de Neil Gaïman
Note : 4.5 / 5
Synopsis :
En sortant de prison, Ombre apprend la mort de sa femme et de son
meilleur ami dans un accident de voiture. À bord de l'avion qui le
ramène chez lui, il se fait embaucher comme garde du corps par un
étrange personnage dénommé Voyageur (Mr Wednesday dans l'original :
Ombre a rencontré ce personnage un mercredi et en anglais le mot veut
dire Jour de Wotan, ou Odin) qui l'entraîne dans un long périple à
travers les États-Unis.
Ombre découvre bientôt que Voyageur n'est autre que l'ancien dieu nordique Odin
qui tente de rallier à sa cause les autres anciens dieux et quelques
personnages folkloriques afin de mener une guerre sans merci aux
divinités plus récentes de l'Amérique que sont la voiture, internet, la télévision et les médias.
Critique :
American gods est un roman fantastique
qui fait quelques emprunts au conte philosophique (avec des personnages
souvent métaphoriques) et road movie.
Neil Gaïman raconte le périple géographique d'Ombre. Ce périple se trouve être en réalité une quête d'identité, un véritable travail d'introspection sur son
propre passé.
L'idée de départ relève d'une logique implacable. Puisque les Etats-Unis sont le pays du Melting pot, ce brassage
pluriethnique, pluriculturel, ce creuset dans lequel "macère" tous les
immigrants qui l'ont peuplé, il est incontestable que cette nation
soit également la terre d'asile des dieux que toutes ses populations
apportaient dans leurs bagages. Divinités en tous genres qui elles aussi
évolueront côte à côte !
L'écriture, tout en finesse, distille les nombreuses révélations que contient le roman au fur et à mesure d'un voyage grandiose, rendant au passage un bel hommage au pays et à son terreau vivace. Le récit est dense et complétement décalé.
La maitrise de l'auteur concernant son propos et son talent
extraordinaire de conteur fait de ce livre un incroyable et
délicieux divertissement culturel. Gaïman faisant preuve d'un savoir-faire incroyable pour inscrire le mythologique et le mythique dans le quotidien le plus "banal", doublant son propos d'une longue réflexion sur l'Amérique contemporaine.
Un très très bon et grand moment de lecture !!!
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