DVD / BLU RAY


Pablo Berger - Blancanieves : Un film muet en noir et blanc extraordinairement dynamique et aux accents gothiques !!!

Note : 4.25 / 5

Synopsis :
Sud de l’Espagne, dans les années 20. Carmen est une belle jeune fille dont l’enfance a été hantée par une belle-mère acariâtre. Fuyant un passé dont elle n’a plus mémoire, Carmen va faire une rencontre insolite : une troupe ambulante de nains toreros qui va l’adopter et lui donner le surnom de "Blancanieves".
C’est le début d’une aventure qui va conduire Carmen/Blancanieves vers elle-même, vers son passé, et surtout vers un destin à nul autre semblable.

Critique :
Rendons-nous à l'évidence, les cinéastes du XXIe siècle remontent le temps du cinéma, laissant derrière eux le moment où la parole lui est venue. Après le Canadien Guy Maddin (pionnier en la matière), le Français Hazanavicius, le Portugais Miguel Gomès, voici le carnet de voyage de l'Espagnol Pablo Berger dans les premiers temps du cinéma.
Le muet sera-t-il le nouveau gimmick à la mode après la renaissance du relief ? En tout cas, peu de temps après le triomphe public de "The Artist", puis la consécration critique de "Tabou", "Blancanieves" est une nouvelle preuve que le cinéma est travaillé par ses origines, le muet en noir et blanc !
"Blancanieves" (film espagnol, noir et blanc, muet) raconte une histoire familière, celle de la petite princesse tombée entre les griffes d'une marâtre sadique, sauvée par des nains. Mais le conte, né en Allemagne, prend racine cette fois sous le soleil d'Andalousie, aux derniers temps de la monarchie espagnole, aux premiers temps de l'électricité et du moteur à explosion.
Des trois versions de Blanche-Neige tournées l’année dernière, celle-ci est de loin la plus inventive, la plus audacieuse et la plus exaltante. La plus risquée aussi puisqu’il s’agit d’un film muet en noir et blanc.
On ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec "The Artist", qui paraît du coup un peu scolaire, avec son parti pris de faire du muet simplement pour rendre hommage au muet. Contrairement au film d'Hazanavicius, qui revisitait cette forme d’expression oubliée avec respect et application, le film de Pablo Berger la revitalise avec un dynamisme extraordinaire, tant par le récit, qui nous mène de surprises en ébahissements, que par la forme, extrêmement forte et maîtrisée. Bien que située au début du XXe siècle, cette transposition du conte des frères Grimm a des connotations très modernes.
Cette greffe monstrueuse prend avec une vigueur inattendue. En noir et blanc, sans dialogues (et les intertitres sont réduits au minimum), "Blancanieves" est un exercice de style brillant, qui incite à accorder au réalisateur Pablo Berger (auteur, jusqu'ici, d'une aimable comédie, "Torremolinos 73") une estime inattendue. D'autant que l'exercice de style laisse peu à peu la place à un authentique mélodrame, paroxystique, servi par des acteurs spectaculaires.
"Torremolinos 73", était une farce sur le porno amateur des seventies. "Blancanieves", plus ambitieux, moins trash, plus méticuleux, transpose donc le conte Blanche-Neige dans l’univers de la tauromachie, c’est-à-dire une légende germanique dans l’Espagne traditionnelle. Non seulement Blanche-Neige y trouve ses sept nains, mais ici ils forment une troupe de toreros.
Contrairement à Miguel Gomes, Berger ne joue pas sur les décalages temporels et les niveaux de lecture, mais se contente d’un fac-similé à l’ancienne, certes pulsé par les palmas (claquements de main) du flamenco revisité avec grâce par le compositeur Alfonso Vilallonga.
Le réalisateur singularise ce fac-similé en empruntant maintes situations à Tod Browning et en les poussant jusqu’au lyrisme, sans toutefois aller au bout de la morbidité primitive du réalisateur de "Freaks". Le film déploie une plaisante panoplie cruelle avec le personnage gothique de la marâtre, infiniment plus stylé que dans les affreuses adaptations américaines de "Blanche-Neige".
Le cinéaste connaît ses classiques et les outils du muet. Quand la foule se dirige vers l'arène où le grand Antonio Villalta, futur papa de Blanche-Neige, va toréer, on se croirait dans une fresque de D.W Griffith : plans carrés, très larges, puis gros plans, très expressionnistes, sur les visages.
Pablo Berger réinvente "Blanche-Neige". Le conte devient un drame de la jalousie, où les corps sont difformes et les femmes, de sublimes objets de désir plus ou moins pervers. Ainsi le père est dans une chaise roulante après l'assaut d'un taureau, la belle-mère sadique, quant à elle, chevauche son chauffeur, cravache à la main. Et le Chauffeur qui échouera à assassiner la jeune fille, non par pitié comme le chasseur du conte, mais à cause de sa libido.
Au final, le cinéaste espagnol a manifestement assimilé les enseignements des grands maîtres du muet (Lang, Murnau), tout en empruntant des éléments à Buñuel et à Browning lors de ses incursions dans le monde du spectacle, peuplé de ses inévitables freaks. Beau et cruel jusqu’à la dernière larme, ce conte de fées sorti de nulle part est l’une des meilleures surprises de cette année.
Un conte ancien, un film muet en noir et blanc, et pourtant un film moderne, bouleversant et magnifique. Toute la beauté du septième art !!!

Mamoru Hosoda - Les Enfants Loups, Ame et Yuki : Une épopée intime, ensorcelante et sublimement efficace, prenant une dimension lyrique inattendue !!!


Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki, vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret : leur père est un homme-loup.
Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide de quitter la ville pour élever ses enfants à l'abri des regards. Ils emménagent dans un village proche d'une forêt luxuriante.

Critique :
Refoulé à l’entrée de Studios Gibli, le réalisateur Mamoru Hosoda à qui l’on doit "La Traversée du temps" et l’incroyable "Summer Wars" revient avec surement l’un des plus beaux films de l'année 2012. Nul besoin d’être fan de japanim’ pour apprécier le travail hors pair et la poésie narrative de cet auteur qui compte aujourd’hui parmi les valeurs sures de l’avenir cinématographique de l’animation nippone. Avec "Les enfants loups", Hosoda nous emmène dans une fable moderne où le monde du fantastique et de l’onirique s’invite avec tendresse dans celui de la société moderne normée qui ne laisse que peu de place à l’anticonformisme, qui plus est au Japon.
En quelques années, Hosoda est devenu un réalisateur incontournable dont les films sont attendus avec impatience, au Japon comme en Europe. Pour réaliser ce nouveau long-métrage, le réalisateur a choisi de créer son propre studio, le Studio Chizu, avec lequel il compte bien redessiner la carte du monde du cinéma d’animation, tant à travers ses productions que celles d'autres artistes.
Sous prétexte qu'il est le nouveau prodige de l'animation japonaise, Mamoru Hosoda a été comparé à Miyazaki. A tort. Sa volonté d'indépendance, sa capacité à séduire le public au-delà des seuls amateurs d'"anime" sont les seuls traits communs qu'il partage avec le vieux maître. Ce n'est qu'avec cette œuvre de maturité qu'apparaît une certaine filiation : pour lui aussi, la nature est à la fois une source d'équilibre pour l'homme et un rappel de sa sauvagerie originelle.
Le film commence tout de même en ville : une jeune femme, Yuki, raconte, en voix off, comment sa mère, Hana, rencontra son père au lycée et en tomba amoureuse instantanément. "Détail" qui change bien des choses : le jeune homme est le dernier représentant de la race des hommes loups. Ce prologue est l'histoire d'amour la plus intense qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps. La plus bouleversante aussi, quand Hana se retrouve veuve du jour au lendemain.
Comment élever seule deux enfants loups quand on est une simple humaine ? Direction la campagne, luxuriante, et une grande maison isolée loin des regards, où les deux enfants peuvent, tour à tour, être enfants ou louveteaux. Commence, alors, le récit, travail magnifique sur la couleur, des dix années qui vont mener Yuki la turbulente et son petit frère, Ame le craintif, de la petite enfance à l'adolescence.
L'idée des "Enfants Loups, Ame et Yuki" est venue au réalisateur en observant les couples autour de lui devenir parents et les changements que cela entraine. Marqué par la façon dont les femmes devenues mamans rayonnent, il a voulu en faire un film dont le cœur serait ce passage de jeune femme à mère, mais sans jamais négliger les deux enfants. Résultat, tant les enfants que leur mère Hana sont des personnages principaux, indépendants mais surtout attachants, avec chacun une personnalité qui leur propre.
Mamoru Hosoda est un grand conteur, maître des ellipses et du temps, qu'il dilate ou compresse à sa guise. Il rythme de splendides scènes élégiaques par de petits indices saisonniers, souvent rieurs. Chacun retrouvera une sensation, sucrée ou amère, de son enfance dans cette chronique familiale d'une infinie délicatesse. Depuis Ozu jusqu'à Miyazaki, la famille et l'éducation inspirent le cinéma japonais, qui a toujours fait des mères de grandes héroïnes. Hana en fait dorénavant partie, avec son prénom si juste ("Fleur" en japonais), son dévouement, et son sourire incomparable.
La mise en scène laisse très vite apparaître l’intelligence de Hosoda. Ce dernier ne cherche pas à reproduire les scènes clés d’une romance de collégienne pour cette histoire qui commence à s’y méprendre comme un Shojo. Le réalisateur nous fait traverser littéralement le temps avec une séquence vierge de tout dialogue, rythmée de la seule merveilleuse bande originale et qui multiplie les petits gestes du quotidien du couple jusqu’à la naissance de Yuki, leur première née. Leur second, un petit garçon nommé Ame, ne tarde pas à arriver. Les deux enfants héritent des gènes doubles de leur père et peuvent passer d’humain à loup à volonté.
"Les Enfants Loups" ne s’appesantit pas sur l’argument fantastique qui lui sert de base. Il le tient pour acquis et nous le fait accepter comme tel, tout comme il nous fait accepter avec une étonnante facilité l’idée de l’accouplement entre une femme et un loup au cours d’une scène insolite dont on ne retient pourtant que la délicatesse.
Le fantastique est omniprésent, les enfants profitant constamment de leur capacité à se métamorphoser instantanément en loups au gré de leur humeur, mais il est traité comme un secret de famille, une différence avec laquelle il faut composer pour ne pas attirer l’attention. Mamoru Hosoda opte pour une approche réaliste, une observation naturaliste du comportement de ses personnages. Mamoru Hosoda est, contrairement à ce que pourraient faire croire les thèmes de ses films ("le voyage dans le temps", "la guerre entre monde réel et le monde virtuel", "les humains qui se transforment en loups"), un cinéaste très réaliste. Il puise son inspiration dans son propre quotidien.
De son histoire de loups-garous, il tire une fable universelle qui parle d’amour, de perte, d’apprentissage, de découverte de soi et de l'autre, d’identité et d’éducation. A travers le personnage d’Hana, il dresse aussi le portrait magnifique d’une mère autant soucieuse de protéger sa progéniture que d’offrir à ses enfants la chance d’exprimer pleinement leur nature profonde et, le moment venu, de choisir la vie qui leur convient le mieux.
Animation traditionnelle en 2D, spécialité du Japon, et animation numérique sont réunies ici pour un résultat visuel très agréable et parfaitement maitrisé, que l'on peut qualifier sans hésiter de très beau. Les personnages ainsi que les décors ont été dessinés un à un à la main et c’est Takaaki Yamashita, maître de l’image pour Mamoru Hosoda depuis son passage chez Toei, qui a dirigé l’animation du film. Hiroshi Ohno, directeur artistique expérimenté qui a occupé ce poste pour de nombreux longs-métrages d’animation dont "Kiki, la petite sorcière" participe également à ce projet. Enfin, c’est l’un des animateurs les plus talentueux du Japon, Toshiyuki Inoue, qui a dirigé l’animation clé.
Au final, le projet est ambitieux et parfait dans sa forme, qui mêle intimement animation traditionnelle et images de synthèse. Le film impressionne constamment par sa beauté, sa richesse visuelle, son sens du détail et la finesse de son scénario qui lui permet de balayer, sans l’ombre d’une précipitation, treize ans en deux heures, grâce à une maîtrise de l’ellipse qui laisse pantois.
Raconté par Yuki, "Les Enfants Loups" a le tendre parfum de l’enfance, de ses blessures inguérissables et de ses joies incomparables. Drôle à en pleurer, émouvant aux larmes, il est de ces œuvres qui vous chamboulent, vous suivent et rendent le monde meilleur. Incontournable.
A la fois conte de fées moderne, allégorie sur l’éducation et hommage aux mères, "Les enfants loups, Ame et Yuki" s’adresse à tous, parents et enfants, du Japon ou d’ailleurs. Dernier film d'animation de l'été 2012, il est sans conteste l'un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur, et il serait vraiment dommage de passer à côté. A voir donc, sans hésitation !!!

DVD : Les sorties les plus attendues du mois de mai 2013 !!!


Devenue une habitude maintenant, je vous indique les sorties Blu-ray/DVD que j'attends le plus en ce mois de mai. Vous trouverez un peu de tout, aussi bien de l'action que de la réflexion, aussi bien de la comédie que du drame ! Commençons donc.
 
Le 02 mai : "La stratégie de la poussette"
Note : 3 / 5
Synopsis : Thomas a laissé partir Marie, à force de ne pas s'engager. Un an plus tard, toujours inconsolable, il se retrouve avec un bébé sur les bras. Il va se servir de cet enfant pour reconquérir la femme de sa vie.
Le 02 mai : "Alex Cross"
Note : 2.5 / 5
Synopsis : Inspecteur de police à Detroit, Alex Cross fait équipe avec son ami de toujours, Tommy Kane, et l’inspectrice Monica Ashe pour élucider une affaire de meurtres en série. Le tueur, surnommé Picasso, cherche à s’en prendre à un puissant industriel de la ville, Gilles Mercier.
Mais dans cette affaire, les évidences cachent parfois des pièges et rien n’est vraiment ce qu’il paraît. Alors que Cross emploie toute son expertise psychologique à anticiper les actes du tueur, il doit aussi lutter contre les pulsions que Picasso a fait surgir en lui.
Le 02 mai : "L'homme aux poings de fer"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Depuis son arrivée dans un village de la jungle chinoise, un forgeron venu de la ville est contraint par des factions tribales radicales à fabriquer des armes de destruction élaborées. Quand l'irruption d'une guerre clanique semble inévitable, l'étranger fait appel à une énergie ancestrale qui le transforme en une véritable arme humaine.
Combattant aux côtés de héros de légende et d'implacables brutes, cet ancien reclus va devoir apprendre à contenir et maîtriser son nouveau pouvoir s'il veut parvenir à sauver ceux à qui il a choisi de se rallier.

Le 15 mai : "The Master"
Note : 4 / 5
Synopsis : Freddie, un vétéran, revient en Californie après s’être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu’il a en lui.
Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd, le "Maître", charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe.

Le 17 mai : "Django Unchained"
Note : 4 / 5
Synopsis : Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle, morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves.
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche. Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie.

Le 22 mai : "Jack Reacher"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Un homme armé fait retentir six coups de feu. Cinq personnes sont tuées. Toutes les preuves accusent l’homme qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le suspect ne prononce qu’une phrase : "Trouvez Jack Reacher".
Commence alors une haletante course pour découvrir la vérité, qui va conduire Jack Reacher à affronter un ennemi inattendu mais redoutable, qui garde un lourd secret.

Le 22 mai : "Alceste à bicyclette"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Au sommet de sa carrière d’acteur, Serge Tanneur a quitté une fois pour toutes le monde du spectacle. Trop de colère, trop de lassitude. La fatigue d’un métier où tout le monde trahit tout le monde. Désormais, Serge vit en ermite dans une maison délabrée sur l’Île de Ré.
Trois ans plus tard, Gauthier Valence, un acteur de télévision adulé des foules, abonné aux rôles de héros au grand cœur, débarque sur l’île. Il vient retrouver Serge pour lui proposer de jouer "Le Misanthrope" de Molière. Serge n’est-il pas devenu une pure incarnation du personnage d’Alceste ? Serge refuse tout net et confirme qu’il ne reviendra jamais sur scène.
Pourtant, quelque chose en lui ne demande qu’à céder. Il propose à Gauthier de répéter la grande scène 1 de l’Acte 1, entre Philinte et Alceste. Au bout de cinq jours de répétition, il saura s’il a envie de le faire ou non. Les répétitions commencent : les deux acteurs se mesurent et se défient tour à tour, partagés entre le plaisir de jouer ensemble et l’envie brutale d’en découdre.
La bienveillance de Gauthier est souvent mise à l’épreuve par le ressentiment de Serge. Autour d’eux, il y a le microcosme de l’Île de Ré, figée dans la morte saison : un agent immobilier, la patronne de l’hôtel local, une italienne divorcée venue vendre une maison. Et l’on peut se prendre à croire que Serge va réellement remonter sur les planches.

Avril 2013 : Les sorties DVD/Blu-ray que l'on attend pour avril 2013 !!!


Encore une fois ce mois d'Avril 2013 réserve de très bonnes surprises aux DVDvores. Outre aux grands blockbusters que sont "Le Hobbit" et "Lodyssée de Pi", que nombre d'entre-vous attendent avec impatience, d'autres films plus intimistes, mais tout aussi de grande qualité verront le jour en DVD/Blu-ray en ce mois d'avril.
Ainsi, de la comédie pure et française, tels que "De l'autre côté du périph" ou "Comme des frères", à des thrillers d'un autre genre comme "Cogan, Killing me softly", tout le monde y trouvera son compte !

 
Le 03 avril : "Comme des frères"
Note : 3 / 5
Synopsis : Depuis que Charlie n’est plus là, la vie de Boris, Elie et Maxime a volé en éclats. Ces trois hommes que tout sépare avaient pour Charlie un amour singulier. Elle était leur sœur, la femme de leur vie ou leur pote, c’était selon. Sauf que Charlie est morte et que ça, ni Boris, homme d’affaires accompli, ni Elie, scénariste noctambule et ni Maxime, 20 ans toujours dans les jupes de maman, ne savent comment y faire face.
Mais parce qu’elle le leur avait demandé, ils décident sur un coup de tête de faire ce voyage ensemble, direction la Corse et cette maison que Charlie aimait tant. Seulement voilà, 900 kilomètres coincés dans une voiture quand on a pour seul point commun un attachement pour la même femme, c’est long… Boris, Elie et Maxime, trois hommes, trois générations, zéro affinité sur le papier, mais à l’arrivée, la certitude que Charlie a changé leur vie pour toujours.

 
Le 03 avril : "Populaire"
Note : 4 / 5
Synopsis : Printemps 1958. Rose Pamphyle, 21 ans, vit avec son père, veuf bourru qui tient le bazar d’un petit village normand. Elle doit épouser le fils du garagiste et est promise au destin d’une femme au foyer docile et appliquée. Mais Rose ne veut pas de cette vie.
Elle part pour Lisieux où Louis Echard, 36 ans, patron charismatique d’un cabinet d’assurance, cherche une secrétaire. L’entretien d’embauche est un fiasco. Mais Rose a un don : elle tape à la machine à écrire à une vitesse vertigineuse. La jeune femme réveille malgré elle le sportif ambitieux qui sommeille en Louis. Si elle veut le poste, elle devra participer à des concours de vitesse dactylographique.
Qu’importent les sacrifices qu’elle devra faire pour arriver au sommet, il s’improvise entraîneur et décrète qu’il fera d’elle la fille la plus rapide du pays, voire du monde ! Et l’amour du sport ne fait pas forcément bon ménage avec l’amour tout court.

 
Le 03 avril : "The Big Bang Theory - Saison 1 à 4"
Note : 4.5 / 5
Synopsis : Leonard Hofstadter et Sheldon Cooper vivent en colocation à Pasadena, une ville de l'agglomération de Los Angeles. Ce sont tous deux des physiciens surdoués, "geeks" de surcroît. C'est d'ailleurs autour de cela qu'est axée la majeure partie comique de la série. Ils partagent quasiment tout leur temps libre avec leurs deux amis Howard Wolowitz et Rajesh Koothrappali pour jouer à des jeux vidéo comme "Halo", organiser un marathon des films "Star Wars", jouer à des jeux de société ou de rôles comme le "Boggle klingon", "Donjons et Dragons", voire discuter de théories scientifiques très complexes.
Leur univers routinier est perturbé lorsqu'une jolie jeune femme, Penny, s'installe dans l'appartement d’en face. Leonard a immédiatement des vues sur elle, et va tout faire pour la séduire et l'intégrer au groupe et à leur univers auquel elle ne connaît rien. 

 
Le 05 avril : "Les mondes de Ralph"
Note : 3.5 / 5
Synopsis : Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous !
Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous.

Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros. Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

 
Le 05 avril : "Cogan, Killing them softly"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables.
Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère.

 
Le 17 avril : "Le Hobbit, Un voyage inattendu"
Note : 4.5 / 5
Synopsis : Dans "Un voyage inattendu", Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de treize nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…
Bien qu'ils se destinent à mettre le cap sur l'Est et les terres désertiques du Mont Solitaire, ils doivent d'abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum.

C'est là qu'avec Gollum, sur les rives d'un lac souterrain, le modeste Bilbon Sacquet non seulement se surprend à faire preuve d'un courage et d'une intelligence inattendus, mais parvient à mettre la main sur le "précieux" anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs cachés. Ce simple anneau d'or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que Bilbon s'en doute encore.

 
Le 24 avril : "L’odyssée de Pi"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d'un canot de sauvetage.
Seul, ou presque... Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.

 
Le 24 avril : "De l'autre côté du périph"
Note : 3 / 5
Synopsis : Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie de Eponine Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines.
Ce matin-là deux mondes radicalement opposés vont alors se croiser : Ousmane Diakité, policier de la section financière de Bobigny et François Monge, capitaine de la fameuse police criminelle de Paris. Leur enquête va les emmener d’un côté à Paris et son syndicat patronal, de l’autre en banlieue de Bobigny et ses affaires clandestines. Tour à tour, de l’autre côté du périph.

Dave Grohl - Sound City : Le chanteur des Foo Fighters passe derrière la caméra pour un documentaire très rock !!!


Note : 4 /5 

Dave Grohl est un homme hyperactif ! Entre deux tournées des Foo Fighters, des séances d'enregistrements avec les Queens Of The Stone Age et des collaborations à des dizaines de projets musicaux, il a trouvé le temps de passer derrière la caméra pour raconter l'histoire des légendaires studios d'enregistrement Sound City !
Les studios d'enregistrement ont toujours été des lieux légendaires dans la mythologie rock. Situés à Los Angeles, les mythiques studios Sound City marquèrent l’Histoire du rock américain durant quatre décennies. Ce temple érigé en l’honneur du dieu Décibel accueillit tour à tour, et dans le désordre : Neil Young, les Arctic Monkeys, Fleetwood Mac, Metallica, Nine Inch Nails, les Red Hot ou encore Johnny Cash.
Cependant, au-dessus de ce casting démentiel plane surtout l’ombre de "Nevermind", le classique de Nirvana qui allait devenir l’une des pierres fondamentales du rock des années 90. Ainsi, lorsque le studio ferma ses portes en 2011, Dave Grohl décida de sauver sa console d’enregistrement unique au monde, qu’il racheta au prix fort parce qu’elle représente tout simplement ce qui se fait de mieux en matière d’enregistrement analogique. Ce fût le point de départ de ce projet fou de l’ex batteur de Nirvana, qui décida de rendre un ultime hommage à Sound City en retraçant son histoire à travers un documentaire qui passionnera à coup sûr tous les amateurs de musique.
"Sound City : Real to Reel" est un long documentaire consacré donc à l’histoire de ces mythiques studios d’enregistrement de Los Angeles réalisé et produit par le leader des Foo Fighters. Tous les plus grands du rock y sont passés (Metallica, RATM, Cheap Trick, Nirvana, Nine Inch Nails, Black Sabbath et bien d’autres). On retrouve dans ce film des témoignages, des anecdotes exclusives de nombreux artistes prestigieux tels que Lars Ulrich (Metallica), Brad Wilk (Rage Against the Machine, Audioslave), Rick Nielsen (Cheap Trick), Vinny Appice (Dio, Black Sabbath, Heaven & Hell), Rick Rubin (producteur), Trent Reznor (Nine Inch Nails, How To Destroy Angels), Pat Smear (Germs, Nirvana, Foo Fighters),..., et tellement d'autres !
Et comme si ça ne suffisait pas, Dave Grohl en profite aussi pour sortir un disque sur lequel il a convié pleins de pointures ayant enregistré dans le mythique studio. Ainsi en complément, le disque "Real to Reel" compile 11 morceaux enregistrés pour le film par Dave Grohl et ses camarades (Paul McCartney, Trent Reznor, Stevie Nicks,...) dans l'esprit de Sound City.
Dave Grohl ne s’est donc pas contenté de réaliser ce film, il a profité de l’acquisition de la fameuse console d’enregistrement pour inviter ses potes à célébrer comme il se doit l’héritage des studios Sound City. Il a donc organisé plusieurs séances d’enregistrement, chez lui dans ses studios 606, avec un casting qui fait d’ores et déjà fantasmer tout amateur de rock avec un grand R.
Ainsi, l’aventure débute avec le fiévreux "Heaven And All", composé en compagnie des furieux Black Rebel Motorcycle Club et qui voit Dave Grohl se remettre enfin à la batterie. Au rang des réussites, citons également "You Can't Fix This", sur lequel on peut entendre la voix inimitable de Stevie Nicks, chanteuse de Fleetwood Mac qui enregistra ses plus gros succès dans l’enceinte de Sound City. Sur "Time Slowing Down", on assiste bouche bée à une réunification de taille, puisque Tim Commerford retrouve Brad Wilk pour restituer toute la puissance rythmique des redoutables Rage Against The Machine. Bluffant !
Comme autre temps fort, la performance de Corey Taylor, le brailleur en chef de Slipknot, qui livre une prestation vocale époustouflante sur la ballade musclée "From Can To Can’t". Certainement l’un des meilleurs moments de sa carrière de chanteur. Mais tout ceci n’est rien face à la déflagration "Cut Me Some Slack", qui nous permet d’entendre les survivants de Nirvana, soit Dave Grohl, Krist Novoselic et Pat Smear, en compagnie de Paul McCartney. L’ex Beatles mène clairement la danse et parvient à raviver les braises ardentes du très heavy "Helter Skelter", pour notre plus grand bonheur. Un rêve éveillé qui justifie à lui seul l’acquisition d’une B.O. résolument pas comme les autres !!!

Carlos Carcas et Noberto Lopez Amado - How much does your building weigh, Mr. Foster ? : Un documentaire qui réussit magnifiquement à faire vivre l'architecture high-tech au cinéma !!!

Note : 4.25 / 5 


Synopsis :
À travers un voyage dans de nombreux pays, ce documentaire suit l’ascension de Norman Foster, né dans une famille populaire de Manchester et reconnu aujourd’hui comme l’un des architectes les plus brillants de son époque.
Le documentaire retrace l’ascension de l’un des architectes les plus importants de notre époque donc, Norman Foster et son inépuisable ambition d’améliorer la qualité de vie grâce au design. On y voit les origines de Foster, ses rêves, ses influences, et comment il en vient à des projets aussi démesurés que l’aéroport de Pékin (le plus grand édifice au monde), le Reichstag, la Tour Hearst à New York, le Viaduc de Millau… En pionnier, Norman Foster tente de répondre au grand défi du monde de demain, un monde où l’immense majorité de la population mondiale aura migré dans les villes.
 
Critique :
Du Viaduc de Millau, dont la construction a constitué une prouesse technique sans précédent, à la Mairie de Londres, de la renaissance du Reichstag à l'aéroport de Pékin, les époustouflantes réalisations de l'architecte Norman Foster redessinent les grandes villes du monde entier depuis les années 60. "How much does your building weigh, Mr. Foster ?" est un documentaire exceptionnel qui revient sur le parcours étonnant de Foster, et qui pose les questions de la conception de l'architecture dans le monde d'aujourd'hui !
Mairie de Londres
Ce film documentaire va bien au-delà de la présentation d’un architecte génial et de son œuvre. Le viaduc le plus haut du monde, celui de Millau, l’aéroport de Pékin, le Reichstag de Berlin, et tant d’autres bâtiments prestigieux suffisaient pourtant déjà à montrer l’importance de cet architecte majeur. Cependant c’est l’ascension de cet homme hors du commun, venu d’une famille modeste de Manchester, passionné de ski de fond aussi bien que de vol à voile, habité par l’architecture et son devenir au point d’avoir créé "Foster+Partners", l’agence mondiale d’architectes et d’urbanistes sans doute la plus innovante du monde, dont il est surtout question ici.
"How much does your building weigh, Mr Foster ?" est précisément la question que posa un jour Richard Buckminster Fuller à Norman Foster, la question du maître à son élève et qui résume le parcours d’architecte de Norman Foster. C’est surtout le point de départ de ce documentaire qui n’en est pas tout à fait un. Quiconque s’est un jour intéressé de près à l’architecture n’y apprendra pas beaucoup de choses mais le film représente une belle plongée dans cet univers de masses et de formes colossales.
Vue intérieure de la Mairie de Londres
L’architecte chercha la réponse à cette question, et s’aperçut que le poids de sa dernière construction était mal utilisé. Il remit son travail en question et de nouvelles perspectives s’ouvrirent. Cette anecdote illustre le ton du film, et montre que l’on peut parler avec simplicité et clarté d’un art complexe, sans effrayer les novices en architecture. Les propos des différents intervenants (parmi lesquels Anish Kapoor, Richard Serra, Bono…) s’inscrivent dans cette lignée, de même que la voix off de l’écrivain Deyan Sudjic, dont le texte très travaillé, précis dans son approche biographique, apporte une réelle valeur poétique à l’ambiance de ce documentaire.
Depuis son enfance, Norman Foster est fasciné par les grands espaces, les matériaux délicats et les constructions aériennes. À travers ses recherches esthétiques, l'architecte de renom tente de réconcilier les diktats de l'art et de l'utilité afin de redéfinir les paysages urbains de notre planète. Ces paysages, qui sont appelés à se multiplier au profit des paysages ruraux au cours des prochains siècles, soulèvent autant de défis que l'architecte se plaît, malgré son âge avancé, à relever avec brio. Selon lui, ces premiers balbutiements ne sont cependant que les premières réponses à un défi historique qui pourrait bien déterminer l'avenir de la race humaine.
Ce documentaire possède deux qualités à mon sens. La première, c’est de nous montrer l’art derrière l’architecture. Les bâtiments dessinés par Foster sont représentés sous un jour magnifique et différent des photos de monuments traditionnelles. Le procédé dans le film nous montrant des croquis se dessinant sous nos yeux est une belle trouvaille. Voir ces lignes et ces courbes donner vie à un projet de bâtiment gigantesque était un moment aussi très poétique.
La seconde qualité est de nous montrer comment un homme se "construit" et "bâtit" son existence. Car le bonhomme a une personnalité hors du commun. A plus de 70 ans, Monsieur Foster, jeune papa, fait des courses de ski de fond et parcourt les quatre coins du monde, ayant survécu à un cancer et une crise cardiaque. Foster étonne et détonne notamment avec son nouveau projet de ville verte Masdar, aux Émirats Arabes Unis. On dirait de la science-fiction : une ville zéro carbone, avec des véhicules sans conducteur. 
Le Viaduc de Millau
En mêlant les entretiens avec Lord Norman Foster ou ses collaborateurs et les vues époustouflantes des bâtiments qu’il a réalisés, les metteurs en scène Carlos Carcas et Norberto López Amado font que ce documentaire, visuellement très beau, devient un plaidoyer pour les villes futures du XXIème siècle. Une bouffée d’espérance dans un monde qui en a bien besoin. Le film, comme l’homme, sont fascinants.
Le seul bémol est le point de vue pris sur Foster. On remarque tout de même que le documentaire ne prend aucun recul sur la personnalité de Norman Foster, tous les témoignages étant élogieux (le fait qu'il soit produit par sa femme aurait-il une incidence ?). Alors que tous les génies possèdent leur côté obscur, il est ici totalement occulté, ou gentiment tourné. Toutefois, pour "Senna", le manque d’objectivité n'était pas vraiment gênant, et ici non plus. En effet, on est tellement pris par les images et leur force, qu’on fait le voyage sans hésiter.
Ceci mis-à-part, la fascination de l’homme pour les structures légères et les avions, qui imprime chacun de ses bâtiments, du plus modeste au plus magistral, transpire de l’écran et tisse un lien étroit entre l’architecture et l’image de cinéma. Suivant une construction extrêmement posée de longs plans aérien ou de mouvements au plus près des structures, à chaque fois d’une durée conséquente et rythmés par une composition atmosphérique, ces merveilles issues de l’esprit de celui que l’on a nommé le Mozart du modernisme semblent prendre littéralement vie dans le cadre.
Hearst Tower à New-York
Au final, "How much does your building weigh, Mr Foster ?" devient dans ces beaux moments qu’on souhaiterait ne jamais voir s’arrêter une œuvre plastique "hypnotisante". La caméra semble caresser les structures et les matières de ces poèmes gravés dans le métal et le gigantisme tandis que le temps se voit distordu par les effets de time lapse qui font se mouvoir l’environnement autour des bâtiments. L’architecture et le cinéma peuvent donc faire bon ménage, quand le second se met au service de la première pour la sublimer et l’immortaliser sur pellicule. A voir que l'on soit amateur d'architecture ou non !!!

Blu-ray Edition Collector Limitée - Willow : Un des films cultes de l'heroic fantasy des 80's sort en Blu-ray remasterisé pour ses 25 ans !!!

Note : 4.5 / 5 (le film)


            4.5 / 5 (l'attente) 

Synopsis :
Les Nelwyns sont des êtres humains de petites tailles, vaillants et moqueurs, qui vivent paisiblement dans leur royaume. Les Daikinis, sont les modèles au-dessus côté taille, et leurs deux univers sont séparés. Mais un jour, un bébé Daikini sera secouru par une gentille famille de Nelwyns qui, par peur de l'incompréhension du reste des habitants, le cachera. Ce qu'ils ignorent est que la gamine recueillie est appelée à une grande destinée, celle de devenir une princesse capable d'anéantir la vilaine reine Bavmorda, qui règne sur les Daikinis.
Folle de rage de n'avoir pu atomiser à temps ce bébé maudit, elle lancera ses sbires à ses trousses après avoir fait tuer tous les nouveau-nés du royaume. Heureusement pour le poupon, les Nelwyns comptent en leur sein le jeune Willow Ufgood, un p'tit gars sympa qui a toujours rêvé d'être magicien et qui s'est attaché au bébé. Lui et ses compagnons, d'abord bien décidés à se contenter de le remettre à des Daikinis, seront entraînés dans une lutte bien gratinée contre le mal.
Critique :
Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Un temps où Peter Jackson n’avait pas encore tourné "Le Seigneur des Anneaux". Un temps où Val Kilmer était beau et mince. Dans les années 1980, il y a eu deux grands films d’heroic fantasy. "Conan le barbare", avec notre cher Arnold, et également "Willow" ! Le film de Ron Howard, produit par George Lucas, fêtera  cette année son anniversaire.
En avril 2013, "Willow" de Ron Howard fête son 25ème anniversaire, et cette production Lucasfilm, qui n’avait pas rencontré en son temps le succès escompté, a trop souvent été relégué au même rang que "Howard the Duck", alors que film mérite mieux que ça, ne serait-ce que par les premiers effets spéciaux en morphing, réalisés par ILM un an avant "Abyss".
1988. George Lucas, le maître de la Force Obscure, fragilisé par le bide "d’Howard, le canard" (1986), lance en grande pompe avec la MGM "Willow", le dernier Ron Howard, une super production d’Heroic Fantasy, censée casser la baraque. Le jeune réalisateur vedette de l’époque ("Splash", "Cocoon", "Gung Ho") connaît pourtant son premier revers commercial aux USA : 57 millions de dollars et une 14e place annuelle, un score assez faible pour un blockbuster. "Willow" aurait dû faire cette année-là les 100 millions de dollars de "Crocodile dundee 2", "Jumeaux", de "Big" avec Tom Hanks ou du "Prince de New York" avec Eddie Murphy. Il restera sur la touche, malheureusement.
En France, le résultat sera plus satisfaisant avec 2 millions de spectateurs et une 10e place au box-office. L’un des rares cas, à cette époque, où la France ne suivait pas le box-office d’Outre-Atlantique.
Malgré ces scores un peu passables, le blockbuster avec Val Kilmer que beaucoup décrivent, à juste titre à mon sens, comme culte, fera son apparition en blu-ray le 3 avril prochain dans une édition que la Fox décrit déjà comme évènementielle. Comme en 2002, où le dvd de "Willow" était sorti le même jour que celui de "La Communauté de l’anneau", la Fox prévoit de sortir le Blu-Ray en avril, ce qui devrait être aussi le mois de la sortie de "The Hobbit" en France. D’ailleurs, le studio n’y va pas par quatre chemins avec le visuel et la bande-annonce du Blu-Ray de "Willow", où tout ici rappelle le comté et la Terre du Milieu.
Une restauration numérique poussée, un emballage steelbook collector, et une armada de compléments comme des scènes inédites, un commentaire de Ron Howard, un journal vidéo de Warwick Davis (le héros de petite taille), une nouvelle présentation du documentaire original de 1988 intitulé "Making Of : Les Coulisses d’une Aventure par Ron Howard", un documentaire sur les effets spéciaux légendaires de Dennis Muren, "L’Aube du numérique au cinéma : du Morf au Morphing".
Concernant le test du Blu-ray "lesnumériques.com" ont fait un incroyable travail et ont disséqué le Blu-ray pour nous. Je vous renvoie donc à leur page, on ne pouvait mieux faire : "http://www.lesnumeriques.com/film-blu-ray/willow-restauration-2013-lucasfilm-p15433/test.html".
En substance, le Blu-ray stocke une image remarquable, presque inespérée concernant ce film : couleur retrouvée, belle définition, une présence générale flamboyante. La VO en DTS HD est une merveille, et la VF, lui emboîtant le pas, s'en sort très bien en DTS. En deux mots comme en mille, si vous êtes fans de ce film, ce Blu-ray vous permettra de le retrouver avec une qualité domestique inédite ! On est bien loin des erreurs de la réédition Blu-ray de "Star Wars" !
Au final, pour vous procurer cette version Blu-Ray, il faudra donc attendre le 3 avril 2013 ! Mettez donc une croix rouge sur votre calendrier !!!

Mars 2013 : Les sorties DVD/Blu-ray les plus attendues !!!


Encore une fois, les DVD/Blu-ray-maniacs vont être gâtés en mars 2013 ! Les amateurs de films d'action se retrouveront avec deux des meilleurs films d'espionnage de ces 20 dernières années ("Skyfall" et "Argo"). Les fans de science-fiction pourront se procurer un nouveau film culte du genre ("Looper") et les fans de films d'auteurs y trouveront tout autant leur compte ("Despues de Lucia" ou "End of Watch"). 

Le 1er mars : "Skyfall"
Note : 4.75 / 5

Synopsis : Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond.
Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel. 
 
Le 06 mars : "Looper"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau, les "Loopers", les éliminent.

Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille !

Le 12 mars : "Grimm" Saison 1
Note : 3.75 / 5

Synopsis : Lorsqu'il découvre qu'il est l'un des derniers descendants des Grimm, une lignée de chasseurs dont les célèbres récits ne sont pas des contes mais des faits réels, le détective Nick Burckhardt se met en quête de ces créatures surnaturelles susceptibles de faire du mal aux humains. Pour Nick, c'est un monde nouveau dont il ignore les règles qu’il lui faut affronter.
Il est heureusement aidé par Eddy Monroe, un ancien loup-garou féroce qui reste dans le droit chemin grâce à un savant mélange de médicaments, un régime et des séances de fitness. 
 
Le 13 mars : "Argo"
Note : 4 / 5
Synopsis : Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien.
Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de "l’exfiltration" de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au cinéma.

Le 19 mars : "Guilty of romance"
Note : 3.5 / 5

Synopsis : Izumi est mariée à un célèbre romancier romantique mais leur vie semble n'être qu'une simple répétition sans romance. Un jour, elle décide de suivre ses désirs et accepte de poser nue et de mimer une relation sexuelle devant la caméra.
Bientôt, elle rencontre un mentor et commence à vendre son corps à des étrangers, mais chez elle, elle reste la femme qu'elle est censée être. Un jour, le corps d'une personne assassinée est retrouvé dans le quartier des "love hôtels". La police essaie de comprendre ce qui s'est passé.
 
Le 27 mars : "Une nouvelle chance"
Note : 3.5 / 5
Synopsis : Depuis plusieurs décennies, Gus Lobel n'a pas son pareil pour repérer les meilleurs joueurs de base-ball, mais, bien qu'il s'en défende, le poids des années commence à se faire sentir. Ce découvreur de talents spécialisé dans le baseball
voit cependant sa vie basculer avec la perte progressive de sa vue.
Il décide pourtant de faire un dernier voyage à Atlanta, accompagné de sa fille, Mickey, à la recherche d'un talent prometteur. Gus, qui sait évaluer un lancer au bruit qu'émet la batte, refuse d'être mis au rancart.

Le 27 mars : "End of Watch"
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Chaque jour, Brian Taylor et Mike Zavala, jeunes officiers de police, patrouillent dans les rues les plus dangereuses de Los Angeles. À travers les images filmées sur le vif, on découvre leur quotidien sous un angle jamais vu.
Du danger partagé qui forge la fraternité à la peur et aux montées d’adrénaline, c’est une fascinante plongée au cœur de leur vie et d’un quartier, une histoire puissante sur l’amitié, la famille, l’honneur et le courage.
 
Le 29 mars : "Despues de Lucia"
Note : 4 / 5
Synopsis : Lucia est morte dans un accident de voiture il y a six mois. Depuis, son mari Roberto et sa fille Alejandra, tentent de surmonter ce deuil. Afin de prendre un nouveau départ, Roberto décide de s’installer à Mexico.
Alejandra se retrouve, nouvelle, dans une classe. Plus jolie, plus brillante, elle est rapidement la cible d’envie et de jalousie de la part de ses camarades. Refusant d’en parler à son père, elle devient une proie, un bouc émissaire.

Peter Jackson - Le Hobbit, Un voyage inattendu : Une sortie Blu-ray/DVD recellant une surprise inattendu !!!

Note : 4.5 / 5 (pour le film)

            ? (pour le Blu-ray/DVD)


Warner Home Video France a révélé officiellement que les DVD, Blu-Ray et Blu-Ray 3D du "Hobbit : Un Voyage Inattendu" allaient débouler dans nos bacs le 17 avril prochain, soit quasiment un mois après les éditions américaines (qui seront disponible en import dès le 19 mars). Comme cela avait été annoncé officieusement par Amazon il y a quelques semaines, l'édition Blu-Ray du film de Peter Jackson aura la particularité d'être commercialisée avec trois visuels différents (Bilbo, Gollum et Gandalf, comme l'attestent les visuels officiels ci-dessous). Le DVD sera quant à lui à l'image de Bilbo et le Blu-Ray 3D à celui de Gandalf.
Ces trois visuels différents abritent une seule et même édition, l’Ultimate Édition Blu-ray, DVD et Copie digitale qui sera composée d'un Blu-ray pour le film version cinéma, d'un deuxième Blu-ray pour les bonus, d'un DVD pour le film version cinéma et d'un accès en téléchargement à la copie digitale du film. La galette bonus proposera un making of centré sur la Nouvelle-Zélande (patrie du réalisateur Peter Jackson et terre d’accueil pour la réalisation de la trilogie) et également les 10 vidéoblogs, ces journaux de tournage déjà diffusés sur le net pendant la production du film. Le tout pour un peu plus de deux heures de suppléments.
Comme vous l’aurez compris, vous aurez le choix au moment de l’achat entre les trois visuels. Attention aux fans de l’un ou l’autre des personnages, la mise en place n’est pas équitable entre les trois versions. Il y aura moins d’un quart de Gollum, un gros tiers de Gandalf et le reste pour Bilbon. Ce sont également des tirages limités qui seront vite remplacés par une seule et même édition sans DVD ni copie digitale après épuisement des stocks. Ces trois précieux seront vendus 29,99 € (chacun). 
Concernant les spécificités techniques de ces disques, on sait peu de choses si ce n'est qu'une piste DTS HD Master Audio 7.1 sera disponible pour la VO. Quant à la VF, elle est à l'origine d'une pétition sur le web, lancée par les spécialistes du magazine "Les Années Laser". En effet, si l'éditeur fait comme il en a l'habitude, il devrait simplement proposer une petite piste Doldy Digital 5.1 pour la version française. Or, de nombreux fans souhaiteraient disposer de pistes HD (DTS HD Master Audio 5.1 ou 7.1) sur les disques français, histoire de profiter au mieux de leurs installations Home Cinema. Cependant la Warner n'a pas tenu compte de cette pétition, et c'est bien une piste DD 5.1 que l'on retrouvera sur la VF.
Peter Jackson compte récompenser les fans de la Terre du Milieu qui effectueront l’acquisition prochaine des éditions Blu-ray et Blu-ray 3D du film.  En effet, les éditions américaines du film intégreront effectivement un code spécial permettant d’accéder à un premier extrait du deuxième volet du film "Le Hobbit : La Désolation de Smaug", qui sortira dans les salles obscures le 11 décembre prochain.
L’extrait sera mis en ligne en date du 24 mars prochain sur le site officiel "thehobbit.com". On ne sait pas encore quelle durée affichera cette première présentation. Mais le rendez-vous est donné. Mais ce n'est pas tout. Le site Moviweb annonce également que dans la foulée de cette sortie événementielle, une version longue du film verra le jour.
Les fans de la trilogie du "Seigneur des Anneaux", dont je fais partie, chérissent les versions longues des trois films. Sorties directement en DVD, rééditées en Blu-ray récemment, sorties en salles de manière exceptionnelle et éphémère, ces versions étendues se sont avérées imparables, et permettaient à chacun des épisodes du Seigneur de prendre une ampleur fascinante. Alors aucune raison que Warner et Peter Jackson ne fassent pas de même avec la trilogie "Le Hobbit".
Après la bourde de la Warner (annonçant puis finalement démentant la sortie d'un Blu-Ray de "The Hobbit Director's Cut"), on ne sait plus trop si version longue il allait y avoir pour le nouveau film de Peter Jackson. Ainsi, on avait appris fin 2012 d’un catalogue américain de Warner Home Video pour 2013 qu’une "Extended Edition" du "Hobbit : Un Voyage Inattendu" serait prévue en DVD/Blu-ray pour le quatrième trimestre 2013. Soit Noël et juste avant la sortie en salles du "Hobbit : La désolation de Smaug". Les fans avaient de quoi se réjouir donc.
Cependant, Warner Bros. a ensuite publier un erratum sur la publication de son calendrier, incluant l'annonce suivante : "Dans le dossier de presse Warner Bros. – 90e anniversaire, incluant le calendrier 2013, apparait l’annonce erronée d’une sortie d’un DVD/Blu-ray version longue du film Le Hobbit : Un Voyage Inattendu. Ce produit n’a pas encore été confirmé et nous nous excusons pour cette confusion". Donc à ce jour, il n’y a pas de confirmation d’une telle édition, mais cela ne signifie pas non plus que cela n’arrivera pas.
Toutefois, il semble que tout ceci n'est autre qu'un secret de Polichinelle. Peter Jacskon ayant annoncé, de son côté, qu’elle sera éditée en DVD et Blu-ray pour les fêtes de fin d’année, en parallèle à la sortie en salles du deuxième volet. La Warner jouerait avec les nerfs des fans de l’œuvre de Tolkien/Jackson ?!
La question qui se pose cependant est de combien de footage dispose Peter Jackson sur son "Hobbit". A l'origine "Bilbo le Hobbit" ne devait se décliner que sur deux films ("Le Hobbit : Un voyage inattendu" et "Le Hobbit : Histoire d'un aller et retour"), mais Peter Jackson a réussi à négocier auprès de la Warner un troisième volet. Il s'est donc de nouveau mis en tournage, pour adapter les notes additionnelles dans lesquelles Tolkien développait l’univers du Hobbit, et qui ont été publiées à la fin du "Retour du roi".
Ces scènes offriront la possibilité de compléter les deuxième et troisième volets de sa trilogie. Mais avant même qu'il se lance dans cette nouvelle aventure, on apprend qu'il a déjà assez de rushes pour offrir aux fans au moins une version longue du "Hobbit : Un voyage inattendu". Espérons que cette version longue verra réellement le jour pour le plus grand bonheur des fans !!!

Alain Chabat - Astérix & Obélix, Mission Cléopâtre : Rendons à Chabat ce qui est à César !!!

Note : 4.75 / 5 


"Pas de pierres, pas de construction. Pas de construction, pas de palais. Pas de palais... pas de palais". (Amonbofis) 

Synopsis :
Cléopâtre, la reine d’Égypte, décide, pour défier l'Empereur romain Jules César, de construire en trois mois un palais somptueux en plein désert. Si elle y parvient, celui-ci devra concéder publiquement que le peuple égyptien est le plus grand de tous les peuples. Pour ce faire, Cléopâtre fait appel à Numérobis, un architecte d'avant-garde plein d'énergie. S'il réussit, elle le couvrira d'or. S'il échoue, elle le jettera aux crocodiles.
Celui-ci, conscient du défi à relever, cherche de l'aide auprès de son vieil ami Panoramix. Le druide fait le voyage en Égypte avec Astérix et Obélix. De son côté, Amonbofis, l'architecte officiel de Cléopâtre, jaloux que la reine ait choisi Numérobis pour construire le palais, va tout mettre en œuvre pour faire échouer son concurrent. 

Critique :
Goscinny avait un humour bien à lui. Chabat a un humour bien à lui. En se rencontrant, ça a fait mouche. Un feu d'artifice de gags et de clins d'œil qui, personnellement, m'ont fait mourir de rire à chaque visionnage !
"Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre" est une adaptation de l'album "Astérix et Cléopâtre" de la série de bande dessinée Astérix. C'est le deuxième des quatre films de la saga Astérix et Obélix sur grand écran, et à ce jour celui qui a rencontré le plus de succès avec en France plus de 14 millions d'entrées, ce qui le place au 4e rang des films français au box-office national et au premier rang des films de l'année 2002.
Après le succès de son premier long métrage "Didier" (que je trouve vraiment décevant), Chabat récidive, pour notre plus grand plaisir, et nous livre une vraie petite merveille. Une comédie coup de poing, inspirée des aventures d'Asterix et Obelix. L'ex-Nul relève et gagne le pari d'une adaptation réussie, qui ne trahit pas la bande dessinée originale.
Un délire du générique de début jusqu'au mot "fin". Alain "César" Chabat, grâce à une réalisation rythmée, enchaîne les situations comiques, reliées par des dialogues percutants. Imprégné de la bande dessinée, le spectateur y retrouve toute l'atmosphère et tout l'esprit d'Uderzo et de Goscinny. Les scènes semblent toutes droites sorties des vignettes de la BD, élément essentiel qui manquait au premier épisode signé Claude Zidi ("Astérix et Obélix contre César", qui était certes divertissant mais scénaristiquement nul).
Ainsi Alain Chabat épouse-t-il, en grande pompe et gros budget, toute la BD de Goscinny et d'Uderzo. Toute ? Non ! Car la facétieuse imagination de l'ex-Nul résiste encore et toujours à la pesanteur d'une adaptation littérale, autant qu'au risque d'une trahison. L'opus précédent, de Claude Zidi, accumulait les baffes et les gros gags. Ici, c'est tout le contraire : la filiation ludique avec Goscinny est évidente, à l'exemple des patronymes en tout genre, de Cartapus à Sucettalanis. L'atmosphère de la bande dessinée est bien retranscrite visuellement. On est pas dans une reconstitution de l'Egypte Antique, on est dans une reconstitution de l'univers graphique d'Uderzo.
Mais Alain Chabat ne se contente pas d'être l'héritier d'un univers familier, il se l'approprie. Un peu de Claude François ("Alexandrie, Alexandra", bien sûr), du kung-fu, de la satire de mœurs, et même du cartoon. Et c'est Jamel Debbouze (première fois que je le supporte et que je le trouve excellent !), bien plus que Clavier et Depardieu, le vrai (et hilarant) héros du film. Bref, en choisissant un Nul, le producteur Claude Berri a eu du nez. "Et quel nez !".
Deuxième film pour Chabat donc, et pourtant le jeune réalisateur fait preuve d'une rare maîtrise dans la direction des acteurs. Volontairement le cinéaste fait s'effacer les personnages d'Astérix et Obélix devant la galerie des portraits de personnages plus délirants les uns que les autres, au profit essentiellement de l'architecte Numérobis, interprété par Jamel Debbouze.
Gérard Depardieu et Christian Clavier effacés donc, trouvent le ton juste, qu'ils avaient maladroitement délaissé dans le premier. Jamel Debbouze, égal à lui-même, joue sur ses bafouilles, ses hésitations et ses maladresses. L'acteur de "Zonzon" excelle dans son rôle, car si son personnage battît les fondations des palais, c'est sur les siennes et sur son rôle que se forge le film.
Sans omettre Edouard Baer, brillant dans ses improvisations délirantes de scribe, et Isabelle Nanty, originale et drôle dans le rôle de la syndiquée (Itinéris, maîtresse de la communication !), jusqu'à une Monica Bellucci, éblouissante. Chaque comédien amène sa pierre et sa particularité à l'édifice du film. Sous la houlette de Chabat émane un esprit de drôlerie homogène et cohérent, qui fait "d'Asterix et Obelix : Mission Cléopâtre" une réussite du genre, menée de main de maître par un homme à qui décidément tout semble sourire.
Après la BD, puis le dessin animé, voici le film, et quel film ! Une comédie française comme on en voit peu malheureusement ! Un budget pharaonique pour un excellent film, où la distribution est vraiment très bonne et où la superbe musique et les effets spéciaux sont assez impressionnants pour une comédie française !!!

Leon Gast - When we were kings : Deux boxeurs, deux visions de l'Amérique qui s'affrontent !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis : 

En 1974 à Kinshasa, capitale du Zaïre, eut lieu une rencontre historique entre les deux poids lourds les plus réputés des Etats-Unis, Muhammad Ali, alias Cassius Clay, et George Foreman. A trente-deux ans, Ali passe pour un has-been tandis que Foreman, vingt-cinq ans, est auréolé de ses victoires sur Frazier et Norton. 
Après avoir été déchu de ses droits pour insoumission (refus de participer à la guerre du Vietnam) pendant trois ans et demi, Ali avait décidé de reconquérir son titre en 1970. Le 30 octobre 1974, le stade de Kinshasa ouvre ses grilles à 4 heures du matin. 

Critique : 
Tous les amateurs de boxe ont en mémoire un combat mythique, peut-être le plus célèbre de l'histoire des poids lourds : celui qui opposa, en 1974 à Kinshasa, au Zaïre, Muhammad Ali, alias Cassius Clay, prodige vieillissant (nommé sportif du XXe siècle par une assemblée de journalistes internationaux, précédant Pelé), à George Foreman, jeune bulldozer réputé invincible. Pour les historiens, ce combat, accompagné d'un concert fleuve de James Brown, B.B. King et Miriam Makeba, marque une date essentielle dans l'histoire de la communauté afro-américaine : la prise de conscience de ses racines.
"When we were Kings" est un film documentaire sur L’Événement sportif de l'année 1974. Pour cela, Leon Gast a utilisé des images et de témoignages d'époques. L'événement est LE combat de boxe du siècle orchestré autour de la communauté noire américaine. 
Cette rencontre se déroule dans un pays renversé par un jeune général, un "certain" Mobutu dans un "superbe costume léopard". Boxeurs, artistes sont venus accompagnés par les médias. On commence donc par un match de conférences de presse, avec un Ali déchaîné, véritable comédien et un Foreman plus discret et moins charismatique. 
Pour Leon Gast, qui filma l'événement, c'est un invraisemblable marathon de vingt-deux ans, commencé dans la souffrance, terminé dans le bonheur, avec l'Oscar du meilleur documentaire l'année de sa sortie (1996). Maintenant, "When we were kings" est d'abord le portrait d'un grand personnage de cinéma. Un homme capable d'introduire dans sa vie, et dans ce documentaire, un rêve de fiction, en endossant tous les rôles : boxeur, bien sûr ­ il est même l'un des plus grands de tous les temps ­, Muhammad Ali est aussi histrion, poète, meneur d'hommes, leader charismatique... Mais, avant tout, scénariste inspiré : cette histoire, son histoire, il l'écrit et la maîtrise de bout en bout. Il est le deus ex machina de ce film. 
C'est comme s'il en avait pris les commandes. Il se joue de la caméra comme s'il se tenait entre les cordes, avec un sens très sûr de l'esquive et du harcèlement, des allers-retours saisissants entre le calcul et l'improvisation, une puissance magnétique de démolisseur qui se régale du moindre espace et pose méthodiquement, comme à chaque round de sa carrière, le sens d'un combat au sens large. "J'ai une mission", souffle Ali à l'équipe qui le suit pas à pas dans sa retraite de Kinshasa où il est accueilli en prophète. "Au diable l'Amérique ! Après 4 000 ans d'esclavage, je rentre chez moi, je suis de retour en Afrique". "Je vais combattre pour mon peuple, lance-t-il aussi. Pour ceux qui dorment sur le pavé, pour les camés, pour les prostitués".
Dès l'instant où il pose le pied sur le sol africain, dans le Zaïre de Mobutu, l'ancien champion du monde, converti à l'islam, condamné à cinq ans de prison pour avoir refusé de servir au Vietnam, comprend qu'il tient le rôle de sa vie, sa grande histoire. "La démission de Nixon a surpris mais... attendez que j'écrase Foreman", lâche-t-il, survolté, presque possédé. Ces micros qui se tendent vers lui, ces caméras qui le suivent partout, Muhammad Ali les met à son service. Bête de scène avant d'être un fauve sur le ring, il lance ses répliques comme des directs et trouve des images cocasses. Autant de trouvailles sûrement travaillées, mais auxquelles il sait donner toute l'apparence du spontané.
Le combat de Kinshasa c'est toute la fureur retenue, la colère et en même temps la certitude d'un homme bafoué qui va gagner le combat de sa vie. D'une scène à l'autre, Ali prend l'ascendant sur l'invincible Foreman, ravalé au rang de vilain, falot, Noir coupé des Noirs et que l'Afrique prend en grippe sur l'air de "Ali Bomayé !" ("Ali détruis-le !"). "Qui est-il ?" demande Ali dans son autobiographie. "Il est l'Amérique blanche, la chrétienté, le drapeau". "When We Were Kings" nous mène ainsi au combat sans faux rythme en s'appuyant sur les souvenirs des témoins de l'époque. 
Le génie d'Ali devient éclatant lorsqu'il comprend qu'il peut gagner en donnant à son combat l'allure d'une croisade. Objectivement plus faible que son adversaire, il le démolit psychologiquement bien avant de monter sur le ring, mettant à profit le report du match (pour une blessure à l'entraînement de Foreman) pour rallier le pays, mais aussi tous les Noirs d'Afrique et d'Amérique, à sa cause.
On n'est pas seulement fasciné. On est d'abord ému, parce qu'on devine Ali ravagé par la peur. Derrière le surhomme, il y a l'humanité de celui qui se met au niveau des autres. Du coup, il force chacun, son adversaire mais aussi les témoins de l'événement ­ que l'on retrouve aujourd'hui ­, à se situer par rapport à lui : Muhammad Ali devient le film à lui tout seul. 
En d'autres termes, "When We Were Kings" est un documentaire monté avec du suspens, un final inattendu et un véritable scénario, où les personnages sont riches en couleur (pas uniquement les vedettes, puisque les entraîneurs, le manager de L'événement, etc. valent également le détour). Le film va bien plus loin qu'un simple match de boxe, il offre une vision des années 70 when we were kings. Aujourd'hui, personne ne porte une communauté comme a pu le faire Ali, quand les rois n'étaient pas les rois du business, bien moins glorieux !!!

John Hillcoat - Des Hommes sans loi : Le plus western des films de gangsters bientôt en Blu-ray !!!

Note : 4.25 / 5


Synopsis : 
1931. Au cœur de l’Amérique en pleine Prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires. Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha. Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser. Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l'or du crime. 

Critique : 
Après les excellents "The Proposition" et "La Route", l’Australien John Hillcoat revient avec "Des Hommes sans loi", un film à mi-chemin entre western et film de gangsters, qui sort en Blu-ray et DVD le 16 janvier prochain. La grande originalité, au contraire de la plupart des films de ce genre, est d’avoir situé l’action en pleine prohibition, non au cœur d’une grande ville comme Chicago, mais en pleine Virginie, chez des trafiquants un peu bouseux, les Bondurant !
Mi-western, mi-film de gangsters donc, "Des Hommes sans loi" est une tranche de classicisme comme on en savoure trop rarement, un film irrigué par l’amour des mythes qu’il dépeint (l’honneur des hors-la-loi, la pastorale sanglante qu’est la vie dans les Appalaches, etc.) et des acteurs qui les incarnent (avec, en tête du casting, un Tom Hardy de nouveau impérial). Décrivant une fratrie qui se croit invincible, cette fresque criminelle semble elle-même à l’épreuve des balles : c’est du cinéma sans date de péremption qu’on regardera avec le même plaisir dans vingt ans, comme un bon vieux Raoul Walsh.
Ce film de John Hillcoat est très classique, dans tous les sens du terme, tout comme il était attendu. Et malgré quelques défauts, au final il se révèle solide et bien écrit. "Des hommes sans loi" chronique l'Amérique de la Prohibition du point de vue des frères Bondurant, producteurs d'alcool de leur état. La légende locale veut qu'ils soient immortels. Un policier véreux va s'en assurer tandis que le plus jeune des frangins tente de faire décoller l'entreprise familiale. 
Si l'histoire est sans surprise, la mise en scène donne au film des allures de grand récit américain qui réchauffe le cœur. Les marginaux épris de liberté, les héros, les femmes perdues, le pays en construction : tout est là. Le cinéaste australien signe un film séduisant, à défaut d'un chef-d’œuvre. A noter que Tom Hardy vole la vedette à tout le monde en un grognement. Ça s'appelle du talent.
Tom Hardy
De ce point de vue d'ailleurs, porté par un casting absolument énorme composé de Tom Hardy, un surprenant Shia LaBeouf, Jessica Chastain, Mia Wasikowska, Gary Oldman et Guy Pearce et une BO épatante de Nick Cave (également scénariste), le film de Hillcoat aurait pu tutoyer les sommets s’il n’avait pas, par moment,  basculé dans l’outrance, notamment concernant le personnage du flic incarné par Guy Pearce, au comportement un peu too much !
Des réserves qui ne pèsent pas bien lourd en face de l’assurance majestueuse de l’ensemble, festival réjouissant de gunfights et de bastons d’une sauvagerie parfois inouïe. Quoi qu’il en soit, un film qui se termine par une reprise bluegrass d’un morceau du Velvet Underground est forcément animé d’excellentes intentions !!!

Joe Dante - Grimlins : Une édition Blu-ray à petit prix pour un film culte des noëls des années 80 !!!

Note : 4.5 / 5 (Pour les fans)
            1 / 5 (Pour les autres)

                2.5 / 5 (Pour le Blu-ray)

Synopsis : 
Billy Peltzer est un garçon bien comme il faut. Il travaille dans une banque où il est la cible d'une vieille rombière et de son chien mais garde le sourire grâce à la présence de la belle et douce Kate. Le père de Billy est un inventeur de gadgets et d'objets bien pratiques (le fameux "cendrier sans fumée" ou encore la subtile "salle de bain de poche"), mais qui ne fonctionne qu'aléatoirement.
L'anniversaire de son fils approchant, Rand Peltzer décide de trouver un cadeau original pour son fils. Ce cadeau, il va le dégoter dans une vieille boutique de Chinatown. Le vieux chinois vendeur est d'abord réticent à l'idée de se séparer de son mogwaï mais l'appât du gain étant plus fort que tout, il cède finalement le petit animal au père de Billy. Avant de partir, il lui livre les trois règles à respecter avec le mogwaï pour qu'il n'y ait pas de soucis : ne jamais l'exposer à la lumière, ne jamais lui donner à boire ou un bain, ne jamais lui donner à manger après minuit.
Cependant, comme d'habitude avec les jeunes, les règles sont gentiment entrées par une oreille et aussi ressorties de l'autre. Billy va découvrir que derrière son mogwaï, au doux nom de Gizmo, peut se cacher une créature vile et malicieuse. 

Critique : 
Produit par Steven Spielberg, "Gremlins" s'est imposé comme un film culte. Réalisé par Joe Dante, ce film a su mélanger les genres tout en proposant des personnages attachants et des effets spéciaux, en leur temps, très bien réalisés. Marqué par les années 80, "Gremlins" est un petit (mais vraiment petit) film d'horreur, mais aussi une comédie à regarder en famille et surtout par les plus jeunes d’entre vous. Car "Gremlins" a marqué l'imaginaire collectif de nombreuses personnes avec quelques scènes devenues mémorables à l'image de cette séquence dans laquelle les Gremlins se déchaînent dans une salle de cinéma sur un fameux "Hey Hi Hey Ho, on rentre du boulot !" tout droit sorti d'un Studio Disney.
Pour apprécier "Gremlins" à sa juste valeur, il faut le resituer dans le temps. D'abord, il est sorti le 5 décembre 1984 en France et il est incontestablement marqué 80's. C'est à dire que le village qui est ravagé par les Gremlins ressemble fort à un studio ou inversement. Les effets spéciaux n'ont presque pris aucune ride et le film a très bien vieilli. Ensuite, en 1984, les créatures Gremlins étaient des surprises (presque) totales, on ne savait pas à l'époque à quoi elles ressemblaient, et elles ne faisaient certainement pas partie de notre culture générale, comme c'est le cas aujourd'hui. 
Notons d'ailleurs que, pour la petite histoire, les Gremlins ne sont pas sortis de l'imaginaire de Joe Dante. Ils sont apparus durant la seconde guerre mondiale dans l’imaginaire des aviateurs de la Royal Air Force. Petits lutins facétieux, ils étaient accusés par les pilotes de saboter leurs avions. Si un moteur s’arrêtait, c’était la faute d’un Gremlins qui s’y cachait. Pas forcément méchants, ils s’arrangeaient généralement pour garantir la survie du pilote. Mais parfois certains, comme le Punk à crête blanche du film, s’amusaient de voir mourir un ou deux aviateurs.
C’est Roald Dahl, pilote de la Royal Air Force, qui rapporta au grand public la légende des Gremlins à travers un livre pour enfant. Disney avait acheté les droits pour en faire un film, mais le projet n’a jamais vu le jour. Les Gremlins ont ensuite envahi les courts-métrages Warner Bros et se sont amusés à embêter les avions des Looney Tunes, avant de connaitre le chemin du grand écran, laissant de côté leur amour des avions.
Après cette petite a parte, revenons au film. On pourrait croire que le scénario de "Gremlins" est tout droit sorti d'un conte pour enfants. D'ailleurs, le scénario est signé par un réalisateur désormais à son aise dans le fantastique familial : Chris Colombus, réalisateur des deux premiers "Harry Potter" et, ne l'oublions pas, de "Maman, j'ai raté l'avion" !
Cette histoire, le réalisateur Joe Dante et le producteur Steven Spielberg vont la mettre en image avec brio. Si le début est tout mimi, tout gentil, la suite, à partir du moment où les mogwaï ont copieusement mangé après minuit, va prendre un virage dans la comédie fantastique jubilante. On notera ainsi qu'au début, l'action se déroule de jour et qu'ensuite, la nuit va devenir le décor principal du film. 
Mais "Gremlins" n'est pas à franchement parler un film d'horreur. Il y a deux niveaux de lecture. D'abord le côté film d'horreur : une situation normale est dérangée par des petits monstres cruels qui s'attaquent aux pauvres habitants d'un petit village d'Amérique. Le film réserve de ce côté-là quelques petits moments de tension et de surprises. Et puis il y a le côté comédie avec un humour noir à mourir de rire.
C'est là que l'équipe Joe Dante-Chris Columbus (scénario)-Steven Spielberg (producteur) a fait fort, en réussissant à élever un film qui aurait été condamné à la série B en film culte grâce à un humour, disons-le, assez original. Déjà, les Gremlins ne sont pas des monstres normaux, ils aiment taquiner, ils aiment s'amuser, leur instinct animé au maximum (dire qu'ils sont cruels ne serait pas juste). On pourrait dire que les Gremlins sont le condensé de tous les vices humains sans inhibition ou morale. La scène chez "Dorry's" (une taverne) en est le plus bel exemple : gros fumeur, gros buveur, patron de la mafia, solitaire, comique (raté) et exhibitionniste (tous Gremlins donc) s'y côtoient dans le plus beau des bordels. Sans parler que la réalisation s'adapte chaque fois au genre de personnage abordé.
Le film est aussi un bon film familial avec une petite morale puisque l'histoire porte sur un héros adolescent presque médiéval, Billy, qui va être amené à dépasser son état d’individu dépendant, l'enfance, pour atteindre l'âge adulte. Et c'est cette mutation vers la voie de maturité que l'on associe à la maîtrise des fonctions reproductives et aux premières prises de responsabilité, qui va être figurée par les multiples transformations et dangereuses duplications des mogwai, des créatures divines capables du meilleur comme du pire. 
Une bonne part du succès de "Gremlins" est aussi à imputer à Gizmo ! Le plus beau, le plus gentil et le plus mignon géniteur de monstres jamais créé. Trop peu de mots pour décrire comme il est réel, ce petit bonhomme. Ces grimaces nous font rire malgré nous. L'image où on le découvre pour la première fois est d'une telle beauté qu'elle restera gravée à jamais dans votre esprit. Il est un chef-d’œuvre de création et d'authenticité filmique. Chapeau d'ailleurs à toute l'équipe qui a créé cette petite bête ainsi que ses congénères diaboliques. On en oublierait presque l'équipe qui s'occupait uniquement des voix des Gremlins, avec mention spéciale pour Howie Mandel, qui fait la voix de Gizmo. 
"Gremlins" est un film que j'attendais de revoir en haute définition. C'est Warner France qui nous propose cette édition Blu-ray petit prix. Et disons-le franchement, le film aurait mérité plus d'attention. 
Proposé par Warner dans cette édition zone B petit prix, ce transfert nous offre le film dans des conditions qui au final se montrent décevantes. Tout d'abord, les images ne sont pas dénuées de poussière pellicule et autres parasites qui montrent qu'un nettoyage véritablement méticuleux n'a pas été effectué ici. La définition se présente assez juste. Peu de séquences sur ce film préservent un aspect détaillé et une profondeur de champ que l'on qualifierait d'agréable. On peut parler d'un niveau de détail relativement insuffisant et d'une dynamique visuelle pas toujours très attrayante. On aura même sans doute du mal à distinguer certaines séquences de celles d’un DVD bien upscalé.
Seul bon point, les couleurs. La palette colorimétrique s'est montrée agréable, avec des primaires hautement saturés. Mais de trop nombreuses scènes présentent un niveau de granularité assez important et, pour tout vous dire, les noirs ne sont pas des plus abyssaux et font souvent l'objet de bruit vidéo. Pour un film de cette envergure, évoquant de nombreux souvenirs d'enfance, on attendait une édition de meilleure qualité. 
Quoi qu'il en soit, cette version Blu-ray n'entache en rien la génialité de l’œuvre ! Et au final, ce qui vaut à "Gremlins" son statut de film culte des années 1980 est, tout d'abord, qu'il ne cherche pas à surprotéger les enfants, ni à les instruire, comme une bonne partie des films de cette époque. Le but est de faire vivre un peu d’aventure et de frisson. On ne sur-infantilise pas les enfants, on se permet de leur faire même un peu peur parce que surmonter sa peur, c’est aussi grandir.
Ensuite le bestiaire, évidemment. Le personnage de Gizmo est on-ne-peut-plus attachant. Petite boule de poils, au regard malicieux et aux grandes oreilles, les enfants ne pouvaient qu’être happés par la bestiole. Les Gremlins en eux-mêmes sont horribles, mais également très drôles. Car c’est le propre de ces monstres d’être farceurs. Et enfin, rajoutez à cela une musique entêtante et des effets spéciaux impressionnants pour l'époque, et vous obtenez un super film !
On pourrait encore dire beaucoup de choses sur le film, mais ce serait gâcher complètement le plaisir de la découverte. Un film très ancré dans les années 80 qui demeure toujours un classique, un culte. "Gremlins" est, quoi qu'on en dise, un véritable conte de Noël qui n'est pas réservé qu'aux enfants !!!

Expendables 2, Unité Spéciale : Un Blu-ray avec une piste son révolutionnaire, support idéal pour le renouveau du film d'action 80's !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis : 
Lorsque Mr. Church engage Barney Ross, et ses expendables pour récupérer une mallette secrète, l’opération semble facile. Pourtant les choses tournent mal. Vilain, un terroriste et son équipe cause un tort irréversible à l’équipe en tuant l'un d'entre-eux. 
Bien qu’en territoire hostile, les Expendables, ayant jurés de se venger, vont semer le chaos chez leurs adversaires, et se retrouver à tenter de déjouer une menace inattendue (cinq tonnes de plutonium capables de modifier l’équilibre des forces mondiales). 

Critique : 
Le 22 décembre prochain débarquera en DVD et combo Blu-ray/DVD le film "The Expendables 2 : Unité spéciale" avec Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger, Jet Li, Chuck Norris, Jason Statham, Bruce Willis, Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren. Pour ceux qui n'auraient pas vu le numéro un (et ceux qui souhaiteraient le revoir), pas de problème, le même jour, Metropolitan Filmexport proposera aussi un coffret DVD et un coffret Blu-ray comportant les deux films. 
Autant le dire d’emblée, "The Expendables 2" de Simon West ("Les ailes de l’enfer") n’est pas un joyau de mise en scène cérébral. En revanche le film est tout ce qu’on pouvait en attendre après un "Expendables 1" au concept prometteur mais qui atteignait trop vite ses limites. Dans ce second volet West pose ses "corones" sur la table et envoie du bois avec un second degré et une joie de gamin non dissimulé à tout faire péter à l’écran. Une joie communicative partagée par les papys de l’action, bourrée de clins d’œils à nos films préférés des années 80 qui va enflammer plus d’un ado attardé dans les salles de cinéma !
"Expendables 1" peut être considéré comme un brouillon de ce qu’avait en tête Sylvester Stallone quand il a réuni tous ses potes gros bras des films d’actions. Ce que cherchait Stallone, s'y rapprochant sans véritablement y parvenir, était de réaliser un bon film bien musclé bien 80’s avec nos papys préférés ! Et bien réjouissez-vous, car c’est à la lettre ce qu’ "Expendables 2" est : un gros moment de plaisir bien bourrin, hommage aux films d’actions de notre enfance... enfin de la mienne ! 
L’intelligence du film, contrairement au premier opus, est de prendre le temps de nous parler de ses personnages avec nostalgie. Il insiste sur la balourdise de Lundgren qui échoue dans à peu près tout ce qu’il entreprend de non bourrin. Il souligne la vieillesse de ses protagonistes en les montrant fatigués, fourbus. Le passage dans la ville déserte, réplique délabrée d’une ville américaine des années 50 est à ce titre la partie la plus intéressante du film. 
Les légendes vieillissantes et fatiguées du cinéma américain sont mises en scène dans un reliquat de l’ex grandeur américaine. Et là-dedans qui débarque tel un cow-boy dans la ruelle déserte ? Chuck Norris lui-même ! Autre légende vieillissante culte, au sommet de l’auto parodie : casquette en guise de stetson, musique de western culte, démarche au ralenti dans la fumée. Alors quand Norris nous envoie lui-même un Chuck Norris fact dans les gencives, là on est au bord des larmes de joies.
"Expendables 2" est donc un véritable délire d'action second degré assumé et très jouissif !
Côté technique, le Blu-ray sera réellement révolutionnaire ! Le film sera présenté en 1080p, au format 2.40:1, et incorporera une piste son DTS-HD Master Audio 7.1 (24 Bit). Mais cela ne s’arrête pas là, puisque ce même disque présentera le film en DTS Neo X 11.1 ! Il s’agit, tout simplement, d’une première mondiale, puisqu’à ce jour, aucun autre titre disponible en Blu-Ray ne proposait ce type de piste son qui, précisons-le, dispose de 12 canaux (voir la photo).
Configuration 11 : 1
Voici un détail de la configuration des diffuseurs. D’évidents soucis se poseront pour 80% des home-cinema, si ce n’est plus. En effet, le codec DTS Neo X nécessite le placement de deux enceintes en hauteur, sur l’axe frontal, mais également de deux autres diffuseurs latéraux. L’ambition recherchée (et atteinte) est de reproduire un sentiment de hauteur sonore et de diffuser des éléments acoustiques au niveau du plafond, en partant de l’axe frontal. Hauteur et Profondeur sont en ce sens les deux termes clé à retenir pour qualifier ce post-processing dernière génération.
Au final, un seul mot donc : ENORME !!! Le Blu-ray sera à ranger directement entre nos VHS usées jusqu’à la corne de "Demolition Man" et de "Rambo". Simon West a digéré tout ce qui faisait le fun des films de cette époque et en redonne l’essence, sur un mode second degré bourré de répliques cultes. Un film tout simplement jubilatoire, à défaut d’être cérébral, ce qu’il ne prétend être à aucun moment. La mission est accomplie, West a ressuscité les héros de notre enfance !!!

Game of Thrones - Saison 2 : La deuxième saison de la meilleure série d'heroic-fantasy bientôt en DVD et Blu-ray !!!

Note : 4.75 / 5


Synopsis : 

(Fin saison 1) Après la mort du roi Robert Barathéon, son fils Joffrey lui succède et fait décapiter Eddard Stark, la Main du Roi de son père et gouverneur du Nord. 
Les contrées du Nord se soulèvent et nomment Robb Stark, fils ainé d'Eddard, Roi du Nord. Entrant de se faite en guerre contre le Roi Joffrey et sa puissante famille les Lannister. 
Sur le continent Est, Daenerys Targaryen, après avoir perdu son mari et plus puissant chef d'une puissante horde de cavaliers nomades, a perdu son statut de Khaleesi (reine). Il ne lui reste plus qu'une poignée d'hommes et de femmes, Mais aussi trois jeunes dragons qu'elle a réussi à ramener à la vie.
La saison deux poursuit l'histoire de ces nombreux protagonistes. 

Critique : 
Le 4 mars 2013 est une date qu’il vous faudra retenir car c’est la date de sortie des coffrets DVD et Blu-ray pour la Saison 2 de "Game of Thrones" en France ! Un coffret que l’on aurait tous voulu avoir au bas du sapin pour noël, mais il faudra malheureusement se faire à l’idée qu’il faudra encore un peu attendre.


Alors que l’édition collector de la saison 1, avec œuf de dragon intégré, est sortie le 30 novembre, on en apprend plus sur la sortie en vidéo de la deuxième saison, diffusée cette année sur HBO puis sur le bouquet Orange Cinéma Séries. Elle sera disponible en France à partir du 4 mars donc, en quatre éditions : la saison 2 en Blu-ray et DVD ainsi que l’intégrale des deux premières saisons en Blu-ray et DVD.
Au niveau des Bonus, vous trouverez, aussi bien sur les DVD que sur le Blu-ray, le résumé de la saison 1, le making-of inédit de 30 minutes, le guide des personnages, la section "Faites connaissance avec certains personnages de Game of Thrones", les teasers et résumés des épisodes, la présentation des différentes religions de Westeros, ainsi que les commentaires audio par l’équipe de tournage et les acteurs.
Concernant les versions Blu-ray, on retrouvera des Bonus exclusifs. Ces derniers sont au nombre de quatre. 
D'abord "La Guerre des Cinq Rois" : apprenez tout sur les revendications, les stratégies et les personnages-clés impliqués dans la bataille pour le Trône de Fer avec ce guide interactif. Suivez les mouvements des différentes armées pour tout savoir de leurs victoires et défaites. Ensuite "Les Histoires et traditions" : 19 histoires animées détaillant la mythologie de Westeros et Essos (le grand continent Est) et racontées du point de vue de différents personnages, le tout agrémenté d'illustrations de Will Simpson, l'artiste attitré de "Game of Thrones". Puis le "Guide intégré" : Un guide intégré aux épisodes qui vous fournira toutes les infos sur le contexte, les personnages à l'écran, les lieux ainsi que des anecdotes pertinentes sur les scènes que vous visionnez. Et enfin "Les œufs de dragons cachés" : Trouvez les œufs cachés pour révéler encore plus de contenu inédit.
A acquérir sans hésitation !!!

Robert Rodriguez - Une Nuit en enfer : Le film culte enfin en Blu-ray français !!!

Note : 4.5 / 5 (pour les fans)

            1 / 5 (pour les autres)


Synopsis : 
Deux criminels prennent une famille en otage près de la frontière mexicaine. Après une cavale particulièrement sanglante durant laquelle ils ont tué un policier et kidnappé l'employée d'un magasin, ils se rendent tous ensemble dans un bar routier au-delà de la frontière mexicaine. Appelé le "Titty Twister", cet établissement va leur réserver pas mal de surprises une fois la nuit tombée.

Critique :
Lorsqu’un jeune réalisateur avide de fusillades et d’hémoglobine, Robert Rodriguez, collabore avec un scénariste déjanté, roi du dialogue qui fait mouche, Quentin Tarantino, le cocktail a de quoi être explosif. Surtout si l’on prend soin d’affiner la recette avec des stars confirmées ou en devenir (Harvey Keitel, George Clooney, Juliette Lewis), des seconds rôles à la dégaine parfaite (Dany Trejo, Tom Savini, Cheech Marin), du gros son Rock’n’Roll bien transpirant, et une bombe atomique en bikini (Salma Hayek).
"Une Nuit en Enfer" ("From dusk till dawn" en version originale) est le film "plaisir" par excellence, qui déménage de la première à la dernière minute, tour à tour savoureux (le dialogue de la première scène), grossier (l’arrivée dans le bar), violent (pauvre Gloria…) et horrifique (la deuxième moitié du film). Robert Rodriguez joue avec les références et s’amuse à les compiler en une sorte de paroxysme du "film pour mecs" : preuve en est le décor et l’animation du Titty Twister, bar dont chaque homme décemment constitué a rêvé au moins une fois dans sa vie. En somme, un concentré d’adrénaline et de testostérone qui va à cent à l’heure, avec des vampires aussi sexy que cruels et méchamment kitch.
L'association Quentin Tarantino - Robert Rodriguez sous l'appellation "A band apart" fait des étincelles avec ce film. Partant d'un simple film de gangster, où deux frères sans pitié prennent en otage une famille de pasteur pour rejoindre le Mexique après un sanglant hold-up, le film va se transformer en une véritable chasse aux "loups". Du pur délire pour l'artisan Robert Rodriguez qui s'amuse comme un fou en compagnie des délurés George Clooney, Quentin Tarantino en personne ou de Harvey Keitel. A cela s'ajoute une envoûtante danse macabre de la plantureuse Salma Hayek et vous obtenez un cocktail explosif de gunfight, charcutages, humour et référence au cinéma de série B extrêmement jouissive.
Imaginez donc ma joie à l'annonce de sa sortie en Blu-ray, enfin ! Des années qu'on l'attendait celui-là. Le film culte de 1996 "Une nuit en enfer", le meilleur film de son réalisateur Robert Rodriguez, avec "Desperado", va enfin avoir droit à un Blu-ray français ! Après une édition canadienne de bonne qualité (mais proposant une horrible VF Québécoise) et une édition américaine (sans VF ni sous-titres), "From Dusk Till Dawn" a donc enfin eu droit à un pressage français, dont la sortie a eu lieu le 20 novembre dernier.
Deux éditions ont été mises en ventes. Une première version Blu-ray toute simple, comportant deux Blu-ray et un DVD Bonus. Ce dernier contenant les commentaires audio de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez, les interviews de George Clooney et de Robert Kurtzman, les scènes coupées et alternatives, le bêtisier, les featurettes ("Hollywood en Enfer", "L'Art de réaliser un film" et "Sur le tournage"), les clips vidéo de Tito et Tarantula ("After Dark") et ZZ-Top ("She is just killing me"), la bande-annonce et enfin le documentaire Full Tilt Boogie consacré à la réalisation du film. A cette version simple vous pourrez préférer la version coffret collector Edition Limitée : même contenu de l'édition simple avec des goodies en suppléments (l'affiche officielle du Titty Twister, troid badges, une plaque du bar, six cartes postales, un tatoo et deux verres à shot). 
"Une nuit en enfer", un film de série B cultissime qu'il ne faut absolument pas rater en Blu-ray !!!

James Cameron - Terminator : Le premier épisode de la saga Terminator n'a pas pris une ride !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis : 

En 2029, des ordinateurs super puissants dominent la planète et ont pour but l'extermination pure et simple de la race humaine ! Pour anéantir l'avenir de l'homme, ils décident de modifier le passé.
Pour ce faire, ils envoient à Los Angeles en 1984, un Terminator, cyborg surgi du futur, qui a pour mission d'exécuter Sarah Connor, une jeune femme dont l'enfant à naître doit sauver l'humanité. Kyle Reese, un résistant humain, débarque lui aussi pour combattre le robot, et aider la jeune femme.

Critique :
Voilà un titre que l'on attendait depuis un moment sur le marché français : le premier volet de la saga "Terminator" en une édition Blu-Ray digne de ce nom. Le film réalisé par James Cameron en 1984, avec un budget moyen de 6,5 millions de dollars, n'a pas pris une ride 28 ans après sa sortie. 
L'intrigue va droit au but. Le montage est rapide et efficace. Les acteurs assument leur rôle avec perfection. On tient dans ce film un grand classique du cinéma de science-fiction. Un film culte ! Avec ses idées scénaristiques aussi justes qu'innovantes, Cameron a su insuffler à l'œuvre une force incroyable, d'où émergent des scènes devenues elles-mêmes cultes.
Arnold Schwarzenegger
Techniquement, il faut être conscient de l'aspect latex de certains trucages/masques faciaux, des tirs de laser qui semblent avoir été dessinés au Stabilo sur la pellicule, etc. C'est donc avec tous ces paramètres en tête, et avec l'expérience désastreuse des anciennes éditions DVD et Blu-ray de "Terminator 1" que je me suis attelé à ce Blu-ray "réalisé en 2012" (cette version était déjà disponible aux USA chez MGM depuis 2006 sans qu'aucune édition équivalente ne voit le jour en France).
Au niveau de la qualité de l'image, c'est tout simplement une bénédiction ! MGM a restauré "Terminator" pour une édition Blu-ray 2012 d'une incroyable réussite. Une pure, simple et belle redécouverte pour un film que j'adore. On doit reconnaître et saluer ce très bel effort pour préserver l’intégrité visuelle du film de James Cameron. Cette édition de "Terminator" est la meilleure édition existante à ce jour. 
On se retrouve concrètement avec une image suffisamment piquée, lumineuse, et qui offre de belles valeurs de contrastes. Les tons, oscillant entre le chaud et le froid en termes de température de couleurs, sont parfaitement reproduits. Le degré de saturation des couleurs est très joli avec le bleu des cheveux de Bill Paxton en punk au début du film, le rouge des yeux du Terminator (à la fin du long-métrage) et de ses visions subjectives. 
Les effets spéciaux un peu vieillot et série B ainsi que les latex d'époque restent ce qu'ils sont. Cependant l'essentiel est là : l'image est propre, avec des noirs d'une belle tenue, et une granulation argentique qui ne bave pas. L'encodage est plus que sérieux (encodage MPEG-4 AVC de 32 Mbps). Une excellente surprise, vraiment !
Les équipes américaines de la MGM et la FOX ont travaillé conjointement sur ce master car James Cameron leur a demandé la perfection avant de l'approuver. C'est la raison pour laquelle ce Blu-ray a déjà été reporté de nombreuses fois, jusqu'au feu vert de James Cameron en personne.
Concernant le son, on n'avait jamais entendu "Terminator" comme ça ! MGM propose une version originale absolument épatante, fruit d'un nouveau mixage multicanal, le tout encodé au format DTS-HD High Resolution 5.1. Il faut le voir, et l'écouter, pour le croire ! On se retrouve avec une bande-son définitivement optimisée et très dynamique sur cette édition. Une bande son qui n'a de cesse de maximiser de façon quasi permanente l'intégralité de la scène sonore. Celle-ci ne se cantonne jamais sur les seules voies avant. Elle n'a de cesse de s'ouvrir sur tous les canaux, y compris les canaux surround, incroyablement actifs pour un film de cette époque.
Les séquences les plus impressionnantes à l'oreille sont celles des combats du futur avec leurs coups de feu qui bastonnent, leurs tirs de mitraillettes, et l'incroyable bruit sourd et lourd des chars qui écrasent tout sur leur passage.
La version française est également proposée au format DTS-HD (en DTS-HD Master Audio 5.1). Et elle s'en sort presque aussi dignement que la VO, avec cependant une pêche un peu plus timorée. Ceci étant dit, vous n'avez jamais entendu cette VF avec une telle présence ni de tels effets. Vous ne regretterez pas l'écoute de cette piste audio restaurée qui sonne à la fois d'époque et moderne selon les scènes. Un très bon rendu !
Les seuls points réellement négatifs sont au nombre de deux. Tout d'abord, les bonus sont très allégés, voire ridicules, comparés aux éditions Collector DVD déjà éditées, et c'est une véritable déception ! Ensuite, il n'y a pas de véritable interface de navigation, le film se lançant sans menu réel mais on peut tout de même afficher une barre de navigation. 
Finalement, ceux qui pensaient que l'image originelle de "Terminator" était d'une trop piètre qualité sur de nombreux plans (grain, couleurs délavées, définition aléatoire) pour être remastériser, ne vont pas en croire leurs yeux. La restauration 2012 relève du miracle pur et simple ! Définition, couleurs, seconds plans, noir, etc., tout est revigoré ! En prime, VO et VF en DTS-HD 5.1 à en casser les vitres lors des scènes de baston du futur. Incroyable, à ne pas en revenir, je comprends mieux pourquoi James Cameron a approuvé personnellement ce master !!! 

The Amazing Spider-Man : Un film efficace, mais jamais transcendantale, qui n'exploite pas tout son potentiel !!!

Note : 3 / 5


Synopsis : 

Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. 
En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin.

Critique :
Reboot de la licence Spider-Man au cinéma, "The Amazing Spider-Man" nous permet de revoir le célèbre super-héros Marvel tisser sa toile dans les salles obscures et, à partir du 5 novembre 2012 en DVD / Blu-Ray, sous la direction de Marc Webb, réalisateur que l’on connaît surtout pour la comédie romantique "(500) Jours Ensemble". La réalisation est honnête, moderne mais sans grosse surprise visuelle malgré quelques bonnes idées, comme l’utilisation de la vue subjective lors de certains sauts du héros accentuant ainsi par moments l’impression de vitesse et de vertige en se mariant de manière discrète mais assez bien avec la 3D.
Tourner un reboot de Spider-Man cinq ans après le dernier volet de la trilogie de Sam Raimi pouvait sembler aussi utile qu’une doudoune au sahara. Si ce nouveau film est clairement né d’impératifs commerciaux (Sony allait perdre les droits de l’Homme-araignée), le résultat révèle d’emblée des intentions plus nobles. Webb aurait pu zapper les bases de l’histoire de son héros (après tout, rares sont ceux qui ignorent comment Peter Parker est devenu Spider-Man) et se concentrer sur un déluge de scènes d’action destinées à faire exploser le box-office. 
C’est tout l’inverse qui se produit, le cinéaste prenant le temps de "reconstruire" le personnage en lui ajoutant une batterie de traumas absents des films de Raimi pour écrire une partition étonnante à partir des mêmes notes, jouées différemment. Ainsi, développant avec bonne humeur et humour son histoire sans oublier les enjeux pivots de la suite, Marc Webb convainc pendant près d’une heure allant même jusqu’à faire espérer une très bonne surprise pour la suite. 
Les gentilles émotions sont là même si lors de quelques passages censés être des fondamentaux de toute la mythologie du personnage, le film se loupe dans les grandes largeurs (la mort de l’oncle Ben est à ce titre un bien triste exemple tant rien n’en ressort). Malgré tout, l’empathie est présente et le terreau pour développer la suite du divertissement semble à peu près idéal.
Les différents acteurs offrent des prestations de bonne qualité. Emma Stone est une Gwen Stacy crédible en joli brin de fille intelligente et courageuse, Rhys Ifans est un savant fou torturé de bon aloi même si le registre est un peu limité, Martin Sheen rayonne dans le rôle de mentor dont on connaît le funeste destin malgré sa durée à l’écran plus faible et enfin Andrew Garfield, que l’on a pu voir dans "The Social Network" et dans "Doctor Who", interprète un Peter Parker plus attachant et moins tête à claques que Tobey Maguire qui endossait le rôle dans la précédente trilogie réalisée par Sam Raimi.
Seulement voilà, si l’ascension progressive doit être saluée malgré des couacs pas vraiment anodins, elle vient appuyer un peu plus l’évidence qui s’imposera dans l’heure qui suit : une erreur de casting évidente du côté de la réalisation plutôt que du côté des acteurs. Car il ne faut pas perdre de vue le titre du film. "The Amazing Spider-Man". Un personnage iconique, héroïque, un véritable symbole qui doit être honoré par une réalisation à la hauteur de l’amour que les spectateurs lui portent. 
Et là, bien malgré lui, Marc Webb lâche prise et n’arrive jamais à maîtriser la matière brute qui lui est offerte. La confusion entre les différents enjeux du film s’amplifie et provoque un sentiment d’inachevé dans chacun des domaines. Entre la traque de Spider-Man par la police, la quête de ses origines, la romance avec Gwen et enfin la chasse au méchant, Webb ne s’en sort pas et compose avec un script mal écrit n’allant jamais au fond des choses semées ici et là.
En fait, en modernisant le "mythe" Spider-Man, ce reboot laisse malheureusement parfois passer des incohérences entre le rendu du long-métrage et le respect de certains lieux communs constitutifs du personnage. Cela est d’autant plus dommage que cette nouvelle mouture regorge également de bonnes idées (comme la toile tissée dans les égouts par le héros, ingénieuse et visuellement intéressante, une petite amie qui n’est pas un simple faire-valoir, ou encore le rapport des choix de Peter à l’absence du père) et d’un meilleur respect de la chronologie du comic-book avec l’introduction de Gwen et du Capitaine Stacy avant même que Mary-Jane Watson n’apparaisse sur les radars.
Les effets visuels sont à la hauteur des espérances, mais c'est tout. La 3D est maitrisée mais sans grand intérêt, les scènes d'actions sont trop peu nombreuses sur plus de deux heures de films. Visuellement, comme pour le scénario, c'est bien mais ça ne transcende que rarement le genre, même si les quelques tentatives de Marc Webb parviennent par moment à donner une dimension nouvelle à l'homme-araignée. Globalement, on a parfois de bonnes idées, c'est plutôt beau, travaillé tout en restant dans l'ensemble réaliste. Mais le tout est plutôt maladroit !
En conclusion, il est à parier et à espérer que la suite de ce reboot offrira toute la splendeur qu'on attend pour ce fringuant Spider-Man. Comme on juge ce qu'on voit et pas ce qu'on attend de voir, ou ce que ce film annonce, on ne dépasse pas la barre du bon film : un bon divertissement, plus fidèle à l'univers des comics mais pas encore assez mûr pour subjuguer le spectateur. 
On en retient quelques scènes vraiment mémorables, pour ne citer qu'elles : le caméo de Stan Lee, brillant autant pour le clin d’œil, que pour la forme adoptée dans la scène, et la séquence des grues focalisée sur Spider-Man, où l'héroïsme pointe son nez avec un brin de réalisme, sans doute le seul instant pendant lequel ces deux aspects se confondent avec fluidité. La vérité c'est que pour "faire oublier" une saga vraiment extra de Sam Raimi, il aurait été plus que judicieux d'attendre quelques années de plus. En somme, c'est trop tôt, c'est "bien mais pas top" et surtout, on attend une suite, qui nous racontera de vraies nouvelles choses sur Spider-Man !!! 

John Carpenter - Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin : Un film culte magnifiquement remastérisé en Blu-Ray !!!

Note : 4.5 / 5 (pour les afficionados essentiellement)


Synopsis : 

Le camionneur Jack Burton (Kurt Russell) et son ami Wang Chi (Dennis Dun) se rendent à l’aéroport de San Francisco pour y accueillir Miao Yin (Suzee Pai), la fiancée de Wang, une jolie chinoise aux yeux verts. Mais les membres d’un gang appelé "Les Seigneurs de la mort" enlèvent la jeune femme pour la vendre à une maison close.
Alors que Burton et Wang Chi, ainsi que l’avocate Gracie Law (Kim Cattrall), qu’ils ont rencontrée entre temps, tentent de récupérer Miao Yin, trois guerriers chinois dotés de pouvoirs magiques la kidnappent. Miao Yin est désormais prisonnière du royaume souterrain du maléfique sorcier Lo Pan (James Hong), qui souffrirait depuis 2 000 ans d’un sort le condamnant à n’être qu’un fantôme. Sort que romprait un mariage avec une chinoise aux yeux verts.

Critique :
Décidément, les films de John Carpenter gagnent à être revus en haute définition. Après "Halloween", "Assaut" (disponibles aux Etats-Unis), "Starman" et "The Thing", voilà que débarque "Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin".
Ce dernier marqua un tournant dans la carrière de John Carpenter. Le film, dont il est particulièrement fier, fut un échec commercial lors de sa sortie en salles et essuya de nombreuses critiques négatives. Des tensions naquirent ainsi entre les studios et Carpenter, qui cessa alors de tourner pour Hollywood et décida de réaliser des films indépendants. Le succès qui suivit la sortie en vidéo, dont l’ampleur fut telle que "Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin" se hissa rapidement parmi les films cultes de la décennie 80, n’y changea rien.
Il est vrai qu’en dépit de ses qualités évidentes, le film avait de quoi dérouter. Pouvant paraître de prime abord comme un film d’aventures dans la lignée des deux premiers Indiana Jones, sortis quelques années plus tôt, il s’avère en réalité beaucoup plus délirant et décalé. De plus, il ne ressemble absolument pas à ce que Carpenter avait fait jusque-là. Rien ne garantissait donc l’adhésion des fans de "The Thing", "New York 97", "The Fog" ou encore "La Nuit des masques". D’ailleurs, même en considérant les films qu’il a tournés depuis, "Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin" occupe une place à part dans la filmographie du réalisateur.
Troisième des films du tandem Carpenter-Russell et probablement le meilleur, "Jack Burton dans les griffes du mandarin" se situe dans un genre inclassable de par son scénario et sa réalisation. Nous suivons les aventures à Chinatown de Jack Burton et de Wang Chi, l'un pour retrouver son camion et l'autre sa bien-aimée, enlevée par le terrifiant Lo Pan parce qu'elle a les yeux verts. Après, c'est 1h40 de pur bonheur avec un scénario made in Gary Goldman qui fait intervenir des triades chinoises, des conducteurs de bus sorciers, des fantômes, des Chinoises aux yeux verts, des jeux de mots et des répliques à la noix, des effets spéciaux bien pathétiques mais bien fun, et un Kurt Russell plus vrai que nature dans le rôle d'un camionneur buté. 
Vous le comprendrez bien vite : rien n'a été pris au sérieux dans ce film et tout est sublimement ringard. Et c'en est vraiment très drôle. On prend plaisir à suivre nos héros à droite et à gauche, à remarquer les petits détails et à retenir les répliques. La bande-son est dans le style New Wave (genre "Le flic de Beverly Hills") et ma foi, elle colle parfaitement au reste.
Maintenant en Blu-ray, l'image a été retravaillée par rapport à l'original de 1986 et la piste française est maintenant améliorée. Fini les défauts de pellicule intempestifs, le master est flambant neuf. La colorimétrie a été revue avec des tons plus étendus et intenses. HD oblige, la clarté du transfert et le codec AVC permettent des contours plus fins que jamais. Les puristes remarqueront que le grain de la pellicule a été conservé. Sans être un canon de la HD, l'image de ce Blu-ray est de loin la meilleure présentation vidéo qu'on ait vue de ce film culte. D'ailleurs, les effets spéciaux tiennent encore la route. 
La bande-son se rattrape très largement face au précédent DVD puisque nous passons du dolby surround 4.1 à du DTS HD Master Audio 5.1 en VO tandis que la VF quitte son dolby surround 2.0 pour du DTS 5.1. L'éditeur n'a pas cédé à la facilité en surchargeant les pistes. Elles sont, pour le coup, très ouvertes sur l'avant, les dialogues trouvent une meilleure présence et les différents effets sont bien localisés aux moments adéquats. Le caisson de basses soutient les scènes d'action sans pour autant faire dans le démonstratif. C'est donc un vrai plaisir de revoir ces Aventures dans ces conditions.
L'achat s'impose pour les inconditionnels de John Carpenter et de Kurt Russell. La mise à jour technique fait oublier la précédente édition DVD dont on retrouve le premier disque en sus. Un bon petit film culte pour agrémenter votre vidéothèque ? Envie d’une bonne dose de fantastique façon années 80 signée Carpenter ? Suivez Jack Burton en HD à Chinatown. Des répliques qui font mouche, des personnages délirants, une musique bien ringarde, Kurt Russel en très grande forme et qui joue les héros blasés et un Blu-ray qui fait bien son boulot, voilà qui promet !!!

The Raid : Une sortie DVD et Blu-Ray survitaminée !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis : 

Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays. Une équipe de policiers d’élite est envoyée donner l’assaut lors d’un raid secret mené aux premières lueurs du jour. Mais grâce à ses indics, le baron de la drogue est déjà au courant et a eu amplement le temps de se préparer. A l’instant où le groupe d’intervention pénètre dans l’immeuble, le piège se referme : les portes sont condamnées, l’électricité est coupée et une armée d’hommes surentrainés débarque. Piégés dans cet immeuble étouffant, les policiers vont devoir se battre étage après étage pour avoir une chance de survivre.

Critique :
"The Raid", production indonésienne dirigée par le gallois Gareth Evans, n'a qu'une vocation : vous en mettre plein la vue, ou plutôt plein la gueule. Mot d'ordre : efficacité. Après nous avoir très brièvement introduit le personnage principal, un jeune flic surentraîné, on passe rapidement au vif du sujet. Une équipe doit intervenir sur un immeuble, devenu lieu de non droit où un gros bonnet de la drogue a élu domicile, regroupant plein de criminels et encore quelques résidents "normaux" qu'il rackette sans vergogne.
Outre ses qualités techniques indéniables, ses plans jouissifs et sa super bande son, le film repose de manière évidente sur les capacités à se battre des acteurs et notamment donc, de notre héros, campé par Iko Uwais. Coup de bol, non seulement il sait se battre comme un ouf mais en plus, il a une belle gueule. Le scénario, sans grand intérêt, est simple et plutôt bien foutu, avec une petite surprise presque inattendue. Il peut y avoir quelques petites incohérences de-ci de-là, mais nous sommes au cinéma, donc peu importe.
Iko Uwais
L'essentiel c'est que ça pulse du début à la fin, et si vous n'êtes pas réfractaire au genre, alors vous passerez un excellent moment. Les autres passeront bien sûr leur chemin, si l'on n'aime pas la castagne : intérêt zéro. Car il n'y a aucun autre niveau de lecture dans ce film que celui de la baston.
Prévus pour le 24 octobre 2012, le DVD et le Blu-Ray contiennent, outre le film en français et en indonésien, un bonus avec les confessions de Gareth Evan, l'autopsie d’une scène, les dessous de la musique et le commentaire audio de Gareth Evans en Bonus pour le DVD. Concernant le Blu-Ray, les bonus se composent de l'interview de Gareth Evans, de l'avant-première parisienne, du making of en six parties, de scènes étendues et du commentaire audio de Gareth Evans.
"The Raid" est un véritable déferlement de violence ! Les combats sont d'une intensité rarement égalée, un mix de réalisme à la Jason Bourne, boosté au Silat, art martial indonésien que maîtrise parfaitement Iko Uwais. C'est évidemment très chorégraphié, et très inventif dans ce domaine, le réalisateur parvenant à renouveler chaque scène de combat !!!

Manimal : La série culte des années 80 sort en DVD !!!

Note : 4.5 / 5 (pour les fans)

            1 / 5 (pour les autres)

Synopsis : 

Le séduisant Dr. Jonathan Chase, professeur en criminologie et spécialiste d’ethnologie, possède l’extraordinaire capacité de se métamorphoser en l’animal de son choix. Grâce à ce don fantastique et ses connaissances scientifiques il assiste la police de New York dans des enquêtes périlleuses, secondé par la brillante détective Brooke McKensie. Seul Tyrone "Ty" Earl, un ancien agent de renseignement auprès duquel Chase a combattu au Vietnam, connait cet étonnant pouvoir.

Critique :
Que faire des séries télé qu'on a adoré quand on était gamins ? Faut-il les revoir, au risque d'être déçu, ou se contenter des bons souvenirs qu'elles ont laissés ? Cas d'école ce mois-ci avec la sortie DVD de "Manimal" le 18 octobre !
Alors que le projet d’adaptation au cinéma de "Manimal" est lancé, Condor Entertainment décide de financer en première mondiale la sortie de l’intégrale de la série mythique avec Simon MacCorkindale, Melody Anderson, Michael D.Roberts. Voilà une nouvelle qui va ravir les fans de séries américaines des années 80. Huit épisodes en tout et pour tout, dont un pilote d’une durée sensiblement plus longue. 
Huit épisodes seulement, cela fait court pour une série télé de ce type. Et pour cause, le producteur Glen A. Larson l’ayant stoppée prématurément faute de budget suffisant lors de sa diffusion (aux USA en 1983 et en France en 1985 sur FR3). D’autres séries ont connu le même triste sort à l’époque, comme "Tonnerre mécanique" arrêtée au bout de 13 épisodes (cette dernière étant d'ailleurs attendue pour la première fois dans les bacs le 24 octobre prochain). Les deniers de la production ayant été injectés pour l’essentiel dans les formidables effets spéciaux et maquillages confectionnés par Stan Winston, effets imposés par une histoire voyant notre homme-animal, très argenté au brushing et au costume toujours impeccable, hériter de son paternel du pouvoir singulier de prendre physiquement la forme de n’importe quel animal selon ses besoins.
Malgré leurs aspects répétitifs, les métamorphoses du héros en panthère noire ou en buse, saisissantes pour l’époque, restent encore impressionnantes, pourtant conçues en "animatronique", technique dont Stan Winston a donné ses lettres de noblesses aux côtés d’autres artisans géniaux comme Rob Bottin ("The Thing", "Hurlements"). Pour rappel on lui doit les effets de "Predator, Aliens : Le Retour", la saga "Terminator" ou encore "Jurassic Park". Rien que ça !
A ajouter également au crédit qualitatif de la série, l’excellent thème musical signé du compositeur Alan Silvestri ("Abyss", "Retour vers le futur", la série "Starsky et Hutch") que l’on entend au générique et durant la plupart des nombreuses scènes d’action. Ainsi on l'entend pendant les poursuites, les fusillades et même lors des combats de kung-fu dans l’un des meilleurs épisodes, montrant notre héros apprendre les arts martiaux en s’inspirant des techniques de défenses et d’attaques des animaux.
Pour le reste, bien que la série accuse ses années, elle demeure sympathique et agréable à suivre, en partie grâce à son trio d’interprètes principaux (Simon MacCorkindale, Melody Anderson et Michael D. Roberts) et à la présence de quelques seconds rôles savoureux comme Ursula Andress ("James Bond 007 contre Dr. No"), Richard Lynch ("L'Épouvantail") ou David Hess ("La dernière maison sur la gauche"), ainsi qu’à une bonne dose d’humour. Certaines péripéties manquent cependant de crédibilité, sacrifiant la rigueur dramaturgique au profit de raccourcis et facilitées scénaristiques impardonnables.
Bien qu’imparfaite et beaucoup trop courte, il serait malgré tout dommage de bouder la redécouverte d’une série télévisée comme "Manimal", que certains considèrent, avec un peu de surestimation (pour les autres), comme culte. Elle demeure un agréable divertissement !!!  

Bond 50 : L'intégrale des aventures de l'agent 007 en blu-ray pour les 50 ans de la franchise !!!

Note : 4.5 / 5

 

De Sean Connery à Daniel Craig en passant par Roger Moore, Pierce Brossman, Barry Nelson, George Lazenby, David Niven et Timothy Dalton, tous ces acteurs ont un point commun évident, James Bond. Ils ont permis, chacun à leur tour, à l'espion le plus célèbre de la planète de conserver une éternelle jeunesse et une forme olympienne indispensable.
Cette année, l'agent 007 fête ses 50 ans de carrière au grand écran avec un coffret blu-ray anniversaire inédit. C'est l'occasion de se remettre dans l'ambiance, en compagnie des 22 James Bond Girls, avant la sortie du dernier volet "Skyfall", le 26 octobre 2012.
Ainsi, afin de célébrer les 50 ans de la naissance de la franchise James Bond au cinéma, les studios Metro-Goldwyn-Mayer et la Twentieth Century Fox ont dévoilé "Bond 50", un coffret collector réunissant pour la première fois les 22 films de la plus longue saga de tous les temps en Blu-ray. Parmi eux, neuf films sont inédits en haute définition : "Goldeneye", "Octopussy", "L'Espion qui m'aimait", "On ne vit que deux fois", "Tuer n'est pas jouer", "Demain ne meurt jamais", "Les diamants sont éternels", "Dangereusement vôtre" et "Au service secret de Sa Majesté".
"Bond 50" regroupe 50 années de James Bond au sein d’un luxueux coffret collector sur lequel figurent les six acteurs mythiques ayant incarné l’agent secret. Réalisé en utilisant la meilleure qualité d’image et de son possible, ce coffret Intégrale contient les 22 films dont les neuf inédits en haute définition, un 23ème blu-ray Bonus contenant plus de 130 heures de bonus et de contenus exclusifs. Ce dernier proposant notamment le documentaire inédit "The World of Bond" (les meilleures scènes de poursuites et d’action, les James Bond Girls et les plus belles voitures de la saga) et le documentaire inédit "Being Bond" (Interviews des acteurs de la franchise).
Désormais, les spectateurs peuvent apprécier l’action intense d’une des plus grandes franchises de tous les temps dans les meilleures conditions possibles chez eux !!!

David Cronenberg - Cosmopolis : Une transposition à l'écran très réussit d'un roman métaphysique !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis : 

Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Éric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des États-Unis paralyse Manhattan, Éric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. 
Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

Critique :
Publié aux States en 2003, le roman de Don DeLillo, "Cosmopolis", raconte l'odyssée d'un multimillionnaire au bord de l'implosion qui traverse Manhattan, enfermé dans une limousine ultra-moderne. Coincé dans les embouteillages générés par une visite présidentielle, le jeune homme assiste à divers évènements et fait l'expérience de rencontres qui témoignent de l'effondrement progressif du monde, mais surtout de son monde intérieur !
"Cosmopolis" se veut une œuvre cryptique dont la vocation est d'ébranler les certitudes de son lecteur, à l'image de celles du héros. Pour le producteur Paulo Branco, ayant acquis les droits du livre, seul David Cronenberg serait capable de transcender un matériau aussi littéraire pour en extraire l'émanation cinématographique. Plus que le récit à proprement parler, ce sont les échanges dialogués qui vont séduire le cinéaste canadien, qui se chargera lui-même de l'adaptation cinématographique.
Et à n’en pas douter "Cosmopolis" est bien du Cronenberg. En adaptant assez fidèlement le roman de Don DeLillo, le réalisateur canadien trouve un matériau à sa hauteur. Récit hypnotique et philosophique, "Cosmopolis" pourra en surprendre plus d’un. Sous forme d'huis-clos mouvant (la quasi-totalité du film se déroulant dans la limousine), le film apparait excessivement bavard dès le départ et le spectateur devra faire l’effort de s’y atteler.
Parce que "Cosmopolis" se mérite. Il faudra d’ailleurs penser à le revoir une seconde fois (au moins) pour réellement cerner tous les méandres et la densité du nouveau film de celui à qui l’on doit A "History of Violence" et "eXistenZ". Tout au long de son parcours intérieur, Éric Packer (Robert Pattinson) verra défiler, dans sa bulle, différents personnages qui cimentent sa vie. Nous y retrouverons ainsi Jay Baruchel, Juliette Binoche, Samantha Morton, Sarah Gadon, Mathieu Amalric pour se terminer avec l’apothéose Paul Giamatti. Ces rencontres capitonnées se feront, pour la plupart dans la limousine elle-même, où Éric assiste au spectacle d’une société qui explose, le monde des autres, celui qui n’entre jamais dans le sien.
David Cronenberg porte un regard sans concession sur notre Monde dont les racines du mal se trouvent clairement dans un capitalisme ravageur, déshumanisant et glacial. Au fur et à mesure de ces dissertations longues et appuyées, Éric Packer sombre doucement et cours à sa chute. Une chute salvatrice, ou du moins source d’une redécouverte de la réalité de l’autre. 
Déconcertant, agaçant, étonnant, excitant, ce gigantesque dérèglement universel, qu'est "Cosmopolis", sera non seulement cristallisé par le parcours du personnage, mais aussi par une mise en image qui a l'audace d'épouser son sujet sans essayer de plaire !!! (Sortie DVD le 25 septembre 2012)  

Michaël R. Roskam - Bullhead : Un requiem vengeur, puissant et ultra-maîtrisé qui alterne les pics d'intensité avec les moments de grâce !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis : 

Jacky est issu d'une importante famille d'agriculteurs et d'engraisseurs du sud du Limbourg. A 33 ans, il apparaît comme un être renfermé et imprévisible, parfois violent. Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, Jacky s’est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. 
Alors qu’il est en passe de conclure un marché exclusif avec le plus puissant des trafiquants d'hormones de Flandre occidentale, un agent fédéral est assassiné. C’est le branle-bas de combat parmi les policiers. Les choses se compliquent pour Jacky et tandis que l’étau se resserre autour de lui, tout son passé, et ses lourds secrets, ressurgissent !!!

Critique :
Rarement l’expression "film phénomène" aura trouvé plus juste utilisation qu’avec "Bullhead", le premier long métrage de Michaël R. Roskam. Étrange objet cinématographique sorti de nulle part et écrasant tout sur son passage, "Bullhead" se situe à la lisière entre le drame rural intimiste et le thriller mafieux en plein milieu du trafic d’hormones. Le réalisateur nous embarque dans une histoire de mafia, de trafic d’hormones sur fond d’élevage de bovins. Mais tout ceci n’est qu’un contexte, car ce fond d’histoire sert surtout à présenter le portrait d’un personnage blessé au charisme impressionnant : Jacky.
Avec un préambule en voix-off, d'une noirceur infinie, affirmant que quand les choses ne sont pas réglées dans le passé, cela resurgit forcément un jour ou l'autre, "Bullhead", film flamand, navigue du côté du polar, tout en faisant progressivement de plus en plus de place au drame humain. Pesant, "Bullhead" l’est dès son premier plan donc, avec ce paysage et cette voix off qui donnent le ton d’un pessimisme qui ne faiblira jamais, transformant l’expérience en quelque chose de véritablement éprouvant, voire bouleversant.
L'intrigue, une sombre histoire de lutte d'influences et de trafic d'hormones chez les éleveurs bovins de Belgique, remet face-à-face après 20 ans de séparation, deux amis d'enfance. En présence l'un de l'autre, une gêne insaisissable est immédiatement palpable, mais restera longtemps inexpliquée, le scénario ménageant avec subtilité le suspense. Les deux interprètes sont pour beaucoup dans la perception du malaise ambiant. 
Parmi eux, il y a Jacky, un trentenaire ultra baraqué, qui semble en permanence sous influence, un œil à moitié clos, le regard dans le vague, empli d'une rancœur ou d'une haine dont on finira plus tard par comprendre les raisons. Ce dernier s'injecte des hormones par piqûres intra-musculaires et prises de cachets. Il constitue une véritable bombe à retardement, une montagne de muscles au visage ponctuellement humain. Il a de quoi effrayer autant le spectateur que son ami, personnage trouble, qui s'avère aussi craintif que fuyant.
Une fois le terrible secret qui unit les deux hommes révélé, le scénario peut dérouler une deuxième partie encore plus sombre, aussi angoissante qu'étrangement émouvante. Une flopée de personnages, plus louches ou dégénérés les uns que les autres, les entoure, dont un personnage féminin pris au piège dans ce sac de vipères et qui pourrait offrir une planche de salut au héros maudit du film.
Tout est dualité dans ce film, de la construction narrative aux personnages, en passant par le traitement visuel. Le premier effort considérable vient de son scénario, clairement. Avec le personnage de Jacky, introduit dès l’ouverture comme une brute monstrueuse shootée aux anabolisants, le film s’ouvre sur le registre du thriller mâtiné de comédie noire en braquant le projecteur sur une série de personnages tous plus sombres les uns que les autres, assez avares en paroles et constituant au fur et à mesure le puzzle d’un univers méconnu.
Pour son premier long-métrage, le jeune réalisateur flamand Michael R. Roskam compose une incroyable tragédie, bousculant les genres avec aplomb et dépeignant un environnement masculin avec une sensibilité toute féminine. Le corps maladivement sculptural de son incroyable comédien, Matthias Schoenaerts, traduit à lui seul la dimension tragique du héros, sorte de créature de Frankenstein au regard d’enfant effrayé, ivre d’amour et de vengeance, dont la virilité a été sacrifiée et dont chaque geste désarticulé reflète le malaise. 
Matthias Schoenaerts
Roskam a trouvé chez son acteur principal, massif, troublant, tout en finesse, l’écrin magnifique pour son propos. L'acteur belge est impressionnant en monstre inquiétant ! À l'écran, cet homme fascine autant par sa froideur que par sa masse corporelle et son regard triste. L’acteur n’a pas besoin d’en dire beaucoup, son corps, cette masse, compense les sentiments qu’il n’arrive pas à délivrer par les coups. Cela parle déjà bien assez, mais il y a aussi et surtout cette détresse qui se lit dans son regard. Roskam filme son anti-héros comme un fermier emmène ses bêtes à l’abattoir. Il connait, et nous avec lui, le chemin qui l’attend mais nous ne pouvons nous détourner de lui. La faille de Jacky, qui le rend malgré tout humain et grâce à laquelle on s’attache profondément à lui, nous amène à ne plus le lâcher des yeux jusqu’à la fin du film qui nous achèvera par KO.
On reste hypnotisé par l’univers décrit avec un sens esthétique discret qui ne l’emporte jamais sur l’âpreté du décor et la noirceur du propos. Plastiquement aussi, les couleurs sombres dominent, avec des plans magnifiquement léchés, où les percées de lumière semblent citer Rembrandt.
Véritable coup de poing, on ressort de "Bullhead" vraiment secoué par la maîtrise de Michael R. Roskam pour faire passer un sujet difficile et finalement bien plus large et intime qu’on ne pourrait le croire. Mais surtout la performance de Matthias Schoenaerts secoue. Aucun doute, nous avons affaire ici non seulement à l’un des films les plus marquants de l’année dernière, mais aussi à un réalisateur et un comédien à suivre de très près. "Bullhead"... Un uppercut émotionnel auquel on ne s’attendait pas, et la naissance éclatante d’un talent tout simplement immense !!!

David Twohy - Pitch Black : Une curieuse série B déjantée, musclée et sévèrement "burnée" !!!

Note : 4.5 / 5


Synopsis : 

Un vaisseau spatial transportant une quarantaine de civils est percuté par une météorite et se crashe sur une planète inconnue. Les membres de l'équipage périssent dans l'accident, à l'exception de Fry, une jeune pilote, et de quelques survivants. Parmi eux, un imam et ses disciples, un antiquaire, une géologue, une adolescente, le chasseur de Johns et Riddick, un criminel endurci en cours de transfert vers sa prison. 
Alors que le petit groupe tente de s'organiser sous un climat aride de jour perpétuel dominé par trois soleils, ils découvrent qu'une éclipse va bientôt frapper la planète, permettant à de monstrueuses créatures nocturnes de se mettre en chasse.

Critique :
Qu’on le veuille ou non, on se souvient tous des fâcheusement fameuses "Chroniques de Riddick". Un film qu'on oublie aisément et heureusement d'ailleurs. Cependant, "Les Chroniques de Riddick" auront eu pour effet de faire connaître du grand public Vin Diesel. Pour la première fois, il le découvrait avec le look qui lui collerait à la peau pour la décennie à venir : imberbe, le crâne rasé, les muscles saillants. Un visage taillé à la serpe incapable de sourire, et dont la voix est un grondement guttural sorti d’un puits sans fond.
Toutefois, ce n’était pas exactement la première fois qu’on avait pu admirer Vin Diesel en brute épaisse avec des lunettes de plongée. On l’avait déjà vu en 2000 dans "Pitch Black", petit film de SF-horreur réalisé par un spécialiste des séries B, David Twohy. Même réalisateur et même acteur principal que pour les "Chroniques", donc, mais un film radicalement différent, à commencer par le fait que celui-ci vaut réellement la peine d’être vu.
En fait, si comparaison doit être faite, il vaut même mieux comparer "Pitch Black" à la franchise "Alien" qu’à son successeur. Outre le fait qu’ils appartiennent au même genre cinématographique, ils ont également des bases communes dans leur structure : un groupe de personnes livrées à elles-mêmes doit sauver sa peau au milieu d’un environnement plus ou moins hostile infesté de bestioles extra-terrestres avides de chair fraîche. Comme dans "Aliens", les prédateurs sont innombrables et aucun endroit ne semble être sûr, et comme dans "Alien Resurrection", le seul humain qui reste serein prouve à chaque geste et à chaque parole qu’il n’est pas si humain que ça… même si la comparaison entre Ripley et Riddick s’arrête là.
David Twohy est un homme talentueux. Avec trois fois rien et des scénarios ultra classiques, il réussit à trousser des films efficaces. Après le méconnu "Timescape" au final surprenant et "The Arrival" (avec Charlie Sheen), il replonge de nouveau dans l’univers de la science-fiction et réussit la passe de trois avec "Pitch Black". En dépit d’un petit score au box-office (53millions de dollars dans le monde, dont 39 rien qu’aux USA), le film va connaître une carrière exponentielle en DVD et lancer la carrière d’un des rois de l’action-movie des années 2000, Vin Diesel.
On le voit d'emblée, le scénario n’a rien d’original, on a même l’impression de l’avoir vu des dizaines de fois mais ça, David Twohy le sait aussi bien que nous. Ne pouvant édulcorer le fond, il va se concentrer sur la forme. Il cherche avant tout à rendre son film le plus énergique possible tout en essayant de cacher les faibles moyens mis à sa disposition (23 "petits" millions de dollars) par des trouvailles visuelles inventives. Un soin particulier sera ainsi apporté à la photo et à certains angles de caméra. Cinéaste éminemment visuel, Twohy est également très sensible à la crédibilité des personnages et des situations.
Ainsi le point fort du film est sans aucun doute le personnage de Riddick, anti-héros arrêté pour des meurtres qu'il a réellement commit pour une fois. Un vrai méchant qui n'hésiterait pas à laisser tout le monde crever derrière lui pour s'échapper de cette planète. Vin Diesel porte le personnage à bout de bras, lui conférant charisme et crédibilité. Et il faut dire la vérité, son impressionnante présence physique relève le personnage plus qu'il ne le dessert !
Vin Diesel ne lâche pas un seul mot, on ne voit jamais ses yeux, il se déplace sans bruit, est filmé avec des gros plans excessifs, en flou artistique ; il est une ombre qui se déplace dans le fond du décor, une silhouette liquide qui glisse sous le soleil. Il est plus un animal qu’un être humain, mais possède le meilleur des deux mondes : il a à la fois le sang-froid, les capacités physiques et l’acuité d’une bête sauvage et l’esprit calculateur et l’intelligence des plus dangereux psychopathes humains.
Les amateurs de gore seront servis, même s'il faudra être attentif car de mémoire, on a rarement vu des créatures fondre sur leur proie aussi rapidement. Le film, sans faire réellement très peur, dispose de certaines séquences tout de même bien stressantes, tient facilement en haleine son audience et chose rare, offre un éventail de personnages et de psychologie plus crédibles et moins stéréotypés que les habituels productions du genre (chaque action des héros est ainsi dictée par leur comportement qui a bien été préétabli dans le prologue du film).
Universal a réédité le film en Blu-Ray dans sa très belle "Real Heroes Collection". Collection qui se distingue des autres formats par de magnifiques visuels empruntés aux comics books américains, exclusivement réservée à la Fnac.
Au final, "Pitch Black" est donc un petit film de SF sans moyens qui en vaut bien d'autres plus riches. Twohy  s'en sort par un scénario inventif, quoi que classique, et surtout par une narration nerveuse. Comme quoi, quand on s’applique, que l’on n'est pas prétentieux et que l’on a du savoir-faire, il est possible de réaliser des bons films de SF. David Twohy mérite désormais des scénarios plus ambitieux !!!


Mamoru Oshii - Ghost in the shell 2.0 : Un classique de l'animation japonaise et du cyberpunk qui n'a rien perdu de sa puissance enfin en Blu-ray !!!

Notes : 4.5 / 5 (le film)

              3 / 5 (le Blu-ray)

Synopsis : 

La section 9 est une unité spéciale de la police spécialisée dans la lutte contre le cyber-terrorisme. Le Japon de 2029 a vu se développer les cyber-cerveaux, les cyborgs, les robots à l'Intelligence Artificiel développée qui sont autant de cibles potentielles pour des hackers peu scrupuleux. Emmenée par le major Makoto Kusanagi, la section 9 doit faire face à un nouvel inconnu qui se fait appeler le "Puppet Master".

Critique :
S'il a fallu attendre la trilogie "Matrix" pour enfin voir en Occident une adaptation juste d'un univers cyberpunk, les artistes japonais, eux, ont amplement nourri ce type de science-fiction. Corporations immenses qui dominent l'économie et la politique, environnement humain intégralement informatisé, cerveaux piratables, mémoire interchangeable, etc. 
Dès 1995, cette cyber-criminalité était déjà l'affaire de la Section 9, unité spéciale dirigée par l'officier Mokoto Kusanagi, une fliquette de choc en pleine crise existentielle. Un esprit et un corps artificiels générant une véritable humanité, la femme cyborg s'interroge sur l'existence de son "Ghost" (son âme) dans une œuvre d'action contemplative !
Plus de 10 ans après la sortie du magistral "Ghost in the Shell", Mamoru Oshii nous livre donc ici une version remastérisée de son film culte. Véritable chef d’œuvre, ce film a révolutionné, à l'instar d'un "Akira", le monde de l'animation, prouvant à ses détracteurs que la japanime pouvait accoucher de films intelligents, sensibles et pouvant faire réfléchir. Cette remasterisation s'est attardée essentiellement sur deux points : le son et l'image. Ne vous attendez donc pas à voir de nouvelles scènes ou autres clins d'oeils rajoutés pour les fans, la trame principale est strictement identique au film de 1995.
A noter que l'anime aura les honneurs d’une sortie en édition limitée Fnac Digibook Collector Blu-Ray + DVD. A cette occasion, le Blu-Ray de la version 2.0 de "Ghost in The Shell", sorti en salles au Japon en 2008, s’offre un nouveau visuel exclusif FNAC à découvrir ci-après.
L'anime reste donc le même, mais a été converti au format digital et bénéficiera d'un mixage 6.1 concocté en collaboration avec la Skywalker Sound division de George Lucas. Pour l'occasion, le film a été rebaptisé "Ghost in the Shell 2.0.". Cette toute nouvelle piste 6.1 s'avère absolument bluffante, les fusillades et les musiques enchanteresses de Kenji Kawai occupent tout l'espace sonore, en un mot le remixage du son est une réussite sur tous les plans, nous plongeant dans une toute nouvelle expérience lors du visionage du film et permettant de se plonger dans le film instantanément.
L'image a elle aussi subit un lifting complet, les traits des personnages apparaissant un peu plus fin, les lieux étant évidemment plus beaux. Concernant les couleurs, même si elles sont beaucoup plus soutenues et apparaissent évidemment plus belle dans le film, il faut savoir que le ton vert du film a bizarrement totalement disparu, les scènes du début de construction du robot ou de parcours du réseau se pare désormais d'une couleur orangée.
Alors, cette ressortie est-elle une réussite totale ? Eh bien, pas tellement, un point de la remastérisation d'image concerne le remplacement de certaines séquences dessinées par des plans en 3D. Et là, c'est la catastrophe, pas que ces plans soient foncièrement moches (quoique parfois trop lisse, trop plastique comme la peau du major), mais ces plans ne s'intègrent pas bien du tout dans le film. On assiste alors à un jonglage permanent entre les scènes dessinées et des plans en 3D complète. 
Au final "Ghost in the Shell 2.0" demeure ainsi aussi prenant que son ainé, aussi passionnant sur les thèmes qu'il aborde du fait de la conservation de la trame d'origine, mais le tableau général est plombé par ces plans 3D qui sont pour moi les gros points noir de ce remix !!!   

Août 2012 : Les sorties DVD Blu ray les plus attendues !!!
Le mois d'août est plus qu'attendu par les fans de cinéma. Tout le monde y trouvera son compte : les amateurs de blockbusters, aussi bien dédiés à l'action pure ("Battleship") qu'aux ados ("Hunger Games"), les amateurs de comics ("Avengers"), les amateurs de comédies familiales ("Sur la piste du Marsupilami"), les "sérivores" et tous les autres !!!



 
Le 4 août : "My Week with Marilyn"
Note : 3.5 / 5
Synopsis : Au début de l’été 1956, Marilyn Monroe se rend en Angleterre pour la première fois. En pleine lune de miel avec le célèbre dramaturge Arthur Miller, elle est venue tourner "Le Prince et la Danseuse", le film qui restera célèbre pour l’avoir réunie à l’écran avec Sir Laurence Olivier, véritable légende du théâtre et du cinéma britanniques, qui en est aussi le metteur en scène.
Ce même été, Colin Clark, 23 ans, met pour la première fois le pied sur un plateau de cinéma. Tout juste diplômé d’Oxford, le jeune homme rêve de devenir cinéaste et a réussi à décrocher un job d’obscur assistant sur le plateau. Quarante ans plus tard, Clark racontera ce qu’il a vécu au fil des six mois de ce tournage mouvementé dans son livre, "The Prince, the Showgirl and Me". Mais il manque une semaine dans son récit. Son second livre, "Une semaine avec Marilyn", relate la semaine magique qu’il a passée, seul, avec la plus grande star de cinéma du monde.
Tour à tour drôle et poignant, "My week with Marilyn" porte un regard intime et rare sur l’icône de Hollywood, en racontant le lien aussi bref que puissant qui s’est noué entre cette femme exceptionnelle et le jeune homme qui a su la comprendre mieux que le reste du monde. 
 
Le 14 août : "Les dents de la mer"
Note : 4.5 / 5
Synopsis : A quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d'Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d'une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d'un requin. Il décide alors d'interdire l'accès des plages mais se heurte à l'hostilité du maire uniquement intéressé par l'afflux des touristes. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs.
 
Le 16 août : "Battleship"
Note : 3 / 5
Synopsis : Océan Pacifique… Au large d’Hawaï, l’US Navy déploie toute sa puissance. Mais bientôt, une forme étrange et menaçante émerge à la surface des eaux, suivie par des dizaines d’autres dotées d’une puissance de destruction inimaginable.
Qui sont-ils ? Que faisaient-ils, cachés depuis si longtemps au fond de l’océan ?
A bord de l’USS John Paul Jones, le jeune officier Hopper, l’Amiral Shane, le sous-officier Raikes vont découvrir que l’océan n’est pas toujours aussi pacifique qu’il y paraît. La bataille pour sauver notre planète débute en mer.
 
Le 18 août : "Hunger Games"
Note : 3 / 5
Synopsis : Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l'Amérique du Nord, le Capitole, l'impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille, les "Tributs", concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s'être rebellée et stratégie d'intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s'affronter jusqu'à la mort. L'unique survivant est déclaré vainqueur.
La jeune Katniss, 16 ans, se porte volontaire pour prendre la place de sa jeune sœur dans la compétition. Elle se retrouve face à des adversaires surentraînés qui se sont préparés toute leur vie. Elle a pour seuls atouts son instinct et un mentor, Haymitch Abernathy, qui gagna les Hunger Games il y a des années, mais n'est plus désormais qu'une épave alcoolique. Pour espérer pouvoir revenir un jour chez elle, Katniss va devoir, une fois dans l'arène, faire des choix impossibles entre la survie et son humanité, entre la vie et l'amour.
 
Le 22 août : "Sur la piste du Marsupilami"
Note : 3.5 / 5
Synopsis : Quand Dan Geraldo, reporter en quête de scoop, arrive en Palombie, il ne se doute pas qu’il va faire la plus incroyable des découvertes… Avec Pablito, guide local plein de ressources, ils vont aller de surprise en surprise au cours d’une aventure trépidante et surtout révéler une nouvelle extraordinaire : Le Marsupilami, animal mythique et facétieux, existe vraiment !!!
 
Le 28 août : "Alphas" saison 1
Note : 3.75 / 5
Synopsis : Des individus avec des capacités neurologiques hors du commun, les Alphas, sont recrutés par une section secrète du gouvernement afin d'œuvrer pour le bien-être de la société et arrêter les Alphas mal intentionnés…
Leur principal ennemi est le groupe terroriste Red Flag qui milite pour la reconnaissance et l'indépendance des Alphas. Il utilise le meurtre et les assassinats pour arriver à leur fin.
 
Le 28 août : "Eureka" saison 4
Note : 4 / 5
Synopsis : La Seconde Guerre mondiale ainsi que les bombardements sur Hiroshima et Nagasaki eurent un impact négatif envers la science et la technologie. C'est alors que, avec l'aide d'Albert Einstein, le président Harry Truman ordonna la création d'un complexe top-secret, dont le but serait de développer diverses technologies et armements. 
Le projet Eureka naît alors, et a pour but de réunir les plus grandes têtes pensantes, génies scientifiques et intellectuels des États-Unis, accompagnés de leur famille, dans une petite ville créée sur mesure. De ce fait, ils pourraient y vivre paisiblement, tout en continuant leurs recherches. Cette petite ville, cachée au fin fond des États-Unis, n'est répertoriée sur aucune carte, mais certaines rumeurs la situeraient tout de même dans l'Oregon. C'est dans cette incroyable ville que la plupart des technologies révolutionnaires dévoilées au public ces cinquante dernières années ont été inventées et développées. Mais, forcément, un complexe aussi important qu'Eureka attire l'attention de mauvaises personnes et la convoitise. Et si quelqu'un mettait la main sur les secrets que renferme Eureka, qui sait ce qu'il pourrait bien se passer ? 
C'est sur Jack Carter que la série se fixe. Ce dernier, alors qu'il ramène sa fille chez lui, a un accident. C'est ainsi qu'il découvre Eureka, et qu'il fait la découverte de ses habitants excentriques. Mais, au-delà de l'aspect esthétique, Eureka cache bien plus que des secrets…
 
Le 29 août : "Avengers"
Note : 4.5 / 5
Synopsis : Lorsque la sécurité et l’équilibre de la planète sont menacés par un ennemi d’un genre nouveau, Nick Fury, le directeur du SHIELD, l’agence internationale du maintien de la paix, réunit une équipe pour empêcher le monde de basculer dans le chaos. Partout sur Terre, le recrutement des nouveaux héros dont le monde a besoin commence…

Alter Bridge - Live at Wembley : Un album live efficacement épuré !!!

Note : 4.5 / 5


Malheureusement encore très peu connu en France, Alter Bridge est un groupe de rock américain formé en 2004 à Orlando, Floride. Il est formé de 3 anciens membres de Creed : Mark Tremonti à la guitare, Brian Marshall à la basse et Scott Phillips à la batterie. Au chant, c’est Myles Kennedy (ex-Mayfield Four) qui tient le micro, dans un style plus proche de Chris Cornell que de Scott Stapp.
Le groupe tire son nom d'un pont existant réellement à Detroit, au Michigan, près d'un endroit où Mark Tremonti a habité dans son enfance : "Mark vivait à Alter Road, rue se terminant par l'Alter Bridge. Ce pont donnant accès sur les quartiers mal famés et dangereux de la ville, on recommandait à tous les enfants du coin de ne pas le traverser. C'est ainsi qu'ils voyaient l'autre côté de ce pont comme l'inconnu". Tremonti explique que ce nom symbolise, pour le groupe, le fait d'aller vers l'inconnu, de commencer quelque chose de nouveau.
Le 29 Novembre dernier nous assistions au plus grand show qu'Alter Bridge n'ai jamais donné. En effet, entre un public composé de près de 15.000 personnes, des lasers, de la pyrotechnie, une setlist très complète (21 chansons) entre coupée d'interludes fun, cette soirée était à immortaliser ! Chose faite par Daniel Catullo à la réalisation qui nous permet depuis et régulièrement de connaître l'avancement du projet. Alter Bridge propose trois façons pour vous d'acquérir ce show mémorable : le CD, le film et le documentaire.
Le choix d'enregistrer ce live à Wembley n'est certainement pas anodin. Le public anglais reste l'un des plus faciles à convaincre car il n'y a pas la barrière de la langue. C'est le point d'accroche européen par excellence pour le groupe qui cherche à se faire connaître chez nous. 
Pour un live, le son est toujours un sujet d'inquiétude. Là, on tient la quasi perfection. Il s'agit d'un vrai bon son live. Il n'est pas parfait, loin de là, mais, justement, il est authentique. On peut certifier qu'il n'y a pas eu de triche comme c'est parfois le cas, pas de réenregistrement de partie de guitare, de solo ou de voix. Les défauts inhérents au live sont bien là et l'on saluera, justement, leur nombre très restreint, prouvant que sur scène le groupe reste quasi irréprochable. On remarquera juste que certains titres sont joués en accéléré par rapport aux enregistrements studios. On entend assez les participations du public. Bref il s'agit d'un vrai live.
Avant tout, il y a d’abord ce son de guitare. Mark Tremonti est un génie, un guitar-hero des temps modernes, une véritable référence. Il sait jongler entre technique, et feeling avec une facilité déconcertante. Et surtout, il a su développer au fil des années un son reconnaissable entre mille. Ce son claquant et rageur qui vous colle au tapis juste en un riff. Et puis, il y a Miles Kennedy, et cette voix. Cette voix hallucinante, aux limites de la Soul et du Blues. Et comme si cela ne suffisait pas, Miles est un guitariste rythmique de talent. Et enfin, ce duo rythmique de folie, Brian Marshall à la basse, et Scott Phillips à la batterie. Ces derniers, loin de faire de la figuration, s’en donnent à cœur joie.
Une introduction mystérieuse lance "Slip To The Void" qui ouvre, comme toujours, les festivités. Les spectateurs à bloc hurlent alors que le groupe balance la sauce. On retrouve les titres les plus populaires du groupe, de "Find The Real" à "I Know It Hurts", avec une place toute particulière accordée aux compositions de "AB III" (2010). Du début à la fin, le public paraît absorbé par le spectacle et ne cesse presque jamais d'acclamer les musiciens, ou de marteler les paroles des chansons, rendant l'expérience plus intense. 
La tension atteint son pic lorsqu'Alter Bridge interprète en acoustique "Wonderful Life". Enfin, l'obligatoire tube "Rise Today" clôt ce live, et l'on devine que l'énergie d'Alter Bridge résonnera longtemps au mythique stade londonien.
Au final, il s'agit d'un très bon live du groupe, produit sans artifice et sans fioriture, à l'image d'Alter Bridge qui, en live, n'en fait pas des tonnes. Espérons que ce groupe percera un peu plus en France afin de pouvoir enregistrer un live à Paris, qui sait. Tous les ingrédients sont ici réunis pour avoir un grand live !!!

Avengers : La meilleure adaptation Marvel arrive enfin dans les bacs !!!
 
Note : 4.5 / 5

Synopsis : 
Lorsque la sécurité et l’équilibre de la planète sont menacés par un ennemi d’un genre nouveau, Nick Fury, le directeur du SHIELD, l’agence internationale du maintien de la paix, réunit une équipe pour empêcher le monde de basculer dans le chaos. Partout sur Terre, le recrutement des nouveaux héros dont le monde a besoin commence !!!

Critique :
C’est en 2005 que Marvel reprend en main la destinée cinématographique de ses licences et envisage la production d’une série de film dédiée aux "origines" de ses super-héros, qui mènerait progressivement à leur réunion à l’écran. Comme on peut l’imaginer, ce fut un véritable casse-tête logistique, scénaristique et marketing, qui mettra plusieurs fois en péril la production.
Finalement annoncé en 2010, sous la houlette de Joss Whedon et avec des moyens démesurés à la clé, "Avengers" voit le jour. Il va dépasser les attentes de tous et surtout de son producteur Kevin Feige, par son succès démentiel et son très large accueil critique. Un destin très similaire à celui du premier "Batman" de Tim Burton en 1989 (qui rapporta un total de 411,35 millions de dollars) !
On en sait désormais un peu plus sur le contenu du Blu-Ray américain de "Avengers" à sortir dans les prochains mois. Disponible en France dès le 29 août 2012, avec un contenu qui devrait être identique à l'édition américaine, le Blu-Ray du film d'action contiendra une tonne de suppléments parmi lesquels un commentaire audio du réalisateur Joss Whedon, un court-métrage inédit intitulé "Item 47", un bêtisier, deux featurettes, un clip vidéo, une option "Second Screen" (réservée aux américains ?) et de nombreuses scènes coupées dont un début alternatif et une fin alternative avec Maria Hill et des scènes inédites avec Loki, Steve Rogers, Nick Fury, Hawkeye, Maria Hill et Bruce Banner. Le DVD ne contiendra quant à lui que le commentaire audio et une featurette.
Un film impeccable qui peut se targuer d’être la référence du genre et qui sortira le 29 août 2012 en France !!!

Les dents de la mer : Le film culte enfin en Blu-ray !!! 

Note : 4.5 / 5
 
Synopsis : 

A quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d'Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d'une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d'un requin. Il décide alors d'interdire l'accès des plages mais se heurte à l'hostilité du maire uniquement intéressé par l'afflux des touristes. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs.
 
Critique :
Les générations passent, mais l'impact demeure ! Quarante ans après sa création, le père de tous les blockbusters d'été continue à agripper son public. Et cela moins par l'effet choc que les années ont fini par polir, que par sa narration et sa mise en scène exceptionnelle, glissant de l'horreur à la chronique jusqu'à l'aventure mythologique. Lors de sa sortie en 1975, le film a explosé le box-office devenant l’un des plus grands succès de l’époque et offrant à Spielberg une réputation de réalisateur visionnaire. Véritable phénomène, il reste aujourd’hui l’un des films les plus lucratifs de l’histoire du cinéma et donc le premier à lancer la vague du film-blockbuster de l’été.
La grande force émotionnelle et dramatique des "Dents de la mer" tient à son atmosphère anxiogène, au climat tendu dont l'intensité va crescendo, lentement mais sûrement, jusqu'à l'explosion finale. Toute l'habileté de Spielberg était de suggérer la présence du monstre marin plutôt que de le montrer vraiment, du moins dans la première partie du film.
La mise en scène de Spielberg est admirable. Dès la première scène du film, peut-être la plus effrayante, il réalise un monument de terreur suggestive, choisissant de ne jamais montrer le squale mais uniquement la nageuse qui, de nuit, se fait traîner sur plusieurs mètres avant de disparaître sous la surface. La scène est d’une intensité remarquable : c’est une démonstration même du pouvoir du cinéma, de sa puissance de suggestion. L’attaque est introduite par une série de plans (dont la célèbre image où la nageuse tend la jambe verticalement hors de l’eau) contemplatifs instaurant une atmosphère à la fois calme et tendue, brusquement rompue par la fameuse caméra subjective qui représente l’une des marques de fabrique du film.
Universal Pictures France vient de dévoiler un petit teaser annonçant la sortie des "Dents de la mer" en Blu Ray français pour le 14 août prochain ! Côté technique, ce Blu Ray proposera le film en VO DTS HD Master Audio 7.1. Pour ce qui est des suppléments, on y trouvera un documentaire inédit "La légende autour des Dents de la Mer – impact et héritage du film" (contenant des scènes exclusives et de nombreuses interviews dont Steven Spielberg, Richard Dreyfuss and Roy Scheider) ainsi qu'un module sur la Restauration du film. Seront également présents le fameux making-of de Laurent Bouzereau sur le tournage du film, des scènes coupées et alternatives, des images d'archive et j'en passe.
Le film est donc entièrement restauré à partir de sa copie originale en 35mm. Les spécialistes ont soigneusement numérisé, enlevé saletés et rayures et réparé la copie du film plan par plan et image par image. Ce processus de restauration a été réalisé en collaboration avec Steven Spielberg et l’équipe de post-production d’Amblin Entertainment afin de garantir la vision originale de Steven Spielberg. Le classique de Spielberg semble bien parti pour séduire encore quelques générations !!!

Pablo Giorgelli - Les Acacias : Un road-movie minimaliste universel et évident !!!
 
Note : 4.5 / 5

Synopsis : 

Sur l’autoroute qui relie Asunción à Buenos Aires, un camionneur doit emmener une femme qu’il ne connaît pas et son bébé. Ils ont devant eux 1500 kilomètres, et le début d’une belle histoire.

Critique :
Caméra d’Or du dernier festival de Cannes, qui récompense un premier long métrage de fiction, "Les Acacias" est signé du réalisateur argentin Pablo Giorgelli qui œuvrait jusqu’ici dans le documentaire. Une influence qui se ressent au service d’un road-movie des sentiments.
Un homme, une femme et un bébé dans un décor quasi unique : la cabine d'un camion. Il n'en a pas fallu plus au réalisateur argentin pour tourner un premier film vibrant d'humanité. "Les Acacias" est un road-movie entre la ­forêt paraguayenne et Buenos Aires, 1 500 kilomètres plus au sud. Des paysages traversés, on ne verra qu'un bref reflet dans les rétroviseurs, une image parcellaire à travers le pare-brise. Hormis quelques échappées dans un café désert ou une station-service sans âme, la mise en scène se limite à des champs-contrechamps sur le conducteur et ses passagères. Et cette alternance admirablement composée suffit à raconter la relation entre des êtres cabossés par la vie.
Aucune psychologie superflue, le cinéaste guette le sourire fugace, l'éclair dans l’œil qui fissure la carapace du vieil ours. C'est l'enfant qui servira de "passeuse" entre les deux adultes. L'habitacle devient, alors, un foyer, refuge contre la brutalité du monde symbolisée par le fracas des acacias que les bûcherons abattent sur la route.
Malgré l’économie en confidences des protagonistes sur eux-mêmes, ils n’en demeurent pas moins existants, par cette sobriété même et leur forte présence à l'écran. Emballée en une heure vingt à peine, portée par de bonnes mains, de beaux regards et dépourvue de sensiblerie, cette balade mélancolique réveille des sentiments endormis qui n'attendaient que ça. Les deux interprètes quasi-inconnus sont tellement formidables qu'on regrette presque de les quitter aussi vite. On décernera une mention spéciale au meilleur bébé-acteur que l'on ait vu sur un écran de cinéma depuis longtemps : le regard revenu de loin, braillard ou craquant quand il le faut, et capable de passer du sourire au sommeil en un clignement d'œil.
Derrière l’apparente simplicité du récit, Pablo Giorgelli fait preuve d’une précision remarquable dans son écriture et dans sa mise en scène. La rencontre entre ces personnages est ainsi décrite avec justesse, et leur évolution, si elle est subtile, est bien réelle : peu à peu, l’homme solitaire et endurci par la vie recommence à s’ouvrir aux autres, tandis que la mère célibataire prend espoir de voir sa vie changer. Ce film délicat prend son temps sans ennuyer en offrant une parenthèse de douceur dans l'habitacle d'un camion perdu dans des paysages sublimes !!!
(Sortie le 9 mai 2012)

Les Goonies (1985) : L'haletante comédie d'action familiale culte des 80's !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 

Astoria est une modeste et paisible cité portuaire de la Côte Ouest. Trop paisible au gré de ses jeunes habitants, dont certains forment un groupe d'amis nommés les Goonies... "Il ne se passe jamais rien ici", soupira un jour l'un d'eux, mélancolique. Mickey Walsh, treize ans, venait de prononcer une de ces phrases fatidiques qui annoncent parfois les aventures les plus étranges, les plus folles et les plus amusantes.
Les maisons des Goonies vont être rachetées par des types désagréables, afin de créer un immense golf. Après avoir trouvé une carte au trésor dans le grenier, les gosses décident de partir à sa recherche afin de réunir suffisamment d'argent pour conserver leurs habitations. 
Cependant, fraîchement évadé de prison, Jake Fratelli se terre dans un vieux restaurant avec son frère et sa mère. Et le trésor, ma foi, se trouve sous le restaurant.

Critique :
Le film appartient à la grande époque des productions Amblin’, où le seul nom de Steven Spielberg cautionnait des films aussi délirants que "Retour vers le futur", "Les Gremlins" ou encore "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?". Toute personne qui a grandi pendant les années 80 a certainement été bercée par cet Indiana Jones pour enfants aux répliques drôlissimes et cultes telles que "J’vais vous cogner si fort, qu’à votre réveil, vos fringues ne seront plus à la mode !".
Les Goonies, un des films cultes dans le genre "bande de copains", marqueur de la génération 80 des jeunes de province en BMX, est devenu aujourd’hui, un immanquable de la comédie familiale. Il faut dire qu’à la tête des Goonies, il y a ce que le cinéma grand public des années 80 fait de mieux. 
Steven Spielberg signe l’histoire originale et la production exécutive. Il choisit Richard Donner (Superman 1 puis la saga Arme Fatale) comme réalisateur. Mais surtout, il charge le jeune Chris Columbus (celui des deux premiers Harry Potter) d’écrire le scénario. À l’époque, ce jeune scénariste est le spécialiste du divertissement familial, il a notamment déjà signé le scénario des Gremlins
Avec ce film, Amblin Entertainment pose les jalons du film familial qui seront repris par nombre de productions ensuite : univers fédérateur (celui des pirates), héros à fortes personnalités, un brin looser mais permettant l’identification, sens de l’humour, répliques cultes, touches de romance, le tout saupoudré d’aventure, d’un peu d’horreur et de suspense. Mais, le génie des Goonies est d’avoir trouvé la bonne dose pour chacun de ces éléments, ce qui en fait, encore vingt-cinq ans après, un monstre d’efficacité rythmique.
Produit phare donc du divertissement familial des 80's, Les Goonies est encore aujourd'hui une excellente occasion de passer un très bon moment. A mille lieux de l'aseptisation contagieuse du récent cinéma hollywoodien, on profitera d'autant plus des blagues du film.
Le film est daté, certes. Le "dress-code" de l'époque fait un peu peur à voir. Mais soit ! Cela se laisse encore regarder, et pas seulement comme le vestige d'une époque passée où tout cela nous paraissait parfaitement crédible. On s'amuse, notamment pour sa spontanéité ! 
On le retrouve désormais aussi bien en DVD qu'en Blu-Ray, avec une image et un son remastérisés. Et ce n'est pas si mal que ça ! 
Au final, le film est daté, c'est certain, mais les trentenaires (allant franchement sur les quarante) le regarderont avec nostalgie tandis que les jeunes pourront s'imaginer à la place de Mickey et sa bande à la recherche d'un trésor de pirate. De quoi passer deux petites heures sympathiques en famille devant la télévision !!!

Elia Kazan - Un tramway nommé désir : un climat sensuel et violent dont le charme venimeux opère encore aujourd'hui !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 

Après une longue séparation, Blanche Dubois vient rejoindre sa soeur, Stella, à La Nouvelle-Orléans. Celle-ci vit avec son mari, Stanley, ouvrier d'origine polonaise, dans le vieux quartier français. Ce dernier n'apprécie guère les manières distinguées de Blanche et cherche à savoir quel a été le véritable passé de sa belle-soeur.

Critique :
Difficile de mesurer aujourd'hui l'impact provocant du film d'Elia Kazan dans l'Amérique dans 50's. Entre l'attitude ultra-sexuée de Marlon Brando, la partition lascive d'Alex North (première utilisation du jazz à Hollywood comme musique dramatique) et la transformation de Vivien Leigh en psychorigide (voir psycho-frigide) aux valeurs morales vacillantes, le film a profondément marqué les esprits.
En effet, le pavé lancé par le cinéaste et son auteur Tennessee Williams annonçait de quoi serait faite l'agitation sociale de la décennie suivante. Un tramway nommé désir préfigurait l'accouplement "contre-nature" entre une Amérique vieillie et une jeunesse qui brûlait de faire exploser son animalité.
Beaucoup n'ont retenu que l'extrême sensualité de Brando. Cependant le film, maintenant dans sa version non censurée et remonté par Kazan lui-même dans ce Blu-ray, continue de nous murmurer des choses bien plus complexes sur la nature humaine.
De la pièce de Tennessee Williams, Elia Kazan a tiré un grand classique, pas vraiment léger, mais qui reste terriblement marquant !!!

L'amour dure trois ans : Une comédie mordante et branché totalement atypique !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 

Marc Marronnier, critique littéraire le jour et chroniqueur mondain la nuit, vient de divorcer d’Anne. Il est sûr à présent que l’amour ne dure que 3 ans. Il a même écrit un pamphlet pour le démontrer mais sa rencontre avec Alice va renverser toutes ses certitudes.

Critique :
Adaptant son livre au cinéma, Frédéric Beigbeder réalise là un premier film très réussi. Plaçant l'humour autodépréciatif comme moteur du film, ce dernier narre les déboires amoureux de Marc Marronier, jeune chroniqueur littéraire autocentré, cynique et semi-dépressif (Gaspard Proust, extrêmement convaincant en avatar de Beigbeder). Au moment où il publie son premier roman, dans lequel il dit qu'après trois ans de vie commune les caresses de votre partenaire vous font le même effet que celles d'un gant de caoutchouc, il tombe fou amoureux d'une créature solaire (Louise Bourgoin, explosive), à qui il décide, de peur de la perdre, de cacher son identité d'écrivain.
Beigbeder dose avec doigté les mots d'esprit, les scènes d'humour désabusé, de mélancolie et d'amour fou. Le film adopte donc le style de son auteur, mordant, branché sans trop de guimauve et un peu de provoc.
Les dialogues claquent, les personnages sont croqués avec le regard aiguisé du moraliste, la bande originale est exquise. Et les acteurs sont, tous, aux petits oignons. Gaspard Proust est un véritable et parfait alter ego cinématographique de Beigbeder. Louise Bourgoin se montre rayonnante et piquante. En jeune bourgeois dont les qualités se résument à une collection de polos Lacoste roses, Nicolas Bedos est parfait. Bernard Menez, qui joue le rôle du père hédoniste et libidineux de Marc Marronier, est plus truculent que jamais et Annie Duperey absolument délirante en mère castratrice auteure du guide de vie féministe "Je suis mère célibataire et je t'emmerde". Et Joey Starr en tombeur de ces dames se révèle totalement surprenant, surtout lors du dénouement final... un Joey Starr comme vous ne l'avez jamais vu !
Drôle, pétillante et positivement légère, une réussite !

Pedro Almodovar - La piel que habito : Le film le plus sombre du réalisateur espagnol !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 

Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau : sensible aux caresses, elle constitue néanmoins une véritable cuirasse contre toute agression, tant externe qu’interne, dont est victime l’organe le plus étendu de notre corps. Pour y parvenir, le chirurgien a recours aux possibilités qu’offre la thérapie cellulaire.
Outre les années de recherche et d’expérimentation, il faut aussi à Robert une femme cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. Les scrupules ne l’ont jamais étouffé, il en est tout simplement dénué. Marilia, la femme qui s’est occupée de Robert depuis le jour où il est né, est la plus fidèle des complices. Quant à la femme cobaye...
Critique :
Almodovar reconduit la manière et les motifs qui lui sont chers : la transgression, le transformisme, la passion criminelle, la fragmentation et l'emboîtement machiavélique du récit. Il retrouve un juste équilibre entre une forme de classicisme cinéphile et un goût pour les images conceptuelles inspirées de l'art contemporain et de l'extravagance ibérique.
Fascinant de bout en bout, "la Piel que habito" subit surtout, à mi-parcours, un rebondissement renversant. Crissant dans les amours morbides qu'il dessine, horrifique dans les codes cinématographiques qu'il emprunte, le cinéaste multiplie les jeux de piste au fil d'une intrigue baroque, jouissive, effrayante.
Almodovar dirige à nouveau un de ses acteurs fétiches, Antonio Banderas après plus de 20 ans. Le résultat : un film imaginatif, sombre et gothique, maintenant cependant un certain côté lumineux, formidablement soutenu pour un Banderas langoureux et une Elena Anaya sublime et morbidement sensuelle !
Une virée glaçante placée sous le signe de l'effroi !!!

Le portrait de Dorian Gray (1945) : La sublimation de la décadence londonienne !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 

A Londres, en 1866, Basil Hallward peint le portrait d'un séduisant jeune homme, Dorian Gray.
"Réalisez votre jeunesse aussi longtemps qu'elle est à vous. Vivez ! Vivez la vie merveilleuse qui est en vous. Ne laissez rien perdre de vos possibilités. Soyez toujours à la recherche de sensations nouvelles. N'ayez peur de rien! " martèle Lord Henry Wotton (George Sanders), aristocrate misogyne, cynique et méprisant, pour qui la vie s'articule uniquement autour de la recherche du plaisir. Fasciné par les théories de Lord Henry, l'éphèbe Dorian Gray (Hurd Hatfield) passe alors sans le savoir un pacte avec le diable, conjurant son portrait que vient d'achever Basil Hallward de lui apporter la jeunesse éternelle... en échange de son âme !
Parallèlement Dorian Gray s'amourache de Sybil Vane, une chanteuse de cabaret, mais les conventions rigides de son milieu le font rompre et elle se suicide. En rentrant chez lui, il trouve que son portrait a une expression plus dure, presque cruelle.

Critique :
De toutes les adaptations homonymes du livre d'Oscar Wilde, celle du réalisateur, Albert Lewin, en 1945 sort certainement du lot !
Ensorcelant et ténébreux, le film de Lewin a su retrouver l'atmosphère décadente du roman de Wilde (l'atmosphère de corruption londonienne allant aussi loin que la censure de l'époque le permet). Et ce, malgré quelques édulcorations (l'homosexualité latente entre Dorian Gray et Sir Basil Hallward a été gommée) et autres ajouts (la romance entre Gladys et Dorian Gray n'est que pure fantaisie) qui donnent au film un caractère moral, voire spirituel qui était absent du livre. 
Le casting est sublime. Mention spéciale pour Hurd Hatfield, frappant de perfection et de stoïcisme dans la peau de ce Faust des temps modernes, il est l'incarnation parfaite de l'aristocrate nihiliste tel que Wilde l'avait sans doute rêvée. Prisonnier d'un tableau qui deviendra le reflet de son âme, il mènera une vie émaillée de vices, de corruptions et de débauches en tous genres, dépassant la sordide influence de son maître spirituel Lord Henry pour atteindre une sorte de non-retour dans la monstruosité.
La mise en scène de Lewin est froide, impitoyable mais fascinante de beauté. Parsemée de quelques fulgurantes trouvailles visuelles (les plans en couleur sur le tableau ne font que renforcer son côté abstrait et maléfique) qui nous laissent bouche bée d'admiration tant le réalisateur est en parfaite osmose avec son sujet, mettant l'accent sur l'aspect inexorable de la vie de Gray, sorte de fantoche à la solde d'un avenir scellé d'avance !
Chef d’œuvre de noirceur, ce film est une réflexion intense sur le poids du destin et l'irrésistibilité du mal !!! 

La Taupe : Un jeu de mensonge audacieux à donner le vertige !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis : 

1973. La guerre froide empoisonne toujours les relations internationales. Les services secrets britanniques sont, comme ceux des autres pays, en alerte maximum. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley.
Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique. Epaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe, mais il est bientôt rattrapé par ses anciens liens avec un redoutable espion russe, Karla. 
Alors que l’identité de la taupe reste une énigme, Ricki Tarr, un agent de terrain en mission d’infiltration en Turquie, tombe amoureux d’une femme mariée, Irina, qui prétend posséder des informations cruciales. Parallèlement, Smiley apprend que son ancien chef a réduit la liste des suspects à cinq noms : l’ambitieux Percy Alleline, Bill Haydon, le charmeur, Roy Bland, qui jusqu’ici, a toujours fait preuve de loyauté, le très zélé Toby Esterhase… et Smiley lui-même.
Dans un climat de suspicion, de manipulation et de chasse à l’homme, tous se retrouvent à jouer un jeu dangereux qui peut leur coûter la vie et précipiter le monde dans le chaos. Les réponses se cachent au-delà des limites de chacun…

Critique :
Avant toute chose, ce qui impressionne dans ce film de Tomas Alfredson, est l'incroyable travail de reconstitution. On se trouve totalement immergé en pleine Angleterre des 70's, sous le règne du Tweed et des papys tranquilles menant une guerre, "froide", d'autant plus redoutable qu'elle est feutrée.
La mise en scène est extrêmement subtile et menée avec virtuosité. Alfredson s'incarne en véritable styliste de l'intrigue d'espionnage, maintenant une tension permanente aussi bien que les incertitudes. Haletant et magistralement prenant !
Le tout porté par une pléiade d'acteurs au jeu raffiné et menés par un Gary Oldman époustouflant ! Complexe et ténébreux, ce fascinant film d'espionnage rappelle les grands chefs-d'oeuvre du genre. 
Un jeu de mensonges, sophistiqué et totalement addictif, qui est un pur régal !!!
(Sortie 3 juillet 2012)

Anonymous de Roland Emmerich : Son meilleur film !!!

Note : 3 / 5

Synopsis : 

C’est l’une des plus fascinantes énigmes artistiques qui soit, et depuis des siècles, les plus grands érudits tentent de percer son mystère. De Mark Twain à Charles Dickens en passant par Sigmund Freud, tous se demandent qui a réellement écrit les œuvres attribuées à William Shakespeare. Les experts s’affrontent, d’innombrables théories parfois extrêmes ont vu le jour, des universitaires ont voué leur vie à prouver ou à démystifier la paternité artistique des plus célèbres œuvres de la littérature anglaise. 
A travers une histoire incroyable mais terriblement plausible, "Anonymous" propose une réponse aussi captivante qu’impressionnante. Au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, dans une époque agitée d’intrigues politiques, de scandales, de romances illicites à la Cour, et de complots d’aristocrates avides de pouvoir, voici comment ces secrets furent exposés au grand jour dans le plus improbable des lieux : le théâtre…

Critique :
L’idée de départ est des plus séduisantes : illustrer en images l’hypothèse que William Shakespeare n’était pas le dramaturge de génie derrière Hamlet, Roméo et Juliette ou encore le Roi Lear. Le scénario d’Anonymous s’avère réussi, lui-même respectant les codes de la tragédie classique, avec son lot de manipulations, de trahisons et de funestes destins. 
Cependant voilà, derrière la caméra se trouve Roland Emmerich, réalisateur de blockbusters qui ne font pas dans la dentelle, d'Universal Soldier à 2012, et, sans surprise, sa mise en scène se montre des plus inadaptées. D'un point de vue réalisation, on se retrouve parfois devant un film un peu confus.
Le résultat aurait pu être bien pire cependant, et si l’entreprise parvient à tenir la route, c’est avant tout grâce à une superbe reconstitution de la cour d'Élisabeth Ière d’Angleterre et la profondeur du jeu de certains acteurs, notamment Rhys Ifans, dans le rôle du comte d’Oxford, qui serait à l’origine des œuvres attribuées à Shakespeare. 
Au final, le sens du spectaculaire de Roland Emmerich, l'interprétation intense de Rhys Ifans, les scènes d'ouverture et de clôture ainsi qu'une reconstitution historique remarquable font d'Anonymous un film assez réjouissant et visuellement majestueux !!!
(Sortie 9 mai 2012)

J. Edgar 
   de Clint Eastwood


Note : 3.75 / 5

Synopsis : 

Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.

Critique :
Clint Eastwood nous livre avec J. Edgar, un film tourmenté et fascinant surgi des replis les plus ténébreux de l'histoire et de la psyché américaines. D'une intelligence et d'une ambiguïté rares, Eastwood réalise un film très ambitieux.
La réalisation est maîtrisée avec sureté et virtuosité, et ceci aussi bien d'un point de vue visuel que narratif. Seul point faible, le film peine un peu à se déployer dans sa dimension tragique, sans doute parce qu'il brasse un peu trop d'éléments pour ne pas rester à la surface des choses.
La distribution est exceptionnelle, bien aidé par un Leonardo DiCaprio magistral dans un registre mêlant l'antipathique au vulnérable qu'il maîtrise sur le bout des doigts.
Cette biographie faussement conventionnelle, d'une atmosphère de grande classe dans un climat de pénombre et de clair-obscur, en ravira plus d'un !!!
Sortie DVD - Blu-Ray le 11 mai 2012  

Sherlock Holmes 2 - Jeu d'ombres : Soigné, propre et efficace !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis : 

Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l'homme à l'esprit le plus affûté de son époque. Jusqu'au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d'une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène… Il a même sans doute un net avantage sur Holmes car il met non seulement son intelligence au service de noirs desseins, mais il est totalement dépourvu de sens moral. Partout dans le monde, la presse s'enflamme : on apprend ainsi qu'en Inde un magnat du coton est ruiné par un scandale, ou qu'en Chine un trafiquant d'opium est décédé, en apparence, d'une overdose, ou encore que des attentats se sont produits à Strasbourg et à Vienne et qu'aux Etats-Unis, un baron de l'acier vient de mourir…
Personne ne voit le lien entre ces événements qui semblent sans rapport, hormis le grand Sherlock Holmes qui y discerne la même volonté maléfique de semer la mort et la destruction. Et ces crimes portent tous la marque du sinistre Moriarty. Tandis que leur enquête les mène en France, en Allemagne et en Suisse, Holmes et Watson prennent de plus en plus de risques. Mais Moriarty a systématiquement un coup d'avance et semble tout près d'atteindre son objectif. S'il y parvient, non seulement sa fortune et son pouvoir seront sans limite, mais le cours de l'Histoire pourrait bien en être changé à jamais...
Critique : 
Le film procure un plaisir certain, grâce notamment à son intrigue psychotique incorporée à un film d'action insensé. Guy Ritchie, le réalisateur, nous livre avec "Jeu d'ombres" un film d'une bravoure visuelle exceptionnelle. Certainement son film le plus mature du point de vue de la mise en scène et, surtout, de la réalisation, notamment avec sa maîtrise exceptionnelle des ralentis (hommage tout particulier à la scène de bombardement dans les bois, tout simplement époustouflante !!!).
Le film défile à un rythme d'enfer, nous fait littéralement voyager à travers le monde et le temps et nous offre un pur divertissement particulièrement fun. 
Un divertissement porté par le numéro de Robert Downey Jr. Bien aidée par le flegme so british de Jude Law, la star hollywoodienne éblouit encore le rôle de son charisme animal. Déjanté, passionné et totalement imprévisible, Robert Downey Jr. est toujours aussi rafraîchissant.
Unique point faible du film est la faiblesse de certains personnages secondaires et surtout de Moriarty. Ce dernier, incarné par Jared Harris, a bien du mal à briller. On est franchement déçu par le grand vilain légendaire de la saga. 
C'est soigné, c'est propre et toujours aussi efficace : Sherlock Holmes 2 est encore une production léchée, réalisée avec minutie par un Guy Ritchie qui maîtrise parfaitement l'art de la mise en scène du film d'action !!!
Sortie le 28 mai 2012 en DVD - Blu-Ray     

When you're strange : Le documentaire ultime sur les Doors !!!
Note : 4.5 / 5

Synopsis : 

A l'origine, il y a Les portes de la perception, le livre d'Aldous Huxley sur son expérience de la mescaline et d'autres drogues hallucinogènes. La citation de William Blake, qui lui a fourni le titre de ce livre, inspira également Jim Morrison et Ray Manzarek pour le nom du groupe - The Doors - qu'ils fondèrent en 1965 à Venice Beach avec John Densmore et Robby Krieger. Ils allaient devenir l'un des groupes les plus importants et les plus influents du rock américain.
Critique :
Ce documentaire, avec à la narration Johnny Depp, est constitué d'images, vidéos encore jamais exploitées (groupe des années 60-70 quand même) avec des parallèles liés à l'histoire (Woodstock, 1968, le Vietnam).
Le film retrace donc leur parcours avec des détails et anecdotes assez impressionnants, et le film permet de montrer que même si la notoriété repose sur le talent du frontman Jim Morrisson, les autres membres ont eu un grand rôle dans la longévité du groupe et le soutien auprès du leader (déchu). 
Dans ce film on prend bien la mesure du côté sulfureux du groupe et de l'attitude autodestructrice de Morrisson sans écorner la légende. Avec une sensibilité à fleur de peau, le rythme est entraînant et la voix-off de M. Johnny Depp est prenante. 
Véritable porte vers "l'outre-monde", ce film est une véritable pépite pour tous les fans des Doors, et pas seulement !!!   

L’irlandais : Une comédie policière politiquement incorrecte !!!

Note : 4 / 5

Synopsis : 

Boyle est un flic irlandais, flegmatique et solitaire, amateur de Guinness, de poésie et de prostituées à ses heures perdues. En poste dans un petit village de la côte irlandaise où il ne se passe jamais rien, il passe ses journées à faire respecter la loi... au pub local. Malheureusement pour lui, des trafiquants de drogue ont jeté leur dévolu sur cette région endormie comme base de leurs opérations... Le petit village irlandais va bientôt se retrouver au cœur d’une importante opération anti-drogue menée par le FBI ! Les mauvaises nouvelles n’arrivant jamais seules, Boyle doit se coltiner l’agent Everett, un super agent du FBI déterminé et maniaque dépêché sur place... Certes, les procédures de l'élite du FBI diffèrent de celles du flic bedonnant, peu zélé et "politiquement incorrect"... Mais après tout, la méthode "locale" pourrait bien fournir des résultats inattendus !
Critique :
Premier long-métrage de John Michael McDonagh, frère de Martin (réalisateur de Bons baisers de Bruges), ce film est avant tout la rencontre hilarante de Brendan Gleeson et de Don Cheadle. Ils nous offrent ici une tempête d'humour décapant et cynique !
Le scenario est amer et intelligent, l'esprit "british" de l'écriture conférant une certaine élégance désabusée à cette comédie. Les dialogues, véritable exercice d'adaptation des clichés à l'humour noir, se boivent comme un vieux whisky rugueux et caustique !
John Michael ne commet pas l'erreur d'arrondir les angles du politiquement incorrect et s'appuie totalement sur le jeu du mirifique Brendan Gleeson, épatant en flic corrompu, cynique et décalé !  
(Sortie le 25 avril 2012)

Universal Real Heroes Collection : L'exaltation de la culture pop !!!

Après Warner est sa premium collection en digibook, c’est au tour d’Universal de s’essayer à la réédition  de certains des meilleurs films de son catalogue avec une très jolie Real Heroes collection. Prévu pour le 4 avril prochain exclusivement à la Fnac, cette édition limitée se distinguera des autres avec de magnifiques visuels empruntés aux comics books américains.
On y trouvera les trois films du plus pop-cult des cinéastes contemporains, Edgar Wright : Shaun of the dead, Hot Fuzz et surtout Scott Pilgrim (un véritable bijou complétement déjanté !!!). Mais aussi des classiques de l'action-SF (Terminator 2, Total Recall), des super-héros (Hulk, Hellboy 2) ou encore des icônes du fantastique (Van Helsing).
Ce combo Blu-ray/Dvd à 14€99 en prix vert à la Fnac est plus qu'intéressant !!! 

L'art d'aimer : Un petit rien qui suscite d'intenses émotions !!!



Note : 3.5 / 5

Synopsis :
Au moment où l’on devient amoureux, à cet instant précis, il se produit en nous une musique particulière. Elle est pour chacun différente et peut survenir à des moments inattendus...(Sortie 4 avril 2012)

Critique :
Cette comédie philosophique sans aucune prétention cherche à évoquer la complexité des relations amoureuses avec humour et légèreté.
Emmanuel Mouret (réalisateur) défait les idées que l'on se fait de la sexualité et du sentiment amoureux pour en redécouvrir sans cesse la nature et l'intensité, avec une sorte de sursaut comique.
Drôle, touchant, subtil et poétique, L'art d'aimer dégage un charme certain. 

Warner Bros Collection Premium - Un nouveau format à petit prix !!!

Depuis janvier 2012, la Warner Bros a ressorti une vingtaine de films plus ou moins "cultes" dans une toute nouvelle collection.
Ces digibooks regroupent le Blu-Ray et le DVD du film ainsi qu'un livret et le tout pour la somme modique de 19€99 (16€99 en prix vert FNAC).
Dans la vingtaine de titres, il y aura Batman Begins et Dark Knight, Heat, Sherlock Holmes, Matrix, 300, Invictus,... Parmi ces 20 titres, trois sont en exclusivité FNAC : Excalibur, Blade runner et A.I. !!!
Bien que la Warner n'apporte pas de nouveauté d'un point de vue purement technique, ces nouveaux digibooks ont l'avantage de regrouper les deux formats vidéo dans un habillage plutôt sympathique et à des prix raisonnables !!!  

Intouchables : La comédie française Inoubliable !!!




Note : 4.5 / 5

Synopsis :


Philippe, un aristocrate paraplégique, engage contre tout avis Driss, un jeune des banlieues à peine sortie de prison, comme aide à domicile.
Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra... Intouchables.

Critique : 
Inspiré d'une histoire vrai, Intouchables est une véritable réussite. L'histoire est touchante et drôle, le scénario est bien écrit et superbement interprété par les deux acteurs principaux, Cluzet-Omar Sy.
Omar Sy est d'ailleurs, à mon sens, la véritable révélation du film : il est juste, impertinent et incroyablement crédible !
Intouchables, la comédie qui mettra ce duo d'acteur au rang des tandems inoubliables !!!
A voir et à revoir !!!!!!! 


Le Stratège : Du magnétisme à l'état pur !!!

Note : 4 / 5


Synopsis :
Billy Beane (Brad Pitt), ancien baseballeur professionnel prometteur mais à la carrière décevante, est manager général des Oakland Athletics.
Saison 2002, ses meilleurs joueurs ont été achetés par les plus grands clubs, Billy doit reconstruire une nouvelle équipe avec très peu de moyens. Pour ce faire, il va étonner tout le monde en décidant de croire en Peter Brand (Jonah Hill), un économiste statisticien issu de Yale.
Ils vont diriger et créer une équipe de baseball comme jamais personne auparavant, révolutionnant la vision du sport sans le savoir !!!

Critique :
D'après une histoire vrai, le réalisateur Bennett Miller ("Truman Capote" film génial par ailleurs) réussi là où beaucoup ont échoué : concilier le sport et le cinéma afin de créer une osmose parfaite !
Chronique mélancolique, des dialogues tirés aux couteaux, un Brad Pitt exceptionnel (à oscar !!!), des personnages secondaires qui tiennent la route, Le Stratège captive dès la première minute. Son magnétisme sombre nous tient jusqu'à la fin, le film dégage un réalisme exacerbé qui le rend réellement attachant !!!
Belle surprise !!!   


Le trône de fer : Un Véritable Bijou !

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Sur le continent de Westeros, le roi Robert Barathéon règne sur le Royaume des Sept Couronnes depuis qu'il a mené à la victoire la rébellion contre le roi fou Aerys II Targaryen, dix-sept ans plus tôt. A la mort de son conseiller, il demande à son vieil ami Eddard Stark, seigneur suzerain du Nord et de la Maison Stark, de remplacer leur regretté mentor au poste de « main du Roi ».
Eddard, véritable homme d'honneur, accepte à contrecœur de partir à la Cour dans le Sud avec ses deux filles, alors que Jon Snow, son fils bâtard, se prépare à intégrer la fameuse Garde de Nuit : la confrérie protégeant le royaume depuis des siècles à son septentrion, de toute créature pouvant provenir d'au-delà du Mur protecteur. Mais, juste avant le départ pour le Sud, Bran, le plus jeune de ses fils, fait une découverte en escaladant une tour de Winterfell dont découleront des conséquences inattendues… 

Dans le même temps, sur le continent Est, Viserys Targaryen, héritier "légitime" en exil des Sept Couronnes et fils d'Aerys, projette de marier sa jeune sœur Daenerys à Drogo, le chef d'une puissante horde de cavaliers nomades afin de s'en faire des alliés, en vue de la reconquête du royaume. Mais Viserys est presque aussi instable mentalement que son père.

Critique :
Les fans de médiévale fantaisie ont enfin une série référence du genre avec Le trône de fer.
Adaptation de la saga dark fantasy de George R. R. Martin, on retrouve, dans cette série produite par HBO (évidemment), la même essence, le même esprit de dureté et de réalisme contenues dans les romans.
Magistralement filmé, incroyablement interprété par des acteurs charismatiques au jeu parfait, c'est une série à vraiment ne pas manquer.
A voir absolument, aussi bien pour les fans de médiévale fantaisie que par les autres.  

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