mercredi 27 février 2013

Musique - Adam Green & Binki Shapiro d'Adam Green & Binki Shapiro

Adam Green & Binki Shapiro - Adam Green & Binki Shapiro : Un retour à la pop romantique et sexy des sixties !!!

Note : 3.75 / 5

Depuis l'invention de la pop music, les duos d'amour platonique ont toujours eu leurs bonnes heures. De Nancy Sinatra et Lee Hazlewood dans les sixties à She and Him dans les années 2000, ces couples fantasmés ont souvent livré de grands disques. Dernier en date, la rencontre entre Binki Shapiro et Adam Green. 
A ma droite, le crooner indie Adam Green à la discographie déjà importante (six albums en solo). A ma gauche, l'égérie, indie elle aussi, Binki Shapiro, échappée de feu-Little Joy. Tous deux joignent leur talent au profit d'un disque charmant, fortement inspiré par les duos mixtes de Nancy & Lee à Jane & Serge.
Adam Green, qui entama sa carrière aux côtés de la fantasque Kimya Dawson, aime les duos. Les disques de Lee Hazlewood et Nancy Sinatra l’obsèdent. Les chansons de cœurs brisés, ciselées d’accords mineurs, le ravissent. "Blood On The Tracks" (1975), le plus grand disque de rupture amoureuse jamais enregistré, demeure son album préféré de Bob Dylan.
De sorte que, traversant lui-même l’éprouvante fin d’une aventure sentimentale, l’homme a suivi le même chemin que ses héros, enregistrant son meilleur disque au bord des larmes mais en charmante compagnie ! Celle de Binki Shapiro, ex-compagne de Fabrizio Moretti avec qui elle anima le réjouissant trio Little Joy, qui ne donnera probablement jamais suite à son inusable album éponyme de 2008. On l’a dit, entièrement écrite à quatre mains, la collaboration entre mademoiselle Shapiro et mister Green doit beaucoup à Lee Hazlewood qui, rappelons-le, aida Phil Spector a démarré son illustre carrière. 
Seuls ensemble, ils vont donc composer un bouquet de chansons romantiques et un brin désabusées, déposé dans le vase immémorial de la country-pop et du folk baroque. Il suffit d’une seule écoute à "Adam Green & Binki Shapiro" pour accrocher à leur univers. Grâce à ses arrangements rappelant les sonorités pop-folk de la fin des sixties et à la complicité évidente qui lie les deux chanteurs, ce duo semble être l’accompagnement parfait pour une journée d’été ensoleillée en Californie.
L’atmosphère dans laquelle nous entraînent les deux artistes, avec leurs sons de guitares rayonnants et les discrets accents de claviers suggère évidemment quelque chose de romantique, néanmoins les paroles sont plus axées vers une douce mélancolie, discourant de manière simple et candide sur la trahison, les ruptures amoureuses et les discordes conjugales. Oscillant entre harmonie et amertume, Green et Shapiro nous apparaissent comme des confidents, des intimes, transposant de difficiles situations personnelles en de complexes et bucoliques chansons.
Cet album oscille entre le folk, la pop sixties et des accents rock qui rappellent les débuts du Velvet Underground. On y retrouve la voix de crooner de Green et celle plus mélancolique de Shapiro. Les deux timbres se répondent à la perfection et le parfois est parfois cynique, comme des chroniques amoureuses douces-amères.
Avec cet album, on lorgne un peu vers l’exercice de style. En effet, on est face à des chansons qui nous plongent directement dans la pop américaine des années 60. "Here I am", qui ouvre l’album, est une ballade folk à 3 temps des plus classiques, où les voix des deux compères se marient à merveille. Binki livre une belle prestation façon Nancy Sinatra et on retrouve la voix puissante et grave d’Adam Green, à la manière d’un Leonard Cohen. 
Adam croone avec classe ("Pitty Love"), la voix de Binki ennivre ("Pleasantries", "What's The Retard"). C'est le musicien et producteur Noah Georgeson (Devendra Banhart, The Strokes, Little Joy, Charlotte Gainsbourg, Vetiver...) qui a supervisé le projet, apposant sa patte sur la dizaine de titres portés par des arrangements savoureux.
Certains titres vont même verser dans la country-folk, toujours à l’ancienne, comme le sympathique "Pleasantries". Des titres plus folk très réussis jalonnent cet album, comme "Don’t ask for more", plus 70’s, ou encore "Pity Love", qui nous rappelle que Nicole Kidman et Robbie Williams s’étaient déjà pliés à ce genre d’exercice rétro avec "Somethin’ stupid", chanson reprise une multitude de fois depuis sa création en 1963, pour Nancy et Franck Sinatra. On retrouve même un bon vieux slow comme on en fait plus avec "Casanova" et son clavecin, titre qui donne l’impression d’avoir été entendu 1000 fois, mais qui fait l’effet d’une friandise sucrée auquel on ne peut résister.
Bien sûr, on a déjà entendu tout ça ailleurs, et même en mieux chez She & Him, dont Adam Green et Binki Shapiro évoquent souvent la doublure. Avec un brin de mauvaise foi, on pourrait même soupçonner les deux New-Yorkais de ne pas avoir composé leurs propres mélodies, se contentant de reformuler les plus belles compositions du génie de Las Vegas, Hazlewood. Pourtant, séduit par la légèreté du résultat, on n’en fera rien.
Car aussi facile soit-il, cet enregistrement inaugural n’est jamais simpliste ou putassier. On y retrouve avec délice ces deux voix tant aimées, réunies le temps de dix titres brillants. Emmené par la guitare acoustique d’Adam, l’orchestre qui mène le bal maîtrise sur le bout du médiator l’âge d’or des glorieuses années 60. Basse chaloupée, batterie économe, claviers en pleurs, rien ne manque à l’appel. L’ambition n’est pas de renouveler le genre mais de s’y réfugier !
Bien évidemment, il ne faut pas s’attendre à quoique ce soit de très nouveau ou à une quelconque surprise de la part d’un tel album. On est là dans du très connu, voir du déjà entendu, mais c’est réalisé avec la manière, le duo Adam Green / Binki Shapiro fonctionne à merveille et ces chansons qu’on entend pour la première fois semblent avoir toujours existées dans un coin de notre tête. Un exercice de style réussi haut la main. Faussement naïf et de grande classe, cette première collaboration est une réussite !!!  
Il suffit d’une seule écoute à Adam Green & Binki Shapiro pour accrocher à leur univers. Grâce à ses arrangements rappelant les sonorités pop-folk de la fin des sixties et à la complicité évidente qui lie les deux chanteurs, ce duo semble être l’accompagnement parfait pour une journée d’été ensoleillée en Californie. L’atmosphère dans laquelle nous entraîne les deux artistes, avec leurs sons de guitares rayonnants et les discrets accents de claviers suggère evidemment quelque chose de romantique, néanmoins les paroles sont plus axées vers une douce mélancolie, discourant de manière simple et candide sur la trahison, les ruptures amoureuses et les discordes conjugales. Oscillant entre harmonie et amertume, Green et Shapiro nous apparaissent comme des confidents, des intimes, transposant de difficiles situations personnelles en de complexes et magnifiques chansons. - See more at: http://www.cafedeladanse.com/adam-green-binki-shapiro/#sthash.3D93lJ0z.dpuf

lundi 25 février 2013

Série (Anime) - Steins;Gate des Studios White Fox

Studios White Fox - Steins;Gate : Une série d'une grande qualité, notamment d'un point de vue narratif, et ce malgré quelques défauts évidents !!!

Note : 3.75 / 5

Synopsis :
Rintarô Okabe est un scientifique un peu paranoïaque, toujours accompagné de Mayuri et Itaru, qui l'aident dans ses expériences farfelues pour son laboratoire. Alors qu'il participait à un séminaire sur le voyage dans le temps, Rintarô rencontre Kurisu, qui tente de le persuader qu'il lui a parlé quinze minutes avant, mais Rintarô n'en a aucun souvenir et ne se rappelle pas avoir vu la jeune fille.
Peu de temps après, il retrouve le corps sans vie de Kurisu. Tentant alors de prévenir Itaru par texto, il est plongé dans une ville fantôme. En reprenant ses esprits, il retrouve Mayuri et ne comprend pas ce qui s'est passé, d'autant plus qu'entretemps un satellite s'est écrasé sur l'immeuble dans lequel il se trouvait. L'incompréhension sera encore plus importante pour Rintarô quand il apprendra que le texto qu'il avait envoyé à Itaru date d'une semaine, et que Kurisu est encore vivante.
Okabe Rintarou, le "chercheur fou" comme il s'appelle lui-même, a donc développé des micro-ondes pouvant envoyer des messages dans le passé. L'organisation SERN, qui fait des recherches sur le sujet, traque les membres du groupe de Rintarou. C'est dans cette ambiance paranoïaque que les personnages de Steins;Gate vont tenter d'échapper au SERN.
Critique :
Parfois on me met sous le nez des séries que j’avais complètement zappées à leur sortie, tout simplement parce qu’elles ne m’intéressaient pas ou bien que j’étais tout simplement passé à côté d’elles. "Steins;Gate" est un anime de 2011 que j'avais totalement négligé. Ce n'est que très récemment que je suis tombé dessus, lors d'un repas de famille, pendant qu'un de mes cousins le regardait en attendant que tout le monde arrive.
Je m'y suis donc plongé à bras le corps, ma curiosité piquée au vif. Les premiers épisodes sont assez laborieux il faut l'avouer, cependant on se rend bien vite compte que la série cache en fait un potentiel énorme et qu’il est plutôt bien exploité tout au long de ses vingt-quatre épisodes.
"Steins;Gate" est avant tout un Visual Novel (disons un roman interactif) qui traite le sujet délicat du voyage dans le temps. Un thème qui est souvent utilisé, mais finalement qui n’est que rarement le thème central d’une œuvre. La plupart du temps, il ne s’agit que d’un artifice utilisé momentanément pour ajouter un peu de sel à l’histoire, ou dans un cas moins favorable, pour combler des scénarios défaillants, ou faire ressusciter un personnage mort un peu trop tôt.
C'est les studios White Fox qui sont à l'origine de ce superbe anime ! Déjà à l'origine d'une autre série très réussie, à savoir "Katanagatari", on peut dire sans hésiter qu'ils ont, ne serait-ce qu'avec deux œuvres, un capital fort et original, ainsi qu'un potentiel presque sans limite, au moins en ce qui concerne le genre du seinen.
Mais point de confusion, cette série n'est pas seulement mise dans nos écrans par un studio, c'est bien sûr tous les créateurs qui ont contribué à la réalisation de cette série. Alors forcément le scénario était déjà écrit, mais comment ignorer la qualité de la réalisation menée avec brio par Hiroshi, à l'origine de "Shigurui" (un des meilleurs animes que j'ai pu voir !) et "Texhnolyze", deux magnifiques œuvres dans deux genres extrêmement différents, globalement applaudis par les connaisseurs ! Chose assez rare s'il en est, une deuxième personne s'est jointe à la réalisation et il s'agit de Sato Takuya.
Okabe Rintarou, surnommé Okarin par ses proches, et auto-proclamé Houyin Kyouma le savant fou, est un personnage atypique, pour ne pas dire parfois dérangé. Féru de science et d’inventions un peu folles, il traîne dans son appartement transformé en laboratoire avec Daru le hacker otaku, et Mayushi la potiche mignonne, et amie proche d’Okabe. Tout bascule lorsqu la suite d’une conférence sur les machines à voyager dans le temps, Okarin retrouve le corps inanimé et ensanglanté dans un couloir de Makise Kurisu, une génie précoce. Il reçoit alors un message étrange sur son téléphone portable, et il se retrouve transporté dans le passé quelques jours plus tôt.
Le scénario représente donc le grand point fort de la série, il est génial. La thématique du voyage temporel est en effet des plus fascinantes, surtout telle qu’exprimée ici. Un combat acharné contre le destin, notre savant fou jonglera d'une ligne temporelle à une autre pour sauvegarder ceux qu'il aime.
Le voyage dans le temps et les divers paradoxes (effet papillon) que cela implique permet les retournements de situation les plus fous, à chaque D-mail (texto envoyé dans le passé) c'est le monde entier qui prend un virage à 90 degré, mais aussi étrange que celui puisse paraître en allant toujours dans la même direction. Et c'est là où tout se complique parce qu'au fil des épisodes on ressent terriblement les problèmes qui pointent leur nez et qui s'empilent de plus en plus, au point qu'arrivé à la moitié de la série on est littéralement scotché devant son écran à se demander comment les choses pourraient s'améliorer.
La qualité principale de "Steins;Gate" se situe donc dans un scénario complexe et intriguant, et une réalisation claire. Les bonnes choses sont souvent les plus simples. Ici, c'est la simplicité d'une réalisation maîtrisée et d’un scénario inventif qui feront de cette série, une œuvre culte. Le rythme est assez lent tout au long de la série, mais le suspense et les rebondissements permettent d’éviter l’ennui qui aurait pu s’installer. Le design global, quant à lui, est très beau, avec des couleurs délavées, et un character design plus que réussi.
Ainsi l’histoire est très bonne et les personnages ont tous au moins deux épisodes qui leur sont consacrés pour les développer. Toutefois, le véritable point faible de la série est en réalité ces derniers. 
On s'attache très vite à ces personnages, et on souffre avec eux en découvrant les choix et sacrifices qu'ils doivent faire. Ils sont tous un peu trop stéréotypés (moe, tsundere, otaku, la fille à lunette, la timide, on a toute la panoplie). En fait, tous les personnages sont à moitié bons. Ils sont tous assez agaçants en apparence, jusqu’à ce que ce vienne leurs deux épisodes de gloire. Ils prennent alors de la profondeur, et deviennent intéressants. On leur pardonne alors leur prestation de la première moitié.
Ceci étant dit, la psychologie des personnages est assez bien gérée (quand leur moment arrive surtout). Profonde et plus complexe qu'il n'y paraît, chaque histoire personnelle est bien exploitée, ni trop, ni pas assez. On a suffisamment d'élément pour rentrer dans l'univers et en percevoir la complexité. Rien n'est simple, ni les événements relatifs à chaque personne, ni l'impact que ces derniers ont sur elle. Malgré tout, en dépit du choix de se baser sur des stéréotypes de l'animation japonaise, on parvient à être convaincu par l'individualité de chaque personnage.
C'est plaisant et c'est intéressant. Si la complexité des personnes ne peut être évitée, celle des relations entre ces dernières, non plus. On esquive avec intelligence l'écueil du triangle amoureux, mais on fonce en plein dans le cliché de la timidité comme handicap relationnel. Ce n'est pas grave, car cela est montré avec intelligence et intensité.
Au final, "Steins;Gate" est un univers à la fois ultra ancré dans notre réalité avec des références à des légendes urbaines réelles et se permet en même temps quelques folies fantastiques (comme un héros avec un super-pouvoir sorti un peu de nulle part et des conspirations mondiales ultra abusées). Cet anime dispose de nombreuses qualités, particulièrement d’un point de vue narratif. On admirera par exemple comment la série arrive à poser en dix épisodes la quasi-totalité des éléments qui joueront une importance primordiale dans l'histoire, et à nous offrir derrière une quinzaine d’épisodes au rythme maîtrisé, rempli de rebondissements.
On se prend à délirer avec ces personnages improbables, et la trame principale qui avance bien dès les premiers épisodes passés, devient ensuite plus sombre et angoissante. C’est à ce moment d’ailleurs que la série prend vraiment son envol, et où on mesure bien toutes les références laissées dans les premiers épisodes.
Chaque détail compte, ce qui donne au final un scénario très bien ficelé. L’histoire ne comporte aucun arc en soi, il n’y a aucune coupure franche entre les différents aspects de l’histoire même si la tentation était très grande avec du voyage dans le temps. On est bien loin des constructions habituelles pour ce genre de séries adaptées de visual novels.
Pour conclure l'ensemble, "Steins;Gate" est à ranger au rang des séries à voir pour sa qualité peu habituelle et finalement sa grande maîtrise du scénario ainsi que de la narration. Encore une fois, il est suffisamment rare de voir ce genre de réussite pour ne pas s'en extasier. Il s'agit là d'une très bonne série qui ne réussit pas seulement par une belle technique de réalisation, mais également par un aspect artistique développé et qui est pourvu d'une recherche qui va au-delà du simple divertissement. Alors oui, "Steins;Gate" est aujourd'hui une série que l'on peut considérer comme classique. Mais malheureusement, il n'écopera pas du 5/5 tant au final, il manque un petit "je-ne-sais-quoi" pour faire de cette série, un véritable chef-d’œuvre du genre. Ne nous trompons pas cependant, nous en sommes très proche !!!

samedi 23 février 2013

DVD - Les sorties DVD/Blu-ray les plus attensues du mois de mars 2013

Mars 2013 : Les sorties DVD/Blu-ray les plus attendues !!!

Encore une fois, les DVD/Blu-ray-maniacs vont être gâtés en mars 2013 ! Les amateurs de films d'action se retrouveront avec deux des meilleurs films d'espionnage de ces 20 dernières années ("Skyfall" et "Argo"). Les fans de science-fiction pourront se procurer un nouveau film culte du genre ("Looper") et les fans de films d'auteurs y trouveront tout autant leur compte ("Despues de Lucia" ou "End of Watch"). 

Le 1er mars : "Skyfall"
Note : 4.75 / 5
Synopsis : Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond.
Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel. 

Le 06 mars : "Looper"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau, les "Loopers", les éliminent.
Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille !

Le 12 mars : "Grimm" Saison 1
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Lorsqu'il découvre qu'il est l'un des derniers descendants des Grimm, une lignée de chasseurs dont les célèbres récits ne sont pas des contes mais des faits réels, le détective Nick Burckhardt se met en quête de ces créatures surnaturelles susceptibles de faire du mal aux humains. Pour Nick, c'est un monde nouveau dont il ignore les règles qu’il lui faut affronter.
Il est heureusement aidé par Eddy Monroe, un ancien loup-garou féroce qui reste dans le droit chemin grâce à un savant mélange de médicaments, un régime et des séances de fitness. 

Le 13 mars : "Argo"
Note : 4 / 5
Synopsis : Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien.
Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de "l’exfiltration" de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au cinéma.

Le 19 mars : "Guilty of romance"
Note : 3.5 / 5
Synopsis : Izumi est mariée à un célèbre romancier romantique mais leur vie semble n'être qu'une simple répétition sans romance. Un jour, elle décide de suivre ses désirs et accepte de poser nue et de mimer une relation sexuelle devant la caméra.
Bientôt, elle rencontre un mentor et commence à vendre son corps à des étrangers, mais chez elle, elle reste la femme qu'elle est censée être. Un jour, le corps d'une personne assassinée est retrouvé dans le quartier des "love hôtels". La police essaie de comprendre ce qui s'est passé.

Le 27 mars : "Une nouvelle chance"
Note : 3.5 / 5
Synopsis : Depuis plusieurs décennies, Gus Lobel n'a pas son pareil pour repérer les meilleurs joueurs de base-ball, mais, bien qu'il s'en défende, le poids des années commence à se faire sentir. Ce découvreur de talents spécialisé dans le baseball voit cependant sa vie basculer avec la perte progressive de sa vue.
Il décide pourtant de faire un dernier voyage à Atlanta, accompagné de sa fille, Mickey, à la recherche d'un talent prometteur. Gus, qui sait évaluer un lancer au bruit qu'émet la batte, refuse d'être mis au rancart.

Le 27 mars : "End of Watch"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Chaque jour, Brian Taylor et Mike Zavala, jeunes officiers de police, patrouillent dans les rues les plus dangereuses de Los Angeles. À travers les images filmées sur le vif, on découvre leur quotidien sous un angle jamais vu.
Du danger partagé qui forge la fraternité à la peur et aux montées d’adrénaline, c’est une fascinante plongée au cœur de leur vie et d’un quartier, une histoire puissante sur l’amitié, la famille, l’honneur et le courage.

Le 29 mars : "Despues de Lucia"
Note : 4 / 5
Synopsis : Lucia est morte dans un accident de voiture il y a six mois. Depuis, son mari Roberto et sa fille Alejandra, tentent de surmonter ce deuil. Afin de prendre un nouveau départ, Roberto décide de s’installer à Mexico.
Alejandra se retrouve, nouvelle, dans une classe. Plus jolie, plus brillante, elle est rapidement la cible d’envie et de jalousie de la part de ses camarades. Refusant d’en parler à son père, elle devient une proie, un bouc émissaire.

vendredi 22 février 2013

Livre (Comics) - Justice League, Aux Origines de Geoff Johns et Jim Lee

Geoff Johns & Jim Lee - Justice League, Aux Orignines : Un reboot époustouflant des origines de la Ligue des Justiciers !!!

Note : 4.25 / 5

Synopsis :
Il y a de cela 5 ans, le monde ne connaissait pas l'existence des super héros. A cette époque, ceux-ci n'étaient que des légendes urbaines. Pourtant, tout allait changer lorsqu'une nuit, deux d'entre eux virent leur route se croiser.
Sur les toits de Gotham, Batman traque un monstre agressif. Au moment où il le rattrape et commence à le frapper, une lumière verte apparaît. Il s'agit de Green Lantern, qui, alerté par les médias, est venu calmer la situation. La créature profite de l'arrivée d'Hal Jordan pour fuir, en explosant au passage les hélicoptères de la police qui surveillaient la scène. Batman et Green Lantern la retrouvent dans les égouts. Ils l'observent installer une sorte de cube sur le mur. Celle-ci les repère et explose.
Batman et Green Lantern saisissent l'objet et ne parviennent pas à l'analyser. Il a tout l'air d'être de provenance extra-terrestre. Or, récemment, à Metropolis, un dénommé Superman s'est manifesté. Et il n'a pas l'air d'être très humain.

Critique :
DC Comics dispose de nombreuses séries de super héros. En 1960, Gardner Fox et Mike Sekowsky ont l’idée de réunir les figures marquantes de l'éditeur pour lutter contre des menaces encore plus grandes que celles qu'ils ont affrontées individuellement. De nombreuses aventures furent créées mais en 2011 aux USA, DC Comics a choisi de remettre ses séries à zéro. C'est donc le moment idéal pour se lancer dans de nouveaux titres. "Justice League" revient sur les origines de la formation de cette équipe.
Pourtant censée être la série porte étendard de la licence DC Comics, en réunissant ses plus grandes icônes, la "Justice League" (anciennement "of America") n’a pas passionné depuis des années. Enchainant les scénaristes peu inspirés, souvent dépendant des évènements se déroulant dans les séries individuels des personnages les plus importants ("Batman R.I.P.", "New Krypton", etc.) et les dessinateurs de secondes zones jamais à leur plus haut niveau, le titre ne se vendait pas et passionnait guère.
Il est donc normal, qu’à l’occasion de la Renaissance de l’univers, les pontes de la DC, Geoff Johns (qui a redonné ses lettres de noblesses à "Green Lantern") et Jim Lee, le légendaire dessinateur, mettent les mains dans le cambouis. Deux superstars de l’industrie des comics pour, enfin, donner l’ampleur que la série mérite, en livrant simplement l’une des meilleures histoires de la Ligue des Justiciers de ses dernières années.
Ce tome1 est donc consacré à la création de la Ligue. On assiste donc à l’introduction de chacun des personnages au fur et à mesure des pages. La progression de l’histoire fait que les personnages se rencontrent de manière plutôt naturelle, par la force des événements, preuve de leur envie commune de protéger la terre. Ce déroulant 5 ans avant les autres titres, certains d’entre eux sont assez différents par rapport à leur titre solo. Ce gap amènera surement de nombreux flashback nous expliquant les éléments qui les ont changés, fait murir.
C'est le scénariste Geoff Johns qui se charge de recréer cette situation. Comme souvent avec lui, le récit est très abordable et multiplie les séquences de bravoure. Le casting de héros est bien sûr prestigieux. On retrouve Batman, Superman, Flash, Wonder Woman, Aquaman et Cyborg. L'histoire est vraiment très dynamique et l'on arrive très vite à la fin de l'album sans s'être ennuyé une seule fois !
On reprend donc au début et Johns nous introduit un par un les héros qui vont se joindre à la Justice League et il le fait très bien, il prend le temps de montrer chaque membres de l'équipe et quels sont les forces et faiblesses de chaque personnages. Johns arrive a tirer le meilleur de chaque personnages pour nous faire découvrir une Justice League vraiment solide.
On redécouvre aussi pour l'occasion un méchant classique de l'équipe, à savoir Darkseid, qui lui aussi a subit un petit lifting des origines et du design. Il marche vraiment bien comme méchant pour introduire la ligue et réunir les personnages et nous offre aussi un combat vraiment épique.
Geoff Johns a ici la lourde tâche de donner le ton, et de réintroduire tout ce joli beau monde en collants. Et force est de constater que le bonhomme le fait avec brio, et cela surtout grâce à son talent de dialoguiste. L’auteur écrit des dialogues savoureux, riches de sens et cernant avec brio chaque personnage : Green Lantern est un casse-cou un brin vantard, Batman un justicier qui n’aime pas trop le travail d’équipe, Wonder Woman une amazone un peu paumé et en décalage avec le monde qui l’entoure… Bref, Johns nous représente toute cette galerie de protagonistes d’une bien belle manière, en jouant sur cette lutte entre égos qui vont devoir s’unir contre une seule et même menace.
Des écrits jouant également sur l’aspect comique, Johns plaçant ci et là quelques bonnes vannes dans la bouches de personnages, jouant sur un certain décalage entre toutes ses personnalités. Une équipe pas très uniforme qui a du mal à se coordonner, un sentiment constant jusqu’à la fin, mais dont pourtant l’on entre-aperçoit une certaine dynamique de groupe se créer. 
Toutefois, la qualité du récit passe aussi par les dessins de Jim Lee. Ce dernier s'est fait très rare ces dernières années et en voyant le niveau qu'il atteint tout au long de cet album, on ne peut que le regretter. Ses planches sont absolument divines ! Le design des personnages est soigné, les décors bénéficient d'un haut niveau de détail et les cadrages sont spectaculaires. Jim Lee livre six épisodes de très haute volée et l'on espère qu'il ne faiblira pas pour les prochains.
Les scènes d’actions et situation dantesques de Johns sont transcendées par le dessinateur coréen. Adulé pour ses travaux chez "Wildstorm" ainsi que sur "Batman" ("All Star", "Hush"), l’artiste livre ici un magnifique travail, qui donne enfin du grandiose à cette équipe. Lee signe des planches très dynamiques, bourrés d’action, hyper fun et souvent jouissives. Avec un chara-design tout en muscle et en posture, il joue avec ses justiciers masqués, en offrant des planches iconiques des plus impressionnantes. L’artiste compose des doubles pages d’une beauté et d’un équilibre époustouflants.
Au final, la promesse derrière une BD comme "Justice League" est enfin tenue ! C’est une excellente série d’action super-héroïque que nous offre Geoff Johns et Jim Lee, mettant en scène les icônes de DC Comics de la plus belle des manières. Porte étendard de la "Renaissance DC", cette nouvelle version, modernisé, est des plus fun et relance l’intérêt de personnages maintenant vieux de quelques décennies. Une lecture de qualité à mettre entre toutes les mains.
Pour ce titre il n'y a aucun contexte à prendre en compte étant un reboot complet des origines de la Justice League et donc c'est un comics qui est fait pour ceux qui découvre DC Comics et la Justice League. C'est donc l'introduction des personnages et de l'équipe qu'on découvre ici ! La seule chose à savoir c'est que le titre se passe 5 ans avant tout les autres du reboot. 
"Justice League" a été l'un des gros succès lors de sa parution aux USA l'été dernier. Il n'y a rien d'étonnant lorsque l'on voit le plaisir retiré à la lecture de ce premier opus. Si ce n’est pas déjà fait, précipitez-vous dans votre librairie ou comicshop le plus proche et procurez-vous cette petite bombe ! Vous ne le regretterez pas !!!    

jeudi 21 février 2013

Ciné - Hôtel Transylvanie de Genndy Tartakovsky

Genndy Tartakovsky - Hôtel Transylvanie : Un conte gentillet et sans temps mort, mais qui est malheureusement sans surprise !!!

Note : 3 / 5

Synopsis : 
Bienvenue à l’Hôtel Transylvanie, le somptueux hôtel de Dracula, où les monstres et leurs familles peuvent enfin vivre leur vie, se détendre et faire "monstrueusement" la fête comme ils en ont envie sans être embêtés par les humains.
Pour l’anniversaire de sa fille, la jeune Mavis, qui fête ses 118 printemps, Dracula invite les plus célèbres monstres du monde (Frankenstein et sa femme, la Momie, l’Homme Invisible, une famille de loups-garous, et bien d’autres encore…). Tout se passe très bien, jusqu’à ce qu’un humain débarque par hasard à l’hôtel et se lie d’amitié avec Mavis.

Critique :
2012 aura été l’année de l’animation macabre, avec notamment le brillant "ParaNorman", le médiocre "Frankenweenie", et enfin cet "Hôtel Transylvanie", déprogrammé de sortie en France pour Noël 2012 pour ne finalement débarquer que courant février. Un choix étrange car bien que la réception critique ne l’ait pas acclamé, le succès commercial reste indéniable. Fait d’autant plus surprenant que "ParaNorman", qui lui est bien supérieur, n’a en revanche pas été aussi bien accueilli par le public. 
A priori, "Hôtel Transylvanie" arrive après la bataille de l’animation horrifique pour tous, déjà explorée, dynamitée et digérée par Tim Burton jusqu’au dernier "Frankenweenie". La bonne nouvelle, c’est que Genndy Tartakovsky, venu de la télé ("Star Wars, Clone Wars"), ne se laisse pas démonter par la concurrence avec ce coup d’essai au mauvais esprit euphorisant. De quoi faire risette avec une bande de cintrés qui aiment faire la fête jusqu’au bout de la nuit, les allusions aux productions Hammer et les répliques qui fusent.
Cependant voilà, Hollywood doit bien proposer une douzaine de films d'animation par année, tous pareils, en ce sens qu'ils tentent tous de plaire autant aux enfants qu'à leurs parents. Mais ils n'y parviennent pas tous. C'est pourquoi, en allant le voir on espère que ce énième film sortira du lot. Il n'y a qu'un moyen de faire ça selon "Hôtel Transylvanie" : des références à la culture populaires et des blagues salées à double-sens. On s'en doute, bien que cela fait rire pour partie, ça tombe vite à plat. Quelque acrobatie que l'on fasse !
Parce que le pari du réalisateur Genndy Tartakovsky est que plus on bouge vite plus on s'amuse. C'est vrai au foot, mais pas au cinéma. Ses personnages virevoltent donc sans arrêt, se transforment, dans un traitement très cartoon qui devient vite insipide. Cela donne lieu à une belle démonstration technique (l'animation est de qualité et particulièrement fluide), mais comme plus rien n'a de sens, plus rien n'a d'impact. 
Les studios d’animation Sony ont fait un boulot sublime pour ce qui est du chara-design, s’élevant aisément au niveau des productions Pixar ou Dreamworks. Le bestiaire de monstres est sans fin, chaque plan est l’occasion de nous en présenter un nouveau, en plus d’imaginer des petits tracas de tous les jours pour ces personnages hauts en couleurs (Frankenstein voyage dans des colis séparés pour ne pas avoir à payer une place d’avion, par exemple). Le rire est donc aisément assuré par ce puits sans fond, mais ce qui est également assez triste, c’est qu’aucun des personnages principaux n’est suffisamment creusé pour susciter un attachement auprès du spectateur.
Quant à l’histoire, elle tient sur le dos d’un ticket de caisse. En plus de n’avoir qu’un seul niveau de lecture, décevant le public adulte habitué aux films d’animation possédant cette finesse pouvant faire craquer deux publics, les thématiques abordées sont éculées (la tolérance et l'ignorance, l'amitié, l'amour, les parents protecteurs).
Comble du mauvais goût, la production a été à ce point destinée à un public adolescent que la bande-son a été composée en suivant cette logique, et c’est donc un déluge de morceaux avec des voix VO codées qui nous sont balancés dans les oreilles, ce qui aura par moment le don d’agacer. Personne n’a, par exemple, pensé à refaire "Hotel California" version Transylvania.
"Hôtel Transylvanie" ne propose donc rien de neuf à un genre qui a tant d'exemples de bonne qualité. Ce n'est pas un ratage complet, juste un manque de nouveauté. Car la minceur de la proposition mise à part, le travail des artisans du projet est efficace, l'animation est jolie et colorée, le travail vocal des acteurs est intéressant, mais cela n'a que très peu d'impact lorsque le récit a si peu à proposer. C'est aux histoires que les enfants s'accrochent vraiment, on en est convaincu. En ce sens, "Hôtel Transylvanie" est distrayant, mais il s'oublie vite.
Au final, ce premier long-métrage de Genndy Tartakovsky n'est ni mieux ni pire que ce que le marché nous a récemment proposé. Logique, quand tout le monde s'inspire des autres et que personne ne veut véritablement donner dans l'originalité. Amusant, oui, indispensable, non, mémorable, pas du tout !!!

mercredi 20 février 2013

Musique - Push The Sky Away de Nick cave and The Bad Seeds

Nick Cave and The Bad Seeds - Push The Sky Away : Un disque apaisé sans réel fil conducteur, mais terriblement harmonieux !!!

Note : 4 / 5

A l'aube de ses 56 ans et pour son quinzième round avec les Bad Seeds, Nick Cave sort un album intéressant. Décrit par son auteur comme "beau et mélodique", on pourra ajouter que "Push the Sky Away" est cohérent et envoûtant en grande partie. Profondément posé et plus crooner que jamais, l'agitation vient des voix en retrait, d'une ligne de basse et des violons de "Jubilee Street". A l'inverse de sa pochette qui nous montre tout dès le premier coup d'oeil, il faudra être patient pour que "Push the Sky Away" dévoile son potentiel. 
Congratulé par la critique, le précédent opus, "Dig, Lazarus, Dig!!!", prouvait encore une fois que ce bluesman littéraire n'en finissait pas de se promener, avec une savante production, dans un déluge de mots et de visions apocalyptiques, entre l'amour et la mort. Depuis ce dernier, paru en 2008, Cave a écrit le scénario "Des hommes Sans Loi" ainsi que sa bande originale et celle du sublime "La Route". C’est dire si "Push The Sky Away" était attendu de pied ferme. Il en résulte que les australiens livrent un quinzième opus s’annonçant comme une pépite de blues tranquille aux textes affinés.
L'album est bref mais intense. Il comporte neuf titres balayés en une quarantaine de minutes avec le Bad Seeds en grognards de rigueur. Guitares domptées, claviers tempérés, mélodie de velours pour ballades crépusculaires, "Push the Sky Away" est l'un des disques les plus apaisés de Nick Cave et ses Bad Seeds.
Le prolifique crooner (scénarios, livres, disques), accompagné de ses mauvaises graines, sort donc un quinzième album à la beauté sombre et éblouissante. Le "prince des ténèbres" chante, avec une extrême douceur et d'une voix sereine (qui fait parfois penser à Leonard Cohen), des histoires de sirènes, d'âmes damnées et de rédemption.
"Push The Sky Away" est un album qui fait l'économie de l'agitation et de l'extravagance. Pas une guitare plus forte que les pianos, pas un coup de cymbale pour effrayer les violons. Pour autant, c'est aussi un disque rythmé, en lenteur, et intense. Auto-influencé par ses dernières B.O de films, Cave hausse rarement la voix et reste dans cette ambiance théâtrale et cinématographique.
Égal à lui-même, le chanteur plante son air sombre et sa voix grave dès "Who No Who U R" (qui cette nouvelle galette), étrange ballade électronique peu dans l'habitude du rocker dont le rythme ténu est soutenu par des bribes soufflées et un chœur furtif. La voix est toujours prenante.
Le "Wide Lovely Eyes" qui suit, bien que joliment élégiaque, relève encore de la mise en jambe avant les sursauts rock de "Water's Edge" et le premier grand sommet du disque, "Jubilee Street". Un long morceau vénéneux défilant dans une atmosphère lugubre, enveloppée d'un linceul de cordes. D'ores et déjà un classique millésimé du grand Cave.
Le plus étonnant est que Nick Cave et ses Bad Seeds nous prennent par surprise en montant plusieurs fois la tension sans jamais exploser comme sur les nombreuses ballades que sont "Wide Lonely Eyes" ou la fantomatique "We Real Cool". Les structures sont trompeuses, la batterie reste en sourdine et si certains aimeraient que la furie sorte de son cercueil pour foutre le feu à des morceaux intenses qui pourraient manquer d'énergie, au fil des écoutes pourtant les morceaux prennent de l'ampleur.
Au final, même si une touche de désinvolture en forme de rock'n'roll aurait sans doute transcendé ce moment de recueillement en une célébration extatique jubilatoire, ce quinzième LP reste néanmoins de haute volée. Un de plus au compte de cet immense songwriter. Ce dernier opus, avec son atmosphère malsaine et mystérieuse, mérite sérieusement qu'on y plonge.
Nick Cave est de retour pour asséner quelques directs. Sans ligne directrice évidente, "Push The Sky Away" s'avère toutefois harmonieux dans son déroulement sur un tempo ralenti et menaçant. Son auteur a l'art de laisser monter doucement la tension et de se faufiler tel un serpent entre les notes avant de pointer un dard tétanisant. Et encore une fois, nous sommes touchés !!!