By Night and Day


La Laiterie - Junip : Le folk-world cosmique des Suédois de Junip s'invite à Strasbourg !!!

Note : 4.25 / 5

Au départ, il y a José González, songwriter suédois que la France entière connaît sans le savoir : sa version majestueuse du "Heartbeats" de The Knife fit l’objet d’une belle synchro pour une publicité qui peignait un tableau aussi beau que la reprise, faisant dégringoler des milliers de balles colorées dans les rues en pente de San Francisco pour un téléviseur d'une marque très connue. Depuis, on aime avec la même passion les albums solo du musicien et ses rares projets avec le groupe Junip, qui publie son deuxième album en quinze ans d’existence. Or chez Junip, rareté rime avec beauté : tout simplement baptisé "Junip", ce nouveau recueil est un enchantement aussi bien pour ceux qui aiment Nick Drake que pour ceux qui aiment Tinariwen.
Junip, ce sont trois amis d'enfance : Tobias Winterkorn (claviers : orgue et synthé), Elias Araya (batterie) et José González (chant, guitare). Formé dès 1999, le groupe suédois n'a sorti que deux albums depuis. "Fields" en 2010 et donc "Junip" en 2013. Le style musical du groupe emprunte beaucoup à la tradition folk occidentale mais également aux musiques traditionnelles africaines.
Né et élevé en Suède par un couple de professeurs exilés d’Argentine, José González a gardé le goût des voyages et des musiques lointaines, jouant aussi bien dans des festivals de rock indé qu’en tournée avec Tinariwen et Sidi Touré. González, héritier de Nick Drake, compte déjà plusieurs vies derrière lui : un doctorat de chimie, deux albums solo ("Veneer" en 2003, "In Our Nature" en 2007) et un joli succès outre-Atlantique. Sa version de "Teardrop", de Massive Attack, a même été reprise dans les séries "Dr House", "Friday Night Lights", "Numb3rs"...
José Gonzales cache donc bien son jeu : suédois, dissimulé en trio, il déploie une geste singulière, sophistiquée et contemplative entre albums solo et rares publications avec Junip. Plus que tout, il cisèle un style qui emprunte autant à la tradition folk occidentale qu'aux musiques traditionnelles venues d'Afrique.
Alors que la réalisation du premier album, "Fields", avait duré plus d’une dizaine d’années, il aura fallu seulement trois ans à Junip pour publier ce second album homonyme, né d’improvisations collectives. Le trio originaire de Göteborg a réussi à composer une formule inédite en reliant folk soyeux et krautrock hypnotique pour créer une musique à la fois répétitive et mélodieuse.
Basées sur le chant enveloppant de José Gonzàles et sur les motifs entrelacés de guitares et de claviers, les chansons en apesanteur des Suédois impressionnent par leur justesse et leur harmonie.
Ainsi, trois ans après "Fields", premier trésor folk cosmique, il sème les graines d'un deuxième album luxuriant dans les sillons fertiles des Byrds ou de Spiritualized. L'année 2013 tient son chef-d’œuvre, lumineux, hypnotique, le disque a puisé ses racines entre pop, bossa, folk, krautrock, électro et musique africaine, pour synthétiser l'ensemble avec une maîtrise sidérante des harmonies.
De l’album dans son ensemble, le groupe semble avoir voulu faire un disque d’errance, de vagabondage presque, où l’on se perd d’abord plusieurs fois pour finalement se retrouver mieux que partout ailleurs ces derniers temps. On se laisse bercer par une rythmique enivrante, des guitares tyranniques et un chant capiteux.
C’est probablement là que réside la force de Junip, dans cette façon de sauter avec une cohérence inouïe du baggy au kraut, du folk aride à la pop en arc-en-ciel. Quand il ne s’agit pas de proposer tout ça à la fois sur un même titre, comme sur l’inaugural et majestueux "Line of Fire", qui n’a pas déchaîné les réseaux sociaux pour rien.
Pour la sortie de son nouvel album, Junip voyage à travers toute l'Europe depuis Barcelone jusqu'à St Malo, en passant par Lyon ou encore par Strasbourg et sa scène mythique de la Laiterie. La Laiterie, où on pourra les voir le jeudi 12 septembre prochain. Alors, je ne peux que vous recommander d'aller voir et écouter la musique aérienne et mélancolique de ce groupe de la scène indie-folk, qui n'est plus très loin de devenir incontournable !!!

La Grange à Bécanes : De l'ancien plus que jamais vivant !!!


8, rue du Général De Gaulle
68490 Bantzenheim
Tel. : 03.89.26.23.36.
www.lagrangeabecanes.com

Note : 4 / 5


Installée à Bantzenheim dans le Haut-Rhin, "La Grange à Bécanes" vous propose de découvrir, depuis le 2 avril 2013, une collection unique en France. Ce musée vivant de la moto ancienne abrite dans une ancienne grange de 750 m2 près de 90 modèles parmi les plus rares et surprenants des années 20 à 60. Mais "La Grange à Bécanes" va plus loin qu'un musée traditionnel, permettant aux visiteurs d'enfourcher des motos d'époque et de découvrir l'atelier et ses objets anciens en lien avec la moto.
Créé à l’initiative de la Communauté de Communes Porte de France Rhin Sud, et grâce à la donation de Raymond Lemoine, "La Grange à Bécanes" est le premier Musée Vivant de la moto ancienne qui permettra aux amoureux de mécaniques d’antan d’admirer des modèles d'exceptions et d'époque, tout en goûtant aux impressions qu’apportaient la conduite de ces engins.
Située au cœur de ce triangle d’or des sciences et techniques du transport, le musée des motos anciennes de Bantzenheim s’inscrit dans un parcours découverte pour les amoureux de belles mécaniques. Celui-ci vous amène à quelques kilomètres de Mulhouse et de Colmar, pour découvrir une collection unique en France : près de 90 modèles de motos surprenantes, tant sur le plan esthétique que mécanique, mises en scène de façon très originale et ludique. Ce musée vient s’ajouter, en Alsace, aux vingt-six lieux de découvertes dédiés aux amoureux des sciences et techniques, dont les célèbres "Cité de l’Automobile" et "Cité du Train" de Mulhouse.
Ravat, Radior, Monet-Goyon, Terrot, Libéria et autre Hercules... autant de marques qui circulaient sur les routes de France et d'Europe jusque dans les années 60. "La Grange à Bécanes" vous fait découvrir nombre de modèles de ces marques mythiques, françaises et étrangères, aujourd'hui disparues. D'ailleurs, une collection unique de motos Ravat (fabriquées à Saint-Etienne de 1920 à 1958) y est très fortement représentée et s'avère en tout point remarquable par la diversité de ses modèles.
"La Grange à Bécanes" s’est donc installée dans une ancienne grange de 750m2, réhabilitée et dédiée entièrement à l’histoire de la moto. Grâce à une scénographie particulièrement originale, cette collection est parfaitement mise en valeur et illustre l’histoire des deux roues et de leurs évolutions via un film de 12 minutes, très bien réalisé, où l'on peut voir Raymond Lemoine se souvenir de sa découverte de la moto, dans les années 50. Mais "La Grange à Bécanes" va plus loin et permet aux visiteurs de vivre une expérience unique et riche en sensations en enfourchant des motos d’époque, et en assistant à la restauration de motos.
La mise en scène est extrêmement maitrisée, dès le début de la visite, vous êtes plongés dans une ambiance sonore et lumineuse qui vous fera découvrir sous forme de défilé, une sélection de motos présentant un intérêt historique, technique ou esthétique. Cette collection thématique changeant régulièrement.
La visite se fera en diverses étapes. Ainsi, il n’y aura pas seulement à admirer que les motos, mais aussi, dans "l’Atelier", les objets et les pièces détachées qui feront le bonheur de ceux qui réparent, collectionnent ou utilisent tout simplement un vieux modèle de moto. Parmi les centres d’intérêt prometteurs, l’exposition "Dans le détail" vous fera découvrir les innovations notables pour la moto : pneus, moteurs, cadres, roues, phares, etc.
Notons aussi qu’avec la "Chicane tous motards", vous pourrez par exemple approcher, virtuellement, les sensations que l’on peut rencontrer au guidon des motos de ces époques : assis sur la selle de l’une d’entre elles, un grand écran vous mettra dans l’ambiance. Mais "La Grange à Bécanes" n’est pas réservée aux seuls passionnés de moto. Elle veut attirer les amateurs de belles mécaniques en général, et les simples curieux de la chose, en leur proposant une visite la plus pédagogique qui soit.
Au final, "La Grange à Bécanes" offre un très beau parcours, dans une ambiance où l'on s'immerge dans un monde passé pour vivre une heure hors du temps, vraiment très agréable !!!

Belfort - Les 25ième Eurockéennes : Des Eurockéennes gonflées et sur-protéinées pour un 25ième anniversaire !!!



Attente : 4.5 / 5 

Avec 74 artistes et un quatrième jour, les 25e Eurockéennes de Belfort se veulent plus "gonflées" qu’à l’ordinaire. Lou Doillon, Airbourne, Lilly Wood & Prick s’ajoutent aux Blur, Smashing Pumpkins, -M-, Asaf Avidan et bien d'autres grands encore, plus une cohorte d’inconnus que l’on piaffe de découvrir avant les autres du 4 au 7 juillet.
Si je devais faire bref, je dirais que les Eurockéennes se décomposeront ainsi. Un jeudi plutôt "populaire" avec Matthieu Chedid (M) et Asaf Avidan, un vendredi "énergique" avec The Smashing Pumpkins, le retour d'Airbourne, Skip the use et l'électro des Bloody Beetroots, un samedi pop et rap avec Phoenix, Two Door Cinema Club, Kery James et Lou Doillon, ainsi qu'un dimanche rock-métal avec Blur, Neurosis, Mass Hysteria, My Bloody Valentine auront de quoi satisfaire les festivaliers. Sans oublier le lot de surprises que réservent toujours les Eurockéennes, et c'est aussi pour ça qu'on les aime. Vieilles gloires et petits jeunes : en résumé, c'est le menu proposé pour cette 25e édition.
Pour ses 25 ans, les Eurockéennes se font très nineties. Le festival a souhaité rendre hommage aux années qui l'ont vu grandir. Au programme, de grosses têtes d'affiche dans cette veine 90's : Jamiroquai en ouverture, Blur en clôture, The Smashing Pumpkins, Archive, My Bloody Valentine, Skunk Anansie, ... De grands noms qui ont vu le jour dans les années 90. Mais le festival qui n'a jamais eu peur de ses coups de cœur a puisé dans une "scène inconnue foisonnante" pour y décrocher de petites pépites.
The Smashing Pumpkins
Ils ont à peine 16 ans, sont irlandais et distillent un rock "vieille école" digne des Yardbirds, leur nom, c’est The Strypes et ils sont plus vrais que nature. Des Palma Violets, on dit qu’ils reprennent le flambeau des Clash. Descendus de Suède, Graveyard foule les plates-bandes de Led Zeppelin… Et Gary Clack Jr, choisi par les Stones pour leur première partie à Hyde Park, pourrait bien être la réincarnation de Jimi Hendrix !
Avec ces quatre exemples, les Eurockéennes 2013 donnent le ton d’un "Retour vers le futur". Toutes ces musiques qui se recyclent à l’infini, vont bouillir quatre jours et quatre nuits durant sur la presqu’île du Malsaucy.
Parmi les 74 groupes, qui donneront des concerts sur quatre jours, on retrouve donc Phoenix, M, Two Door Cinema Club, The Bloody Beetroots, Airbourn, Woodkid, Lou Doillon, Fauve, Fidlar, Tame Impala, Chvrches, JC Satan, Alt-J, Asaf Avidan, Deap Vally, Trash Talk, Matthew E. White, Valerie June, Gary Clark JR, La Femme, Juveniles, Lilly Wood and the Prick, Mesparrow, Chapelier Fou, Gesaffelstein et Von Pariahs... Des formations de théâtre de rue seront également présentes aux Eurocks.
Airbourne
Une soirée électro baptisée "La plage à Pedro", confiée à Pedro Winter, figure essentielle de l'électro français, est programmée sur la scène lacustre de la plage le samedi avec, entre autres, Kavinsky et Cassius. Côté hip-hop, le spectacle sera assuré par ASAP Rocky, Kery James, Joey Badass, Boys Noyze, Danny Brown et les français Keny Arkana et Pih Poh.
Au final, des Eurocks gonflées façon XXL qui fêtent leur quart de siècle avec de sérieux poids lourds comme Blur, Jamiroquai, Smashing Pumpkins, Phoenix, Skunk Anansie ou -M-. Tandis que juste derrière, toute une nouvelle vague s’égosille à la porte : Alt-J, Asaf Avidan, Two Door Cinema Club, Tame Impala, Black Angels, The Vaccines. Alors que demander de plus, bon "Retour vers le futur" !!!

Galerie My Monkey - Cf. Légendes : L'école des Beaux-Arts de Nancy et leur vision de la notion de légende !!!


15, rue du Faubourg des Trois Maisons
57000 Nancy
www.mymonkey.fr


Note : 3.75 / 5 

La galerie d'art My Monkey accueille, du 11 avril au 31 mai, le travail d'étudiants de l'école des Beaux-Art de Nancy, sous le tutorat du designer graphique Pierre Vanni. Designer graphique indépendant issu d’une formation universitaire en Arts Appliqués, Pierre Vanni développe une activité professionnelle depuis 2007. Formé aux nouvelles technologies, il cherche à travers ses expérimentations graphiques et ses projets professionnels à réinvestir autrement les technologies de l’image. Depuis 2012, il enseigne à l’École des Beaux-Arts de Nancy. La liste de ses projets et expositions sont disponibles sur son site Internet (www.pierrevanni.tumblr.com).
L’exposition "Cf. Légendes" restitue leur réflexion autour de la notion de "légende" accompagnant une image quant à dix lieux nancéiens plus ou moins emblématiques.
Dix lieux de Nancy, dix morceaux d’architecture ou d’espaces de vie, connus ou inconnus, ont été sélectionnés par les étudiants de 3e année du Nouveau Département de l’École des Beaux-Arts de Nancy. Dix lieux choisis pour leur étonnante singularité ou rassurante familiarité. Dix lieux que les étudiants se proposent de vous (re)raconter, navigant entre le vrai et le faux, le légendé et le légendaire, mais toujours avec l’envie de vous faire partager leur vision personnelle des lieux. 
Sous le tutorat de Pierre Vanni donc, ils se sont confrontés à cette notion dans leur environnement immédiat. Ils ont collecté des "petites étrangetés" du quotidien et légendé leurs découvertes, histoire de décaler le regard, histoire de nous raconter autre chose. Pour un regard frais et terriblement artistique, à voir sans hésitation !!!

Matthew E. White : Un son déconcertant et cotonneux naviguant entre folk vintage et soul puritaine, en concert à la Kaserne de Bâle !!!


Le très barbu Matthew E. White, en concert lundi 8 avril à la Kaserne de Bâle, semble s'être échappé de ZZ Top. Toutefois, les fans de rock texan et électrique vont être déçus. C'est dans les archives folk et soul que ce big man va fureter. Arrangements classieux, voix veloutée, mélodies douillettes et chœur gospel, l'imposant Monsieur White se drape dans des habits soyeux qui lui bien.
Matthew E. White est un peu la surprise du chef qui arrive comme une gifle que nous aurions méritée par manque d’attention. A moins d’être super pointu sur la scène underground américaine, peu, pour ne pas dire personne,  n’a déjà entendu parler de cet individu, bien qu’il ait déjà joué au sein du groupe The Great White Jenkins et fait quelques piges pour des groupes plus connus.
Originaire du très puritain État de Virginie, Matthew E. White possède le physique d’un fils qui aurait eu pour mère une chanteuse des Mama’s & Papa’s et comme père Robert Wyatt. De là à imaginer que la musique de "Big Inner", son premier album, soit à mi-chemin entre la légèreté de l’une et la sophistication de l’autre, il n’y a qu’un pas. Mais les sept morceaux de ce premier opus renferment de bien plus belles choses encore.
Du haut de ses vingt-neuf ans, riche de son expérience de musicien de studio, d’arrangeur, et même de patron d’un label ("Spacebomb") que ce disque était initialement destiné à promouvoir, White débarque en force, sans la moindre hésitation sur le contenu et les détails du projet musical qu’il entend mettre en œuvre, et entouré de son orchestre maison composé de huit cuivres, neuf cordes et d’un chœur gospel au grand complet. Et pour tout dire, il y a bien longtemps que je n’avais pas été impressionné à ce point par l’entrée en matière discographique d’un complet inconnu.
Le premier sentiment qui se dégage de "Big Inner" est l’incroyable liberté avec laquelle le natif de Virginie compose. Chansons inclassables, titres décousus, l’américain se créé sa propre identité au travers de compositions folks très néo hippies. Passé "One of these days" clairement perchée et réveuse, on découvre "Big Love" qui à travers une base très classique combinant violon et cuivre, nous délivre un joyeux bordel. Saxo, cuivres douteux, piano bar, violons, ambiance de fête, tout concours a un rendu joyeux, complet sans prise de tête.
"Big Inner" continue ensuite son périple avec "Will You Love Me". Plutôt mélancolique, cette chanson autobiographique se veut aussi naïve. Comme si elle était le fruit d’un adolescent mal dans sa peau. Le voile vaporeux de l’introduction s’envole au fur et à mesure des secondes. Il laisse la place à une grande prière folk qui réveille nos âmes.
Même sur des titres plus rock, tel "Steady Pace" l’américain ne se sépare pas de cette douceur naturelle. Proche d’un Beirut dans sa conception de la musique, Matthew nous laisse naviguer sur les rives de ses mélodies.
Artiste inclassable, doux et touchant, Matthew E. White émeut ! Loin d’une musique elitiste, Matthew nous délivre un son à contre-courant de la mode actuelle : lent, mélodique, ses morceaux semblent arrêter le temps. Les orchestrations jonglent entre folk et soul, tout cela étant finalement inclassable, mais c’est ce qui fait la beauté de sa musique. Pour voir Matthew E. White en live, rendez-vous donc à la Kaserne de Bâle le 8 avril 2013. Vous ne le regretterez pas !!!

Beth Hart - La Laiterie de Strasbourg (16/03/2013) : Une voix captivante digne héritière de Janis Joplin !!!


Note : 4.5 / 5



Beth Hart a fait irruption sur la scène internationale comme chanteuse pour Slash sur les titres "Mother Maria" et "Sister Heroine" avant de faire valoir son sens de la reprise avec l’album "Don’t Explain" réalisé en collaboration avec le guitariste Joe Bonamassa, excusez du peu ! Elle y interprète avec une rare personnalité Billie Holiday, Etta James, Ray Charles, Melody Gardot, Aretha Franklin, etc., et Tom Waits. On ne s’étonne pas qu’elle ait également incarné Janis Joplin dans une comédie musicale qui lui rendait hommage. Mais Beth Art ne se contente pas de se couler dans le répertoire de ses modèles et déploie le sien depuis plus de quinze ans.
Tessiture rauque, noire, blues, rock, jazz, ..., Beth Hart sait tout faire et elle l'a prouvé avec "Bang Bang Boom Boom", son dernier album sortie fin 2012. Chanteuse américaine à la voix blues puissante et rocailleuse, Beth Hart était complètement inconnue en France il y a de cela un peu plus d'un an. Les choses ont changé grâce à son album enregistré en compagnie du guitariste Joe Bonamassa, qui fut un véritable succès.
Cette rencontre avec le bluesman Joe Bonamassa a assurément changé sa trajectoire musicale, grâce à leur album de reprises "Don’t Explain" ! Non seulement, il a permis à Beth de rencontrer les médias et la ferveur du public, mais il a incontestablement servi de base à l’élaboration de "Bang Bang Boom Boom" ! Ce dernier étant un disque qui reflète à merveille le talent de cette chanteuse/pianiste exceptionnelle. 
La belle américaine n’en est pas à son galop d’essai puisque "Bang Bang Boom Boom" est le neuvième album d’une carrière débutée en 1993. Glissant avec grâce et puissance entre Blues, Jazz, Gospel et même Rock, elle est la seule voix que Ian Gillan n’ai jamais acceptée à ses côtés dans un duo au sein de Deep Purple ("Haunted" en 2003), c’est dire !
Cet album se devait donc, après une telle exposition avec Bonamassa, de révéler sans se découdre en route, tout le spectre et l’univers de cette voix aussi envoutante dans l’émotion à fleur de peau que dans la plus grande rugosité. Et le pari est amplement tenu car, en dehors d'un ou deux titres plus consensuels ("Thru the window of my mind"), la dame tatouée enquille les réussites.
De sa voix âpre, elle attaque "Baddest Blues", et l'on croit entendre Billie Holiday chanter "God Bless the Child". Même école, des mots qui supplient et un ton qui fustige. Aussitôt, son registre glisse et se teinte de blues. Un blues rocailleux, enflammé, traversé de doux feulements et de cris dilacérés à la Janis Joplin. Et, dans les dernières mesures, elle ressuscite les inflexions gutturales de Ray Charles. Tout cela en un seul morceau. Le premier de "Bang Bang Boom Boom".
Le clavier Soul de "Caught in the rain" et l'orchestre Jazzy qui illumine le guilleret "Swing my thing back around" finissent déjà de vous convaincre qu'à moins de la moitié de l'album, Beth Hart possède une voix qui s'intègre avec brio aux multiples essences effleurées ici. Mélangeant la force d'une Amy Winehouse et l'émotion d'une Natalie Merchant ("With you yesterday") au service de compositions réellement solides car associant l'adhésion immédiate à la richesse musicale, Beth Hart enchaine les coups de maîtres. "Spirit of god", immédiat mais jamais lassant, évoque le côté Gospel et Soul de l'artiste, alors que "The ugliest house of the block" se pare d'une touche Reggae bienvenue. Le fil rouge la dedans ? La voix de l'artiste bien sûr, mais aussi cette authentique âme folk américaine toujours présente en filigrane.
Jamais on n'avait entendu une chanteuse avec tant de flèches à son arc : son disque est accrocheur, ses textes littéraires, son pianisme est un mélange entre le percutant Tom Waits et l'obscur Nick Cave. Ses morceaux passent d'atmosphères Woodstock et gospel à des swings années 1960 où on l'imagine dans un dessin animé, sorte d'Amy Winehouse hors du temps. Mais sa voix, rauque, noire, blues, rock, jazz, va au-delà de tout espoir. Elle est déjà gravée dans l'Histoire. Beth Hart, américaine, ex-toxicomane, belle comme un fauve, déclame les vers comme Patti Smith et a Burroughs dans le ventre.
Aux compositions très personnelles desquelles transpirent une sincérité et une émotion pure, tant dans le texte que dans l’interprétation, "Bang Bang Boom Boom" n’est ni plus ni moins qu’un sacré tour de force qui devrait apporter enfin à la dame le succès tant mérité. On l'attendait donc avec impatience et cette attente va être récompensée. Le samedi 16 mars prochain sera une journée à marquer d'une pierre blanche dans le calendrier.
Ecoutez cette voix exceptionnelle et vous comprendrez alors pourquoi on la compare si souvent à Janis Joplin. Dans l'attitude aussi. Beth est une bête de scène et, malgré la petite taille de celle de la Laiterie, Beth Hart sera pourtant bien présente, donnant d'elle même pendant les soli. Un moment de pure intensité en prévision qu'il ne faudra pas rater !!!

Musée des Beaux-Arts de Strasbourg - Philippe-Jacques de Loutherbourg, "Tourments et Chimères" : Un peintre au talent incroyable et à la vie sulfureuse !!!


Musée des Beaux-Arts de Strasbourg - Palais Rohan
2, place du Château
67000 Strasbourg
Tel. : 03.88.88.50.68.
www.musees-strasbourg.org

Note : 4 / 5 


A l'occasion du bicentenaire de sa mort, Strasbourg rend hommage à un enfant du pays injustement oublié : Philippe-Jacques de Loutherbourg, peintre au talent protéiforme et à la vie rocambolesque. Né à Strasbourg en 1740, Loutherbourg est un artiste au parcours stupéfiant. Il est peintre, mais déploie également ses talents dans le théâtre, l'alchimie, la médecine parallèle, etc. Toutefois, sa vie pour le moins sulfureuse a malheureusement vite éclipsé son œuvre.
Il avait fort mauvaise réputation de son vivant. Les vicissitudes de son existence ont fini par étouffer l’œuvre. Si l’histoire a retenu Philippe-Jacques de Loutherbourg (1740-1812) comme rénovateur de la scène anglaise, à partir de 1771, elle a oublié le peintre. Pensez ! La dernière rétrospective consacrée à son œuvre a eu lieu à Londres, en 1973.
"Tourments et chimères" est la première rétrospective en France de Philippe-Jacques de Loutherbourg. Elle permet de découvrir toutes les facettes de cet artiste encensé par Diderot, qui travailla à Paris avec le peintre Casanova (frère du célèbre séducteur) et qui fut portraituré par Gainsborough.
L’artiste, né à Strasbourg, quitta vite la ville cependant, attiré par Paris. Il y fit son apprentissage auprès de Francesco Casanova, le frère cadet du célèbre Giacomo. A 15 ans, il entre dans l’atelier du peintre et se montre si habile que son maître ne se gêne pas pour signer quelques tableaux de son propre nom. Pour se venger, Loutherbourg non seulement couche avec sa femme, mais en plus quitte l’atelier avec quelques tableaux sous le bras pour se présenter à l’Académie royale de Peinture et de sculpture avec une vingtaine de tableaux. Il y est reçu "par acclamation" en 1767.
Un débutant prometteur. A tel point, qu'il est loué en sa jeunesse par Diderot, rien que ça, qui lui consacra un article entier dans son "Salon de 1763".
La vie privée du personnage fait alors déjà jaser. Marié à une courtisane, il en loue les services, notamment à un capitaine de la Compagnies des Indes. Il y aura un procès scandaleux. Un autre l’opposera plus tard à son épouse, mère de cinq enfants. Il l’a fait avorter à coups de pied, ce qui passe mal, même au XVIIIe siècle. Le mauvais mari choisit de prendre la clef des champs. Il ne reverra jamais les siens.
Ainsi en 1771, il quitte la France laissant femme et enfants en bas âge à Paris, pour s'installer à Londres. Il travaille alors avec le célèbre acteur John Garrick pour réaliser les décors du théâtre de Drury Lane en créant des effets spéciaux spectaculaires avec un succès considérable. Durant une décennie, les idées de Loutherbourg font sensation. L’homme décide de faire ensuite cavalier seul. Il crée un théâtre miniature, " l’Eidophysikon", plein de machineries. Le triomphe dure trois ans. Il subsiste de ces travaux des projets de décor, montrés à Strasbourg.
L'artiste intègre également la Royal Academy et se lie d'amitié avec Cagliostro, de passage à Londres, avant une brouille fracassante. Par ailleurs, il est aussi guérisseur-magnétiseur tout en continuant son activité de peintre. On comprend que les tableaux eux-mêmes aient pu passer au second plan.
Considérablement assagi vers la fin de sa vie, il se distingue dans la peinture d'histoire et représentation de batailles navales. L'artiste semble prendre un malin plaisir, d'ailleurs, à peindre les défaites françaises face aux anglais. Mais sa grande spécialité reste le paysage avec animaux, genre largement représenté dans l'exposition strasbourgeoise.
Grâce à une centaine d'œuvres, venant de collections publiques et privées de France mais aussi de Grande-Bretagne et des États-Unis, tant peintures qu'œuvres sur papier, elle vise à montrer toutes les facettes de son art. Pour le Musée des beaux-arts de Strasbourg, dirigé par Dominique Jacquot, il a fallu se limiter à une centaine de pièces, pour cette exposition qui dure jusqu'au 18 février 2013.
L’obscurité relative de l’artiste a permis d’obtenir des prêts importants. La Tate Britain a ainsi envoyé l’admirable "Avalanche dans les Alpes". Une icône. Le vaste "Les chutes du Rhin" est venu du Victoria & Albert. Une merveille. Le Musée maritime de Greenwich a mis dans une caisse une gigantesque bataille navale qui entre à peine dans les salles, pourtant hautes, de Strasbourg.
L'exposition aborde son œuvre d'une manière chronologique tout en s'attachant, à l'intérieur de ce cadre, à certaines thématiques : les pastorales, les naufrages, la peinture d'Histoire (Bible et batailles), les paysages anglais et les dangers de la Nature. Des dessins et des estampes sont également exposés et sont de véritables révélations.
Grâce à la rétrospective proposée par le musée des Beaux-Arts de Strasbourg, on peut se faire une idée assez précise de l’œuvre de Loutherbourg. Certes ce n’est pas un peintre majeur et ses toiles ne demeureront pas toutes imprimées dans la mémoire. Mais, son œuvre est intéressante parce qu'elle montre un esprit tourmenté, prise entre deux périodes, celle des Lumières et des pré-romantiques. Cela se ressent dans certains sujets tels les batailles. De ces cent toiles et dessins, il se dégage une impression de remous, de brouillard et de tumultes.  La plupart des œuvres représentent des marines (avec des bateaux pris dans une tempête), des vaches dans de verts pâturages ou des scènes de bataille.
C'est une exposition que je vous recommande car, malgré des toiles plus ou moins innovantes voire intéressantes, elle permet de découvrir un peintre d'inspiration anglaise. La légende voulant même que Turner lui voua une véritable estime. Si ce n'est pas un argument ça !!!

Rover - Rover : Le chanteur au style aérien vient survoler la scène du Grillen à Colmar !!!

Note : 4.5 / 5 


Derrière Rover, il y a Timothée Regnier. Une silhouette hors norme, sorte de croisement aberrant entre un marin soviétique et un écrivain romantique du début du XIXème. C'est le déracinement qui donne du grain à moudre à ce jeune compositeur français. Transbahuté entre la France et les États-Unis, ce fils d'expatrié s'installa au Liban pour rejoindre le groupe punk de son frère. Faute d'avoir renouvelé ses papiers à temps, il fut expulsé du jour au lendemain. Un traumatisme pour ce grand romantique, qui s'échoua sur les côtes bretonnes en plein hiver. 
L'artiste français chante en anglais, avec une sacrée gueule et un goût sûr affiché pour quelques précieuses icônes de la pop anglo-saxonne. Avec un physique impressionnant, à la fois inquiétant et lunaire, une diction libérée de tout accent ­ridicule (ni trop susurré, ni trop forcé) maniant l'anglais avec naturel et évidence, un coffre réellement à part et une écriture qui évite la trop respectueuse photocopie, le garçon se révèle à la hauteur de ceux auxquels il s'inspire.
Il marche dans les pas de ceux qu’il considère comme ses maîtres, ceux qu’il écoute presque quotidiennement, les Beach Boys de Brian Wilson, Bowie ou les Beatles. Mais lui n’est le disciple de personne, encore moins un jeune passéiste. Comme les contemporains qu’il apprécie, d’Interpol aux Black Keys, il a digéré, réinterprété et synthétisé ses influences. De New York, ville où sa famille s’est installée quand il avait 7 ans, il a gardé l’esprit créatif. 
Intitulé sobrement "Rover", l'album dévoile onze titres de haute facture, enrobés dans une délicieuse ambiance mélancolique et rehaussés par la très belle voix de l'artiste. Une de ces voix qu'il serait sacrilège de ne pas utiliser pour la musique, tant elle se balade dans les aigus et les graves avec aisance. Car Rover, c'est avant tout une voix qui s’étend sur plusieurs octaves. Le titre phare de l’opus, "Aqualast", permet à tout à chacun de s’en rendre compte. La dimension épique de ce titre est tout à fait exceptionnelle, dans une ambiance feutré, la voix de l’artiste s’envole vers des sommets pop que n’auraient pas renié les Beach Boys ou Bowie.
Car il y a bien du Bowie de la grande époque dans ses mélodies tortueuses, son art de tordre les mots sur fond d'arrangements pop stylés, d'une savante sobriété. Et peut-être aussi de Dan Bejar, l'am­bitieux disciple canadien du Thin White Duke opérant sous le nom de Destroyer. Rover a beaucoup bourlingué, de New York à Beyrouth, cela expliquant sûrement son style singulier, de partout et nulle part à la fois. Loin d'être lourd et insignifiant, c'est costaud et aérien !
S’il a choisi de répondre au nom de Rover, c’est pour ses sonorités viriles, parce qu’il est fan de voitures anglaises mais aussi parce qu’il conçoit sa vie comme une suite de voyages ("to rove" signifiant "errer"). Justement, il est loin d’être arrivé à destination. Depuis quelques semaines, c’est à la tête d’un groupe qu’il prend la route pour donner des concerts intenses. Et justement cette route l'amènera à Colmar le 1er février prochain, pour un concert intimiste dans la sublime et minimaliste salle du Grillen. A ne pas perdre assurément !!!

Giedré (En mars au Grillen de Colmar) : Une apparence de petite fille qui cache des textes magnifiquement corrosifs !!!

Note : 4.5 / 5



J’ai découvert Giedré, depuis très peu de temps, grâce à un couple d'amis très illuminés...dans le sens "intellectuel" du terme évidemment ! Et cela a été un véritable coup de foudre ! Giedré chante, toute seule avec sa guitare et ses robes de petite fille, des textes qui, pour le moins, arrachent doucement la gueule. Et le contraste entre son air de sainte nitouche et ses textes rentre-dedans fonctionne très bien, lui permettant probablement de se produire bien plus facilement que si elle avait l’air moins sage. Parce qu’il faut reconnaître que ses textes tapent fort, et pas mal dans tous les sens.
GiedRé, de son vrai nom Giedré Barauskaité, est une auteur-compositeur-interprète humoriste franco-lituanienne née le 23 octobre 1985 à Vilnius, la capitale lituanienne. Rien que ça ! Dans son premier disque, sobrement intitulé "Mon Premier Disque", elle nous livre avec une voix doucereuse des textes crus d'un humour très très noir. Cette Lituanienne, arrivée en France à l'âge de 7 ans, présente un profil à part et s'est d'abord illustrée en tant que comédienne. Issue du Cours Florent, GiedRé monte sur les planches.
Cependant elle est vite attirée par la scène musicale. Cette bonne guitariste est dotée d'une jolie voix, plutôt douce, et se singularise par son aisance dans l'écriture de textes percutants. "Mon premier disque" n'a pas manqué de surprendre en 2010. Loin d'être timorée, elle y emploie mélodieusement des expressions crues, mais sans apparaître vulgaire. 
Comble du sublime, elle a choisie de s'auto-produire. Elle a beau avoir été approchée par des majors, elle a préféré décliner (pour l'instant) pour pouvoir garder sa liberté d'action et d'expression. Et en écoutant ses textes, on comprend pourquoi ! Elle ne fait pas dans la demi-mesure, notamment quand elle parle de contraception ! 
A l'éternelle question "Peut-on rire de tout ?", Giedré répond un "oui" franc et massif. Et c'est en effet sans complexe ni tabou qu'elle déverse dans nos oreilles un flot ininterrompu de chansons salaces, immorales et provocatrices. A l'instar de "L'amour à l'envers". Avec son premier album, Giedré tire à boulets rouges sur le politiquement correcte et autres règles de la bienséance.
Au fil des six titres plus une chanson bonus qui composent le disque, notre franco-lituanienne passe des bienfaits de la fellation aux différentes manières de se débarrasser d'un bébé, en passant par une prostituée sourde muette aveugle unijambiste et manchote. Dans le morceau "Les questions", elle dresse une liste d'interrogations trop longtemps restées sans réponse. Sous ses airs faussement candide, cette petite fée à langue de vipère apparaît comme déroutante, gênante mais surtout terriblement séduisante et charismatique ! 
Alors n'hésitez pas à aller la voir le samedi 16 mars 2013 au Gillen à Colmar. D'autant que sur scène, Giedré créé autour d'elle un univers multicolore enfantin avec champignons lumineux, animaux en plastique, jouets pour enfants et rouleaux de papier toilette. Giedré, une véritable révélation qui chante tout haut, ce que beaucoup pensent tout bas !!!

Festival GéNéRiq 2012 : Un Festival qui évolue pour cette nouvelle édition avec davantage de concerts événements et moins de concerts découvertes !!!

Note : 4 / 5 
 

Du 21 novembre au 2 décembre se tiendra la sixième édition du cousin éloigné hivernal des "Eurockéennes", le "GéNéRiQ Festival". Au programme, plus de 60 artistes pour plus de 100 concerts dans une quinzaine de villes de l’Est de la France : Belfort, Dijon, Mulhouse, Saint-Louis, Épinal, Besançon, Montbéliard, etc. Une nouvelle session de "tumultes musicaux en villes", entre salles de concerts (Noumatrouff, La Poudrière, Le Moloco, La Vapeur, La Rodia…) et lieux plus insolites (prison, tramway, hôpital, musée, abbaye, appartement, galerie, bibliothèque, banque, patinoire, entreprise de BTP…).
Sont à l'affiche, entre autres, les Dandy Warhols, Crocodiles, les petits jeunes de The Bots ou Cody Chesnutt (pour un come-back très attendu). On observera aussi un focus sur la nouvelle scène colombienne, avec notamment Zalama Crew et Crew Peligrosos et leur hip-hop déterminé, ainsi que celle danoise (Pinkunoizu, I Got You On Tape, etc.).
The Dandy Warhols
Cette année, cependant le Festival table beaucoup sur des grosses pièces. En effet, le GénéRiq aura cette année une très belle locomotive, avec les Américains des Dandy Warhols qui se font plutôt rare sur le vieux continent. Comme le Noumatrouff, les Dandy Warhols ont 20 ans d’âge et une belle carrière derrière eux, avec sept albums rock et pop, avec quelques bouffés psychédéliques et d’audacieuses compositions, qui en font un groupe majeur mais aussi atypique. 
Le son Dandy Warhols, ça se reconnait, à cette force incroyable de pouvoir balancer un nouveau titre qui devient notre compagnon de chambrée comme si ça faisait 20 ans qu’on le connaissait par cœur ! Exemple parfait, "The Autumn Carnival" sur leur dernier album, This Machine, paru en 2012, chanson pop par excellence avec ses riffs entêtants, son gimmick vocal, ses nappes de clavier, et la voix éraillée et nonchalante de Courtney Taylor-Taylor.
Autre groupe américain qui fera pas mal de tapages au Noumatrouff, Red Fang, groupe de stoner rock, qui a accompagné un temps Mastodon en tournée et qui s’est fait un nom chez les amateurs du genre.
Un Festival qui ne faut pas s'GéNer d'aller voir !!! 

23ème Salon du Livre de Colmar : Les livres prennent voix autour du thème du bazar !!!

Note : 4.5 / 5


Parce que la bibliothèque municipale était dans les cartons en vue de son déménagement dans le nouveau Pôle media culture, elle a tout naturellement pensé au thème du bazar pour cette 23e édition du Salon du livre qu’elle organise. Plusieurs événements nous rappelleront ce thème tout au long du week-end, comme un "origami show" pour créer en direct une boîte à bazar selon cet art du pliage japonais, la déambulation des deux comédiens de "La Caravane des illuminés avertis" qui titilleront les visiteurs, ou encore la possibilité de se faire son bazar dans un studio photo avec ses amis pour repartir avec un tirage gratuit.
Le salon du livre ouvrira ses portes au bazar pour mettre en voix et en lettres les auteurs-illustrateurs qui le racontent, au hasard des rencontres et des duos improbables, des jeux de mots et des œuvres atypiques. Parmi eux, Jean-Claude Carrière, Carole Martinez, Alain Mabanckou, Serge Joncour, Stéphane Audeguy, Giacometti, Ravenne et Parma, Jérôme Duhamel et bien d'autres encore. Au total, plus de 400 auteurs seront présents, pour une séance de dédicace gigantesque ! 
Une fête du livre portée par la Bibliothèque municipale, d'où rayonnent également éditeurs, libraires, enseignants, associations, bouquinistes, médias, bibliothèques, archives et musées. Placés au cœur de la fête, les livres prennent voix tandis qu’ateliers, contes, kamishibaï et marionnettes font pétiller les pages de la jeunesse. Un plaisir du livre pour chacun et une multitude d’accès à la lecture pour tous. 
Le salon du livre accueille chaque année 25 000 visiteurs au Parc Expo de Colmar, pressés de rencontrer leurs auteurs préférés et de découvrir les dernières nouveautés de l’édition. Conçu comme une fête du livre, avec de nombreux ateliers et animations, vous trouverez 1001 rendez-vous littéraires pour rencontrer pêle-mêle ces acteurs du livre, participer à des débats durables et s'attabler au "Stammtisch" de l'histoire.
La littérature jeunesse sera particulièrement bien chouchoutée sur ce salon. Gallimard Jeunesse qui fête ses 40 ans invitera le visiteur à une rétrospective en puisant dans ses albums, romans, bandes dessinées et documentaires. Ainsi, Antoon Kings, le papa des "Drôles de petites bêtes", représentera la maison. 
De nombreux ateliers occuperont enfants et adolescents : jeux en tout genre, création de sacs en tissu ou de bandes dessinées, découverte de la typographie ou de la sérigraphie… Des spectacles ponctueront aussi le week-end. Notamment le conte "L’Amour interdit" de Bruno et Aimée de La Salle (à partir de 12 ans), le spectacle "Toi, moi et le marionnettiste" par la compagnie "Une Poignée d’Images" ou encore le "Kamishibaï", le petit théâtre de papier japonais. 
Bref, des animations dans tous les sens, des rencontres à gogo, de la curiosité à chaque coin d’allées, dans un bouillonnement culturel. Pour une fois qu’une bibliothèque municipale autorise le bazar, profitez-en !!!

Blood Red Shoes - En concert à la Laiterie le 8 novembre 2012 : Les Bonnie & Clyde du rock indépendant au magnifique style minimaliste et frontal !!!
Baptisé Blood Red Shoes en référence aux chaussures blanches maculées de sang d'un Ginger Rodgers aux pieds couverts de plaies à force de répéter les mêmes prises, le groupe est toujours aussi soudé après sept années de collaboration ! Originaire de Brighton, en Angleterre, Blood Red Shoes est un groupe de rock composé de Steven Ansell (voix et percussions) et de Laura-Mary Carter (voix et guitare).
Début 2012, deux ans après le très bon et remarqué "Fire Like This", le duo anglais nous revient avec "In Time To Voices", troisième album pour ce groupe de rock garage (aux sonorités grunge) qui officie dans le milieu depuis 2004. "In Time To Voices" est dans la continuité de leurs deux premiers opus. Cependant on observe toutefois cette fois-ci une certaine évolution, notamment avec l'ajout d'un piano ainsi que des cordes. Car si leur musique est encore parfaitement reconnaissable, on y entend de nouveaux sons.
Leurs compositions sont toujours très minimalistes. Les chants quant à eux fonctionnent toujours aussi bien, tout étant impeccable. Cet album est plus que maîtrisé, un peu trop peut-être et ce sera la seule critique. En effet, à l'instar de beaucoup de groupe, arrivé un moment, l'effet de surprise étant passé depuis fort longtemps, il ne reste plus que l'exécution et la créativité pour se démarquer.
Dès le premier morceau, "In Time To Voices", qui a donné son nom à l'album, on constate le changement de ton par rapport aux précédents opus. Guitare plus mélodique en intro, un chant plus travaillé par le duo mais que l'on se rassure l’énergie est toujours là. Les titres qui suivent en sont la preuve. Avec "Lost Kids" on replonge dans l'esprit des deux premiers albums qui avait conquis les foules avec ses accents grunge. Puis dans un roulement de tambour arrive le tout nouveau single, "Cold", puissant de son énergie rock garage décapant ne fait que confirmer que les Blood Red Shoes sont bien de retour et qu'ils n'ont rien perdu de leur puissance. 
Le groupe transpire une impressionnante énergie, qu'il transmette sans concession en live. Alors surtout ne les manquez pas le 8 novembre 2012 à la Laiterie !!! 

19ème Salon Maison & Décoration 2012 de Colmar : Un véritable laboratoire de tendances, de conseils et de nouveautés pour son intérieur !!!


Seul événement orienté décoration en Alsace, le Salon Maison Décoration jouit d’une belle réputation, construite autour d’expositions de prestige et du soin apporté à la présentation. Cette année, le salon a choisi de s’intéresser à un objet indispensable au quotidien : la chaise.
Plus de 220 exposants, ciblés et choisis, se répartissent par thématique dans les halls Artisanat, Habitat, Ameublement Décoration et Prestige. Une place particulière est donnée aux exposants régionaux afin d’avoir en un même lieu une représentation du marché local. 20 000 visiteurs sont attendus pour cette 19e édition.
"Colmar Expo", nouvel organisateur, ajoute sa petite touche personnelle cette année. Des conseillers déco s’amuseront à créer une pièce avec ce qui fait selon eux la grande tendance du moment, le concept de shopping street s’étoffera avec de nouvelles boutiques et de jeunes designers. Le week-end sera bien rempli avec des défilés de mode dansés et avec le funambule Ramon Kelvink qui réalisera ses exploits sur un fil et avec une chaise.
Objet culte du quotidien et exercice difficile auquel n’échappe aucun designer, la chaise est la thématique de ce salon. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas seulement quatre pieds, une assise et un dossier. Au XXe siècle, avec l’arrivée de nouveaux matériaux, de nouvelles techniques, et surtout l’imagination débridée des créateurs, la chaise a pris une nouvelle dimension dans la maison. 
"Original design", qui achète et vend du mobilier vintage, proposera une petite rétrospective, avec des pièces originales de créateurs de renom tels que Mallet-Stevens, Gio Ponti, Pierre Guariche, Arne Jacobsen... Mais le salon sera résolument tourné vers le futur avec des chaises innovantes, comme la Shell en carbone dessiné par Cesare Monti récompensé par le prix Catas ou encore avec le fauteuil Flux imaginé par le studio néerlandais du même nom qui se plie et se déplie en 10 secondes. Florent Coirier, jeune designer français, présentera lui sa "PortiqueArmChair", un fauteuil à mi-chemin entre la balançoire de jardin et les portiques du port de Nantes.
On changera d’échelle avec deux modèles géants de la Milano 2015, la chaise inspirée des bistrots de la capitale lombarde, réalisée par la marque "Colico" qui va équiper l’exposition universelle de 2015 à Milan. Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises : les chaises pourront pousser dans les arbres à l’image du Jardin de la chaise, mis en place par "Pedrali", la marque italienne de mobilier, et "Caractère", agenceur de mobilier urbain. 
Sans aller jusque dans cet extrême, le salon permettra de glaner ci et là quelques idées pour renouveler votre salon. Alors aussi bien pour le goût du design et de la déco, que pour passer un agréable moment, n'hésitez-pas à visiter le 19ème salon Maison et Décoration (du 19 au 22 octobre 2012 au Parc des Expositions de Colmar) !!!

Le Rallye de France 2012 en Alsace : Du spectacle à renfort de pistons sur les routes alsaciennes !!!

Note : 4.5 / 5

 

Sébastien Loeb, enfant chéri du Pays et octuple champion du monde de Rallye, revient en Alsace avec sa Citroën DS3, du 4 au 7 octobre, afin d'y disputer l'épreuve française comptant pour le Championnat du Monde des Rallyes WRC. Que l'on aime la course automobile ou pas, impossible de passer à côté de la déferlante WRC en Alsace.
A chaque début d'automne, depuis maintenant trois ans, les petites routes de notre belle région sont prises d'assaut par des dizaines de voitures gonflées à bloc, pilotées par les plus grands professionnels du monde (Loeb, Hirvonen, Soldberg, Ogier, etc.). Sang-froid, vélocité et virages en épingle abordés à plus de 100 km/h, le spectacle est continu et enchante les Alsaciens et autres, qui se déplacent en masse (plus de 350 000 spectateurs en 2011 !) pour assister à ces performances.
Pour cette troisième édition du rallye, le parcours a été profondément renouvelé avec 40% de nouvelles spéciales et 17% de kilomètres en plus par rapport à 2011. Si le rallye débute dès le jeudi soir par une super-spéciale tracée dans Strasbourg, la grosse journée de cette édition aura lieu le samedi avec 190 km au programme dans le Centre-Alsace et dans les Vosges. La journée du dimanche est originale pour un WRC avec six spéciales à parcourir et l’ES20 en guise de Power Stage. Deux anciennes spéciales disparaissent avec le Grand Ballon (cause environnementale) et Salm (à cause d’une portion terre interdite désormais).
Plusieurs parcours inédits cette année donc, comme la spéciale en plein Strasbourg du côté du Wacken, le rallongement record de l'épreuve dans le Pays d'Ormont (43 km), ou encore la modification du tracé de la spéciale au cœur de Haguenau. Les Haut-Rhinois se rassureront, la spéciale autour du Palais des Sports à Mulhouse est conservée : ou comment garantir 4,65 km de sensations fortes aux spectateurs !
Lors de la présentation du Rallye, Dominique Serieys, Directeur du Rallye, se faisait fort d’organiser de plus une course "éco-responsable, une charte pour le respect de l’environnement devant d’ailleurs être signée au Haut-Koenigsbourg". Cette Charte, signée par la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) et les 7 collectivités territoriales partenaires du Rallye, les engage en faveur d’un Rallye exemplaire en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Elle vise à officialiser la stratégie éco-responsable dans son ensemble. 
Ainsi, grâce à la Charte, des actions d’éco-conceptions ont été mises en place avec pour objectif, la réduction des émissions compressibles émises lors du Rallye et une politique de compensation carbone, ciblant les émissions incompressibles générées par le Rallye ont été développées. A ce titre, les Conseil Généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et la Région Alsace, ont travaillé à une action conjointe de compensation carbone en créant un îlot de sénescence de 32 ha à travers l'arrêt d'exploitation d'une forêt de haute valeur biologique pendant 30 ans.
Du spectacle, de la tension, de l'adrénaline et des moteurs ronronnant, ne manquez pas du 4 au 7 octobre le troisième Rallye de France en Alsace !!!

Voix et Route Romane : Rencontre privilégiée avec la musique du Moyen-Âge !!!

Infos sur www.voix-romane.com


Note : 4 / 5

 
Voix et Route Romane fête cette année ses 20 ans ! Cela en fait, avec les Rencontres internationales de Thoronet, un des plus anciens festivals à se consacrer exclusivement aux musiques du Moyen-Âge.
Le Festival Voix et Route Romane 2012 se déroulera du 31 août au 16 septembre, dans les sites étapes de la Route Romane d’Alsace. Cette édition sera intitulée "Cum Jubilo".
Le festival vous permettra de découvrir les grandes étapes de la musique médiévale. Du chant grégorien jusqu'à la fin du Moyen-Age, la musique vous transporte dans un autre siècle et nous permet de profiter de concerts extraordinaires ! Des concerts tels que le "Virgo Mater" par l'ensemble Gilles Binchois (des invocations à la Vierge Pérotin et l'Ecole de Notre-Dame de Paris, pendant lesquelles cet ensemble réserve des répertoires sacrés et profanes allant des premiers manuscrits du chant grégorien à la fin du 15e siècle), ou encore les "Polyphonies romanes" par l'ensemble Organum (pour découvrir les répertoires qui ont marqué l'évolution de la musique depuis le 6e siècle, mais aussi des compositions contemporaines). 
Pour sa vingtième édition, le festival Voix et Route Romane fait revenir ses "stars" en Alsace : les ensembles Organum ou Gilles Binchois que nous avons évoqué plus haut, mais aussi l'ensemble la Morra ou l'orchestre Musica Nova. Ces noms ne vous disent rien ? Ils sont pourtant au sommet de leur art, ont une renommée mondiale et sont très difficiles à voir.
On connait peu le Festival Voix et Route Romane. Et pourtant depuis vingt ans à la même période, il propose aux Alsaciens de découvrir la richesse de l’art vocal du Moyen-Âge, dans les lieux mêmes où il y a mille ans, on chantait la gloire de Dieu. Les moines ont disparu, mais depuis quelques dizaines d’années, des passionnés réunis autour de musicologues exigeants font revivre la musique médiévale, sacrée et profane, mêlant des recherches historiques, l’archéologie sonore et évidemment l’art vocal. Le résultat est qu’aujourd’hui en France, une poignée de troupes sont parvenues à une maîtrise exceptionnelle du chant choral, peut-être proche de celle du clergé régulier d’alors, dont c’était la raison d’être. 
Unique en son genre, le festival Voix et Route Romane propose à partir du samedi 31 août trois week-end mêlant l’art vocal médiéval et l’architecture romane. Des voyages dans le temps exceptionnels !!!

Le 10 Octobre 2012, La Laiterie - Belleruche : Un pacemaker irrésistible, exaltant et réellement atypique !!!

Note : 4 / 5



Belleruche est un groupe de musique anglais fondé en 2005. Il se compose de trois membres, la chanteuse Kathrin deBoer, le guitariste Ricky Fabulous, et DJ Modest chargé des scratchs et de la production. Son style est au carrefour des musiques soul, trip hop et électronique. 
Trio londonien, Belleruche semble avoir quelque peu changé la donne ! Après des réalisations hip-hop/soul assez tranchées, pour imposer sur leur dernier album, "Rollerchain", une électro-pop de qualité, parfois froide, assez régulièrement organique, qui sur les cinq premiers titres  s'avère même assez renversante, sous la houlette de la voix de Kathrin deBoer et d'une instrumentation bien équilibrée entre organique et synthétique.
Tout en conservant les éléments essentiels à leur marque de fabrique (mélodies mélancoliques et immédiates, groove irrésistible, écriture à la sensibilité pop, ...), les membres de Belleruche ont su faire évoluer leur son vers un univers musical plus sombre et complexe, étrange et fascinant, magnifié par une production mêlant avec brio analogique et synthétique. 
Le ton peut se faire froid et bluesy ("Reach for the bottle"), en gardant un cachet soul, suite à un début rythmé que "Stormbird", excellent, puis "Wasted time", valorisent grandement. Un savoir-faire de taille s'applique à l'album, "Get more" s'imposant ensuite comme un standard electro-pop gentiment cold, que Kathrin encanaille et enjolive dans le même mouvement.
La symbiose est quasi parfaite, la basse déterminante, qui porte le groove comme sur "Afan", aidée en cela par les percus, et on ne s'ennuie pas un seul instant, captivé par ce revirement accompli, traduit avec la même magnificence par "Underfire", aussi cold que funky, ou les claviers aigrelets de "Henbane". Et on en profite d'autant plus que la fin du disque ne fléchit pas plus que le reste, sur les rails de ce "Limelight" alerte, s'achevant par un "Longer days, longer nights" aux riffs funk greffés à une voix soul qui distingue à nouveau le groupe et Kathrin, en même temps qu'il impose une trame simple, dépouillée, et parfaitement conçue.
Au final, ce dernier opus de Belleruche s'attaque, sans coup férir, au centre névralgique de tout être vivant normalement constitué : le cœur. Ni plus ni moins. Ses rythmes balancés et saccadés vous chamboulent le pouls vite fait bien fait, ses mélopées à fleur de peau vous coupent le souffle, sa débauche de bruitages vous file le vertige, impossible d'en sortir indemne. D'en sortir tout court. Mi-électronique, mi-acoustique, il distille en flot continu des arrangements d'une saisissante pureté, oscillant entre groove débridé et orgie synthétique.
Le dispositif voix/guitare/platines, permet toutes les dérives sous influence soul et il est ici mis au service d'une esthétique du downtempo qui ose urbanités électroniques et rapprochements nu jazz couvert de flirt courtois. Le groupe passera à la Laiterie à Strasbourg, le 10 octobre 2012. Une expérience incroyable et inoubliable !!!

La Laiterie - Sharon Van Etten : Un doux soleil noir douloureusement brûlant !!!

Note : 4 / 5

 
La new-jerseyenne Sharon Van Etten est l'un des nouveaux visages féminins à émerger à la fin des années 2000 dans le paysage du rock alternatif et du folk-rock. Très remarquée en 2009 avec un premier opus, "Because I was in Love", Elle sort en 2012 son troisième album, "Tramp".
Il ne faut pas se fier au titre, "Tramp", ne claudique pas, et Sharon Van Etten n’a rien d’une traînée. Au contraire, le folk fier et délicat de l’Américaine ne connaît aucune mauvaise passe. Les chansons s’embrasent parfois, sans s’essouffler, entre douceur et puissance mélodique. La variété et la qualité de "Tramp", s’expliquent aussi par la participation d’artistes éclairés, parmi lesquels Jenn Wasner (Wye Oak), Zach Condon (Beirut), Aaron Dessner (The National), et Matt Barrick (The Walkmen).
Puissante, parfois rageuse, mais toujours d’une ampleur impressionnante, la chanteuse sait donner à ses chansons l’appui, le poids qu’elles méritent. Sans jamais faire dans l’emphase, elle s’affirme pourtant, se pose. 
Ses chansons sont réellement de "foutues" bonnes chansons, dont la grâce voilée et la crudité sentimentale ravivent nos souvenirs les plus enfouis ! Son style folk-rock-gothique, sa voix exprimant une douce et corrosive douleur et sa simplicité hante l'auditoire de cette fabuleuse chanteuse !
Et cette petite perle du folk-rock américain sera à la Laiterie à Strasbourg le jeudi 4 octobre 2012. A voir sans hésitation !!!

15 août 2012 - 65ième soirée de clôture de la foire aux vins de Colmar : Une soirée atypique et électrique à ne ratez sous aucun prétexte !!!

Note : 4.5 / 5

 
Pour rappel, pour les rares qui ne le savent pas encore, la Foire aux Vins de Colmar a lieu chaque été en Alsace, et propose à la fois un rassemblement musical et une foire commerciale pour les amateurs de vins.
Iggy Pop
Créée en 1948, la Foire aux Vins de Colmar est inclassable : un festival de musique, adossé à une foire commerciale consacrée au vin, le tout dans un Parc des Expositions où les exposants vendent (de tout) à la criée (et très fort) ! Trop commerciale, trop populaire... peut-être, la Foire aux Vins est un événement qu’on adore critiquer, mais qu’on finit toujours par visiter pour aller à un concert ou ne serait-ce que pour déguster un bon vin (Bestheim à ma préférence !), ou tout simplement pour se divertir entre amis. Car seule la Foire est capable d’amener 50 Cent (en 2011), Nina Hagen (en 2009) ou Iggy Pop (cette année) en Alsace en plein mois d’août. Jacques Brel, James Brown, ou encore Ray Charles, Indochine, Charles Aznavour,... Du groupe le plus populaire au chanteur le plus mythique, 600 artistes ont déjà foulé la scène du festival de Colmar !
Et cette année encore la Foire a proposé une programmation hors du commun, avec de grands noms tels que Nightwish, Within Temptation, Iggy Pop, Toto, Johnny Hallyday, LMFAO, David Ghetta, Avicii, et bien d'autres encore !
Gossip
L’année dernière, la Foire aux Vins de Colmar avait battu ses records de fréquentation avec plus de 275 000 visiteurs. Le festival, lui, avait attiré beaucoup de festivaliers, qui étaient au nombre de 86 000, grâce à la présence de grands artistes tels que Scorpions, Bob Sinclar, Ben Harper, ou encore Yannick Noah.
De toutes les soirées de la Foire, il en est une cependant qui sort véritablement du lot : la soirée de clôture ! Populaire et pointue, décomplexée et éclectique, vivante au plus haut point, la soirée de clôture est un festival dans le festival, un évènement atypique.
Moriarty
La soirée de clôture sera complétée par les concerts du groupe de disco rock Gossip et du groupe de pop-folk Moriarty. Deux grandes voix féminines, celle de Rosemary Standley (chanteuse de Moriarty) et celle de Beth Ditto (leader charismatique de Gossip), illumineront cette soirée. Le groupe Moriarty est bien connu pour ses hymnes "Jimmy", "Isabella" et "Private Lily". La formation à l'univers proche de Jack Kerouac et de la Beat Generation, chauffera donc la salle pour Gossip avec son dernier spectacle qui fait la part belle aux chansons de l'album "The Missing Room", paru en 2011 après avoir été rodé sur scène. Le trio américain, pour sa part, boxera d'ailleurs dans une autre catégorie musicale, avec son rock dansant très punchy, emmené par l'icône Beth Ditto et ses formes rondes.
Alors, si vous ne devez passer qu'une soirée à la foire, cela doit être elle, la soirée de clôture !!!

Giuseppe Verdi - La Messa da Requiem : Une première inédite pour Strasbourg !!!

Un événement majeur pour l’ouverture de la prochaine Saison musicale à Strasbourg ! L'Opéra National du Rhin (ONR) débute la saison lyrique 2012/2013 avec le Requiem de Giuseppe Verdi présenté dans la grande salle de spectacles du Zénith de Strasbourg et fête par cette même occasion ses 40 ans d’existence. Créé en 1972, l’ONR, fort d’une programmation riche et diversifiée, a conquis même le public au-delà des frontières. Le Requiem de Verdi est une co-production de l'ONR et de la Ville de Strasbourg, fruit d'une collaboration avec l'Orchestre Philharmonique et le Conservatoire de Strasbourg.
Giuseppe Fortunino Francesco Verdi
Giuseppe Fortunino Francesco Verdi est un compositeur romantique italien, né le 10 octobre 1813 à Roncole et mort le 27 janvier 1901 à Milan. Son œuvre, composée essentiellement d’opéras très populaires de son vivant, connaît encore aujourd’hui un grand succès. Certains de ses thèmes étant depuis longtemps inscrits dans la culture populaire comme "La donna è mobile" de Rigoletto, le "Brindisi" de La traviata, le chœur "Va, pensiero" de Nabucco, le "Coro di zingari" d' Il trovatore ou la "Marche triomphale" d'Aida. Visionnaire et engagé politiquement, il demeure, aux côtés de Garibaldi et Cavour, une figure emblématique du processus de réunification de la péninsule italienne, le Risorgimento.
Après avoir connu le succès avec l'opéra "Aida" en 1871, Verdi composa la Messa da requiem en mémoire de son compatriote le poète Alessandro Manzoni, mort en 1873 et qui s'était engagé comme lui pour l'unité italienne au sein du Risorgimento, dans un idéal de justice et d'humanité. Verdi fut si ébranlé par la mort de Manzoni qu'il ne put se joindre au cortège funèbre. Verdi offrit à la municipalité de Milan la composition d'une messe en son honneur, d'où le titre originel de Requiem de Manzoni. La création eut lieu le jour du premier anniversaire de Sa mort de Manzoni le 22 mai 1874 en l'église San Marco de Milan sous la direction du compositeur lui-même.
Cette "Messa da Requiem" est une vaste fresque dramatique. Comment ne pas être emporté par la force du "Dies Irae" ? Et comment ne pas être ému aux larmes par les dernières notes du "Libera Me" ? Verdi au faîte de sa gloire, salué comme l’un des plus grands compositeurs de son temps, nous offre une œuvre de musique absolue. Un concert spectaculaire qui annonce le bicentenaire de la naissance de Verdi, célébré en 2013, dont le combat pour la liberté et la défense des droits de l'homme prend, à Strasbourg, une résonance toute particulière.
Zénith de Strasbourg
100 musiciens, 160 choristes, quatre solistes prestigieux et un chef de premier ordre pour un Requiem inoubliable. Puissant, exubérant, grandiose : une première au Zénith de Strasbourg ! Une coproduction initiée donc par la Ville, la Communauté urbaine de Strasbourg et l'Opéra national du Rhin entre l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg (OPS), le Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) et les Chœurs de l'OnR. Un chef-d’œuvre majeur interprété par les Chœurs de l'OnR, de l'OPS, du CRR, et des solistes de renommée internationale : Tamar Iveri (soprano), Tanja Ariane Baumgartner (mezzo-soprano), Giuseppe Filianoti (ténor) et Orlin Anastassov (basse). À la baguette, Marko Letonja, grand chef d’opéra invité par la Scala de Milan et bientôt la Staatsoper de Vienne, dirige son premier concert en tant que Directeur musical de l'OPS.
Ouvertement mystique, ce chef-d’œuvre, d'une ardeur sombre, sans aucun effet de sentimentalisme complaisant ou d'épanchements faciles, brûle d'un feu ardent, qui consume autant qu'il console !!!
(Jeudi 20 septembre 2012 au Zénith de Strasbourg)

La Bibliothèque Humaniste de Sélestat : Des livres au coeur de l'histoire !!!


1, rue de la bibliothèque
67600 Sélestat
Tel. : 03.88.58.07.20.
www.bh-selestat.fr

Note : 4.5 / 5

 
Il existe un lieu unique en son genre dans la "vieille" ville de Sélestat : la Bibliothèque Humanisme de Sélestat. Fondée en 1452, elle est une des plus anciennes bibliothèques publiques de France et la plus ancienne d'Alsace. Elle est située dans le centre historique de la ville de Sélestat, tout près de l’église Saint-Georges (XIIIe-XVe siècle), de l’église romane Sainte-Foy (XIIe siècle) et de la résidence urbaine des abbés d’Ebersmunster, construite au début du XVIe siècle. Depuis 1889, la Bibliothèque Humaniste est aménagée dans l’ancienne halle aux blés.
Dans les différentes vitrines, on peut admirer quelques beaux manuscrits et incunables du VII au XVe siècle. Elle se compose de 450 manuscrits, 550 incunables et 2000 imprimés du XVIe siècle.
Parmi les manuscrits remarquables, citons le lectionnaire Mérovingien (VIIe), les capitulaires de Charlemagne (IXe) et le livre des miracles de Sainte Foy (milieu du XIIe siècle). On pourra aussi voir de nombreux incunables imprimés avant 1500 provenant des officines de Jean Mentel, originaire de Sélestat et diffuseur de l’invention de Gutenberg en Alsace mais aussi d’autres imprimeurs de la région comme Schott, Flach, Grüninger, Prüss, Schürer. Beaucoup d’ouvrages sont enluminés ou illustrés à l’aide de gravure sur bois.
Une large place est réservée à Beatus Rhenanus (1485-1547) et à son œuvre. On peut découvrir les cahiers d’écoliers et d’étudiant de Beatus Rhenanus ainsi que des éditions d’auteurs anciens tels que Tertullien, Velleius Paterculus, Pline l’Ancien, Tacite, Tite-Live  et son histoire de la Germanie etc… Beatus Rhenanus, après ses études, fut d’abord correcteur dans les ateliers typographiques à Paris, Strasbourg puis Bâle. Il devient ensuite conseiller scientifique de plusieurs imprimeurs. Il fut en relation avec les intellectuels de l’Europe comme en témoignent quelques 260 lettres autographes d’humanistes. Ami d’Erasme de Rotterdam qui l’appelle son alter ego, il fut anobli par l’empereur Charles Quint. 
La bibliothèque privée de l’humaniste Beatus Rhenanus, donc l’une des plus importantes collections d’un humaniste du début du XVIe siècle conservées en France, a été inscrite au Registre de la Mémoire du Monde de l’UNESCO en mai 2011.
Depuis l’ouverture de la médiathèque intercommunale en 1997, la Bibliothèque Humaniste de Sélestat est une bibliothèque d’étude et de recherche. Elle comporte un fonds ancien important qui attire de nombreux chercheurs des quatre coins de l’Europe. Une incroyable plongée au cœur des manuscrits du moyen-âge et des premiers livres imprimés !!!

53e Festival du Houblon à Haguenau : Le reste du monde à votre porte !!!
 
Créé en 1960, le Festival du Houblon est dédié aux cultures et aux folklores des cinq continents. Au fil des années les spectateurs ont pu découvrir les folklores, les coutumes et les traditions de plus de 100 pays ou régions, les organisateurs étant toujours à l'affût de nouvelles découvertes.
La manifestation est devenue aujourd'hui le plus grand festival de folklores du monde dans le Grand Est, accueillant 500 artistes de qualité des cinq continents et transformant la ville en véritable carrefour interculturel. En l'espace de 6 jours, près de 50 000 personnes viennent à la rencontre des cultures, des traditions et de l'artisanat du monde. 
La programmation propose, du 21 au 26 août 2012, trois types de soirées-spectacles, dans une ambiance à chaque fois différente mais toujours chaleureuse et festive. Des animations gratuites seront proposées en continu au Forum des cultures. Chaque soir, le Bar du Monde (salle des Corporations) accueillera des musiciens de la région, au répertoire festif, en lien avec les musiques du monde. Et le dimanche 26 aout, la ville sera transformée en véritable scène vivante : de 11 h à 22 h, les rues de Haguenau vibreront aux rythmes du monde (4 podiums thématiques, une parade géante, plus de quinze groupes et fanfares, des ateliers de danse, etc.).
Amateurs du dépaysement vous serez les bienvenus !!!  

La citadelle de Bitche - La Malédiction du Chevalier Noir : Une ode médiévale inédite et époustouflante !!!
 
Note : 4 / 5

 
Bitche, est une commune de Moselle (Lorraine), non loin de de la frontière allemande. La ville, serrée autour de son imposante citadelle, accueille à nouveau son spectacle équestre médiéval.
Les preux chevaliers sont de retour donc à la Citadelle de Bitche ! Ils vont, entre le 1er mai au 31 août, du mercredi au dimanche, réinvestir le vieux château seigneurial et s’y livrer à de nouvelles et exaltantes émulations équestres. Le spectacle principal, intitulé "La Malédiction du Chevalier noir", sert de base à de multiples adaptations pédagogiques destinées au jeune public.
"La Malédiction du Chevalier noir" s’appuie sur une interprétation romantique de faits équestres courants du Moyen-âge. Le scénario, développé autour des aventures d’un chevalier maudit et d’une belle héritière, tiendra en haleine le spectateur pendant 40 minutes. Les performances chevaleresques rythmeront les principaux moments de l’intrigue : joutes et prouesses d’agilité, jeux médiévaux et combats à l’épée…
Il sera présenté sur le plateau inférieur de la Citadelle, à l’ombre du rempart nord, du mercredi au vendredi à 14h30 et les samedis et dimanches à 14h30 et à 16h30.
A noter, les samedi 28 et dimanche 29 juillet 2012, la Citadelle accueillera les 3ièmes Médiévales Européennes. Pas moins de 300 artistes venus d'Europe (République Tchèque, Pologne, Suisse, Belgique, Allemagne, ...) seront présents à Bitche, créant ainsi un des plus grands rassemblements médiévaux de la Région. La Citadelle propose un dépaysement et une immersion totale à l'époque médiévale.
Durant deux jours, vous revivrez des scènes de vies avec des campements d'époque, ménestrels, jongleurs et autres artistes qui rivaliseront de talent pour recréer l'atmosphère animée d'une fête du Moyen-Age. Deux jours durant lesquels la Citadelle va mêler musiques, odeurs, couleurs et animations médiévales en tout genre !!!

Rock en Seine : Le festival rock fête ses 10 ans !!!

Rock en Seine est un festival de rock, créé en 2003, qui a lieu dans le parc de Saint-Cloud aux portes de Paris, au cœur de jardins historiques dessinés par Le Nôtre, célèbre jardinier de Louis XIV. Ce festival est connu pour sa programmation riche, explorant toutes les facettes du rock. 
On se souvient également d'événements marquants ayant eu lieu durant le festival, et en particulier de l'annulation du concert du groupe Oasis qui se sépara définitivement dans les coulisses de son édition 2009.
L'air de rien, Rock en Seine célèbre sa 10e édition. Pour l'occasion, Rock en Seine porte beau cette année encore. Depuis qu'elle est répartie sur quatre scènes, la programmation boxe dans plusieurs catégories à la fois. Outre les incontournables poids lourds (Placebo, Green Day, The Black Keys, Sigur Ros ou Noel Gallagher), c'est souvent sur les petites scènes que l'affiche révèle les plus belles surprises, notamment en prévoyant des évènements spéciaux. 
Ainsi quelques-uns des groupes passés par les "Avant-Seine", la scène "découvertes" du festival, revisiteront dix tubes de la décennie écoulée le dimanche 26  août. Hey Hey My My s’attaquera ainsi au "Last Nite" des Strokes, les Hushpuppies à "Les artistes" de Santigold et Gush à "It’s not my name" des Ting Tings. 
Outre les concerts, d'autres évènements viendront surenchérir le festival. Des photographies du public de Rock en Seine réalisées par Clément Briend seront exposées sous forme de projections monumentales à l’entrée du Domaine de Saint-Cloud. Le festival proposera également une fête foraine qui accueillera des mini-spectacles de magie noire, de contorsions et autres "freak-shows".
Alors rendez-vous les 24, 25 et 26 août 2012, à Rock en Seine !!!

Paris 0€ 2012-2013 : Les bons plans pour la ville lumière !!!

Paris la Belle, Paris ville lumière, Paris centre de l'univers culturel, musical et artistique en France...mais souvent inaccessible pour les budgets serrés !
Et bien maintenant, même sans un rond en poche, sortir, s'amuser, visiter est possible. Avec le guide "Paris 0€ 2012-2013", vous pourrez profiter de la ville en toute liberté et avec presque pas un sou !
Cette édition axe ses virées, tant diurnes que nocturnes, sous l'angle du chic, et propose 700 bons plans, dont 40 nouveautés, dont la plupart sont gratuits. Astuces, festivals, lieux branchés et autres festivités, n'attendez pas pour vous le procurer !!!
(Disponible en librairie, 9€95)

Popa Chubby : Le minimalisme au service des dieux du blues !!!

Popa Chubby, de son vrai nom Ted Horowitz, est un chanteur et guitariste de blues et de rock new-yorkais. Originaire du Bronx à New York, son style agressif est influencé par Willie Dixon ainsi que Jimi Hendrix, Jimmy Page, Randy Rhoads, Albert King ou encore Danny Gatton créant ainsi une synthèse Blues, Rock, Funk, Pop très personnelle mais transpirant le blues new-yorkais.
Personnage haut en couleurs et fort en rondeurs, Popa Chubby était prédestiné à une carrière de catcheur. Mais son ennemi juré à lui étant la morosité, tous les soirs, Popa Chubby monte sur scène, armé d’une guitare, comme d’autres grimpent sur le ring. Le combat n’est pas truqué et les riffs sont réels. Du sang, de la sueur et des larmes.
Un programme de choix par un bluesman de poids !!!
(Le 12 octobre à la Laiterie - Strasbourg)

Ronald Searle
Musée Tomi Ungerer - Des illustrateurs au XXe siècle : Une exposition d'illustrations historiquement mémorables !!!

Note : 4 / 5
Le Musée Tomi Ungerer - Centre international de l'Illustration a acquis au cours de ces dernières années un fonds d'illustration dans lequel figurent des artistes européens et américains du XXe siècle. Pour la première fois, le musée propose au public de découvrir une partie de cette collection en montrant des œuvres d'André François, Robert Gernhardt, Maurice Henry, Françoise Hollenstein, Ronald Searle, F. K. Waechter et Robert Weaver. Le parcours montre des genres et des styles graphiques très différents allant du dessin pour enfants et publicitaire au dessin de presse, satirique et d'après nature. Il explore la richesse et la diversité de ce secteur, parfois inattendu et surprenant, des arts.
Robert Weaver
Plusieurs séries exceptionnelles sont exposées à cette occasion. Citons une rare collection de dessins originaux d'André François (1915-2005), dont certains furent publiés dans The New York Times et dans Vogue, et la série de dessins d'humour de Maurice Henry (1907-1984), l'ami des surréalistes, qui fut éditée dans le livre Gags. Mais aussi l'américain Robert Weaver (1924-1984), enseignant pendant de longues années à la fameuse School of Visual Arts (SVA) de New York, est présent avec ses portraits et ses reportages en dessins de la vie américaine des années 1960. Et bien d'autres.
Avec cette treizième exposition depuis sa création, le Musée Tomi Ungerer - Centre international de l'Illustration ouvre un nouveau chapitre d'une histoire de l'illustration au XXe siècle. 
(Jusqu'au 8 Juillet 2012 au Musée Tomi Ungerer - Villa Greiner 2, avenue de la Marseillaise - Strasbourg)

Rock your Summer : Première édition d'un festival rock-métal à Colmar !!!

Le festival Rock your Summer passera par Colmar cet été, du 26 juin au 9 Août. Et tous les concerts se dérouleront au Grillen !
Du rock, du stoner, du punk, du rock garage, du métal, du hardcore, du grind... Il y en aura pour tous les goûts.
Le festival accueillera non seulement des groupes mythiques, tels que Madball, mais aussi des révélations montantes telles que Red Fang ou Los Disidentes del sucio hotel, ainsi que des groupes locaux ayant connus un succès certain (The Boring, groupe punk-rock colmarien !).
De très bon concerts en perspective, à des prix plus qu'attrayants (Madball+Six Grammes Eight+The Boring à 18€ le soir même et 15 en prévente), alors qu'attendez-vous ?!? 

Darkness Falls : Une autre pépite musicale venant des pays nordiques !!!

Note : 4 / 5 
Duo danois plein de fraîcheur, Darkness falls rassemble une voix magnifique, un brin de nostalgie 60's et des mélodies pop harmonieuses. 
Leur musique est mélancolique, pop, très 60’s, un peu space et génère une atmosphère est assez enivrante, il faut bien l’avouer. Chaque morceau révèle une écriture énergique et intelligente, des belles harmonies et un son de guitare puissant tout en étant léger comme une bulle.
Darkness Falls est un paradoxe mystérieux, fantomatique, psychédélique et très original. Un ovni musical où le son est pur et la voix céleste.
Pour notre plus grand plaisir, elles se produiront à Strasbourg à la Laiterie, ce 31 mai 2012.
Un groupe dépaysant à écouter absolument !!!

Le Pro Fun Festival : Un rendez-vous désormais incontournable !!!

Samedi 2 juin 2012, la base nautique de Colmar Houssen accueillera le troisième Pro Fun Festival. Se tenant en marge de l'ouverture de Colmar plage pour la saison 2012, la beach party ouvrira ses portes pour 20 h.
Démonstration de football américain, trois scènes aux ambiances diverses, et le tout sur le sable au bord de l'eau (toute référence cabrelesque serait purement fortuite !).

Au total, 6 concerts, 4 DJ'S et percu live, 150 bénévoles, 20 agents de sécurités, pour une soirée de grand bonheur et festive.
Bienvenue au Miami beach alsacien !!! 
(Entrée 8 € en prévente et 10 € sur place)

Les Imaginales 2012 : L'imaginaire prend vie à Épinal !!!

A la fin du 19e siècle, Épinal accueille l'une des premières bibliothèques de France. Avec la 11e édition des Imaginales, la ville met à la portée de tous la plus grande librairie animée de l'imaginaire française.
Ce sont 4 jours (du 31 mai au 3 juin 2012) de voyage au cœur du rêve et de l’insolite, à travers un festival dédié à la littérature Fantasy, aux contes et légendes, au thriller d’anticipation et au roman historique. Plus de 130 invités venus du monde entier, auteurs, illustrateurs et artistes de talent, partagent leur passion avec le public. Dans le Parc du Cours, mais aussi à la Cité de l’Image, dans les restaurants, les rues et les cafés, partout la Fantasy invite à la rêverie et au voyage imaginaire.
Thème vedette de l’édition 2012 : La “bit-lit”, la littérature mordante d’aujourd’hui ! Les vampires nous reviennent relookés et modernisés… et vont fêter, aux Imaginales, le centenaire de la mort de Bram Stoker, inoubliable auteur de Dracula. 
L’institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) a même, pour une splendide animation, retrouvé la sépulture de Dracula ! Lors de cette animation, sous forme d’exposition légère et ludique, l'INRAP nous projette dans une archéo-fiction qui nous permettra de découvrir la sépulture de Dracula. De la fouille du tombeau aux différentes analyses, le fameux vampire se révèle sous un nouveau jour. Au côté de Séverine Braguier, archéozoologue  à l’INRAP, cette animation  permettra au public d’appréhender différents métiers de l’archéologie et ses spécialités, frissons garantis !!!

Les Eurokéennes 2012 : Un budget de 6 millions d'euros pour une des meilleures programmations des 10 dernières années !!!

Note : 4.5 / 5 
Le festival des Eurockéennes de Belfort est l'un des plus grands festivals de musique de France qui doit une partie de son succès au site naturel du Malsaucy.
Festival musical de légende, il avait, à mon sens, perdu de son charisme ces dernières années, en raison de programmations assez moyennes. Pour cette 24e édition, les choses semblent avoir changées : la programmation 2012 est tout simplement énorme !!!
Si dès janvier, les organisateurs de la scène de Belfort avaient annoncé la venue du quatuor anglais The Cure, ils étaient restés bien silencieux depuis. Début mars, on a pu obtenir 15 autres noms et début avril la programmation complète. Cette dernière est aussi punchy et digne de Mohamed Ali, qui illustre l’affiche de cette 24e édition.
Le Vendredi : Dionysos, The Mars Volta, Hank Williams III, Shaka Ponk, Christine, Hubert-Félix Thiéfaine, The Kooks, Hathors, ...
Le Samedi : The Cure, Justice, Mastodon, Dropkick Murphys, Kindness, Wiz Khalifa, Django Django, ...
Le Dimanche : Cypress Hill, Orelsan, Jack White, Alabam Shakes, Lana Del Rey, 1995, The Buttshakers, Miles Kane, ...

Alors mes amis, le 29 et 30 juin, ainsi que le 1er juillet 2012, rendez-vous aux Eurokéennes pour une orgie de concerts orgasmiques !!!

Ewert and the two dragons : L'onirisme folk des estoniens envahira la scène strasbourgeoise !!!

Ewert & the two dragons est un groupe estonien de baroque pop créé en 2009.
Entre divagations mélodiques, digressions poétiques et songeries folks, le groupe nous berce de toutes les influences qu'il a sues intégré avec brio, et c'est peu de dire que ça fonctionne rudement bien. On pourrait "ranger" ce groupe entre le rock de radiohead et le folk de midlake.
Considéré, à juste titre, comme l'un des joyaux de l'Estonie, la formation fait preuve d'une maturité certaine et montre un goût certain pour les harmonies lumineuses et en apesanteur ! 
Ce petit bijou de la musique balte sera sur scène à la Laiterie à Strasbourg le 24 mai 2012. Si vous cherchez un moment d'élévation, laissez-vous porter par leurs mélodies douces et entreprenantes !!!

Anneke Van Giersbergen : Un pop- rock néerlandais énergique mais émouvant !!!

Anneke van Giersbergen est une chanteuse néerlandaise qui,  auparavant, était surtout connue en tant que chanteuse du groupe métal néerlandais The Gathering.
Début 2012, elle sort son premier album solo, "Everything is changing", un opus pop-rock, parfois heavy. Bien loin de la scène métal qui la caractérisait jusque-là !
Frais, surprenant, facile d'accès et charmant, cet album est une petite pépite. Cependant, si Anneke est spectaculaire en studio, elle est tout simplement sublime en live.
Alors n'hésitez pas à aller l'écouter et la voir à la Laiterie, à Strasbourg, le 18 mai prochain !

L'occasione fa il ladro : Un Opéra live à Colmar !!!

Synopsis :
Avec ce petit bijou d'inventivité et de fraîcheur, c'est un Rossini d'à peine vingt ans qui nous est ici proposé. Un Comte doit se rendre à Naples pour y rencontrer sa fiancée - qu'il n'a jamais vue ! Un échange de valises dans l'auberge où il séjourne avec Don Parmenione vient compliquer les affaires de l'un comme de l'autre. De l'échange des valises suivra un échange d'identités, et nous voilà dans la plus pure comédie à mi-chemin entre Marivaux et la commedia dell'arte...

Attentes :
L'occasione fa il ladro est un opéra de type "farsa", écrit en 1812 par Gioacchino Rossini. En réalité, ce n'est pas à proprement parler une farce, mais plutôt une comédie comme le XVIIIème siècle aimait à les construire : un espace où les sentiments se cherchent et où les intrigues amoureuses jouent du travestissement. 
Avec verve et démesure, Rossini invente une histoire invraisemblable dont la folie, toujours organisée, s'illustre dans des quiproquos endiablés !
En ayant vu une première adaptation en 2004 qui m'avait indéniablement séduit, j'attends impatiemment cette nouvelle transposition.
Espérant de tout cœur être tout aussi surpris que par le passé !!!
(Théâtre Municipal de Colmar, les 9, 11 et 13 mai 2012)

Le système de Ponzi : Portrait audacieux d'un arriviste sans scrupule !!!

Note : 3.5 / 5

Synopsis :


En 2008, Bernard Madoff, interrogé au sujet de son escroquerie, déclare : « en résumé, c'était un système de Ponzi ».
David Lescot s'est plongé dans la vie de Charles Ponzi (1882 à 1949), escroc, tour à tour crève la faim, millionnaire et taulard. Il a imaginé un récit épique, où la musique occupe une place prédominante, avec un chœur de comédiens/musiciens/chanteurs. Des escrocs, David Lescot dit : "Condamnons-les (dans la vie), mais rendons-leur grâce (sur la scène) de savoir gripper la machine, d'introduire une brèche poétique dans le réel. Et rappelons-nous que le système de Ponzi, après tout, c'est le nôtre."

Critique :
Pour David Lescot, choisir comme héros Carlo Ponzi (1882-1949), c'est parler des dérives d'aujourd'hui en se servant de l'Histoire.
Lescot nous offre une pièce de théâtre audacieuse et très proche d'un music-hall. Si, avec le chant qui nimbe toute la pièce, on ressent la légèreté du music-hall, la pièce reste complexe et très intéressante.
Malgré des débuts un peu grippés et certaines récurrences fastidieuses, l’allégresse douce-amère dont Lescot dépeint Carlo Ponzi est emballante.
Un spectacle total où l'énergie des acteurs flamboie !!!
La pièce se joue du 11 au 26 avril au Théâtre National de Strasbourg, 1, avenue de la Marseillaise BP 40184 67000 Strasbourg.

Amnesia : Une nouvelle discothèque de légende ?

Le 27 et le 28 avril, l'Amnezia ouvre ses portes. 
Cela fait déjà des années que les bruits de couloirs courent à son sujet, et voilà !!! La légende se révèle réalité.
Espérons seulement qu'elle sera à la hauteur de toutes les autres mythiques Amnezia (Ibiza, Miami, ...).

On l'annonce déjà comme la nouvelle référence dans la région !!!

Flamenco y Puro : El arte del Flamenco


L'art du flamenco regroupe trois éléments indissociables : des voix rauques et suaves, des danses violentes et sensuelles et, enfin, des guitares exaltantes et insolentes.
C'est autour de cette base d'authenticité que s'est construit le projet de Luis de la Carrasca, porté par sa compagnie Flamenco Vivo.

A aller voir sans hésitation à l'Espace Culturel Django Reinhardt (4 impasse Kiefer - Strasbourg Neuhof) !!! 

Nancy on the Rocks : Nancy se dote de son festival rock !!!


Evénement au Zénith ! L'amphithéâtre de plein air accueille "Nancy on the Rocks", première édition de ce festival rock.
A l'affiche : Pat Mc Manus Band, Karelia... et bien d'autres.

En point d'orgue de ce festival : le concert de Scorpions. Le mythique groupe de hard rock sera présent pour une ultime date en France dans le cadre de sa tournée d'adieux après 40 ans de carrière.
Alors pour les amateurs de rock, rendez-vous le 2 juin 2012 au Zénith de Nancy !!!

Urban Zone ouvre rue des Prêtre !!!

Les amis, le samedi 31 mars, Tony vous accueille dans sa nouvelle boutique rue des Prêtre.
Une toute nouvelle boutique Urban Zone de 120 m2 avec de nouvelles collections, alors on se retrouve tous là-bas, venez nombreux !!!  

Crucified Barbara : Du pur Heavy-metal ultra eostrogéné !!!

Créé à Stockholm en 1998, ce groupe de quatre supers nanas, au minois plus que sympathique, en surprendront plus d'un avec leur musique.
Avec ses sons rocailleux, râpeux même, ses textes pleins d'énergie et de spontanéité et la voix de sa chanteuse qui s'harmonise parfaitement avec le tout, c'est un petit groupe suédois à découvrir !!!

Vous pourrez les retrouver le Mardi 27 mars à la Laiterie à Strasbourg (15 € en location et 18 € le soir même).
Vous ne le regretterez pas !!!   

Redouanne Harjane : Le talent de rendre les clichés étonnants !


Talent montant de la scène humoristique française, Redouanne Harjane est le comique de l'absurde.
On se retrouve devant un homme au style rétro, portant un costume trois pièces et un chapeau jazzy, qui accompagne son stand up avec la musique de divers instruments (guitare, piano, ukulélé, ...).

Jonglant entre contes, réflexion, musique, il nous promène dans les dédales de l'absurdité humaine ! 
Cet artiste, totalement perturbant, ne vous laissera pas insensible !!!

Il se produit actuellement au Comedy Club (Paris 10e) jusqu'au 31 mars, alors si vous faites un tour par la capital, n'hésitez surtout pas à aller voir son spectacle : "Dans la Tête de Redouanne Harjanne".

Le 9ième Festival de la BD de Colmar


Le 17 et le 18 mars, le Koïfhus de Colmar accueillera le 9ième festival de la BD.

Vous pourrez y retrouver de nombreux dessinateurs et artistes de talent, tels que les italiens Théo (Le trône d'argile, Le Pape terrible) ou Barbucci (Sky doll, Monster allergy), ou bien les français Dzack (Les blondes) ou Jull (Dreamers rebirth, Arkeod), et bien d'autres encore.

Le cadre est magnifique et vous serez transporté dans le passé, en plein cœur du Moyen-Âge. En effet, des gentes dames et des gentils seigneurs, des chevaliers, des troubadours et bien d'autres, en costumes d'époques, vous accueilleront et essayeront de vous offrir une véritable expérience médiévale !

Étant un véritable amateur de BD, c'est une rencontre que je ne manque jamais. Elle permet de formidables rencontres avec nos auteurs préférés.

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