jeudi 12 septembre 2013

Ciné - Le Majordome de Lee Daniels

Lee Daniels - Le Majordome : Un film intimisme, relevant heureusement bien plus du film indépendant que du mélo hollywoodien !!!

Note : 3.75 / 5

Synopsis : 
Le jeune Cecil Gaines, en quête d'un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C'est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale.
À la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d'une existence confortable grâce au poste de Cecil. Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s'éloigne de lui et les disputes avec l'un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes.
À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l'évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l'assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des "Black Panthers", de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l'intérieur, mais aussi en père de famille.

Critique :
"Le majordome" est le genre de film difficilement contestable voire "critiquable". De ceux qui procèdent d'une motivation immaculée à la limite d'une certaine forme de sacerdoce cinématographique. Un genre à part entière que le cinéma américain a littéralement créé et dont il se plaît à l'enrichir de temps à autre avec des productions emblématiques.
"Le majordome" s'inscrit ainsi dans la droite lignée de films tels que "Miss Daisy et son chauffeur" ou plus récemment "La couleur des sentiments" qui tous expriment une forme de contrition de masse où la rédemption d'un passé pas folichon passe par une sorte de flagellation en public forcément expiatoire. À la différence toutefois ici que derrière la caméra on retrouve le réalisateur de "Precious" et "Paper boy", Lee Daniels, qui par la simple couleur de sa peau permet une perception différente revenant prosaïquement à enfin donner la possibilité à un black d'aborder frontalement l'Histoire afro américaine des États-Unis.
Déjà dans les salles aux États-Unis depuis quelques semaines, la plus grande réussite du film n’est pas de dominer le box-office, mais de nous imposer la mémoire afro-américaine à travers la trajectoire d’une famille. Il ressuscite l’histoire incroyable et pourtant vraie d’un homme noir, né en 1919 comme fils d’esclaves dans des champs de coton de l’Amérique et qui finit comme le majordome préféré de huit présidents à la Maison Blanche à Washington.
Inspiré parfois très librement par l’histoire véritable d’Eugene Allen, déterrée par le Washington Post lors de l’élection de Barack Obama en 2008, le majordome, dans le film de Lee Daniels s’appelle Cecil Gaines. Interprété avec brio et retenue par Forest Whitaker (Denzel Washington avait décliné le rôle), Eugene Allen a écrit à sa façon l’histoire de son pays.
"Le majordome" c'est l'histoire des droits civiques des noirs américains à travers les destins mêlés d’un domestique à la maison blanche ultra digne dans sa servilité (Forest Whitaker) et de son fils activiste, lieutenant de Martin Luther King puis des Black Panthers.
Moins vindicatif que son homologue Spike Lee mais tout aussi concerné par le sujet, le cinéaste condense en deux heures et cinq minutes un demi-siècle d'histoire américaine : les premières émeutes anti-raciales, les assassinats de John Kennedy et Martin Luther King, Sidney Poitier, premier acteur noir à recevoir l'oscar (1964), le Ku Klux Klan, les Black Panthers, la guerre du Vietnam… Pour appuyer son cours d'éducation civique, il fait défiler dans le Bureau ovale Eisenhower, Ke
nnedy, Johnson, Nixon, Reagan, les dévoilant sous un autre jour.
J'avoue avoir été très curieux de voir comment Daniels allait traiter la chose, lui qui s'est très vite démarqué de la jeune génération indé actuelle en forçant énormément le trait cinéma via une mise en scène et une photo outrancières (mouvements de caméra sur signifiants, saturation écrasante de la palette colorimétrique...) certes pas désagréable mais tout de même un peu vaine car atténuant la plupart des émotions.
Et paradoxalement si ce que l'on voit à l'écran est l'exact reflet de ce que l'on est en droit d'attendre d'un tel produit dit classique, on est tout de même un peu déçu de le constater tant on espérait cette confrontation avec l'univers si marqué du réalisateur. En résulte donc un film classieux où affleure pour le coup l'émotion sans pour autant verser dans le lacrymal.
Pour cela Lee Daniels n'opte pas pour le biopic s'inscrivant au sein d'une époque de tous les changements mais pour la version romancée d'une histoire vraie et édifiante d'un majordome d'origine afro américaine qui entre 1952 et 1986 aura travaillé à la Maison Blanche sous sept administrations et autant de présidents. Il en profite alors pour raconter une époque. Celle de toutes les radicalités et défiances entre noirs et blancs par le prisme d'un homme et de sa famille qui en accompagne toutes les évolutions.
Les partisans de Lee Daniels saluent son goût pour la subversion et l’énergie de son cinéma. Ses détracteurs n’y voient que provocation immature et racolage. Son dernier film surprendra donc les deux camps. Exempt de scènes scabreuses, "Le Majordome" retrace, avec une incontestable élégance formelle et une véritable vision d’auteur, le parcours de Cecil Gaines.
Forest Whitaker campe impeccablement ce maître d’hôtel discret qui n’est dupe de rien. Whitaker, impeccable samouraï en livrée, démontre l'acteur exceptionnel qu'il est et porte le film à lui tout seul. Il lui donne cette touche d'humanité et sa puissance morale, celle d'un enfant pauvre du Sud devenu le serviteur zélé des plus grands.
Tout à son grand sujet, le film menacerait cependant de virer à l’académisme n’était cette tension entre le progressisme silencieux de Gaines et l’engagement de son fils dans la lutte contre la ségrégation raciale. Au centre de cet échiquier politique et familial, la femme du majordome, interprétée par une Oprah Winfrey bluffante, tente de profiter des plaisirs que lui procure le progrès (disques de soul, alcool), offrant la touche hédoniste qui fait du "Majordome" un film parfaitement équilibré.
Ainsi, si le thème principal pouvait légitimement inquiéter par son classicisme, et même son académisme, Daniels est parvenu à garder un aspect purement indépendant au film. Si le réalisateur est contraint de passer par tous les événements fondamentaux de l’histoire américaine contemporaine, il se débrouille pour les évoquer en creux, par le biais des personnages principaux et non pas frontalement. Il évite ainsi les écueils de l’illustratif et de la compilation qui menacent chaque projet de cette ampleur. En concentrant son intrigue sur la famille du majordome, et notamment sur les positions politiques différentes entre le père (respectueux des institutions et plutôt réformiste) et le fils (plus ouvertement révolutionnaire), le cinéaste parvient à synthétiser le dilemme qui s’est emparé de la population noire quant à la ségrégation qui perdurait dans les années 50-60.
Au final, lorsque le film choisit la carte de l’intime et de l’anecdote, il touche plutôt juste. Notamment les scènes d’incommunicabilité familiale dans le pavillon du majordome, ou le petit vaudeville quotidien qui se trame dans les coulisses de la Maison Blanche, ébranlées hors champ, par la fureur et les revendications du monde extérieur.
En mêlant ainsi l'intime et la grande Histoire, Lee Daniels trace un sillon connu voire rabâché mais qui reste toujours aussi efficace. Point de catharsis donc ici mais pas de surprise non plus. Juste le constat d'un travail bien fait respectant scrupuleusement tous les diktats du genre. Forest Whitaker est promis une nouvelle fois à l'Oscar et Lee Daniels montre une nouvelle fois sa faculté d'adaptation en fonction des sujets qu'il traite. Preuve s'il en était besoin encore qu'il fait déjà parti des cinéastes avec qui il va falloir définitivement compter à l'avenir !!! 

4 commentaires:

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