samedi 3 novembre 2012

DVD - The Amazing Spider-man sort le 5 novembre 2012 en Blu-Ray

The Amazing Spider-Man : Un film efficace, mais jamais transcendantale, qui n'exploite pas tout son potentiel !!!

Note : 3 / 5

Synopsis :
Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. 
En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin.

Critique :
Reboot de la licence Spider-Man au cinéma, "The Amazing Spider-Man" nous permet de revoir le célèbre super-héros Marvel tisser sa toile dans les salles obscures et, à partir du 5 novembre 2012 en DVD / Blu-Ray, sous la direction de Marc Webb, réalisateur que l’on connaît surtout pour la comédie romantique "(500) Jours Ensemble". La réalisation est honnête, moderne mais sans grosse surprise visuelle malgré quelques bonnes idées, comme l’utilisation de la vue subjective lors de certains sauts du héros accentuant ainsi par moments l’impression de vitesse et de vertige en se mariant de manière discrète mais assez bien avec la 3D.
Tourner un reboot de Spider-Man cinq ans après le dernier volet de la trilogie de Sam Raimi pouvait sembler aussi utile qu’une doudoune au sahara. Si ce nouveau film est clairement né d’impératifs commerciaux (Sony allait perdre les droits de l’Homme-araignée), le résultat révèle d’emblée des intentions plus nobles. Webb aurait pu zapper les bases de l’histoire de son héros (après tout, rares sont ceux qui ignorent comment Peter Parker est devenu Spider-Man) et se concentrer sur un déluge de scènes d’action destinées à faire exploser le box-office. 
C’est tout l’inverse qui se produit, le cinéaste prenant le temps de "reconstruire" le personnage en lui ajoutant une batterie de traumas absents des films de Raimi pour écrire une partition étonnante à partir des mêmes notes, jouées différemment. Ainsi, développant avec bonne humeur et humour son histoire sans oublier les enjeux pivots de la suite, Marc Webb convainc pendant près d’une heure allant même jusqu’à faire espérer une très bonne surprise pour la suite. 
Les gentilles émotions sont là même si lors de quelques passages censés être des fondamentaux de toute la mythologie du personnage, le film se loupe dans les grandes largeurs (la mort de l’oncle Ben est à ce titre un bien triste exemple tant rien n’en ressort). Malgré tout, l’empathie est présente et le terreau pour développer la suite du divertissement semble à peu près idéal.
Les différents acteurs offrent des prestations de bonne qualité. Emma Stone est une Gwen Stacy crédible en joli brin de fille intelligente et courageuse, Rhys Ifans est un savant fou torturé de bon aloi même si le registre est un peu limité, Martin Sheen rayonne dans le rôle de mentor dont on connaît le funeste destin malgré sa durée à l’écran plus faible et enfin Andrew Garfield, que l’on a pu voir dans "The Social Network" et dans "Doctor Who", interprète un Peter Parker plus attachant et moins tête à claques que Tobey Maguire qui endossait le rôle dans la précédente trilogie réalisée par Sam Raimi.
Seulement voilà, si l’ascension progressive doit être saluée malgré des couacs pas vraiment anodins, elle vient appuyer un peu plus l’évidence qui s’imposera dans l’heure qui suit : une erreur de casting évidente du côté de la réalisation plutôt que du côté des acteurs. Car il ne faut pas perdre de vue le titre du film. "The Amazing Spider-Man". Un personnage iconique, héroïque, un véritable symbole qui doit être honoré par une réalisation à la hauteur de l’amour que les spectateurs lui portent. 
Et là, bien malgré lui, Marc Webb lâche prise et n’arrive jamais à maîtriser la matière brute qui lui est offerte. La confusion entre les différents enjeux du film s’amplifie et provoque un sentiment d’inachevé dans chacun des domaines. Entre la traque de Spider-Man par la police, la quête de ses origines, la romance avec Gwen et enfin la chasse au méchant, Webb ne s’en sort pas et compose avec un script mal écrit n’allant jamais au fond des choses semées ici et là.
En fait, en modernisant le "mythe" Spider-Man, ce reboot laisse malheureusement parfois passer des incohérences entre le rendu du long-métrage et le respect de certains lieux communs constitutifs du personnage. Cela est d’autant plus dommage que cette nouvelle mouture regorge également de bonnes idées (comme la toile tissée dans les égouts par le héros, ingénieuse et visuellement intéressante, une petite amie qui n’est pas un simple faire-valoir, ou encore le rapport des choix de Peter à l’absence du père) et d’un meilleur respect de la chronologie du comic-book avec l’introduction de Gwen et du Capitaine Stacy avant même que Mary-Jane Watson n’apparaisse sur les radars.
Les effets visuels sont à la hauteur des espérances, mais c'est tout. La 3D est maitrisée mais sans grand intérêt, les scènes d'actions sont trop peu nombreuses sur plus de deux heures de films. Visuellement, comme pour le scénario, c'est bien mais ça ne transcende que rarement le genre, même si les quelques tentatives de Marc Webb parviennent par moment à donner une dimension nouvelle à l'homme-araignée. Globalement, on a parfois de bonnes idées, c'est plutôt beau, travaillé tout en restant dans l'ensemble réaliste. Mais le tout est plutôt maladroit !
En conclusion, il est à parier et à espérer que la suite de ce reboot offrira toute la splendeur qu'on attend pour ce fringuant Spider-Man. Comme on juge ce qu'on voit et pas ce qu'on attend de voir, ou ce que ce film annonce, on ne dépasse pas la barre du bon film : un bon divertissement, plus fidèle à l'univers des comics mais pas encore assez mûr pour subjuguer le spectateur. 
On en retient quelques scènes vraiment mémorables, pour ne citer qu'elles : le caméo de Stan Lee, brillant autant pour le clin d’œil, que pour la forme adoptée dans la scène, et la séquence des grues focalisée sur Spider-Man, où l'héroïsme pointe son nez avec un brin de réalisme, sans doute le seul instant pendant lequel ces deux aspects se confondent avec fluidité. La vérité c'est que pour "faire oublier" une saga vraiment extra de Sam Raimi, il aurait été plus que judicieux d'attendre quelques années de plus. En somme, c'est trop tôt, c'est "bien mais pas top" et surtout, on attend une suite, qui nous racontera de vraies nouvelles choses sur Spider-Man !!!  

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