jeudi 31 mai 2012

Livre (BD) - Blanche-Neige

Blanche-Neige : Un splendide petit OVNI de la BD !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Après la mort du Roi des Neiges, le pouvoir est immédiatement repris par la Reine qui n’a d’autres ambitions dans la vie que le pouvoir et la conquête de nouveaux territoires. Et pour se débarrasser de Blanche-Neige, à qui revient légalement le trône, elle charge son fidèle bras droit, le chasseur défiguré, de l’assassiner. Celui-ci n’arrivera pas à exécuter sa tâche une fois devant la jeune fille et va la laisser s’enfuir dans une forêt sombre où plus personne ne va depuis longtemps.
En parallèle, la Reine qui a construit un immense barrage au pied de la montagne veut faire payer un impôt pour utiliser l’eau stockée. Mais un Prince de l’un des 7 royaumes arrive à convaincre les autres chefs de clan de s’unir pour vaincre cette horrible sorcière.
Et c’est dans la fameuse forêt que ce Prince va retrouver Blanche-Neige qui vit depuis avec les 7 nains. Tous ensembles, ils vont retourner au château pour se battre contre la Reine et reprendre le pouvoir.

Critique :
Oubliez tout de suite la version Disney ! Avec Blanche-Neige, Maxe L'Hermenier (scénario) et Looky (dessins) ont totalement réinventé le conte de notre enfance.
Les auteurs nous plongent dans leur monde avec un scénario fort et sombre et, surtout, bien plus riche qu'il n'y paraît. Des auteurs à suivre avec attention.
Le dessin est magnifique, sensuel et expressif. Il n'est d'ailleurs pas sans rappeler les grands auteurs américains des 90's tels que Marc Silvestri, Jim Lee, Dave Finch, etc. Les décors, quant à eux, sont somptueux et empreints de magie tant les détails et les codes couleurs sont de qualité.
L’éditeur a en plus eu la bonne idée de mettre des dessins originaux d’autres artistes proposant leurs visions du personnage et quelques croquis de la BD.
En réussissant le tour de force de s'approprier une histoire qui n'a rien d'originale, en créant leur propre univers scénaristique et stylistique, L'Hermenier et Looky nous offre un véritable petit OVNI de la BD. A acquérir de toute urgence !!!

mercredi 30 mai 2012

DVD - La Taupe (sortie 3 juillet 2012)

La Taupe : Un jeu de mensonge audacieux à donner le vertige !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
1973. La guerre froide empoisonne toujours les relations internationales. Les services secrets britanniques sont, comme ceux des autres pays, en alerte maximum. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley.
Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique. Epaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe, mais il est bientôt rattrapé par ses anciens liens avec un redoutable espion russe, Karla. 
Alors que l’identité de la taupe reste une énigme, Ricki Tarr, un agent de terrain en mission d’infiltration en Turquie, tombe amoureux d’une femme mariée, Irina, qui prétend posséder des informations cruciales. Parallèlement, Smiley apprend que son ancien chef a réduit la liste des suspects à cinq noms : l’ambitieux Percy Alleline, Bill Haydon, le charmeur, Roy Bland, qui jusqu’ici, a toujours fait preuve de loyauté, le très zélé Toby Esterhase… et Smiley lui-même.
Dans un climat de suspicion, de manipulation et de chasse à l’homme, tous se retrouvent à jouer un jeu dangereux qui peut leur coûter la vie et précipiter le monde dans le chaos. Les réponses se cachent au-delà des limites de chacun…

Critique :
Avant toute chose, ce qui impressionne dans ce film de Tomas Alfredson, est l'incroyable travail de reconstitution. On se trouve totalement immergé en pleine Angleterre des 70's, sous le règne du Tweed et des papys tranquilles menant une guerre, "froide", d'autant plus redoutable qu'elle est feutrée.
La mise en scène est extrêmement subtile et menée avec virtuosité. Alfredson s'incarne en véritable styliste de l'intrigue d'espionnage, maintenant une tension permanente aussi bien que les incertitudes. Haletant et magistralement prenant !
Le tout porté par une pléiade d'acteurs au jeu raffiné et menés par un Gary Oldman époustouflant ! Complexe et ténébreux, ce fascinant film d'espionnage rappelle les grands chefs-d'oeuvre du genre. 
Un jeu de mensonges, sophistiqué et totalement addictif, qui est un pur régal !!!
(Sortie 3 juillet 2012) 

mardi 29 mai 2012

Livre - Juste une ombre de Karine Giebel

Juste une ombre
               de Karine Giebel

Note : 4 / 5 

Synopsis :
Cloé est brillante, elle le sait, elle est la meilleure dans son domaine, elle succédera bientôt au grand patron. De plus, elle est superbe. Cloé la guerrière, Cloé l’amazone apprend à baisser un peu sa garde lorsqu’il s’agit de s’accorder du bon temps avec son amant. Mais l’ombre guette, obscurcit son quotidien.
La menace se fait de plus en plus pesante. Des objets sont déplacés dans sa maison. Cloé se sent épiée. Stress lié au travail, alcool, drogues ? Police, amant, meilleure amie… ne peuvent croire les allégations de la jeune femme. Cloé flirte-t-elle avec la folie ?
Il n’y a pas que Cloé qui soit de plus en plus brisée par l’existence. Dans une autre partie de la ville, Gomez se bat. Un vrai flic de terrain, qui ne lâche pas sa prise, il flaire, il traque. Surtout si il peut atteindre la tête du réseau, peu importe la méthode. Être borderline, et alors ? Ce n’est pas avec de la dentelle que l’on coince les pourris. Garder le masque même devant les collègues, particulièrement devant les collègues.
Son plus grand combat, celui qu’il mène aux côtés de Sophie. Sa femme, sa moitié, qui lutte contre la maladie, contre la mort.

Critique :
Ce roman est un choc. Un livre qui vous prend au cœur, jusque dans les viscères et qui ne vous lâche plus. 
L'écriture est dense tout en restant fluide et surtout rythmée. Le tout permettant au lecteur de véritablement vivre le récit, bien plus que de le lire !
Karine Giebel a une tonalité particulière dans ses écrits. Elle modèle avec brio ses personnages qu’elle peut broyer d’une main à la page suivante. Nous ne sommes pas dans la violence gratuite, ses textes sont d’une grande intelligence.
L'intrigue nous mène vers diverses pistes et finie immanquablement par surprendre.
L'auteur met en scène deux personnages dans deux intrigues isolées : un homme (un commandant) et une femme (qui travaille dans la pub). Ces deux personnages ont des fêlures, des blessures occasionnées par un passé douloureux et omniprésent pour l'un, ou un présent tragique pour l'autre. Karine Giebel construit donc deux personnages pour qui on se prend vite d'affection. Le caractère parfois suffisant de Cloé peut exaspérer, mais derrière cette façade, c'est une femme fragile. De même, la froideur, l'autorité d'Alexandre vis-à-vis de ses collègues le rend peu sympathique, mais c'est un personnage en souffrance du début à la fin.
Habile, bien construit et prenant, on entre peu à peu dans la spirale destructrice qui va emporter les personnages. Un thriller réellement scotchant !!!  

lundi 28 mai 2012

Boutique - Le Flagship Levi's des Champs-Élysées

Le Flagship Levi's des Champs-Élysées : Le deuxième plus grand magasin rendant hommage à la marque !!!

76, avenue des Champs Elysées
Paris VIIIe
www.eu.levi.com

Note : 4 / 5

La marque américaine historique et incontournable de jean a enfin ouvert le 10 mai dernier son Flagship store à Paris. Deuxième plus grand en Europe, après celui de Regent street à Londres, c'est une surface de 650 m2 s'étalant sur trois étages.
Un Flagship store est  magasin grande surface dédié à une marque et proposant une gamme très large des produits de l’entreprise en question (et exclusivement). Ce magasin “porte-drapeau” se veut la vitrine de la marque à laquelle il est dédié ; il symbolise la matérialisation de son territoire, de sa mission, de son image, de ses valeurs, mais aussi une revendication tangible de sa notoriété.
Ce nouveau magasin Levi's met donc en valeur le riche héritage de la marque et lui rend hommage. Il présente un éventail impressionnant des dernières tendances du style américain et une sélection inédite d'articles denim. 
L'originalité de ce Flagship store est d'abriter un "Tailor shop" ! Ce dernier permet aux clients de faire retoucher ou customiser leurs vêtements préférés. Les deux qui suivront son ouverture seront d'ailleurs célébrés par la présence et le travail de divers artistes qui mettront leur géniale créativité au service du magasin (Pedro Winter, James Murphy, André, Shepard Fairey,...).
Un tout nouvel univers Levi's, axé autour de l'art, la musique et la mode, avec des vestes et des tee-shirts conçus en édition limitée. Une adresse qui va bientôt s'afficher comme incontournable !!!

BND - Darkness Falls à la laiterie (31 mai 2012)

Darkness Falls : Une autre pépite musicale venant des pays nordiques !!!

Note : 4 / 5 

Duo danois plein de fraîcheur, Darkness falls rassemble une voix magnifique, un brin de nostalgie 60's et des mélodies pop harmonieuses. 
Leur musique est mélancolique, pop, très 60’s, un peu space et génère une atmosphère est assez enivrante, il faut bien l’avouer. Chaque morceau révèle une écriture énergique et intelligente, des belles harmonies et un son de guitare puissant tout en étant léger comme une bulle.
Darkness Falls est un paradoxe mystérieux, fantomatique, psychédélique et très original. Un ovni musical où le son est pur et la voix céleste.
Pour notre plus grand plaisir, elles se produiront à Strasbourg à la Laiterie, ce 31 mai 2012.
Un groupe dépaysant à écouter absolument !!! 

samedi 26 mai 2012

Ciné - Men in Black 3

Men in Black 3 : Un cocktail d'ironie pop qui en fait le meilleur de la série !!!

Note : 4 / 5 

Synopsis :
En quinze ans de carrière chez les Men in Black, l’agent J a vu beaucoup de phénomènes inexplicables… Mais rien, pas même le plus étrange des aliens, ne le laisse aussi perplexe que son partenaire, le sarcastique K.
Lorsque la vie de K et le destin de la Terre sont menacés, l’agent J décide de remonter le temps pour remettre les choses en ordre. Il va alors découvrir qu’il existe certains secrets de l’univers que K ne lui a jamais révélés. Il est cette fois obligé de faire équipe avec l’agent K, plus jeune, pour sauver la vie de son partenaire, l’agence, et l’avenir même de l’humanité…

Critique :
Le film est un véritable mélange d'effets spéciaux et de gags au service d'un scénario ingénieux, plus soigné que celui des précédents opus. 
Le casting est toujours aussi juste. Will Smith, au top, fait son show, Tommy Lee Jones bougonne à merveille et Josh Brolin (en alter ego "joyeux" et jeune de l'agent K) est stupéfiant de mimétisme avec son vrai-faux aîné.
Rythmée par la musique galactique de Danny Elfman, cette comédie loufoquement fantastique revigore magnifiquement la franchise. La photographie laquée à souhait est splendide, montrant des plans de New-york impressionnants !
Le plus réussi des trois opus, un divertissement extra-non-ordinaire !!!

vendredi 25 mai 2012

Livre (BD) - Monsieur Mardi-Gras Descendres

Monsieur Mardi-Gras Descendres : Une des BD les plus originales qu'il m'est arrivé de lire !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Mais où est donc tombé Victor Tourterelle ?
Une glissade fatale sur la petite voiture que son fils avait oubliée dans la salle de bains, et voici Victor Tourterelle expédié sans transition de l'autre côté du miroir, au beau milieu d'un désert de craie, sous un ciel noir comme l'encre. Pas un bruit, pas une âme. 
De son nouvel état, Victor se réjouit d'avoir encore toute sa conscience, qui est bien plus claire que sur Terre ! Mais de son corps, il ne reste que les os. Hagard, le trépassé n'imagine pas qu'il est à l'aube de l'aventure la plus folle qu'aucun défunt n'ait jamais tentée une fois débarqué dans l'autre monde.

Critique :
"Monsieur Mardi-Gras Descendres" d’Éric Liberge est, à coup sûr, une des BD les plus originales qu'il m'ait été donné de lire.
Elle sera cependant plutôt à conseiller aux amateurs d'humour noir et de non-sens, car le sujet principal en est la très philosophique question "qu'y a-t-il après la mort?".
A laquelle le scénariste et dessinateur Éric Liberge apporte une réponse à la fois désespérante et cruellement drôle : pour lui l'autre monde se situe entre Pluton et son satellite Charon (rappelons que Pluton est le dieu romain du monde des morts, et Charon le passeur entre les mondes des vivants et des morts, conduisant son bateau sur fleuve Lethé, le fleuve de l'oubli, dont il est aussi question dans la BD).
 
Graphiquement, c'est tout simplement époustouflant ! Un monde peuplé de squelettes où seuls les pieds et les mains restent charnus, tandis que les crânes conservent toute leur expressivité faciale. Une vraie prouesse ! La graphie a aussi été soignée, avec plusieurs polices qui renforcent l'aspect sacré ou ésotérique du message. Dans certain cas, les majuscules ont été retravaillées dans le même esprit.
Les quatre tomes illustrent la vie et les interrogations en ces confins, déclinant d'immenses perspectives et constructions architecturales (qui dans cette ambiance transcendantale évoquent aussi l'univers d'artistes visionnaires comme le polonais Zdzislaw Beksinski).
Le scénario décrit la confrontation avec tous les purgés de Pluton et de son satellite Charon, avec d’intéressantes incursions dans la métaphysique et l’histoire de la chrétienté. De fait, ces quatre tomes mériteraient une analyse approfondie des symboles et du texte, qui s'éloigneraient considérablement du cadre habituel de la bande dessinée.
Soulignons donc simplement que par l’histoire et le graphisme, il s’agit d’une œuvre profonde et très personnelle : en préface du Tome 4, Éric Liberge évoque la très longue gestation de cet univers, près d'une décennie avant la réalisation en BD. Il confirme aussi que derrière la cohérence interne de la série, chaque tome possède un caractère propre.
Une totale immersion dans  un imaginaire surréaliste de l’au-delà !!! 

jeudi 24 mai 2012

Musique - Anxiety de Ladyhawke (28 mai 2012)

Ladyhawke - Anxiety : Un petit OVNI de la pop !!!

Ladyhawke, née Philippa Brown, "Pip" Brown (en juillet 1979) est une chanteuse-compositrice originaire de Nouvelle-Zélande.
Elle s'est fait connaître par sa chanson Paris Is Burning qu'elle a écrite après avoir passé un séjour à Paris et qui existe aussi en version française intitulé Paris s'enflamme. Elle joue plus de dix instruments. 
Le nom de scène "Ladyhawke" fait référence à un film du même nom réalisé par Richard Donner (un classique de l'heroic fantasy).
Anxiety, son prochain album sera dans les bacs le 28 mai 2012. Black, white and blue en est le premier single.
Son dernier opus, l'album "Paris is burning", reflétait la passion démesurée de la chanteuse pour la pop des 80's. Miss Brown réussissant un disque outrageusement pop, gorgé de chansons à la contagiosité exacerbée. Du genre que l'on sifflote sans même s'en rendre compte après une seule écoute.
A l'écoute des deux premiers singles d'Anxiety, "Black, white and blue" et "Sunday drive", la musique de Ladyhawke semble avoir murie, allant jusqu'à prendre des harmoniques dark-pop ! Si "Paris is burning" était typiquement un cd d'entertainment, qui n'a comme unique but de divertir sans révolutionner le genre.
Avec Anxiety, Ladyhawke semble vouloir aller plus loin, à confirmer après l'écoute de l'ensemble des titres le 28 mai 2012 !!! 

mercredi 23 mai 2012

Série - Luck

Luck : L’important quand on joue, c’est de gagner, peu importe la manière !!!


Note : 4 / 5

Synopsis :
Un regard provocateur sur le monde de la course hippique à travers les yeux de divers protagonistes qu'ils soient parieurs, coureurs, organisateurs...

Critique :
Dustin Hoffman, Nick Nolte dirigés par Michael Mann, le tout distribué par HBO qui n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle, on ne peut que s'attendre à une petite merveille. Et Luck ne déçoit pas !
La trame de fond tourne autour de la chance, des courses hippiques, des paris et des jeux d'argent en général... Cependant les spectateurs se rendront très vite compte que les épisodes tiennent plus du drame que du conte de fée.
On découvre des tranches de vies imbriquées de nombreux personnages, gravitant tous dans le monde hippique. Il y a des parieurs, accros et cherchant le coup qui changera leur vie. L'excellent Nick Nolte en entraîneur-propriétaire, et des hommes d'affaires tirant les ficelles dans l'ombre, notamment Chester "Ace" Bernstein, incarné par un Dustin Hoffman qui n'était pas aussi illuminé depuis bien longtemps !
La série est servie donc par un casting  hors-pair et dirigé par un Michael Mann au sommet de son art. L'intrigue nous rappelle que, qu'on en soit conscient ou non, la prise de décisions dans la vie revient un peu à jouer au poker : la part de hasard reste importante car on ne maîtrise pas tous les paramètres. 
Finalement, le constat le plus cynique sur les joueurs invétérés est fait par Ace : "le désespoir est ce qui pousse les hommes à agir de manière déraisonnable, à tenter leur chance coûte que coûte, à oublier leur peur de perdre et à surestimer leur capacité à gagner".
Au final, une très bonne série. HBO prend soin de ses Show. Un casting 3 étoiles, un bon scénario, des personnages intéressant, une réalisation solide, et un milieu hippique qui n'est pas réservé qu'au spécialiste car on nous montre tous les aspects, ce qui nous permet de mieux s'immiscer dans cet univers. 
Une des meilleures nouvelles séries de 2012 !!!

mardi 22 mai 2012

Série - Scènes cultes Kaamelott, Le roi burgonde

Kaamelott - Le roi burgonde : De véritables scènes cultes !!!

Note : 4.5 / 5

Le roi des Burgondes est un personnage stupide, grossier et affamé. Souvent présent à Kaamelott pour la signature d’un traité de paix, il ne comprend pas la langue d’Arthur, ce qui génère toujours de nombreux quiproquos. Comme il ne comprend rien, il a tendance à répéter tout ce qui est prononcé, ce qui peut aisément induire en erreur sur ses intentions. 
Néanmoins, Arthur ou Séli profitent parfois de sa bêtise, pour le tromper lors de la signature d’un traité (Le Dialogue de paix, Le Dialogue de paix II) ou se servir de lui pour distraire d’autres ennemis (Les Envahisseurs).
Lors de sa première visite, il fut accompagné de son "interprète" incarné par Lorànt Deutsch, mais celui-ci fut embauché par le Père Blaise, au grand dam du roi. L’interprète n’a jamais refait son apparition, empêchant ainsi Arthur d’avoir des dialogues avec le roi burgonde. Pour le roi burgonde, tout (signature de traité, banquet...) est prétexte à flatuler, de préférence ouvertement et bruyamment.

BND - Pro Fun Festival à Colmar plage

Le Pro Fun Festival : Un rendez-vous désormais incontournable !!!

Samedi 2 juin 2012, la base nautique de Colmar Houssen accueillera le troisième Pro Fun Festival. Se tenant en marge de l'ouverture de Colmar plage pour la saison 2012, la beach party ouvrira ses portes pour 20 h.
Démonstration de football américain, trois scènes aux ambiances diverses, et le tout sur le sable au bord de l'eau (toute référence cabrelesque serait purement fortuite !).

Au total, 6 concerts, 4 DJ'S et percu live, 150 bénévoles, 20 agents de sécurités, pour une soirée de grand bonheur et festive.
Bienvenue au Miami beach alsacien !!!
(Entrée 8 € en prévente et 10 € sur place)

lundi 21 mai 2012

Livre - La muraille de lave d'Arnaldur Indridason

Arnaldur Indridason - La muraille de lave : Un roman conservant toutes les qualités de son auteur, tout en en renouvelant l'esprit !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 
Le commissaire Erlendur est parti en vacances sur les lieux de son enfance et il a disparu, mais son équipe continue à travailler. Tandis que Elinborg, la fine cuisinière, s’occupe d’une affaire de viol (La Rivière noire, 2011), Sigurdur Oli, le moderne formé aux États-Unis, reconnaît par hasard dans la rue l’un des témoins de l’affaire de pédophilie en partie résolue dans La Voix (2007).
Ce même jour, un ami lui demande d’aider un couple de cadres qui, pratiquant l’échangisme, fait l’objet d’un chantage. Troublé par ses problèmes de nouveau divorcé, Sigurdur Oli va cependant aller jusqu’au bout d’une histoire qui lui révèle la cupidité qui s’est emparée de la société islandaise avec l’expansion mondiale des modèles financiers.

Critique :
Comme d'habitude, ça commence comme un roman policier de facture classique, avant de dériver pour emprunter plusieurs routes tissant les trames de différentes affaires. 
Le héros est ici Sigurdur Oli, le personnage le plus en retrait dans les enquêtes d'Erlendur. Ce livre doit nous permettre d'en savoir plus sur lui et surtout de savoir comment il est devenu ce qu'il est. Il n'a pas l'humanisme de son chef, ni l'empathie d'Elinborg et il l'admet lui-même. La compassion pour les rebuts de la société, très peu pour lui. La muraille de lave humanise le second d'Erlendur qui fait face avec droiture aux enquêtes qui lui sont confiés et avec orgueil à la débâcle de sa vie privée.
Ce roman policier présente toutes les caractéristiques que j'apprécie : des enquêtes prenantes avec un aperçu de la vie privée des enquêteurs. Nous n'avons pas à faire à des êtres asociaux mais à des personnes ancrées dans le quotidien et la vraie vie. Et sous la plume d'Indridason, c'est toujours extrêmement captivant.
J'ai été happée, engloutie par le récit. Un polar structuré, intéressant, plein d'intrigues et de suspense. Ces enquêtes douloureuses avec des sujets sensibles et graves appellent à la réflexion.
 
Un suspense incomparable et d'une grande qualité !!!

dimanche 20 mai 2012

Musique - Aufheben de The Brian Jonestown Massacre

The Brian Jonestown Massacre - Aufheben : Le retour tant attendu de sa verve psychédélique !!!

Note : 4 / 5

The Brian Jonestown Massacre est un groupe de rock indépendant américain, conduit par Anton Newcombe, dont la musique recouvre de nombreux genres parmi lesquels le rock psychédélique, le shoegaze, la new-wave, le folk-rock, le rock experimental. Le groupe a été fondé par Anton Newcombe, Matt Hollywood, Ricky Rene Maymi, Patrick Straczek et Travis Threlkel au début des années quatre-vingt-dix à San Francisco.
Devenue une légende, le groupe reste l'une des meilleures formations rock des deux dernières décennies, malgré les faux pas. Aufheben est un réel retour aux sources et ce nouvel opus contient des petites pépites de rock psychédéliques, tel que "I wanna hold your other hand" !
 
Leurs deux précédents albums faisaient la part belle à l'expérimentation, laissant les fans du groupe pour le moins décontenancés ! Avec Aufheben (sortie en fin avril), The Brian Jonestown Massacre se réconcilie avec les aspirations psychédéliques de ses débuts, mais également avec son sens de la mélodie pop. 
Cet opus démontre, à ceux qui n'y croyaient plus, qu'il reste à Anton Newcombe assez de jus pour encore produire de la musique de qualité.
Aéré, ouvert sur l'extérieur et délectable de bout en bout, Aufheben est sans le moindre doute le meilleur, le plus cohérent et le plus abouti album qu'ait sorti The Brian Jonestown Massacre !!!

samedi 19 mai 2012

Musique - Les passagers de Berry

Berry - Les Passagers : Une voix douce et suave rappelant parfois Gainsbourg !!!

Note : 3.5 / 5
           (4.5 pour les chansons "Brume" et "For ever")

Berry, de son vrai nom Élise Pottier, née le 19 février 1978, est une chanteuse française dont le premier album est sorti le 25 février 2008.
Après le succès public et critique de son premier opus "Mademoiselle" (tout de même disque d'or !), Berry revient avec "Les passagers", album aux chansons d'une rare poésie. Moins désinvolte et contemplative qu'avant, on sent l'éclosion d'une certaine maturité.
Enregistrés entre New-York et Paris, les douze titres qui alimentent "Les Passagers" sont l'expression d'une véritable aventure humaine.
C'est tout en douceur, comme elle sait si bien le faire, que Berry vient nous conter ses états d'âmes avec des arrangements légers et la voix fragile de la chanteuse. Fragilité qui peut lasser cependant sur certains titres.
Donc, si la puissance vocale de l'ancienne comédienne est à mettre entre parenthèses, son timbre candide peut séduire par séquences (Si Souvent, Les Mouchoirs Blancs). Berry se montre plus à l'aise au moment d'évoquer son admiration pour Birkin et Gainsbourg sur papier (Brune, For Ever). Un souffle d'une autre époque qu'il est bon d'entendre !!!
Sur des rythmes folk, rock, voir country, Berry prouve qu'elle devient une valeur sûre de la chanson française ! 

vendredi 18 mai 2012

DVD - Anonymous de Roland Emmerich

Anonymous de Roland Emmerich : Son meilleur film !!!

Note : 3 / 5

Synopsis :
C’est l’une des plus fascinantes énigmes artistiques qui soit, et depuis des siècles, les plus grands érudits tentent de percer son mystère. De Mark Twain à Charles Dickens en passant par Sigmund Freud, tous se demandent qui a réellement écrit les œuvres attribuées à William Shakespeare. Les experts s’affrontent, d’innombrables théories parfois extrêmes ont vu le jour, des universitaires ont voué leur vie à prouver ou à démystifier la paternité artistique des plus célèbres œuvres de la littérature anglaise. 
A travers une histoire incroyable mais terriblement plausible, "Anonymous" propose une réponse aussi captivante qu’impressionnante. Au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, dans une époque agitée d’intrigues politiques, de scandales, de romances illicites à la Cour, et de complots d’aristocrates avides de pouvoir, voici comment ces secrets furent exposés au grand jour dans le plus improbable des lieux : le théâtre…

Critique :
L’idée de départ est des plus séduisantes : illustrer en images l’hypothèse que William Shakespeare n’était pas le dramaturge de génie derrière Hamlet, Roméo et Juliette ou encore le Roi Lear. Le scénario d’Anonymous s’avère réussi, lui-même respectant les codes de la tragédie classique, avec son lot de manipulations, de trahisons et de funestes destins. 
Cependant voilà, derrière la caméra se trouve Roland Emmerich, réalisateur de blockbusters qui ne font pas dans la dentelle, d'Universal Soldier à 2012, et, sans surprise, sa mise en scène se montre des plus inadaptées. D'un point de vue réalisation, on se retrouve parfois devant un film un peu confus.
Le résultat aurait pu être bien pire cependant, et si l’entreprise parvient à tenir la route, c’est avant tout grâce à une superbe reconstitution de la cour d'Élisabeth Ière d’Angleterre et la profondeur du jeu de certains acteurs, notamment Rhys Ifans, dans le rôle du comte d’Oxford, qui serait à l’origine des œuvres attribuées à Shakespeare. 
Au final, le sens du spectaculaire de Roland Emmerich, l'interprétation intense de Rhys Ifans, les scènes d'ouverture et de clôture ainsi qu'une reconstitution historique remarquable font d'Anonymous un film assez réjouissant et visuellement majestueux !!!
(Sortie 9 mai 2012)

jeudi 17 mai 2012

Actus - Premières impressions sur Diablo III (jeu PC)

Diablo III : 10 ans d'attente...qui en valait terriblement la peine !!!

Note : 4.5 / 5

Avant tout je tiens à préciser, que la série des Diablo est, et de loin, celle que j'affectionne le plus dans l'univers du jeu vidéo.
Ceci étant dit, le dernier opus de Blizzard (développeur) est une véritable tuerie !!! Je viens à peine de commencer à y jouer, et de finir le premier monde, mais d'emblée, le jeu m'a saisi et m'a procuré des émotions aussi fortes, si ce n'est plus, que Diablo II (la légende).
Tout d'abord le jeu est une merveille visuelle et technique : ces décors avec un très léger effet de cell shading, cette profondeur de champ pleine de relief, ces textures ciselées avec minutie, cette manière de toujours proposer le juste niveau d’animation, c’est vraiment du travail d’orfèvre !
Les voix françaises, quant à elles, collent parfaitement aux personnages et sont toujours dans le ton juste. En bref, c’est propre, c'est net, c'est Blizzard !
Derrière la claque esthétique et technique, c’est aussi l’impression de puissance que l’on ressent aux commandes de son personnage qui surprend. Chaque coup de hache génère un choc sonore d’une rare violence, avec pour conséquence l’éparpillement de la pauvre victime sur plusieurs mètres. Génialement surréaliste !
Cependant Diablo III a deux défauts majeurs. Le premier est la nécessité d’être constamment connecté aux serveurs Battle.net pour profiter du jeu, laissant le joueur tributaire des coupures pour maintenance, des aléas techniques de Battle.net ou de ceux de sa connexion Internet... 
Le deuxième est la relative facilité du jeu au niveau normal, il faudra voir sur les autres mondes, mais espérons que les choses s'accélèrent un peu, dans la mesure où on ne se voit pas refaire le jeu trois fois avant d’arriver à un niveau de difficulté digne de ce nom (pour mémoire, rappelons que l’on doit finir le jeu en difficulté normale pour avoir le droit d’accéder au niveau suivant).
Au final, pour cette première esquisse, Diablo III s'érige en digne successeur et est en passe de devenir une nouvelle légende !!!    

mercredi 16 mai 2012

Musique - Mother Earth de Within Temptation

Mother Earth de Within Temptation : Un album de métal symphonique d'une sublime candeur !!!

Note : 4.5 / 5

Within Temptation est un groupe néerlandais de métal symphonique avec des influences gothic métal créé en 1996, menée par sa charismatique chanteuse Sharon den Adel.
Avec Mother Earth, deuxième album du groupe, Within Temptation nous livre une musique dénuée de lourdeur. Le son est aérien et atmosphérique. Les guitares sont souvent mises en retrait au profit de nappes de claviers ou encore de longs passages de violons ou de piano. Elles savent cependant reprendre le devant de la scène lorsque cela est nécessaire, les deux premiers titres sont là pour l'attester. En revanche, la basse fait définitivement partie des abonnés absents. Ces éléments, couplés avec le chant de Sharon, apportent une bonne dose d'émotion et font souvent mouche. 
La voix de Sharon est envoûtante et vous amène là où elle décide de vous porter : dans un monde onirique où la nature est maître ! Un monde doux et rude à la fois, dans lequel la symphonie planante de l'album peut, tout à coup, s'accélérer pour devenir épique.
Mother earth est l'opus qui a apporté la célébrité au groupe néerlandais, et malgré le fait que l'album aurait était un peu simpliste sans la performance incroyable de sa chanteuse, le résultat final est une musique vraiment agréable et possédant une forte dose en émotions.
Un joyau du métal symphonique !!!

mardi 15 mai 2012

Livre - Dance with the devil de Stanley Booth

Dance with the devil
                         de Stanley Booth

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Stanley Booth a suivi les Stones lors de leur tournée américaine de 1969, qui s'est achevée sur le désormais tristement célèbre concert d'Altamont pendant lequel les Hells Angels ont tué un spectateur.
Il retrace l'histoire du groupe de leurs débuts dans les clubs de l'est londonien jusqu'à la fin des années 60, la mort tragique de Brian Jones et Altamont.

Critique :
Sur fond de concerts et d’anecdotes sur The Rolling Stones, cette biographie écrite et vécu par Stanley Booth dépeint avec justesse cette époque et surtout l’année 1969, véritable tournant pour les Stones qui enterrent Brian Jones et qui doivent faire face au tristement célèbre concert d’Altamont. C’est aussi une époque charnière pour toute une génération qui tire un trait sur ses idéaux hippies.
Des limousines aux chambres d'hôtel, il retrace avec un terrible réalisme l'anarchie, les excès et les peurs d'un rêve qui conduisit à sa propre destruction. Plus qu'un simple reportage sur les Rolling Stones, Dance with the Devil est selon Harold Brodkey (écrivain américain de renom), " le meilleur livre sur les années 60 ". A juste titre à mon sens !
Vécu en 1969, le livre ne sortira lui que 16 ans plus tard. Vrai et détaillé, c'est l'un des meilleurs livres jamais écrit sur le rock ! Un authentique classique !!!  

lundi 14 mai 2012

Ciné - Moonrise Kingdom

Moonrise Kingdom de Wes Anderson : Le film attendu du mois !!!

Synopsis :
Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.

Attente :
Film d'ouverture du Festival de Cannes, Moonrise Kingdom sortira dans les salles le 16 mai prochain. 
Wes Anderson est le génial réalisateur des stupéfiants "La famille Tenenbaum", "La vie aquatique" ou encore "A bord du Darjeeling limited". Cinéaste indépendant, il anime et secoue le cinéma américain avec son style très particulier.
Il nous revient avec un autre film, qui a l'air tout aussi sublimement décalé que ses prédécesseurs, "Moonrise Kingdom".
Anderson est le cinéaste des dialogues décalés, des décors stylisés et de la béatitude. Sa mise en scène, très particulière, est un modèle du genre : chaque plan est comparable à un tableau dans lequel les personnages semblent statiques.
Il maîtrise tout, tout est sous contrôle. D'après tout ce que j'ai pu lire, plus encore que dans ses précédents films, la sophistication est poussée à l'extrême. 
Moonrise Kingdom est annoncé comme un film éminemment graphique, mais un graphisme proche des impressionnistes, tel Auguste Renoir, qui savaient donner vie aux tableaux comme personne !!!
Aux vues de la bande d'annonce, Moonrise Kingdom semble s'ériger en digne successeur d'une filmographie aussi magnifique que décalée.
Je l'attends avec impatience !!!

dimanche 13 mai 2012

Musique - The Machine des Dandy Warhols

The Dandy Warhols - The Machine : Un album reconnaissable, mais qui ne se répète pas !!!

Note : 3.75 / 5

The Dandy Warhols est un groupe américain de pop psychédélique et de rock indé, formé en 1993 à Portland (Oregon). Le nom du groupe est un jeu de mots sur le nom de l'artiste américain Andy Warhol, figure centrale du pop art.
Quatre ans après l’album "Earth To The Dandy Warhols" et deux ans après la compilation "The Capitol Years: 1995-2007", The Machine, leur nouvel opus, est la huitième démonstration studio de la maestria acquise par le groupe de Portland. Annoncé comme un album plus grunge, c’est chose confirmé dès l’introduction basse de "Sad Vocation", premier morceau de l'album. Un gros son fuzz bien poisseux, la voix semi-chuchotante de Courtney Taylor-Taylor, les back de Zia (bassiste), et les riffs d’ambiance psyché de Peter Holmström (guitariste).
Le morceau suivant, "The Autumn Carnival" apparait comme le meilleur de l’album. Encore une fois, la formule Dandy est appliquée à la perfection : riff de guitare efficace, rythmique énergique, chœurs comme refrain !
Avec cet album, le groupe livre une fois de plus un opus haut en couleur, à la cohérence relative mais au charme certain. Et s’il fallait vraiment trouver un défaut à cet album, on pourrait pinailler sur l’absence d’un vrai gros titre imparable.
Psychédélique, efficace et sensuelle, The Dandy Warhols reste dans leur registre musical de pop psychédélique et de rock efficace. L'album est assez surprenant mais accessible, il est reconnaissable mais sait ne pas se répéter. Portés par des mélodies accrocheuses et un univers empreint de folie, les Dandy confirment leur statut de groupe phare du rock indé !   
Ayant manifestement mis à profit les années qui passent pour évacuer tout syndrome d’autosatisfaction, le chanteur Courtney Taylor-Taylor et toute la bande délivrent avec This Machine une séduisante collection de chansons sensuelles et électriques, riches d’un charme de gouape qu’on n’attendait plus !!! 

samedi 12 mai 2012

Ciné - Dark Shadows

Dark Shadows de Tim Burton : Un film au charme indéniable, mais qui laisse un arrière goût de déception !!!

Note : 3 / 5

Synopsis :
En 1772, Barnabas (Johnny Depp) a le monde à ses pieds, ou tout au moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. Cette dernière, une sorcière, lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant.
Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé...

Critique :
Pendant les deux tiers du film, le charme agit : Dark Shadows est un véritable petit bijou d'humour noir. Tim Burton reste un artisan génial et un styliste brillant (une de ses plus belles mises en scène). Tout du trait de Tim Burton est intact : beauté des cadrages, esthétisme des décors, drôlerie des personnages, bande son géniale. Le spectacle est jubilatoire. Il réussit un soap opéra à la fois théâtral, irréel, métal et libre, le cinéaste renouant avec ses obsessions gothiques et donnant du relief à des personnages intemporels (à souligner la magistrale interprétation de Monsieur Johnny Depp).
Cependant, Burton semble démissionner lors du troisième acte, où les effets spéciaux prennent le pas sur tout le reste, ne laissant qu'un vide scénaristique. Jusque-là génial, décalé et resplendissant, le film devient ampoulé et vide de sens. Le spectateur cherchant en vain l'étincelle poétique qui transcendait les touchants "Edward aux mains d'argent" ou "Ed Wood".
Au final Dark Shadows est un film d'un gothique flamboyant teinté de modernité kitsch, passant, avec une virtuosité confondante, de l'humour parodique à l'émotion sincère. Pourtant si cette sombre fantaisie, grâce au coup de patte de Tim Burton, fait un honnête divertissement, on reste toutefois sur sa faim !!!