unis. Leurs premiers pas dans l'industrie de la télévision américaine, dirigée par des financiers et des investisseurs, se révèlent bien plus compliqués qu'ils ne l'avaient prévu. Et comme si cela ne suffisait pas : ils sont forcés de remplacer leur acteur principal par un certain Matt LeBlanc.

Critique : 
"Episodes" est la nouvelle série de Showtime centrée sur l’univers de la télévision et d’Hollywood. Encore une série sur les paillettes, allez-vous me dire. Oui, mais cette série est différente et amène un vrai vent de fraîcheur à la chaîne.
"Episodes" est une série originale puisqu’elle traite de l’écriture des séries TV aux États-Unis. L’un de ses créateurs, David Crane, n’en est pas à son tir d’essai puisqu’il est à l’origine de la très célèbre série "Friends". Pour compléter les retrouvailles, Matt LeBlanc tient l’un des rôles principaux de la série. Ainsi, cette nouvelle série use régulièrement de références à Joey. 
Les fans encore nostalgique du sitcom pourront apprécier ces allusions bien "qu’Episodes" ne soit pas aussi hilarant que "Friends". Matt LeBlanc y joue de plus son propre rôle… ou est-ce le rôle de Joey qu’il incarne? L’ambigüité mérite d’être posée puisque Joey était dans "Friends" un acteur (certes, raté) et que Matt Leblanc dans Episodes reste extrêmement fidèle à Joey.
Alors que Showtime est connue pour mettre en avant des personnages aux personnalités fortes et bien trempées, ici, tout semble chamboulé. En gardant un côté très british, la série nous emmène dans l’univers normal de deux anglais à Los Angeles, un monde irréel et décalé. On nous présente la grandeur du showbiz, de ses immenses maisons aux décors en carton, de ses professionnels totalement In même quand ils sont Out.
En utilisant la narration inversée, "Episodes" nous offre quelques semaines d’avance sur le cours des événements en nous montrant comment l’histoire va se terminer. Tout au long de la série, nous apprenons à cerner les personnages qui, même si ils sont connus en Angleterre, semblent tout à faire normaux. Le casting est d’ailleurs très bon, Stephen Mangan et Tamsin Greig nous montrent une performance tout à fait délicieuse et réussissent parfaitement à retranscrire cette impression de décalage entre leur univers et celui d’Hollywood.
Une fois le contexte posé, la série démarre et le plaisir de la comédie est délicieux. Elle ne cesse de porter un regard critique et moqueur envers le système de production télévisuel américain. La série s’ouvre sur une dispute de couple entre nos deux scénaristes : L.A. en est la cause et la série nous dévoile ainsi les pièges dans lesquels ils sont tombés, surtout Sean (le mari). Dès le départ, il est le personnage le plus motivé par cette aventure. Il est celui qui adhère aisément au système de la chaîne, qui sympathise le plus avec l’équipe de tournage ou encore qui trahit des secrets.
Ce qui fait l'intérêt de la série est surtout que tous les personnages, même les personnages secondaires donc, ont une réelle profondeur. Ainsi le directeur de la chaîne est peint comme un requin qui achète le succès sans regarder la "marchandise". Quant aux autres employés, l’hypocrisie et l’enthousiasme constant rythment leur journée.
Ces personnages fonctionnent admirablement. Ils sont drôles et charismatiques. Si cette douce caricature est appréciable au début de la série, elle peut cependant s’avérer agaçante au fil des épisodes. Cela dit, la série reste élégante (peut-être grâce à nos personnages britanniques) et ne tombe pas dans la boutade facile.
Autant dire  "qu’Episodes" se moque par conséquent du système dans lequel elle évolue. Mais qu’importe, la série fonctionne et semble pour l’instant connaître un certain succès aux États-Unis malgré le pied de nez qu’elle fait à ses propres financeurs. 
Mais attention, vous êtres aussi prévenu: cette série se regarde en V.O. L’humour de cette série né souvent de la confrontation des accents. Elle perdrait dès lors en subtilité avec un doublage français! D’autant plus que l’accent britannique reste toujours agréable à écouter. Alors bien sûr, tout n’est pas exceptionnel dans la série. Certaines blagues sont prévisibles et les acteurs surjouent parfois un peu mais de manière générale, "Episodes" est une très bonne surprise.
Jouant intelligemment sur les acquis de la comédie distanciée années 2000 (de "Curb Your Enthusiasm" à "The Office"), "Episodes" parvient à dépasser son point de départ ironique pour montrer l’envers d’une industrie se voulant toute puissante, mais qui reste souvent infantile et drôle sans le savoir. Du petit lait pour Joey !!!

Baccano ! : Un puzzle époustouflant et complètement déroutant offrant une œuvre inédite dans le monde de l’Anime !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis :


New York 1930, Barnes découvre la formule de l’élixir d'immortalité, mais est exécuté par Szilard Quates. Cependant, deux bouteilles contenant le précieux liquide ont été dérobées. De nombreuses personnes vont être liées à cette affaire : Firo et Maiza, membres d’une famille mafieuse ; Isaac et Miria, un couple de voleurs ; les frères Gandor et Dallas Genoard.
1931, on retrouve Isaac et Miria à bord du Flying Pussyfoot, un train transcontinental reliant Chicago et New York. Des bandes sans foi ni loi entrent en rivalité pour semer le chaos dans le train. De nombreux immortels sont présents, sans compter le célèbre Rail Tracer, un fantôme mystérieux réputé pour ses carnages sanglants.
1932, le vice-président d’un bureau de renseignements et son assistante Carole cherchent à comprendre les événements qui se sont déroulés à bord du Flying Pussyfoot.

Critique :
"Baccano !" ("boucan !" en italien) est un anime japonais de 13 épisodes, plus 3 OAV, réalisé par Takahiro Omori, produit par Brain's Base et diffusé au Japon à partir du 26 juillet 2007. Il constitue l'adaptation d'une série éponyme de romans de Ryohgo Narita.
"Baccano !" est un anime comme on en voudrait tous les jours ! Il fait un peu l'effet d'un puzzle. Au début, tout ce que vous voyez sont les pièces éparpillées sous vos yeux. Les évènements de la série sont montrés dans un parfait désordre chronologique, et on s'y perd forcément.
Cependant dès les premières minutes, on accroche, parce que les personnages sont épatants (et complètement barrés, pour la plupart), parce que la musique est fantastique, et parce que cette histoire de mafiosi immortels dans le Manhattan des années 30 est différente de tout ce que le petit monde de l'animation a pu offrir jusque-là. Et quel plaisir de voir les pièces du puzzle se mettre en place les unes après les autres, au fil des révélations scénaristiques.
Anime et roman sont clairement deux choses bien différentes. Mais il est possible que certains animes arrivent à ressortir et à faire ressentir au spectateur tout le travail d'écriture qui les compose. Quand on lit un excellent livre, il n’est pas rare de perdre la notion du temps tant l’histoire nous passionne. Il en va de même pour "Baccano !", impossible de s'arrêter en route, on a qu'une seule envie, atteindre la dernière station.
Cependant, dire de "Baccano !" qu’il est orignal ne suffit pas. L’anime est pour moi en tout point excellent. Les décors New-Yorkais des années 1930 sont criants de réalisme, le contexte fait partie des moins exploités de l’animation nipponne et le choix de la tournure scénaristique, bien que perturbant aux premiers abords, s’avère tout simplement passionnant. L’aspect "écrit" des romans originaux est parfaitement retranscrit par la réalisation de Takahiro Omori.
Concernant la réalisation, c'est tout simplement superbe ! En effet on en prend plein la vue, le dessin est réaliste mais les personnages et les décors ont quand même leur propre style qui leur donne un air "au-delà de la réalité" ce qui colle à merveille avec le background. La mise en scène est parfaitement maitrisé, on a le droit à un peu tout dans le désordre, tout en comprenant parfaitement, preuve de la parfaite virtuosité de l'auteur. 
Le background superpose notre réalité et quelques éléments de surnaturel, rien de bien original je vous l'accorde. Cependant le milieu abordé dans l’œuvre, la mafia, et l'alchimie, qui représente les éléments de surnaturel évoqués plus haut, compose un mélange original. 
Il faut ajouter à ça une panoplie de personnages aux caractères hauts en couleurs (bien que leurs personnalités ne soient que très peu développées au final, en raison du petit nombre d'épisode). En effet, les personnages de Ryohgo Narita sont divers et variés. Chacun possède un style qui lui est propre et, même s’il n’est pas évident de développer autant de personnages en 16 épisodes, la psychologie de chacun est parfaitement exploitée. Le panel de personnages est très étendu et le caractère de chacun permet de ne jamais s’ennuyer.
Seul bémol, malheureusement l'intrigue n'a rien de réellement compliqué, et bien que la fin soit à la hauteur des attentes du spectateur, ce scénario peu complexe laissera un goût amer aux amateurs d'intrigue en béton armé !
Au final, malgré ce léger défaut, "Baccano !" possède d'incroyables qualités qui font très vite oublier les rares travers de la série. L'anime est un mélimélo ordonné avec soin, chose que nous n’avons pas la chance de voir souvent. Mettant en scène une pléiade de protagonistes au charisme et au comportement ébouriffants, l'auteur nous enferme dans un mystérieux labyrinthe romanesque dans lequel il n'oublie pas de laisser traîner le fil d'Ariane afin de ne pas nous perdre. Au gré des épisodes, les pages imaginaires se tournent, rassemblant au passage les pièces d'un puzzle dont la construction fut décidément bien prenante à suivre. Jetez-vous dessus, si ce n'est pas déjà fait !!!

Being Human US : Une adaptation vraiment réussit de la série anglaise !!!

Note : 4 / 5


Synopsis :


Trois colocataires âgés d'une trentaine d'années tentent de s'entraider et de gérer ensemble la difficulté de mener une double-vie. Il faut dire que l'un est un loup-garou, l'autre est un vampire et le dernier est un fantôme !

Critique :
Après "Shameless" et "Skins", "Being human, La confrérie de l'étrange" a droit à son adaptation américaine. Coproduite entre le Canada et les Etats-Unis, cette nouvelle version reprend les mêmes personnages principaux que l’original : deux amis infirmiers, l’un vampire, l’autre loup-garou, qui emménagent dans une colocation, pour réaliser qu’elle est déjà "habitée" par un fantôme. Ensemble, ils vont tenter de contenir leur "monstruosité", et "être humains", d'où le titre de la série.
Sam Witwer
Autant le dire d'emblée, malgré le nombre d'éloge que j'ai pu lire ou entendre sur la version anglaise d'origine, personnellement je n'ai pas du tout accroché ! L'ambiance, les acteurs, la réalisation et les effets spéciaux m'ont vraiment fait décrocher très vite. Alors j'avoue que c'est avec une certaine appréhension que je me suis lancé dans le remake américain.
Meaghan Rath
Bonne surprise au final, la version US s'avérant bien plus prenante et à mon goût. Ce remake américain d'une série anglaise fait partie des rares réussites en la matière. Sans doute plus libre artistiquement que d'autres remakes ratés étant donné le diffuseur (la chaîne câblée SyFy), la production US propose une adaptation qui a du caractère et un style qui se démarque réellement de la version originale.
"Being Human Us" s'avère plus sombre et plus sérieuse que la série anglaise. Côté personnages, ils sont plus matures et sensuels que leurs pendants anglais. En effet, le choix des acteurs (Sam Witwer le vampire Aidan, Meaghan Rath le fantôme Sally et Sam Huntington en loup-garou bluffant) témoignent de cette fantaisie anglaise perdue au profit d’un gain en sensualité et en gravité. 
Sam Huntington
Ce "Being human" connaît un mélange d’action et de suspense bien plus important que dans "La confrérie de l'étrange". Les auteurs américains abandonnant la réflexion tragi-comique de la version anglaise. Les éléments "philosophiques" sont tout aussi présents, mais le combat de ces héros "monstrueux" pour rester humains semble devoir être traité plus lourdement (dans le sens positif du terme) et de manière plus spectaculaire.
Le premier épisode, très honnêtement incarné par ses interprètes principaux qui s’en sortent bien (et on est content de revoir Mark Pellegrino, le Jacob de "Lost", en chef des vampires prosélyte), a déjà trouvé son public outre-Atlantique, établissant un record avec 2 millions de téléspectateurs sur la chaîne câblée SyFy. Ce "Being human US" s'annonce comme un divertissement tout à fait recommandable !!!

Millénium : Une série terriblement bien réalisé, aussi prenante qu'addictive !!!

Note : 4 / 5


Synopsis :


"Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" (épisodes 1&2) : Journaliste à Millenium, Mikael Blomkvist est recruté par un vieil homme d'affaires, Henrik Vanger. Ce dernier lui propose de résoudre une enquête qui le hante depuis près de quarante ans. En acceptant, Mikael se retrouve confronté aux secrets d'une famille peu ordinaire. Il sera aidé dans sa mission par Lisbeth Salander, personnage aussi particulier que talentueux.
"La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" (épisodes 3&4) : Un an après les événements liés à la famille Vanger, Lisbeth Salander séjourne aux Caraïbes grâce à l'argent empoché lors de sa précédente enquête. De son côté, Mikael Blomkvist, dont le magazine Millenium bénéficie d'une très bonne réputation grâce à l'affaire Wennerström, prépare un numéro spécial consacré à un trafic de femmes venues des pays de l'Est. Il rencontre Dag et Mia, un journaliste indépendant et une chercheuse dont la thèse porte justement sur le sulfureux thème du commerce du sexe. Lorsque Dag et Mia sont retrouvés assassinés à leur domicile, la police relève les empreintes digitales de Lisbeth sur l'arme du crime.
"La reine dans le palais des courants d'air" (épisodes 4&5) : Le géant Ronald Niederman est en fuite, activement recherché par les forces de police après qu'il a abattu l'un des leurs de sang-froid. Quant à Lisbeth, elle est dans un état critique. Elle a été transportée à l'hôpital après avoir été touchée par trois balles. Zalachenko a survécu aux coups portés par sa fille et, menaçant de faire des révélations fracassantes sur ses anciens compagnons des services secrets, il est réduit au silence. Le groupuscule formé par ses anciens camarades entrave l'enquête de la police et suit Mikael, qui découvre peu à peu l'ampleur du complot. Par chance, Lisbeth peut compter sur le soutien sans faille de son ami, lequel est bien décidé à publier son histoire dans les colonnes de Millenium.

Critique :
Les aventures de Lisbeth Salander et  du journaliste Mikael Blomkvist se sont imposées comme l'un des plus récents succès internationaux de librairie. "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes", "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" et "La reine dans le palais des courants d'air" ont été vendus à 2,3 millions d'exemplaires en Suède avant d'être traduits dans 25 pays, dont la France, où le succès fut relayé par les éditions Actes Sud. 
Si vous avez aimé les romans, si le film vous a emballé (celui réalisé par le Danois Niels Arden Oplev et non la version américaine que j'ai trouvé décevante !), alors vous adorerez la série tirée des polars cultes de Stieg Larsson. Que tous les autres se rassurent : il n'y a pas besoin de faire partie d'un club d'initiés pour apprécier les sombres aventures du journaliste d'investigation Mikael Blomkvist (Michael Nyqvist, très convaincant) et de la pirate informatique asociale Lisbeth Salander (Noomi Rapace, impressionnante). 
On les retrouve pour six épisodes de quatre-vingt-dix minutes, soit l'adaptation de la trilogie signée par Larsson avant sa mort brutale par infarctus. Les deux premiers épisodes sont donc une version longue du film sorti en salle en 2009, tandis que les suivants poursuivent la plongée aux enfers de Lisbeth et Mikael, aux prises avec rien moins qu'un complot ourdi par les services secrets suédois et quelques fachos à motocyclette. Le tout est aussi noir et rythmé que magnifiquement interprété.
"Millenium" s’avère tout de suite captivant d’abord par le jeu des acteurs, dont la qualité du jeu et la force qu’ils dégagent donnent facilement du crédit à l’histoire. Dans une Suède assez sombre, entre ville et nature, superbement filmée par les équipes de réalisation (surtout dans le premier volet, signé Niels Arden Oplev comme pour le film), Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist tentent de déjouer les plans maléfiques de personnages tordus et plus monstrueux les uns que les autres en remontant dans le passé et notamment celui de Lisbeth Salander, personnage central et sur qui repose l’intrigue en général.
Pour ce qui est du scénario la série colle parfaitement au bouquin, les lourdeurs en moins ce qui ne gâche rien, même si le premier épisode se contente de planter le décor (comme dans le livre, l’histoire démarre lentement) seul le personnage de Lisbeth y étant véritablement exploité. Le format série TV offre un double avantage non négligeable. Tout d'abord, la durée totale consacrée à un roman est revue à la hausse (près de 30 minutes supplémentaires pour le premier volume entre le passage sur grand écran et le passage TV). Ensuite, cette rallonge permet d’enrichir le récit sans asphyxier le spectateur en lui assénant trop d’éléments à assimiler en une seule fois. Bref la version TV ne peut qu’être plus fidèle aux romans, pour notre plus grand plaisir.
Seule bémol, si le premier tome s’avère totalement captivant avec des scènes de violences particulièrement dures, les deux seconds, plus étirés, surtout "La reine dans le palais des courants d’air", paresse plus longs par moment, avec également un manque de crédibilité dans certaines scènes. Notamment celles où Lisbeth se sort un peu trop facilement de nombreuses situations pourtant inextricables (façon Jack Bauer). Quant au dernier épisode un final un peu rapide est à déplorer, avec le procès vite envoyé et un poil bâclé.
Cependant globalement, cette série est plutôt une réussite grâce, en grande partie, au personnage froid et torturé de Lisbeth mais aussi grâce à cette ambiance glauque et désespérée bien rendue tout au long des six épisodes.
Attention, série ultra-addictive !!! 

Last Resort : Une série explosive, critique de la superpuissance américaine ???

Note : 4.5 / 5


Synopsis :


Les membres de l’équipage du USS Colorado, un sous-marin nucléaire, reçoivent l’ordre par un canal secondaire, de lancer une attaque nucléaire sur le Pakistan. Lorsqu’ils refusent d’obtempérer, doutant de la véracité de l’ordre, ils sont pris pour cible par l’armée américaine et laissés pour mort. 
Pour se protéger, ils n’ont pas d’autre choix que de prendre le contrôle d’une île et de déclarer leur indépendance tout en défiant leur pays : Les États-Unis d’Amérique. Apatrides et traqués, les marins décident donc de fonder eux-mêmes leur patrie ! Le plus petit pays du monde à avoir l'arme nucléaire !!!

Critique :
Après avoir créé une des meilleures séries de la dernière décennie avec "The Shield", Shawn Ryan revient avec "Last Resort". Un drame militaire et politique sur fond de menace nucléaire.
La perspective de l’élection présidentielle du 6 novembre prochain y est peut-être pour quelque chose. La rentrée des séries US, qui bat son plein, semble résolue à prendre à bras-le-corps les débats qui agitent le pays. Voire à les devancer. Tandis que la comédie "The New Normal" met en scène avec pédagogie le parcours d’un couple gay dans son désir d’enfant, deux dramas très attendus scrutent la déliquescence morale du pays en fantasmant une Amérique primitive.
Il s'agit de "Revolution", produit par J. J. Abrams ("Lost") et créé par Eric Kripke ("Supernatural") véritable déception, et, surtout, "Last Resort". Leur présupposé tient en une phrase : croire sincèrement en 2012 que l’Amérique est encore le plus grand pays du monde s’avère une lubie aux conséquences potentiellement dévastatrices !
Shawn Ryan s’y connaît en scénarios musclés et n’est pas étranger aux ambiances militaires (il a travaillé sur "The Unit"). Comme on pouvait s’y attendre, "Last Resort" n’y va pas avec le dos de la cuillère : action, discours solennels, sentiments exagérés, musique hypertrophiée, tous les éléments d’une grosse série d’aventure sont au rendez-vous. Filmée à Hawaï avec un budget visiblement conséquent, n’hésitant pas à appuyer sur les codes du genre et malgré quelques lourdeurs, la série ne se limite pas là, heureusement. Outre le réjouissant côté "soldats perdus sur l’île de Lost", inévitable désormais quand une série est filmée sur une île avec palmiers, son principal ressort dramatique intrigue.
Le point de départ semble passionnant, mais "Last Resort" voit plus loin qu'un scénario malin et commence déjà à développer quelques personnages vraiment intéressants, et surtout une intrigue politique qui s'annonce complexe et passionnante. Comment Washington va réagir à la déclaration d'indépendance de ses anciens soldats ? Que vont faire les autres pays du monde devant cette situation inédite ? Sans compter que les relations avec les habitants de l'île sur laquelle les marins ont trouvé refuge seront évidemment tendues et "Last Resort" ne devrait donc pas manquer d'intrigues secondaires. Le casting est crédible et semble armé pour porter la série, à quelques rares exceptions près.
A la façon d’un Jack Bauer qui, malgré son ultra-patriotisme, questionnait souvent le gouvernement américain, le capitaine de sous-marin Marcus Chaplin et son bras droit Sam Kendal sont des rebelles, en opposition à une Maison Blanche visiblement devenue folle, qui s’engage dans ce pilote dans une guerre (pour le moment mal définie) contre le Pakistan. Quelles sont les raisons de ce conflit ? Pourquoi a-t-on voulu couler leur sous-marin ? Quelles informations arrivent jusqu’à l’île et quels généraux en place à Washington oseront s’élever contre leurs supérieurs ? "Last Resort" s’amuse avec l’image de la grande Amérique, souvent glorifiée dans les films d’action, et joue la carte, ambiguë, du "vrai patriote", dont il faudra suivre l’évolution pour saisir les intentions politiques.
Le pilote, seul épisode disponible pour le moment, est réellement très bon. De l'action, du suspens, on a envie de voir la suite malgré certains acteurs très inégaux. Les moments les plus insoutenables de l’épisode sont ceux où les clefs de lancement nucléaire sont prêtes à être tournées. Le contexte de la série les rend insoutenables, créant un suspens permanent. Le spectateur est autant dans l’ombre que les membres de l’équipage, il est donc impossible de prédire ce qui pourrait arriver. Autant au niveau des conflits internes qu’au niveau des protagonistes de Washington. Si l’équipe de la série arrive à garder ce suspense présent pendant toute la saison, "Last Resort" s’annonce comme une des meilleures séries de la rentrée.
Si l’Amérique est devenue folle, mieux vaut en recréer une autre en miniature, à partir de rien. Un pays sans banques, sans gouvernement, sans corruption. Une page blanche. Ainsi le propos de "Last Resort" est clair, mais l’avenir dira si la série développe de vraies ambitions ou si elle enclenche simplement les ressorts d’une fiction "complotiste" classique. En attendant, sa précision et son efficacité dans la mise en scène de l’action attisent la curiosité (le pilote a été réalisé par Martin Campbell, auteur du "Masque de Zorro" et surtout de "Casino Royale" en 2006). C’est déjà respectable ! Pour le moment "Last Resort" est un coup de maître qu'on espère bien voir survivre plus d'une saison !!!

Southland : Une série réactive qui colle au plus près de l'action et qui revisite le genre !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :

Une plongée au cœur de la police de Los Angeles... Le vétéran John Cooper est chargé de former la jeune recrue Ben Sherman. Les méthodes brusques de son nouveau mentor vont pousser Sherman dans ses derniers retranchements et l'amener à se demander s'il a vraiment ce qu'il faut dans le ventre pour devenir un flic de L.A. 
De son côté, l'inspecteur Adams, qui vit toujours chez sa mère, fait équipe avec Russell Clarke, un homme malheureux en ménage et père de 3 enfants. L'inspecteur Daniel "Sal" Salinger supervise quant à lui Nate Moretta et Sammy Bryant, en charge des enquêtes sur les gangs. Quant à l'officier Chickie Brown, elle rêve de devenir la première femme à intégrer l'unité d'élite SWAT.

Critique :
Écrite par Ann Biderman ("Copycat", "Peur Primale", "Smilla" et le "Public Enemies" de Michael Mann, excusez du peu !) et produite par John Wells ("Urgences"), "Southland" narre le quotidien très réaliste d'une équipe de police de Los Angeles. "Southland" s’intéresse donc à la police de Los Angeles, détectives et uniformes.  La série reprend le principe "d’Urgences" mais adapté à la police, à savoir nous faire découvrir le quotidien des policiers de L.A dans un portrait patchwork en passant de personnages en personnage à un rythme très soutenu.
Avec son ouverture au son de Supertramp, c’est dès les premières images que le style visuel s’impose à nous. Un choix artistique audacieux pour une chaine comme NBC, mais qui s’accompagne de contraintes. C’est filmé façon documentaire, pour nous plonger au cœur de l’action, façon "Cops".  "Southland" est un vrai cop show, une vraie sorte d'initiation au cœur de la police tout en étant une vraie fiction. Et filmer la série à la façon d’un documentaire permet d’épaissir le contenu de la série sans pour autant devenir lourd. Le réalisme est là et ça plait ! 
D'abord diffusée sur NBC puis aujourd'hui sur TNT, "Southland" s'inspire énormément de la série de Shawn Ryan, "The Shield" : les codes du documentaires sont repris (absence de musique, caméra au plus près des protagonistes), voir poussés à l'extrême (des "bip" interviennent à chaque injure proférée). Ce qui est intéressant dans cette série, c'est la profusion des personnages qui parvient à donner au récit une véritable richesse narrative. En effet, on suit souvent une enquête des inspecteurs et la traditionnelle ronde des officiers dans les rues de L.A dans un seul et même épisode. Vous me direz que jusque-là rien de très original.
Sauf que chaque épisode est construit de telle façon que les personnages, indépendamment des autres, vont vivre et ressentir la même chose, annoncée en préambule par une voix off au début (comme par exemple : l'incapacité pour un flic d'être un héros). L'immersion provoquée par le choix du documentaire permet de nous toucher et de nous rendre compte des difficultés du boulot de flic, entre une hiérarchie aussi lourde que dérangeante, la vie privée impossible à concilier avec un travail pareil, et les blessures intimes jamais refermées.
Le temps d’adaptation est très rapide et l’on va sans trainer s’intéresser aux différents protagonistes. Nouvel arrivant dans les forces de police, l'officier Ben Sherman va très vite découvrir que les règles apprises à l'école de police seront loin d'être suffisantes pour survivre aux problèmes de la rue et aux traumas qui en résultent. Ainsi, Ben (Benjamin McKenzie, "The O.C.") et son officier instructeur, John Cooper (Michael Cudlitz) auront le droit à la part belle. Le duo fonctionne tout de suite à l’écran et se révèle plus posé que d’autres personnages qui frôlent les excès afin d’être défini plus rapidement.
"Southland" est d’entrée de jeu brutal, sombre et nous présente Los Angeles comme une ville gigantesque, violente, gangrenée par les guerres de gangs, à la police surmenée. Clairement, "Southland" n’est pas là pour nous donner une vision idéalisée de la police. C’est un métier dur, éprouvant et risqué, la mort pouvant les toucher à chaque moment. La force de la série étant de ne jamais tomber dans le pathos, et un événement douloureux peut être suivi d'une scène tragi-comique, comme un résumé de l'existence.
"Southland" est donc une réussite, tant sur le fond (mis en scène, esthétisme et scenario) que sur la forme (personnage, format, genre). La série s’élève petit à petit et en vient à donner des leçons à la concurrence. La série est passionnante de bout en bout et mérite beaucoup plus que l'anonymat relatif dans lequel elle baigne !!!

Rubicon : Une série d'espionnage réussie et réaliste qui redéfinie la théorie du complot !!!

Note : 4 / 5


Synopsis :


Will Travers est analyste à l'API, l'American Policy Institute, une agence fédérale de renseignements et laboratoire d'idées basée à New York. Il est chargé d’analyser les informations et les informatiques pour les organisations gouvernementales américaines (CIA, armée, …). Brillant élément, il collabore avec David Hadas, son beau-père. Sa femme et sa fille sont mortes dans les attentats du 11 septembre. 
Un jour, cachées dans des grilles de mots croisés, Will remarque de curieuses correspondances symbolisant les trois pouvoirs traditionnels, exécutif, législatif et judiciaire, et un quatrième non identifié. Cette découverte précipite les choses et plonge Will dans une atmosphère de paranoïa. D'autant que David trouve la mort dans un accident ferroviaire plus que douteux !

Critique :


La chaîne de télévision américaine AMC avait énormément misé sur cette nouvelle création du doux nom de "Rubicon", en hommage au fleuve italien du même nom, fleuve que Jules César traversa avec ses légions le 12 janvier 49 av. J.-C. sur les traces de Pompée. Cette série signée Jason Horwitch nous entraine sur deux fronts. 
D’un côté, deux hommes retrouvés morts qui n’ont a priori rien en commun vont être au cœur d’une conspiration mondiale opérant depuis des décennies. De l’autre, une société gouvernementale surveillant le monde entier pour prévenir de futures attaques terroristes ou autres actions visant à entraver la domination des États-Unis sur le reste du monde. Entre les deux, Will Travers, brillant analyste au sein de cette organisation quasi secrète qui va sans le vouloir être au cœur des toutes les attentions en fouillant le mauvais classeur.
Autant le dire tout de suite, "Rubicon" a le potentiel idéal pour devenir la nouvelle série du complot basée sur trois moteurs puissants, la peur, la paranoïa et surtout la suspicion ! Cette dernière est un merveilleux sentiment qui possède au moins trois vertus. 

La première est d'être comprise par tout le monde, sans le moindre effort. C'est une disposition naturelle de chacun de nous car nos relations avec autrui sont fondées sur un simple constat: "tout le monde a des secrets". La deuxième vertu est qu'une fois instaurée, la suspicion devient quasiment indestructible. Car le doute se nourrit de lui-même et se perpétue au-delà de la raison. La troisième vertu de la suspicion est qu'elle constitue un ressort scénaristique aussi puissant que subtil. Il suffit de l'employer avec modération et elle finit par se répandre partout.
Ainsi, Digne des plus grands thrillers à la Hitchcock ou Polanski, "Rubicon" est une série qui prend le temps de s’installer, une série qui ne saute aucune étape et qui se révèle au compte-goutte. Le pilote pose l’ambiance, mais reste extrêmement évasif sur ce qui se met en place. Certains penseront certainement que "Rubicon" possède un pilote avant tout mystérieux qui ne révèle peut-être pas suffisamment de son intrigue pour réellement montrer dans quelle direction la série va s’orienter. Cependant, il est aussi d’une maitrise indiscutable, posant chaque élément avec minutie, et ne laissant strictement rien au hasard. De quoi attiser une grande curiosité, la lenteur, véritable parti pris, installant une réelle atmosphère paranoïaque.
Prenant place après le 11 septembre, la série ne joue aucunement sur les progrès technologiques, pourtant accessoires utiles au développement de la paranoïa, mais sur l’intelligence des êtres qu’elle met en scène, et sur les apparences ; rapidement, tout devient suffisamment opaque pour créer une véritable méfiance. Cela fait du bien de voir des couloirs un rien tristounets, des post-it sur lesquels on inscrit des choses mémorables, des dossiers faits de chemises en carton sigillées et de vrais feuilles de papier. Cela fait du bien de suivre des personnages qui ne sont pas totalement dépendants de leur ordinateur, comme si ce dernier était devenu une sorte d'extension d'eux-mêmes pour ne pas dire une partie de leur matière grise. Partie sans laquelle les humains ne pourraient pas fonctionner et seraient incapables de répondre aux questions qui se posent à eux quotidiennement. 
James Badge Dale (Will Travers)
Servie par une esthétique nous faisant oublier la modernité et jouant plus sur ses jeux d’ombres et de lumières, l’histoire repose essentiellement sur les informations, sur les superstitions, et en somme sur les détails. C’est grâce aux données que Will progresse, de même que sa personnalité introspective met en relief un homme qui observe et décrypte plus qu’il n’exprime. Il nous entraine ainsi dans son univers, nous poussant à scruter l’image avec plus de soin qu’à l’accoutumée.
Outre cette intrigue captivante, "Rubicon" bénéficie également d’une mise en scène d’une sobriété à toute épreuve nous prouvant qu’avec très peu d’artifices, on peut encore faire de belles choses et d’un casting en grande pompe. Chacun campe son personnage, chacun apporte son bagage et son charisme pour rendre crédible cette histoire de conspiration où il faut s’accrocher pour l’élucider.
A ce petit jeu, une personnalité se dégage nettement des autres : James Badge Dale (interprète de Will Travers). Cet acteur montant que l’on a pu découvrir dans "The Pacific", "The Black Donnelys" ou "Les Infiltrés" accorde cette bipolarité dont son personnage avait besoin. A la fois agaçant à l’image d’une tête à claque qui sait tout sur tout et quelque peu aventurier et débrouillard, il est le pilier central de cette aventure prometteuse pour la suite des évènements.
Rubicon nous happe avec sa richesse du détail, son sens visuel et musical de la mise en scène et son enrobage froid, toujours inquiétant. Toutefois la série comporte deux défauts majeurs. Le premier est que sa progression, particulièrement tortueuse, se révèle déconcertante et il est préférable d'être attentif à chaque scène sous peine de perdre le fil ou de laisser échapper un élément important. Le second, et pas des moindre, est que la série a été annulé au terme de sa première saison, nous laissant avec un final rageant, mais certes pas décevant !
Au final, "Rubicon" se révèle très efficace dans ses mises en forme, dans l’introspection de ses personnages, tous ambivalents, et dans cette ambiance dangereuse latente. Elle réussit sans trop de difficulté à capter toute notre attention pour ne la relâcher qu’à la toute dernière seconde !!! Une nouvelle preuve que l’on peut encore faire des séries cérébrales sans que le public ne s’endorme au bout de cinq minutes !!!

Homeland : Une série d'espionnage paranoïaque choc "dangereusement" addictive...certainement une des meilleures séries de la rentrée !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis :


Huit ans après la disparition de deux soldats américains lors de l'invasion de Bagdad, l'un d'entre eux, le sergent Nicholas Brody, réapparaît, seul survivant alors que tout le monde le pensait mort depuis longtemps. Rapatrié aux États-Unis, il est accueilli chaleureusement par sa famille, ses amis et le gouvernement. 
Seule contre tous, l'agent de la CIA Carrie Mathison, qui a passé plusieurs années en Afghanistan, est persuadée que le héros est en réalité devenu un espion à la solde de l'ennemi, préparant la prochaine attaque terroriste sur le sol américain. Sans réelle preuve et montrée du doigt suite à un incident diplomatique qu'elle a déclenché quelques mois plus tôt, Carrie va devoir se battre pour prouver que ce qu'elle avance est la réalité.
Critique :
Grosse claque que ce "Homeland", qui laissait pourtant présager, vu son pitch, une énième série américaine à la "24h Chrono" ou "Lost", une série grand public accro aux rebonds scénaristiques aussi grossiers qu'irréalistes... C'est tout le contraire ! "Homeland" démarre assez modestement, sur une mécanique simple : l'enquêteuse acharnée contre le bad guy potentiel, l'individu mystérieux aux desseins troubles. 
Son pilote impose d'emblée "Homeland" comme la série la plus originale des nouveautés de cette rentrée. Avec son image crue, son atmosphère paranoïaque et addictive, et son personnage féminin particulièrement réussi, fait rarissime dans le genre d'espionnage, la nouvelle production de Showtime est parvenue, au fil de ses 12 épisodes, à imposer son intrigue savoureuse, avec une lenteur extrême, à contre temps du développement souvent frénétique des nouvelles séries.
Adaptée de la série israélienne "Hatufim", "Homeland" observe donc le jeu du chat et de la souris auquel se livrent un ancien prisonnier de retour d'Irak et une enquêtrice de la CIA bipolaire.
Très fluide dans sa narration, "Homeland" nous entraîne avec une aisance parfois déconcertante dans cette Amérique paranoïaque rongée par la peur d’un nouvel 11 septembre. L’ennemi est partout et nul part à la fois et l’arrivée miraculeuse de ce soldat va mettre le feu au poudre. Sur ce point précis, "Homeland" est une véritable réussite. Jusqu’au huitième épisode le mystère plane sur ce soldat (interprétation très juste de Damian Lewis) et, malgré quelques indices dispersés ici et là, on ne sait jamais avec certitude dans quel camp il se situe. A ses côtés, les acteurs Morena Baccarin ("V"), Mandy Patinkin ("Esprits Criminels") et surtout Claire Danes magnétique dans ce personnage à double tranchant assurent les transitions entre chaque nouvel élément d’une enquête brillamment écrite. Mention spéciale pour ma part à Damian Lewis, qui est impeccable dans le rôle de Brody. L’intensité dans son regard dans le bunker du vice-président mérite à elle seule un prix.
Néanmoins, outre cette intrigue bien maîtrisée, "Homeland" puise sa force dans la manière d’exposer au grand jour le conflit entre catholiques et musulmans. Très loin des clichés manichéens qui font des musulmans les méchants barbus assoiffés de sang et de pouvoir, les scénaristes ne voient ni blanc ni noir mais plutôt gris. Les oppositions entre les deux camps sont certes légions mais chacun d’entre eux est excusable et méprisable à un moment donné. Il n’y a pas de d’ennemis qui se distinguent et cette complexité est parfaitement exploitée à travers la psychologie du personnage ambigu de Nicholas Brody. 
Emportés donc par le jeu fiévreux et dense de Claire Danes et Damian Lewis, "Homeland" est une série complexe, à l’identification difficile.
Entre deux genres, à l’intrigue à tiroirs, la série cultive un arsenal militaire et familial comme aucune autre série. Souvent comparés à "24 h chrono", par sa dimension géopolitique et diplomatique, la série n’a pourtant rien à voir. Plus proche de la latence de "Rubicon" (autre série surprenante), par son aspect morne, ses questionnements en attente, son doute permanent, "Homeland" veille davantage à entretenir une ambiance paranoïaque qu’une toile d’action pure et dure mêlant CIA et terrorisme.
La plus grande force de la série est de ne jamais aller du côté de l’attendu, monter une guerre froide entre les deux camps, diaboliser le traître américain, "héroïser" la jeune femme fragile seule contre tous. Le climat entretenu est constamment flou, prenant, d’une densité rare et d’une psychologie osée. A aucun moment, dans sa progression, "Homeland" s'appuie d’ailleurs sur les révélations, la série préférait les laissant filer comme des projectiles ambigus, dont on ne sait que faire.
La première partie de la saison 1 est extrêmement prenante et intrigante, les scénaristes laissant, comme je l'ai dit ci-dessus, planer un terrible flou, renforçant le caractère paranoïaque. La deuxième partie de la saison est, quant à elle, vraiment surprenante en partant dans des directions inattendues, mais retombant toujours sur ses pattes. La lente descente dans la folie de Carrie Mathison est la ligne de force des derniers épisodes de la série. Elle illustre à la fois la paranoïa dans laquelle elle vit, et, a fortiori, dans laquelle vivent les États-Unis, mais cette démence n'interdit pas la vérité. Enfin, les derniers épisodes permettent d'accentuer le caractère paternel de Saul Berenson (Mandy Patinkin). Le lien qui l'unit à Carrie Mathison est particulièrement intéressant du point de vue de la représentation du père : il est à la fois un mentor, mais également un confident et un ami. Celui qui derrière le tunnel de la folie voit la lumière de la déduction et de l'intelligence.
Le final de la série, présageant d’une seconde saison encore plus palpitante et ténue que ce chapitre inaugurale, aussi travaillé et intelligent que le reste des épisodes, démontre la haute capacité "d’Homeland", son regard contemporain, loin des sentiers scénaristiques creusés par les clichés et l’attendu.
Le monde a changé, les séries aussi. "Homeland" a intégré comme si de rien n’était une décennie de révolutions narratives et de héros déphasés pour déplacer les équilibres traditionnels : le Mal y est incarné par un soldat de la bannière étoilée, père de famille ; le Bien repose sur les frêles épaules d’une jeune femme qui gobe des pilules et pourrait bien halluciner. La maladie mentale de l’héroïne est incorporée à l’intrigue comme un élément incontrôlable, un puissant vecteur de récit. Férocement bâtie, complexe et tendre à la fois, provocante et sévèrement moderne, servie par deux acteurs (Danes et Lewis) au paroxysme du talent, Homeland est la série évènement du courant actuel. Déjà indispensable !!!

HBO - Deadwood : Une série western totalement à la marge du genre !!!

Notes : 4 / 5 (Saison 1)

              3 / 5 (Saison 2)
              4.5 / 5 (Saison 3)

Synopsis :


1876. Dans les montagnes  noires du Dakota du Sud, proches du territoire indien, deux semaines après le "Custer's last stand", la cuisante défaite du général Custer sur le chef indien Little Big Horn. Nous voici à la naissance d'une ville minière, en pleine conquête de l'ouest américain, où règne la dure loi du colt entre les pionniers en tout genre, bons et mauvais. 
A Deadwood, on croisera plusieurs personnalités historiques, telles que Wild Bill Hickok, Calamity Jane, Seth Bullock, Al Swearengen et Wyatt Earp.

Critique :
Série créée par David Milch pour HBO, "Deadwood" fut diffusée sur 3 saisons, soit 36 épisodes, de 2004 à 2006. Western se déroulant entre 1876 et 1877 à Deadwood, dans le Dakota du Sud, il se base sur des faits et des personnages réels auxquels des éléments de fictions ont été injectés. Après la troisième saison, la série a officiellement été annulée, même si deux téléfilms ont été envisagés comme conclusion. Ils ne verront jamais le jour malheureusement !
L'histoire débute lorsque Seth Bullock, marshall du Montana, décide de laisser choir son insigne et de tenter l'aventure d'ouvrir une quincaillerie dans Deadwood en compagnie de son ami Sol Star. En même temps que ceux-ci, le téléspectateur découvre la faune locale, les prostituées, les prospecteurs, les célébrités de passages comme Calamity Jane ou Wild Bill Hicock et le maire officieux de la ville, Al Swearengen. Installé depuis six mois, il fut l'un des premiers arrivants du camp à ne pas prospecter pour une alternative moins éreintante et presque autant lucrative : être le dealer officiel de whiskies, d'opium et de filles à travers son saloon, le Gem.
Comme beaucoup de séries de la célèbre chaine câblée, "Deadwood" s’adresse à un public adulte et, dans le cas présent, il n’y a pas de place pour le doute. Entre le langage imagé qui ferait passer Ozzy Osbourne pour un poète, les morts violentes qui se suivent sans vraiment trouver une fin et l’ambiance de duperie et de danger qui règne en maître, on peut difficilement se tromper. Sale, insolent et sans pitié, ce western vu à la sauce HBO est une pépite ! 
Malgré tout, au-dessus de cette atmosphère crasseuse se tissent des relations humaines qui vont souvent naître par nécessité. Tout le monde a besoin d’alliés, car il y a des ennemis pour tous. La soif de pouvoir n’est rien comparée à celle de l’argent, et tout est prétexte à escroquerie. Milch ne donne pas une âme qu’à ses personnages, mais également à la ville qu’il construise et qui va, finalement, être plus qu’un théâtre, mais une raison de vivre et de tuer.
"Deadwood" n’est certes pas la première série à prendre place dans l’Ouest américain. La série reprend le décor et les attributs du western, mais on sent qu’on est quelque part à la marge du genre avec cette série. Un western d'un nouveau genre. Le western n'est généralement pas un genre historique. L’histoire n’est pas son sujet, mais seulement sa matière. Il ne se réfère pas directement à une réalité historique, mais il passe par la représentation déformante de cette réalité qu’est le mythe. S'il s'appuie sur des éléments réels et sur une période historique donnée, le western n’est pas une fiction réaliste pour autant. Le western c’est d’abord, par vocation, un spectacle de pur divertissement. C’est l’aventure à l’état pur, brut. Fondé sur une dramaturgie simpliste, mais d’une étonnante efficacité.
Deadwood est donc la série qui bouscule et bouleverse 50 ans de western et de code inhérent au genre. Ici, nous sommes dans le western motherfucker (fuck est sans doute le mot le plus prononcé à Deadwood). Ici pas d’Angélisme, ni d’héroïsme mal placé, on voit les personnages pisser, bâfrer, baiser, des prostitués de préférence et on voit la nature humaine sous son plus mauvais jour : celui de l’avidité, du stupre et de la cupidité mortelle. Deadwood se situe en territoire indien, son existence est illégale et inexistante, elle au-dessus des lois pour ne pas dire en dessous. De plus cette ville connaît un enrichissement sans précédent du à de nombreux filons d’or à proximité.
Certes, "Deadwood" se déroule dans le décor typique du western, l’Ouest sauvage, avec ses lieux mythiques comme les saloons, les rues arpentées par les charriots et les chevaux. On retrouve aussi les lieux communs du genre, comme les duels au fusil, les affrontements avec les indiens, les parties de poker, les chapeaux, bottes, et colt. On y croise aussi les figures traditionnelles, l’indien, la fille de joie, le chercheur d’or, etc. Mais la série se caractérise surtout par les distances qu’elle prend avec le genre. D’abord, ses personnages principaux ne sont pas ceux du western. On ne voit pas de cowboy, les chercheurs d’or ne sont que secondaires. Finalement, ce sont les professions libérales qui tiennent le haut du pavé : les commerçants (quincaillers, propriétaires de saloon), le docteur, le journaliste et j'en passe. De plus les femmes y ont beaucoup plus d’importance qu’avant. Trixie, la prostituée, Alma, la riche propriétaire sont au centre de la narration et non de simples ornements. La fiction se permet même de prendre une femme comme représentante de la légende : Calamity Jane.
Quand ils ressemblent à des héros typiques, les personnages souffrent de faiblesses. Seth Bullock est le shérif idéal, mais il nous cache quelque chose. Sa colère est malsaine. On se demande même s’il ne ressemble pas à Al. Bill Hickok est un mythe, mais un mythe sur le déclin. Non seulement, il passe son temps à boire, à jouer et à perdre, mais en plus il est suicidaire. Hickok avait vu venir le coup qui l’a tué et il n’a rien fait pour esquiver. Calamity Jane est rongée par l’alcool.
Ce que nous raconte "Deadwood", enfin, n’a rien à voir avec les thèmes caractéristiques. La série ne suit pas le combat d’un shérif pour faire respecter la loi. On ne s’intéresse pas à la guerre qui oppose l’armée aux indiens. On ne se focalise pas sur la recherche d’or. Ce qui semble être le centre des intrigues, c’est la constitution d’une communauté et son organisation.
Al Swearengen (Ian McShane)
Du point de vue de l'écriture, là où le scénario vire à la petite merveille c’est lorsqu’il nous donne en pâture un véritable méchant de cinéma avec Al Swearengen le patron du bar de la ville magnifiquement joué par Ian McShane. Tour à tour charmeur, beau parleur, Swearengen peut se monter tordu, violent et meurtrier. Tout le monde s’en méfie à Deadwood et avec raison. Ce petit monde bien pourri est contre balancé par la présence de Seth Bullock, un ancien shérif qui veut juste s’enrichir en faisant du commerce de quincaillerie, superbement interprété par Timothy Olyphant impressionnant dans sa droiture morale. Deadwood est une série HBO et on retrouve ce gout du détail, cette qualité d’interprétations et de reproduction d’un univers donné, propre à la chaine. 
Vous l'aurez compris, "Deadwood" est une série qui vaut vraiment la peine d’être vue. Je la trouve personnellement très, très convaincante. Mais ce n’est pas nécessairement une série facile à regarder. La série fonctionne aussi comme une partie de poker : il faut accepter de jouer sans avoir toutes les cartes en main et en sachant que l’adversaire bluffe. Dans "Deadwood", on ne comprend pas toujours les motivations des personnages. On sent qu’on nous cache des choses. Le téléspectateur doit accepter d’être frustré.
Le cap de la première saison passé, "Deadwood" reste toujours formidablement écrite, formidablement jouée, drôle, émouvante parfois, crispante dans certaines scènes plus dures. Cependant la Saison 2 connaît de véritables ratés ! Il y a beaucoup d’erreurs et toutes ne seront pas rattrapées, loin de là, mais suffisamment de consistance sera donnée aux diverses storylines, pour leur permettre de rebondir et d’atterrir convenablement. Le principal souci dans l’écriture de cette seconde saison et qu’elle s’est trop attardée à développer des situations ponctuelles sans tenants ni aboutissants. Dans tout ça, l’intrigue véritablement intéressante qu’est l’annexion de Deadwood, va peiner à prendre forme.
La saison 3, quant à elle, est tout simplement sublime. La meilleure des trois. Le fait est que les épisodes sont très denses, moins bavards qu’à l’accoutumée et des plus captivants. Le plus gros défaut de cette troisième saison, qui surpasse les deux précédentes, est clairement de ne pas offrir une véritablement fin à la série et c’est bien dommage. 
Au final, "Deadwood" est un drame politico-historique exigeant, véritable radioscopie des États-Unis d'alors, qui remet en cause à la fois la vision puritaine que le monde se fait de l'Amérique et que l'Amérique se fait d'elle-même. Une série d'auteur comme l'ont été "Twin Peaks", "Six Feet Under" ou "Le Prisonnier", imparfaite, difficile d'accès, mais à "valeur ajoutée" pour le téléspectateur qui osera poursuivre, pour son plus grand plaisir. Attention, chef d’œuvre. Ne passez pas à côté !!! 

Cowboy Bebop : Entre humour, action et musique jazz/funky, Cowboy Bebop nous offre un cocktail très frappé !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis :


Après l'explosion de la Gate sur la Lune, la Terre fut dévastée et les hommes ont dû fuir sur d'autres planètes telles que Mars.
Spike et Jett sont deux chasseurs de primes fauchés à la recherche de fugitifs afin d'arrondir les fins de mois. D'aventures en aventures, ils se font de nouveaux compagnons de route tels que Faye Valentine, qui n'a aucun souvenir de son passé, Ed une fille passionnée d'informatique et Eins un chien qui vaut de l'or.
Cependant, malgré son apparence "m'en foutiste", Spike traine derrière lui un lourd passé qui le rattrape !

Critique :
Produit par la Sunrise et réalisé par Shinichiro Watanabe, "COWBOY BEBOP" est diffusé pour la première fois sur la chaîne japonaise Animax en 1998. L'anime connaît un succès retentissant qui l'exportera aux États-Unis, en Europe, et dans plusieurs pays d'Asie.
"COWBOY BEBOP", c’est avant tout un univers, une ambiance. Une identité visuelle et auditive désormais reconnaissable par tous. Ce récit de science-fiction d’un nouveau genre résulte de la volonté de son réalisateur (le désormais connu et reconnu, Shinichiro Watanabe) de créer un anime unique en son genre, faire ce qui n'avait jamais été fait.
L’éternelle course à la prime des héros propose donc de découvrir, durant chacun des épisodes, l’univers de "COWBOY BEBOP". L’anime nous transporte ainsi dans des voyages à travers le système solaire où l’on change de planète comme on change de pays. La Terre, à ce titre, fait office de véritable Tiers-Monde après un accident provoquant une chute constante de météorites sur la planète. Plus personne n’y vit à part quelques irréductibles. On préférera vivre sur Mars, nouvel el dorado de la race humaine. Une nouvelle planète où les origines et les cultures se mélangent, et où l’on trouve aussi bien un souk façon orientale, qu’un port maritime high-tech.
Le premier point fort de la série est son traitement scénaristique. La série, située dans le futur, suit donc le quotidien et les traques d’un trio de chasseurs de primes de l’espace, de leur chien banal et d’une gamine un peu tarée qui les accompagne. Le format permet évidemment une construction assez classique, dans laquelle les épisodes sont indépendants les uns des autres et individuellement centrés sur la recherche d’un criminel dont la capture sera censé remplir les poches des personnages principaux, continuellement fauchés. Le risque inhérent à ce genre de logique est bien sûr de tomber dans l’empilage d’anecdotes, de rester à la surface de l’action pour au final n’aller nulle part.
Le secret pour éviter cet écueil ? Tous les personnages secondaires de "Cowboy Bebop", même s’ils n’apparaissent pratiquement tous que le temps d’un épisode, sont traités avec un sens inouï du détail et de la dramaturgie. Aucun d’entre eux n’est jamais relégué au rang de simple figurant ou d’outil scénaristique dévolu à l’exploration plus approfondie des protagonistes ; à l’inverse, ce sont parfois même les chasseurs de primes qui s’effacent devant les destinées des personnages secondaires. Après tout, eux n’ont que 20 minutes pour se rendre intéressant, alors que les héros de la série peuvent se permettre de dévoiler leur complexité sur une période de 26 épisodes. Des figures comme le couple du premier épisode, le bandit travesti du septième, le voleur loser du huitième ou le cowboy du vingt-deuxième restent ainsi longtemps en tête, alors même qu’ils n’ont été que brièvement aperçu, et qu’une caractérisation moins fort les aurait laissés écrasés par le poids de la série dans son ensemble.
L’autre point fort de "COWBOY BEBOP" reste à n’en pas douter son univers musical. Le décalage avec l’ambiance à priori futuriste de la série reste un véritable régal pour les oreilles. Yoko Kanno nous sert des thèmes incroyablement variés, mais qui trouvent tous leur place dans l’anime. La compositrice confèrera à "COWBOY BEBOP" un côté résolument jazzy avant de partir dans d’autres thèmes faisant penser aussi bien  à de la funk, qu’à du hip hop ou de la pop contemporaine. Le générique fait d’ailleurs à ce titre office de l’un des meilleurs génériques d’animes jamais réalisés.
"COWBOY BEBOP" est un anime résolument mature, dans sa réflexion aussi bien que dans le traitement de la psychologie des personnages. En effet, dans les situations graves ou à résonance dramatique, rien n’est jamais "surjoué", tout est suggéré. Ainsi, même si les héros entre eux ne se montrent aucune (mais vraiment aucune) marque d’affection, le spectateur ressent le lien qui les unit au fur et à mesure de leurs aventures et l’amitié naissante du quator (sans oublier Ein, le chien). Les personnages font également partie du panthéon des héros les plus charismatiques du monde de l'animation. À commencer par Spike et sa dégaine de glandeur qui cache en réalité un passé sombre et torturé, mêlant yakuzas et un amour perdu. Faye, la femme fatale de service, s'avèrera être beaucoup plus que ça, entre sa légendaire cupidité et son instabilité émotionnelle due à une absence totale de souvenirs de son passé. Jet, qui fait office de capitaine et de cuistot du Bebop, n'est pas en reste et nous cache également bien des choses derrière son bras mécanique. Et enfin Ed, la jeune hackeuse, principal élément comique tout au long des épisodes, plaira à certains et en agacera d'autres, mais ne laissera pas indifférent.
Tout "Cowboy Bebop", dans son ton, est à l’image de son personnage principal : fun, décontracté, souvent drôle mais parfois empreint d’un tragique d’une telle justesse qu’il n’apparaît pas comme déplacé, mais au contraire comme la manifestation d’un élément qui était présent en filigrane depuis toujours, même dans les moments de rire. C’est là une cuisine délicate, mais elle est particulièrement réussie, tout comme l’univers composite de la série, mélange de western, de science-fiction et de film noir déroulé sur une BO classieuse faite principalement de jazz et de blues. Chaque planète, chaque prime, a sa propre identité visuelle, ses propres références : on est propulsé d’un épisode à l’autre des grands espaces désertiques aux métropoles déshumanisés, on passe des saloons au look ouest américain XIXe aux vaisseaux futuristes hyper-technologiques et, d’une manière étrange et pourtant terriblement convaincante, tout se tient. Cette incroyable alchimie est, à n’en pas douter, la réelle clef du succès de "Cowboy Bebop". 
Le dessin est vraiment irréprochable et chaque endroit, chaque personnage possède une multitude de détails juste pour le plaisir des yeux. En plus, il apporte du renouveau dans le style en s'éloignant des standards habituels de la japanim. Au niveau animation et mise en couleurs, rien à redire non plus : outre le générique (le plus beau fait pour un animé), tout est fluide et remarquablement animé. 
La réalisation, bien que datée, n’a vraiment pas pris une ride, et les animations restent d’une fluidité exemplaire. La série fêtera l’année prochaine ses 15 ans, l’occasion de célébrer son admirable résistance au passage du temps, qui ne fera de toute manière que se confirmer dans les années à venir, et dont l’absence de 3D participe grandement !!!

Modern Family : Une sitcom étonnamment amusante et rafraîchissante !!!

Note : 4 / 5


Synopsis :


Quand les familles voisines Pritchett, Delgado et Dunphy acceptent qu'un documentaire soit tourné sur leurs vies, elles étaient loin d'imaginer qu'elles allaient tant en révéler.
Jay Pritchett a rencontré la très sexy Colombienne Gloria Delgado le jour où sa femme l'a quitté. Leur différence d'âge est pour lui un challenge de tous les jours. Sa fille, Claire, a elle-même bien du mal à gérer sa vie de famille depuis que son mari, Phil, est persuadé d'être en phase avec ses enfants adolescents alors qu'il ne fait que les embarrasser ! Quant au frère de Claire, Mitchell, il vit avec son petit-ami Cameron et ils viennent d'adopter Lily, une petite Vietnamienne.

Critique :
Créée par Christopher Lloyd et Steven Levitan (déjà producteur de Just Shoot Me pour les connaisseurs), "Modern Family" est LA sensation de la saison précédente aux Etats-Unis. Avec des très jolis scores d’audience sur ABC (des pointes à plus de 10 Millions) et des scores records sur la cible privilégiée des annonceurs (Les 18/49 ans aux Etats-Unis, à l’image de la fameuse ménagère de moins de 50 ans chez nous), "Modern Family" a aussi su s’imposer auprès des critiques, raflant ainsi les mises aux Emmy Awards, prestigieuse cérémonie de récompense pour la télévision américaine, renouvelant le genre de la sitcom familiale et du mockumentary.
En ondes depuis l'automne 2009 sur ABC, cette série toute simple s'articule autour de trois familles : une nucléaire, une homoparentale et une reconstituée. Trois couples aux prises avec des problèmes, eh oui, modernes. Faut-il devenir les "z'amis" de ses enfants ? Comment briser le cliché de la femme-trophée ? Les parents gais doivent-ils nécessairement se fondre à la masse pour être acceptés ? Un lien très fort unit ces trois cellules hétérogènes, que vous découvrirez avec bonheur à la fin du premier épisode.
On y suit donc trois familles qui sont elles-mêmes reliées puisqu’il s’agit de Jay Pritchett (Ed Oneil), patriarche remarié à une magnifique colombienne beaucoup plus jeune que lui, Gloria, qui a un garçon de 7 ans, Manni ; sa fille Claire mariée à l’adorable mais infantile Phil, et mère de 3 enfants, puis le cadet Mitchell, qui vient d’adopter une petite vietnamienne avec son compagnon Cameron. Chacun de ces personnages se révèle attachant et drôle au fil des épisodes, même Phil qui était le moins intéressant au début. On y vit des moments très drôles au sein des trois familles, qu’elles aient des intrigues séparées ou qu’elles se retrouvent pour un moment familial.
Alors qu’on prédisait la mort des grands networks et de la télévision, quelque chose s’est passé. Et ce quelque chose, c’est "Modern Family", symbole du retour en force de la sitcom à la télévision, qui avait connu son âge d’or dans les années 1990 avec NBC (rappelez-vous, c’était "Seinfeld", "Will And Grace", "Mad About You" et "Friends" qui affolaient les compteurs audimatiques). Il s’agit d’une comédie sans rires enregistrés, sans besoin de recourir à des blagues récurrentes car chaque épisode est différent mais chaque épisode est drôle ! Et ça, à l’heure où "How I met your mother" ne fait plus rire personne depuis deux saisons, c’est franchement un régal ! 
"Modern Family" a su développé un réel génie au cours de sa première saison. C’est bien simple, la série joue intelligemment sur deux tableaux : Elle reprend les thèmes, le cadre (la famille, au sens le plus éclaté du terme possible) et les idées de l’âge d’or des sitcoms. A l’époque pullulaient effectivement les sitcoms familiales, avec rires en fond sonore et tournées avec plusieurs caméras, pour peu à peu laisser la place à de sitcoms de nouveaux types, tournées non plus avec plusieurs mais une caméra, délaissant les rires en fond sonore et abordant de nouveaux thèmes. Souvent, on a alors joué sur le côté documentaire, le "Mockumentary" comme on a coutume de l’appeler. "The Office" en est bien sûr l’exemple type mais la quasi-totalité des sitcoms de bureau qui investissent aujourd’hui le Jeudi de NBC pourraient également être citées. Parmi les sitcoms à une caméra ayant marqué le genre, on citera bien souvent "Scrubs", "Arrested Development", "The Wonder Years", "Malcom" ou encore l’inoubliable "Sex And The City".
Incapables de choisir entre les deux genres, les scénaristes de Modern Family ont finalement décidé de jouer allégrement avec les deux styles pour pouvoir, enfin, les réconcilier. "Arrested Development" l’avait tenté, "How I Met Your Mother" l’avait partiellement réussi (au moins dans ses premières saisons, dirons-nous), "Modern Family" l’a réussi, et pleinement réussi. Et ce perpétuel jeu entre les deux genres donne au connaisseur une nouvelle saveur à la série. La série empreinte alors autant à "The Office" le côté mockumentary, quitte à laisser parler ses personnages face caméra, qu’à "La Famille Adams" ou "Mon Oncle Charlie". Elle joue ainsi à merveille avec les codes traditionnels de la comédie, des situations de quiproquo et infinis retournements de situation, servie par un casting 5 étoiles.
En ressort alors un sentiment d’un renouvellement profond du genre, qui rime de nouveau avec le succès, alors que la sitcom avait été abandonnée petit à petit, son dernier gros succès remontant au mythique "Friends" qui s’était achevé devant plus de 50 Millions d’américains. Voilà qui explique le succès de "Modern Family" : c'est brillant, touchant et sarcastique en même temps. Parfois, on éclate de rire dans une scène burlesque et la minute suivante, c'est la subtilité d'un regard ou un silence inconfortable qui déclenche la rigolade !!!    

The Following : Une des séries les plus attendues pour la rentrée 2013 !!!

Synopsis :


Un serial killer diabolique utilise les nouvelles technologies pour créer une secte de tueurs en séries, mais un agent du FBI se retrouve alors infiltré au cœur du système.

Attente :
Créé par Kevin Williamson (The Vampire Diaries, Dawson, Scream), "The Following" est un thriller mettant en scène un tueur diabolique (James Purefoy) qui utilise la technologie pour créer une secte de serial killers et un ancien profiler du FBI (Kevin Bacon) ayant pour mission de traquer celui-ci. 
Un véritable événement, l'acteur Kevin Bacon participe à sa première série TV. Pourchassé depuis de nombreuses années par la télévision, Kevin Bacon avait jusqu'ici refusé d'endosser un rôle régulier dans une série, se limitant à quelques apparitions, comme dans "Will & Grace" ou "Bored to Death", plus récemment. Seule la chaîne HBO était parvenue à le convaincre en 2009, avec le téléfilm Taking Chance, qui lui avait valu un Golden Globe.
Ce sera sur l'antenne de FOX dès le mois de janvier 2013, dans une production de Kevin Williamson donc. Le FBI estime qu'il y aurait, à ce jour, 300 serials killers aux États-Unis. Et s'il existait un moyen pour eux de communiquer entre eux ? De se suivre, et de s'organiser ? Quand le serial killer Joe Caroll (James Purefoy) fait de nouveau parler de lui, le FBI fait appel à l'ancien agent Ryan Hardy (Kevin Bacon), qui l'avait capturé neuf ans auparavant, pour le pister de nouveau. Mais Hardy n'est plus que l'ombre de lui-même, et l'équipe de jeunes affutés du FBI sera un atout pour lui. Heureusement pour lui, il connait Caroll par cœur. L'enquête le poussant à revenir vers les anciennes victimes de Caroll et son ex-femme.
Très excitant et très inquiétant, ce drama est planifié pour seulement 15 épisodes, l'agenda de son acteur principal lui empêchant d'être plus disponible. Tant mieux pour la tension de la série, qui sera ramassée sur un petit nombre d'épisodes. "The Following" est l'une des cinq nouveautés retenues par la Fox pour la saison 2012/2013. 
La chaîne a également porté son choix sur "The Mob Doctor", une chirurgienne en cardiologie qui ne parvient pas à s'acquitter d'une dette contractée vis à vis de la mafia de Chicago. "It's Messy", l'histoire d'un médecin dans la lignée de Bridget Jones, "Ben & Kate", comédie sur une mère célibataire et son frère, et "The Goodwin Games" ont aussi été sélectionnés. Nouvelle création de l'équipe derrière "How I Met Your Mother", cette dernière s'attardera sur des frères et sœurs, obligés de suivre des règles étranges pour toucher l'héritage de leur père !!!

Berserk, L'âge d'or 1 - L'oeuf du Roi Conquérant : Un anime médiéval rude, intraitable et terriblement séduisant !!!

Note : 3.75 / 5


Synopsis :


Midland : un royaume pris depuis un siècle dans l’étau d’une guerre sans merci. Sur les champs de bataille, Guts, un jeune mercenaire, lutte pour survivre au quotidien. Malgré son jeune âge, il se bat avec la rage d’un chien fou, déploie une effroyable dextérité et traîne derrière lui une épée au gabarit impressionnant.
Alors qu’il sort d’une énième bataille, il est pris à parti par une bande de mercenaires qui s’imaginent pouvoir le détrousser. Le choc est rude et leur chef est obligé d’intervenir pour éviter que ses lieutenants ne se fassent massacrer en quelques instants.
Après ce combat singulier, Guts se retrouve embrigadé et découvre qu’il a affaire à la Troupe des Faucons, des mercenaires aguerris dirigés par Griffith, un jeune homme charismatique et mystérieux, qui semble promis à une ascension fulgurante.

Critique :
Berserk est surement l’une des séries les plus cultes venant du Japon. Depuis 1989, Kentaro Miura, son auteur, nous plonge dans un univers de Dark Fantasy fait de sang, de trahison et de combat. Son succès a été tel qu’une série animée a vu le jour dans les années 90.
Vendue à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde du manga la saga guerrière imaginée par Kentaro Miura est une référence dans le monde du manga. Avec un rythme de parution exceptionnellement lent (deux tomes par an) pour un manga, des planches soignées, de nombreuses références  (Tolkien, Giger…), un scénario noir et violent sans concession,  une profonde exploration du genre humain, Berserk est une œuvre complète et incontournable.
En 1997 NTV produit 25 épisodes de 24 minutes reprenant les volumes 4 à 13 du manga. Une grosse déception pour les fans car la série s’achève sur un cliffhanger de déglingo et ne connaîtra aucune suite. Il faudra attendre 2010-2011 pour voir arriver des mini-trailers annonçant le retour de Berserk en animé. C’est le studio 4°C (Animatrix, Memories, Amer Beton) qui hérite de la lourde responsabilité de produire cette adaptation complexe. C’est Toshiyuki Kubooka (Gunbuster, Nadia et le Secret de l’Eau Bleue, Giant Robo) qui est chargé de dessiner et donner vie à l’univers de Kentaro Miura. Chose faite avec la sortie blu-ray et DVD du film.
Berserk c’est l’histoire de ce gaillard, Guts, un gamin élevé par un mercenaire qui n’éprouvait pour lui que ressentiment et dégoût. Suite à quelques événements douloureux le petit Guts s’enfuit du campement et part vivre sa propre aventure. C’est après cela que s’ouvre le film. Notre anti-héros, alors adolescent, prend d’assaut parmi d’autres mercenaires une forteresse. C’est lors de cette bataille qu’il commencera à se bâtir un nom en abattant l’invincible chevalier Bazuso, se faisant ainsi remarquer par la Bande du Faucon et son leader Griffith.
La trilogie a pour objectif de nous raconter tout l’arc concernant les aventures de Guts en tant que membre de la Bande du Faucon jusqu’au terrible jour de l’Eclipse. D'une certaine manière on peut donc dire que ces trois films constituent un "remake" de la série animée diffusée dans les années 90. Forcément vu le format choisi (à peine 1h16 pour ce premier opus), il est très difficile de tout raconter et le film contient plusieurs ellipses, inscrivant clairement ce premier film plus comme une introduction que comme un segment clé. Néanmoins, les craintes que l'on pouvait avoir se sont avérées infondées et ce premier film réussit à raconter l’essentiel de l'histoire.
Le véritable problème scénaristique est le rythme adopté par le film. En fait, ce n’est peut-être pas la meilleure façon d’introduire quelqu’un à Berserk. Pourquoi ? Et bien, parce qu'en 1h16, il y a tout de même beaucoup de combats, même presque plus que de dialogue. Ce n’est pas vraiment un problème pour le fan qui sait, lui, que derrière se trouve une intrigue aussi étoffée que prenante ! Mais les néophytes risquent d’avoir la mauvaise impression que ce manga tellement réputé n’est en fait qu’une vaste succession de baston.
Visuellement, "L'oeuf du Roi Conquérant" est tout simplement spectaculaire. Passer du noir et blanc des pages du manga à la couleur est une belle surprise, le Midland est magnifique. Le passage du papier à notre écran est plutôt réussi.  Il faut reconnaître que chaque combat est une promesse tenue et que la musique qui les accompagne, signée Shiro Sagisu, augmente l’intensité de chaque coup d’épée. S’il faut chipoter, on pourrait dire que les personnages  sont un peu trop propres, trop lisses. On aurait aimé des vêtements plus texturés, des armures, des peaux plus éprouvées par le combat. Espérons que les prochains épisodes sauront mieux retranscrire la rugosité et la noirceur du manga. 
Le résultat visuel de ce film est donc surprenant, conférant aux images un réalisme qui souligne encore plus la cruauté de l'époque évoquée. En termes de violences graphique et psychologique, les points forts du manga, Berserk n'épargne en rien son auditoire. Au final, c'est un premier essai très prometteur que cette genèse de la Troupe du Faucon dans le monde brutal de Berserk, où l’homme côtoie les démons, où seule la force est synonyme de survie et où l’amitié se forge à travers le sang versé sur le champ de bataille !!!

Misfits : Lorsque le mythe du super-héros rencontre l'irrévérence british !!!

Note : 4.5 / 5


synopsis :


Nathan, Simon, Curtis, Kelly et Alisha sont cinq jeunes adultes ayant été condamnés, pour des raisons diverses, à des travaux d’intérêt général. Alors qu’ils effectuent leur premier jour, non sans provoquer Tony, leur superviseur, un violent orage éclate. Les personnages sont alors frappés par la foudre. Très vite, ils vont se rendre compte qu’ils détiennent désormais des superpouvoirs.

Critique :
Misfits, c’est avant tout une série anglaise. La patte d’outre-Manche se devine dans chaque scène de la série. De par son irrévérence, sa désinvolture et son authenticité, on loue les Anglais d’être tombés aussi juste.
Imaginez un peu, de jeunes inconscients, totalement déconnectés de la réalité, en pleins travaux d'intérêts généraux qui se font frappés par la foudre et acquièrent tout d'un coup des superpouvoirs... Cela ne peut que dégénérer !
Ces cinq là en voient des vertes et des pas mûres au cours des 23 épisodes que contient la série. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit pas d'une série gentillette où des délinquants gagnent des pouvoirs et deviennent gentils. Non, ils gardent leur attitude désinvolte et leur esprit rebelle. Le groupe est composé de personnages pas forcément mauvais, mais au caractère autodestructeur, caractérisant une partie de la nouvelle génération anglaise, totalement paumée et se consumant dans des orgies et la petite délinquance.
Le scénario peut paraître étrange à première vue. Cependant il est réellement bien géré et arrive à garder vif l'intérêt du spectateur du début à la fin. Chaque épisode est une petite histoire à lui tout seul, plus ou moins indépendant, et il se passe un nombre inimaginable de choses en 45 minutes ! Pas le temps de reprendre son souffle ! Entre utilisations de pouvoirs, problèmes familiaux, alcool coulant à flot et nouveaux ennemis ou amis se dévoilant, nos jeunes héros ont fort à faire.  La série ne se répand pas en longueurs inutiles, elle traite son sujet tout en faisant avancer son intrigue vivement.
Le sujet central, le malaise adolescent, est traité avec finesse. Les superpouvoirs deviennent un outil de compréhension. Les personnages découvrent leur pouvoir comme nous appréhendons, adolescents, notre sexualité, avec honte et excitation. Les personnages découvrent leur pouvoir spécifique en cachette. Ils éprouvent un mélange de honte et d’excitation. Bien vite, ils partagent leur secret et nourrissent leur relation de cette spécificité commune. Nous retrouvons bien les grands troubles du moment adolescent, la découverte de soi, la peur d’être différent et le rejet du monde de l’adulte.
Nathan (Robert Sheehan)
L’humour sans retenue est ce qu’il y a de plus jouissif, servi par des dialogues justes et vulgairement vrais. L’authenticité est partout ! Une mention spéciale doit être faite au jeu d'acteur de Robert Sheehan (Nathan dans la série), qui bouffe toute la place. Un personnage aussi attachant qu’énervant. Il sert une prestation incroyable. Son seul jeu justifie que vous regardiez.
La série est donc extrêmement sombre, mais garde tout de même un ton léger malgré la dureté des évènements. Les situations sont inédites et les personnages sont aux antipodes des "superhéros traditionnels". Il n'est pas rare qu'un personnage n'appartenant pas au groupe, qui a développé un pouvoir, soit effrayant, voire sadique et violent. Et dans quasiment un épisode sur deux, il y a au moins un mort ! Un mélange bien dosé de glauque, d'humour, d'action, de sentimental.
Une série à laquelle on devient vite accro ! Tout est bon dans ce drame mêlé d'humour anglais, très rafraichissant avec ses acteurs très doués et naturels, rythmé par des musiques sensationnelles qui vont piocher dans le pop-rock de maintenant et d'autrefois !!!

Mads Mikkelsen
La série Hannibal : Une série préquelle sur le plus raffiné des tueurs en série du cinéma !!!
 
NBC vient de commander une série entière de « », après avoir découvert le pilote écrit par Bryan Fuller (« Pushing Daisies », « Dead Like Me »).
La série dramatique d’une heure servira de préquelle à la saga Lecter lancée par « Le Silence des Agneaux ». Elle se basera sur les évènements abordés dans le roman « Dragon Rouge » de Thomas Harris et parlera de la jeunesse de Lecter et l’époque où il a été confronté à l’agent du FBI Will Graham (joué par Edward Norton dans le film du même nom).
La série vient de recevoir une commande de 13 épisodes.

NBC vient de commander une série entière de « », après avoir découvert le pilote écrit par Bryan Fuller (« Pushing Daisies », « Dead Like Me »).
La série dramatique d’une heure servira de préquelle à la saga Lecter lancée par « Le Silence des Agneaux ». Elle se basera sur les évènements abordés dans le roman « Dragon Rouge » de Thomas Harris et parlera de la jeunesse de Lecter et l’époque où il a été confronté à l’agent du FBI Will Graham (joué par Edward Norton dans le film du même nom).
La série vient de recevoir une commande de 13 épisodes.

La chaîne NBC vient de commander une série entière de "Hannibal", après avoir découvert le pilote écrit par Bryan Fuller ("Pushing Daisies", "Dead Like Me"). La série dramatique d’une heure servira de préquelle à la saga Hannibal Lecter lancée par "Le Silence des Agneaux". Elle se basera sur les évènements abordés dans le roman "Dragon Rouge" de Thomas Harris et parlera de la jeunesse de Lecter et l’époque où il a été confronté à l’agent du FBI Will Graham (joué par Edward Norton dans le film du même nom).
Hugh Dancy
La série vient de recevoir une commande de 13 épisodes. Pour interpréter le sinistrement célèbre psychiatre psychopathe, NBC a réussi un joli coup de filet. Alors qu'il venait d'obtenir le prix d'interprétation au dernier Festival de Cannes pour son rôle dans "La Chasse" de Thomas Vinterberg, le Danois Mads Mikkelsen (le Chiffre dans "Casino Royal") a été annoncé dans le rôle-titre de la série. 
La série Hannibal sera donc centrée sur la vie du célèbre personnage, et plus particulièrement sur la relation entre Will Graham, l’agent du FBI, qui sera incarné par Hugh Dancy ("Sydney Fox", "Le roi Arthur", 3confessions d'une accro du shopping", etc.) et son mentor, Hannibal Lecter. Les deux hommes travailleront ensemble sur le cas d’un serial killer dont la psychologie est étrangère à l’agent Graham.En espérant ne pas être déçu, "Hannibal" sera normalement diffusé début 2013 et s'annonce d'ores et déjà prenante !!!

Cosmocats : Le célèbre animé culte est de retour dans une version totalement remis au goût du jour !!!
 
Note : 4 / 5

Synopsis :

Cette série raconte les combats entre les Cosmocats, race de félins humanoïdes menée par le jeune et brave Starlion (Lion-O en VO), et les Mutants, race de monstres diaboliques. Les Mutants ont chassé les Cosmocats de leur planète Thundera et les ont poursuivis jusque sur leur nouveau monde, la 3e terre où vit un ennemi redoutable : Mumm-Ra. Au-delà de toute galaxie connue, s'élèvent donc les Cosmocats. Jaga, le sage. Tigro, l'invisible. Félibelle, la rapide. Wily Kat et Wily Kit, les ingénieux jumeaux. Pantéro, le technicien. Et Snarf, "snarf snarf nigaud." Ils ont tous juré obéissance à leur jeune seigneur, Starlion, et vont lui transmettre tous les secrets de l’œil de Thundera.

Critique :
Cosmocats (ThunderCats en VO) est une série télévisée d'animation américaine en 130 épisodes de 25 minutes, créée par Ted Wolf et diffusée entre le 23 janvier 1985 et le 5 décembre 1986. En France, la première saison a été diffusée à partir du 10 septembre 1986 sur Antenne 2 dans l'émission Récré A2. La seconde saison sera diffusée à partir du 23 octobre 2006 sur France 4.
Série animée culte pour les trentenaires (et un peu plus), elle a vraiment marqué la génération des 80's. Qui ne se souvient pas de l'épée de Starlion qui, lorsqu'il crie "Cosmo... Cosmo... Cosmocats !", s'allonge et projette un immense signal lumineux qui est perçu comme un appel à la bataille.
Pendant des années, les studios Warner ont laissé la rumeur d'un film trainée. Et il faut avouer que beaucoup de fans attendaient cela avec ferveur. On voulait un film, mais à la place on aura un dessin animé. On peut râler, certes, mais le premier artwork dévoilé par la major possède un fort pouvoir d’excitation !  C'est donc une version préquelle, créée en 2011 sous le nom de ThunderCats, qui nous arrive.
Si l’histoire semble rester à peu près la même, la série se démarque de son aînée par plusieurs points. Pour commencer, si la version de 1985 commençait directement par la fuite et l'exil, celle de 2011 débute bien plus tôt.
L'histoire commence quand le prince Starlion doit succéder un jour à son père, le roi Claudus de Thundera. Hélas pour Starlion, il n’est guère aimé (notamment parce qu'il a une vision différente de celle de son père et croit en la technologie, souhaitant de plus apaiser les tensions entre les peuples) et tout le monde lui préfère Tygra, plus flamboyant. Seul le sage Jaga, proche du roi Claudus, croit en lui. Mais Starlion va commettre plusieurs erreurs terribles.
Ensuite, comme on pouvait s'y attendre, les graphismes sont bien plus soignés et les personnages sont remis au goût du jour dans le design ou le caractère. Pour faire simple, ils ont un look bien plus adolescents, plus proche des mangas japonais que des comics américains, donc moins adultes et surtout moins bodybuildés !
Si le thème principal, légèrement remixé, est toujours là, chaque épisode passe un message de moral bien plus important que son prédécesseur ou que certains animés actuels. Les scènes d'action, quant à elles, sont toujours aussi prenantes et sont aussi soutenues par des musiques épiques sympathiques.
Chaque fin d'épisode nous offre de nombreux rebondissements et les références de romans ou de films sont foison, dissimulés un peu au fils de la saison.
On imagine assez bien les pontes de Warner envisager cet animé comme un test ultime. Peut-être est-il lancé pour raviver l’intérêt d’une jeune génération au pouvoir d’achat démentiel envers ces quelques combattants-chats ? Si l’animation est un carton sur Cartoon Network, alors le développement du long-métrage pourrait s’accélérer dans les mois à venir. Rien ne nous empêche de rêver !!!  

Don't trust the b... in appartment 23 : Une série méchamment fraîche aux colocataires adorablement détestables !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :


June est une jeune femme optimiste et réservée qui vient de la campagne. En s’installant à New York, elle décide de partir à la recherche d’une ou d’un colocataire. Après plusieurs entretiens plus que douteux, June tombe sur la coloc rêvée : Chloé. Du moins, c’est ce qu’elle pense !
Car Chloé est en fait l’opposée de June. Une bombe ultra sexy et fêtarde jusqu'au bout de la nuit, avec qui la cohabitation s'annonce compliquée... Pour l’aider, il reste quand même James Van Der Beek, le meilleur ami de Chloe très imbu de sa personne (jouant son propre rôle), ou le voisin, un ado pré-pubère plutôt pervers.
Critique :
Reines de la vacherie et des coups bas, voici Chloé, locataire de l’appartement n°23 et "bitch" (garce), mot censurée sur l’affiche mais pas dans les dialogues de cette comédie joyeusement impertinente, créée par une scénariste du politiquement incorrect American Dad ! Chloé, donc, a mis en place un petit business très rentable : elle recrute des colocataires candides, leur fait payer une caution, puis leur rend la vie tellement infernale qu’elles décident de partir en abandonnant leur caution.
L’idée parait être dans un premier temps de jouer sur les oppositions. June est l’anti-Chloé par excellence, mais leur relation évolue rapidement et la jeune blonde s’adapte sans trop perdre de temps. On peut donc logiquement se demander où on est censé aller à partir de là, et dès le pilote on nous donne ainsi une ébauche de réponse, puisqu’il semble que June soit destinée à suivre la voie tracée par Chloé pour apprendre à remonter la pente et à devenir autonome.
L’idée de départ de cette comédie semble donc assez simplissime. Les concours de vacheries ayant déjà été l'apanage de Gossip Girl, Revenge, et bien d'autres encore. Heureusement, il souffle sur cette nouveauté au titre improbable ("Ne fais pas confiance à la g… de l’appartement 23") une fraîcheur dans l’interprétation et l’humour qui n’est pas sans rappeler la douce folie d’une autre nouveauté, New Girl, en plus méchante.
La mise en scène est pop, un peu clipée, les décors sont colorés, le petit jeu de massacre se fait avec le sourire, et rapidement June et Chloé deviennent les meilleures ennemies. C'est accrocheur, notamment pour avoir joué la carte de l’impertinence. Cela dit, la série s’appuie largement sur les légères excentricités qui définissent les personnages, la rendant moins corrosive que ce qu'elle aurait pu être. 
Bien entendu, celui qui sort du lot est James Van Der Beek qui nous offre une version alternative de lui-même se reposant sur une pointe d’auto-parodie. Un second rôle très attendu, peut-être le principal argument de vente de la série. James "Dawson" Van der Beek est de retour dans son propre rôle, improbable meilleur ami de Chloé vivant sur les deniers de Dawson et couchant avec les fans de la célèbre série pour ados. Un exercice d’auto-dérision qui n’a rien de neuf certes, mais forcément irrésistible pour tous ceux qui ont grandi en suivant les palabres de Joey, Pacey et consorts.  
Une petite touche certes facile mais réjouissante, cerise sur un gâteau appétissant, déjà drôle, et qui je l’espère  saura devenir un peu plus méchant !!!

Pan Am : Un voyage dans le glamour des 60's !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :


Embarquement immédiat dans les vols de la compagnie aérienne la plus glamour des années 60 : la Pan American World Airways. Destination : New York, Paris, Berlin et bien d'autres villes du Monde. A bord : de jolies hôtesses, accueillantes et chaleureuses, dont les passés respectifs renferment de mystérieux secrets ; le commandant de bord et son co-pilote ; et bien évidemment des passagers, tous plus différents les uns que les autres...

Critique :
Pan Am suit donc un groupe de jeunes hôtesses de l’air qui signent pour travailler pour une nouvelle compagnie aérienne de luxe dans l’espoir de faire un changement dans leur vie. Les passagers et l’équipage font un voyage dont le paysage est façonné par la romance, la société instable des années 1960 et même l’espionnage top secret.
La série  nous introduit rapidement dans son univers très marqué. Dès les premières minutes, nous savons à quoi nous avons affaire et les costumes des pilotes et des hôtesses de l’air ne font que renforcer notre impression. Nous allons entrer dans la vie très privée des hommes et des femmes les plus admirés de l’époque.
Scénaristiquement parlant, Pan Am nous offre une panoplie de possibilités à travers ses différents personnages. Plusieurs storylines débutent et jongle parfaitement entre découverte des personnalités et mise en marche de l’histoire. Entre suspens et romance, la série ne laisse personne de côté.
Le casting est terriblement bien choisi et est porté merveilleusement par une Christina Ricci tout simplement sublime. Les décors et l'ambiance sont fantastiques, à chaque épisode on voyage, dans une mise en scène très convaincante.
Pan Am a l’audace de nous dévoiler bien plus qu’une simple série sur les relations humaines dans les années 60. Entre action, espionnage et romance, elle a su imposer sa fraîcheur à travers des personnages travaillés et des storylines dignes d’intérêt.  
Une réussite !!!

Luck : L’important quand on joue, c’est de gagner, peu importe la manière !!!


Note : 4 / 5

Synopsis :


Un regard provocateur sur le monde de la course hippique à travers les yeux de divers protagonistes qu'ils soient parieurs, coureurs, organisateurs...

Critique :
Dustin Hoffman, Nick Nolte dirigés par Michael Mann, le tout distribué par HBO qui n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle, on ne peut que s'attendre à une petite merveille. Et Luck ne déçoit pas !
La trame de fond tourne autour de la chance, des courses hippiques, des paris et des jeux d'argent en général... Cependant les spectateurs se rendront très vite compte que les épisodes tiennent plus du drame que du conte de fée.
On découvre des tranches de vies imbriquées de nombreux personnages, gravitant tous dans le monde hippique. Il y a des parieurs, accros et cherchant le coup qui changera leur vie. L'excellent Nick Nolte en entraîneur-propriétaire, et des hommes d'affaires tirant les ficelles dans l'ombre, notamment Chester "Ace" Bernstein, incarné par un Dustin Hoffman qui n'était pas aussi illuminé depuis bien longtemps !
La série est servie donc par un casting  hors-pair et dirigé par un Michael Mann au sommet de son art. L'intrigue nous rappelle que, qu'on en soit conscient ou non, la prise de décisions dans la vie revient un peu à jouer au poker : la part de hasard reste importante car on ne maîtrise pas tous les paramètres. 
Finalement, le constat le plus cynique sur les joueurs invétérés est fait par Ace : "le désespoir est ce qui pousse les hommes à agir de manière déraisonnable, à tenter leur chance coûte que coûte, à oublier leur peur de perdre et à surestimer leur capacité à gagner".
Au final, une très bonne série. HBO prend soin de ses Show. Un casting 3 étoiles, un bon scénario, des personnages intéressant, une réalisation solide, et un milieu hippique qui n'est pas réservé qu'au spécialiste car on nous montre tous les aspects, ce qui nous permet de mieux s'immiscer dans cet univers. 
Une des meilleures nouvelles séries de 2012 !!!

Kaamelott - Le roi burgonde : De véritables scènes cultes !!!

Note : 4.5 / 5

Le roi des Burgondes est un personnage stupide, grossier et affamé. Souvent présent à Kaamelott pour la signature d’un traité de paix, il ne comprend pas la langue d’Arthur, ce qui génère toujours de nombreux quiproquos. Comme il ne comprend rien, il a tendance à répéter tout ce qui est prononcé, ce qui peut aisément induire en erreur sur ses intentions. 
Néanmoins, Arthur ou Séli profitent parfois de sa bêtise, pour le tromper lors de la signature d’un traité (Le Dialogue de paix, Le Dialogue de paix II) ou se servir de lui pour distraire d’autres ennemis (Les Envahisseurs).
Lors de sa première visite, il fut accompagné de son "interprète" incarné par Lorànt Deutsch, mais celui-ci fut embauché par le Père Blaise, au grand dam du roi. L’interprète n’a jamais refait son apparition, empêchant ainsi Arthur d’avoir des dialogues avec le roi burgonde. Pour le roi burgonde, tout (signature de traité, banquet...) est prétexte à flatuler, de préférence ouvertement et bruyamment.

Alphas : Une série au potentiel certain !!!

Note : 3.75 / 5

Synopsis :


Des individus avec des capacités neurologiques hors du commun, les Alphas, sont recrutés par une section secrète du gouvernement afin d'œuvrer pour le bien-être de la société et arrêter les Alphas mal intentionnés…
Leur principal ennemi est le groupe terroriste Red Flag qui milite pour la reconnaissance et l'indépendance des Alphas. Il utilise le meurtre et les assassinats pour arriver à leur fin.

Critique :
Faire une série avec des gens ordinaires qui ont des capacités extraordinaires a toujours été difficile. "Heroes" n'a pas tenu sur la longueur (surtout par le manque d'inspiration de ses créateurs), "No Ordinary Family" a été un échec, il n'y a que du côté des anglais où "Misfits" continue de faire son bonhomme de chemin.
Alphas, nouvelle série de la chaine SyFy, tente donc de venir sur un terrain difficile et surtout très fréquemment traité !
A première vue, la série est un condensé habile de ce qu'on a déjà pu voir dans d'autres séries fantastiques (oubliez donc l'esthétique comic books ici). Théorie du complot comme "Alias", pouvoirs dans un cadre réaliste et problèmes personnels de ces héros ordinaires comme "Heroes" et monstre de la semaine comme "Fringe" ou "X-Files".
Un air de déjà-vu donc pour cette série qui revisite allègrement les classiques. Cependant, en regardant de plus près, si Alphas n'innove pas dans sa structure scénaristique, elle se différencie au niveau du point de vue et de la construction narrative.
D'ordinaire, dans les séries à pouvoir, l'histoire commence alors que les personnages découvrent leur pouvoir : ils sont étonnés, déstabilisés, ils en ont peur et doivent se former pour en acquérir pleinement la mesure. Ici la série commence in medias res. L'équipe est formée depuis un bon moment, les membres se connaissent, s'apprécient ou non, et contrôlent leur pouvoir. Seul Cameron Hicks, nouveau venu dans l'équipe devra être formé.
Autre bon point de la série, les scènes d'action sont plutôt vives et prenantes malgré des effets spéciaux pas toujours totalement maîtrisés.
Bref, la série surprend par sa capacité à nous plonger d'entrée de jeu dans une histoire qui tournera autour de ce groupe d'Alphas extrémistes, et par son traitement différent des "pouvoirs" des personnages !!!

Flashforward : Une série au scénario très original...un peu trop pour nos amis Yankees !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :


Sans aucun avertissement préalable, tout le monde sur terre va s'évanouir pendant exactement deux minutes et dix-sept secondes, provoquant le chaos à travers le monde.
Durant ce laps de temps, chaque personne va être exposée à 137 secondes de ce qui semble être leur propre futur, un "FlashForward". Leur conscience est projetée six mois en avant, pour des évènements sensés se produire le 29 Avril 2010 à 22h, heure Pacifique.
Pour certains, l'avenir sera joyeux et plein d'espoir. Pour d'autres, il sera totalement inattendu. Pour quelques-uns, il semblera tout simplement ne pas exister !

Critique :
Annoncée comme digne héritière de Lost, Flashforward a tout pour jouer dans la cour des grands, et elle ne déçoit pas !
Drames humains à foison, élément fantastique d'importance et surtout, un mystère à tiroirs au potentiel faramineux. A ce titre, le pilote de la série démarre très fort : sans s'éterniser sur les évènements précédant le désastre, l'épisode introduit une distribution chorale alléchante (John Cho, Courtney Vance, Sonya Walger...) avant d'instaurer un chaos visuel et émotionnel.
Les personnages sont intéressants et très bien interprétés. Les seconds rôles sont extrêmement travaillés, ce qui apporte une véritable profondeur supplémentaire à la série.
Malgré une mise en scène pas toujours très inspirée, la charge émotionnelle générée est réelle et  si prenante, qu'on en devient accro sans même s'en rendre compte !
L'intrigue séduit à merveille, notamment par sa volonté de faire rapidement avancer les choses sans stagner, mais tout en réussissant à maintenir un certain mystère. Le final introduit clairement une seconde saison tout en concluant la première.
Cependant, alors qu'elle a cartonné en Europe (Italie, Espagne, Angleterre, etc) tant les twists de chaque fin d’épisode rendent fou, les studios américains ont décidé de l'arrêter ne programmant pas de suite (seulement 29ème dans le top des séries américaines diffusées aux USA).
En ce qui me concerne, aucune lassitude, de l'intrigue, du suspense, des mystères et de l'action : tout y est. A voir sans hésitation !!!

Hero Corp : Une série culte vraiment trop sous-estimée !!!
Note : 4 / 5

Synopsis :


Suite à la guerre qui fit rage jusque dans les années 80, l'agence Hero Corp fut créée afin de regrouper tous les Super-Héros et de maintenir un climat de paix. L'agence possède plusieurs sites secrets éparpillés sur la planète. En Lozère, les retraités, les mis au rancart, les démissionnaires, les démasqués, les pas formés, les hors normes, se retrouvent coupés du monde pour retrouver une vie calme et paisible. 20 ans de train-train volent en éclat quand The Lord refait surface. 
Face au plus grand super-vilain de l'Histoire que tout le monde croyait mort, le village est démuni. Selon une vision de La Voix, John est la solution à ce danger que la maison-mère préfère garder sous silence. John arrive au village mais il ignore tout de sa véritable identité et n'a aucune idée de ce qu'il va devoir accomplir pour sauver le monde.
Critique :
Après avoir incarné le beau-frère du roi dans la shortcom Arthurienne Kaamelott, Simon Astier revient avec son ami Alban Lenoir pour donner vie à un univers qui lui tient à cœur depuis sa tendre enfance : celui des super héros. Tout comme Kaamelott, Hero Corp joue constamment sur le décalage entre son concept et son traitement. 
On y retrouve la verve franchouillarde habituelle chargée d'insultes colorées tandis que certains éléments amusants font leur apparition, comme ces journaux en forme de comic books ou l'inévitable dégénérescence des pouvoirs de certains. 
Une très bonne série sans aucune prétention. L'humour, omniprésent et spécial, est à prendre au second degré. Les personnages sont variés, très attachants et ont chacun des pouvoirs plus pourris les uns que les autres. 
J'étais sceptique à l'annonce de sa sortie, mais, après vision, cette série m'a vraiment captivé par son humour décalé et la trame de son histoire. Se réappropriant un univers codé pour le tourner à sa sauce, Simon Astier nous livre une série (une des plus sous-estimées malgré sa génialité) qui pêche certes un peu par son rythme, mais qui promet de grandes choses !!!  

Luther : Une série aux influences plus que classiques, mais au regard tellement neuf !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
John Luther est policier à la section criminelle de Londres. Après avoir traité une affaire de tueur d'enfants, Luther a fait une dépression nerveuse qui a mis son mariage en péril. Très impliqué dans son travail, il doit lutter contre ses démons intérieurs qui sont parfois aussi dangereux que les criminels qu'il poursuit.

Critique :
Au premier regard, Luther est une série policière donnant une impression de déjà vue. Et ceci, aussi bien au niveau du personnage (un flic de la crim dont la vie est rognée par l'horreur de son métier), qu'au niveau de la construction scénaristique (basée sur le principe de "l'inverted detective story", on connaît le criminel dès le début, un peu comme à la Colombo). 
Donc un mélange de Colombo, de Sherlock Holmes avec des accents de Seven pour le côté thriller de la série...du déjà vue se dit-on...
Tout le contraire, parce qu'une fois devant Luther, elle vous attrape et ne vous lâche plus !
Le charisme de l'acteur principal, Idris Elba, est submergeant, son jeu est tout simplement impressionnant. Il porte la série tel un chef d'orchestre ! Les seconds rôles sont déments, notamment Ruth Wilson.
L’écriture est affûtée et ciselée, la réalisation est énergique et existentialiste, et les prises de vue sont magnifiques (avec des plans de Londres aériens splendides).
Une série sombre, noire et bien moins manichéenne qu'elle peut le laisser penser !!!

Person of Interest : Deus ex Machina !!!

Note : 3.75 / 5

Synopsis :


Un ex-agent paramilitaire de la CIA, présumé mort, est recruté par un millionnaire reclus (Finch) pour travailler sur un projet top-secret : prévenir le crime avant qu'il ne se produise ! Un ingénieux programme élaboré par Finch identifie chaque jour des personnes qui vont être impliquées dans un crime. Victime ou coupable ? 
Reese va devoir mener l'enquête pour découvrir qui est en danger et empêcher qu'un nouveau meurtre soit commis...

Critique :
Cette série est créée par J.J. Abrams (Lost, Fringe, Six degrees, etc) et Jonathan Nolan (frère de Christopher Nolan et auteur de ses meilleurs scripts Memento, Le Prestige, The Dark Knight,...). Rien que ça !!! Et tous les thèmes chers à Jonathan Nolan sont ici présents (car la série porte surtout sa signature) : anti-héros au passé sombre, paranoïa ambiante et bien sûr, un petit twist final.
Très marqué par le 11 septembre qui vit la fin du mythe du héros américain classique, Person of Interest est un conceptual show comme "Le Caméléon" centré sur un héros qui doit accomplir sa mission du jour.
Une réalisation efficace, un visuel soigné, un casting des plus solides et un mélange efficace entre thriller et film d'action, cette série intrigue et donne réellement envie d'être vue !
Pour les amateurs d'action !!!

Happy Tree Friends : Un anime trash mais terriblement jubilatoire !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :

Déconseillé aux petits enfants et aux grands bébés, cette série humoristique réalisée en Flash est une parodie des séries animées destinées aux enfants et présente des éléments de violence qui contrastent avec l'aspect candide des personnages, ce qui crée l'effet comique. En effet, le dessin animé a beau représenter des sortes de peluches en guise de personnages et une musique très gaie, la suite est d'une violence rare (électrocution, mutilations, etc.) et la fin est presque toujours créée par la mort horrible de la plupart des personnages, ou du moins quelques-uns.
 
Critique :
A la fois immonde et jouissif, les épisodes d'Happy Tree Friends sont d'abominables histoires maquillées en saynètes pour marmots, qui font en réalité le délice sadique des adultes.
Trash, cruelle, dégueu et complétement décalée, cette série à l'esprit subversif est un véritable bijou d'humour noir ! Le décalage entre le dessin, les couleurs et la musique et le déroulement violent des diverses saynètes apporte le comique génial de cette série !!!

Witch Hunter Robin : Un anime moderno-goth sombre et très soigné !!!

Note : 3.5 / 5

Synopsis :


Dans un futur proche, les Witch (sorcières) se sont répandues dans le monde entier. Leurs pouvoirs psychiques menacent la sécurité de la population. Une organisation appelée Solomon est chargée de les chasser et de les tuer. 
Au Japon, la division locale de Solomon, le STN-J, se comporte différemment et ne tue pas les Witch. L'équipe des Hunters (Chasseurs) utilise toute la technologie à sa disposition pour retrouver les lignées de witches afin de prévenir l'éveil des pouvoirs chez les descendants dont on trace l'ADN. Grâce à un liquide mystérieux, l'Orbo, ils peuvent neutraliser les pouvoirs des witch et les mettre hors d'état de nuire. 
Une jeune chasseuse, Sena Robin, est envoyée au Japon pour remplacer un membre de l'équipe récemment tué. Elle suscite immédiatement la méfiance de l'un des meilleurs chasseurs de l'équipe, Amon, qui craint que cet émissaire de Solomon ne soit là pour percer les secrets du STN-J.

Critique :
Ce qui frappe immédiatement dans cette série, c'est l'ambiance et le character design. Les personnages sont fortement typés européens, sans les mimiques habituelles de la plupart des anime, ce qui contribue considérablement à l'esprit "adulte" de la série. 
Pour le reste, on se retrouve dans des teintes sombres, qui donnent un aspect gothique à l'ensemble. Le rythme est faussement lent, certains plans et certains décors sont très travaillés et renforcent l'impression de grande qualité de la série.
Le scénario est intéressant et réfléchi, et malgré une fausse lenteur dans le déroulement de la série (les premiers épisodes voulant bien les bases, peu de choses y sont révélées), il n'y pas de temps mort. Tous les personnages ont un rôle bien précis et sont utiles à un moment où un autre. A la fin, chacun aura sa part dans le dénouement. 
Le récit se joue des clichés, on reste dans le trouble, le non-dit, et les ambiguïtés forment un très beau récit, où les faiblesses de quelques hommes donnent naissance aux plus grands espoirs.  Bref, par ses mystères, son ambiance, sa manière de construire la narration et son scénario, Witch Hunter Robin est une des très grandes séries !!!

Boardwalk Empire : L'ivresse d'une grande fresque historique !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :


La chronique sombre et violente du développement d'Atlantic City dans les années 20, lors de l'émergence des premiers casinos dans un climat de Prohibition, qui donnera naissance à la Pègre. Nucky Thompson, le trésorier du parti Républicain -qui dirige la ville- est en réalité celui qui tire toutes les ficelles et qui joue sur plus d'un tableau à la fois pour arriver à ses fins. Argent sale et corruption sont au rendez-vous, en passant par Chicago et New York...

Critique :
Créée par Martin Scorsese (excusez du peu !) et Terence Winter d'après le roman "Boardwalk Empire: The Birth, High Times and the Corruption of Atlantic City" de Nelson Johnson, cette série, diffusée par HBO (qui d'autre ?!?), est un diamant taillé par les plus grands artisans !
Cette série est passionnante et alambiquée. Elle restitue avec authenticité les années 20, cette ère post-guerre caractérisée par une libération des mœurs, une société en mutation, et des effusions en forme d'abus dans les salons privés ou bien les cabarets, les casinos et les brunchs. Le scenario est complexe, attractif, prenant et terriblement juste. Les nombreux personnages (véritable atout pour la série) sont profonds, rudes, voir violents, extrêmement travaillés et incroyablement incarnés par un cast d'exception. Mon coup de cœur allant à l'impeccable Steve Buscemi, qui est tout simplement énormissime !!!
Avançant sur un rythme assez lent, marque de fabrique de Scorsese, Boardwalk Empire en impose par sa dramaturgie complexe et par la richesse de personnages désireux de se faire une place au soleil dans une société en pleine mutation.
Une série d'une envergure démesurée !!!

Le Trône de fer Saison 2 : Une sublime et tendue continuité !!!

Note : 4.5 / 5
Synopsis :
(Fin saison 1) Après la mort du roi Robert Barathéon, son fils Joffrey lui succède et fait décapiter Eddard Stark, la Main du Roi de son père et gouverneur du Nord.
Les contrées du Nord se soulèvent et nomment Robb Stark, fils ainé d'Eddard, Roi du Nord. Entrant de se faite en guerre contre le Roi Joffrey et sa puissante famille les Lannister.
Sur le continent Est, Daenerys Targaryen, après avoir perdu son mari et plus puissant chef d'une puissante horde de cavaliers nomades, a perdu son statut de Khaleesi (reine). Il ne lui reste plus qu'une poignée d'hommes et de femmes, Mais aussi trois jeunes dragons qu'elle a réussi à ramener à la vie.
La saison deux poursuit l'histoire de ces nombreux protagonistes.

Critique-Attentes :
Seuls deux épisodes sont déjà sortis, et déjà une chose est certaine : cette saison 2 semble tout aussi réussie que la première !!!
L'ambiance est même plus dense et rugueuse que dans la première saison. 
Elle ne vient que de commencer, mais elle remplit déjà toutes les attentes. A regarder sans hésitation !!!

Castle Saison 4 : Un vrai plaisir !!!

Note : 4 / 5 

Synopsis : 


Richard Castle est un écrivain à succès spécialisé dans les thrillers. La police s'intéresse de près à lui lorsqu'un tueur copie les meurtres mis en scène dans ses romans. Une fois cette affaire résolue, Castle devient consultant pour la police de New York.
Dans cette saison 4 (toujours en cours, 19 épisodes sur les 23 pour le moment), le lieutenant Kate Beckett reviens après 3 mois d'absence suite à une opération chirurgicale, après avoir pris une balle en pleine poitrine.

Critique :
Cette saison est, à mon sens, la meilleure des 4. Les épisodes sont plus profonds et les scenarii beaucoup plus travaillés, sans pour autant perdre l'humour et la relative légèreté qui ont fait le succès de la série. 
La relation entre Castle et Beckett se précise tout en mettant les deux protagonistes en face de leurs peurs, mais arriveront-ils à les surpasser ?
Toujours de très bons moments de plaisirs !!!
 
Shigurui : La voie du Samouraï se trouve dans le désespoir !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :


Japon, an 6 de l'ère Kan'ei. L'excentrique seigneur Tokugawa Tadanaga décide d'organiser au château Sunpu un tournoi opposant 22 samouraïs aux techniques reconnues. 
L'un des combats oppose Fujiki Gennosuke, amputé de son bras gauche, à Irako Seigen, dépourvu du sens de la vue. Malgré ces handicaps, les deux samouraïs sont reconnus comme étant parmi les meilleurs. Commence alors un long flashback où l'on retrouve nos deux sabreurs lors de leur première rencontre au dôjô Kogan tenu par le maitre Iwamoto. Ainsi commence la rivalité pour devenir l'héritier de la technique secrète du dôjo et obtenir la main de la fille du maitre, Mie-dono... 

Critique :
Le réalisme de l'anime est à couper le souffle. Shigurui est tellement réaliste qu'il est d'une rare mais juste violence (l'époque et le sujet le voulant) !
Les effets de lumière sont époustouflants, la fluidité des personnages est exceptionnelle et le scénario est profond et intense. Les graphismes laqués unis aux effets de lumière renforcent la noirceur de l'anime. 
 
Shigurui est pur et tranchant comme la lame d'un katana et les personnages, loin d'être des héros au grand cœur, sont de véritables guerriers violents et sans pitiés ne laissant pas de place aux sentiments. 
A voir absolument !!!
 
A noter :
Le titre de ce manga est une citation de Naoshige Nabeshima dans le guide du bushido : "La voie du samurai se trouve dans le désespoir. Dix hommes ou plus ne peuvent tuer un tel homme" (Bushidô wa shiniguri hi nari. Hitori ni satsugai wo sûjû-nin shite shikanuru mono).


Blue Bloods : Un New-York intimiste au sang bleu !!!

Note : 4 / 5


Synopsis :


Dans le famille Reagan, la loi est une histoire de famille. Henry était ancien commissaire général de la ville et son fils Franck (Tom Selleck) lui a succédé.
Les enfants de ce dernier ont suivi les traces de leur père : Danny (Donnie Wahlberg, frère de Marc) est inspecteur à la crim', Erin (Bridget Moynahan), sa fille, est assistante du procureur et Jamie, le petit dernier, vient d'entrer dans la police après avoir été diplômé à Harvard.

Quant à Joseph, qui était un des meilleurs inspecteurs dans les rangs de la police, sa mort pourrait être liée à la société secrète baptisée "Les Templiers de l'Ordre", regroupant des flics pourris.
Que vont donc faire les Reagan ?

Critique :
Écrit par deux des meilleurs scénaristes de la série "Les Soprano", Mitchell Burgess et Robin Green (excusez du peu !), Blue Bloods s’emploie à établir les valeurs de la société américaine actuelle au travers du prisme de la famille Reagan.
Chacun d'entre eux défendant sa vision de la justice et chacun trainant derrière lui un bagage émotionnel douloureux.

Série intimiste, qui est essentiellement centrée sur les personnages, Blue Bloods et ses personnages noirs attachés à leurs valeurs qu'elles soient bonnes ou mauvaises, deviennent vite très attachants.
Un Soprano du côté de la police, Très Très Bon !!!

Ringer : Un thriller qui vous fait voir double !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 
Bridget (Sarah Michelle Gellar-SMG), témoin principale dans le procès contre un chef de la pègre, panique et prend la fuite, alors qu'elle se trouve sous la protection du FBI.
Elle part à New-York, dans l'East Hampton, où vit sa sœur jumelle Siobhan (aussi interprétée par SMG). Fâchées depuis plusieurs années, les retrouvailles secrètes semblent bien se passer mais, peu de temps après, Siobhan se suicide.  
Bridget, seule témoin de la scène, décide alors d'usurper l'identité de sa sœur afin d'échapper à tous ses poursuivants. Plongée dans un monde ultra-glamour qui la dépasse, Bridget se retrouve emmêlée dans les nombreux secrets inavouables de sa sœur, se rendant vite compte que la vie de sa jumelle n'était pas aussi parfaite qu'elle le croyait !

Critique:
L'idée scénaristique du jumeau diabolique n'est pas nouvelle, il est vrai, cependant le brio et l'alchimie des différents acteurs ainsi que le suspens très bien maitrisé rendent cette série réellement captivante.
Malgré quelques rares longueurs, Ringer est prenant et le cadre de l'Upper East Side new-yorkais lui donne une réelle profondeur.
Une belle surprise !!! 

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