dimanche 23 septembre 2012

Série - Southland

Southland : Une série réactive qui colle au plus près de l'action et qui revisite le genre !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :
Une plongée au cœur de la police de Los Angeles... Le vétéran John Cooper est chargé de former la jeune recrue Ben Sherman. Les méthodes brusques de son nouveau mentor vont pousser Sherman dans ses derniers retranchements et l'amener à se demander s'il a vraiment ce qu'il faut dans le ventre pour devenir un flic de L.A. 
De son côté, l'inspecteur Adams, qui vit toujours chez sa mère, fait équipe avec Russell Clarke, un homme malheureux en ménage et père de 3 enfants. L'inspecteur Daniel "Sal" Salinger supervise quant à lui Nate Moretta et Sammy Bryant, en charge des enquêtes sur les gangs. Quant à l'officier Chickie Brown, elle rêve de devenir la première femme à intégrer l'unité d'élite SWAT.

Critique :
Écrite par Ann Biderman ("Copycat", "Peur Primale", "Smilla" et le "Public Enemies" de Michael Mann, excusez du peu !) et produite par John Wells ("Urgences"), "Southland" narre le quotidien très réaliste d'une équipe de police de Los Angeles. "Southland" s’intéresse donc à la police de Los Angeles, détectives et uniformes.  La série reprend le principe "d’Urgences" mais adapté à la police, à savoir nous faire découvrir le quotidien des policiers de L.A dans un portrait patchwork en passant de personnages en personnage à un rythme très soutenu.
Avec son ouverture au son de Supertramp, c’est dès les premières images que le style visuel s’impose à nous. Un choix artistique audacieux pour une chaine comme NBC, mais qui s’accompagne de contraintes. C’est filmé façon documentaire, pour nous plonger au cœur de l’action, façon "Cops".  "Southland" est un vrai cop show, une vraie sorte d'initiation au cœur de la police tout en étant une vraie fiction. Et filmer la série à la façon d’un documentaire permet d’épaissir le contenu de la série sans pour autant devenir lourd. Le réalisme est là et ça plait ! 
D'abord diffusée sur NBC puis aujourd'hui sur TNT, "Southland" s'inspire énormément de la série de Shawn Ryan, "The Shield" : les codes du documentaires sont repris (absence de musique, caméra au plus près des protagonistes), voir poussés à l'extrême (des "bip" interviennent à chaque injure proférée). Ce qui est intéressant dans cette série, c'est la profusion des personnages qui parvient à donner au récit une véritable richesse narrative. En effet, on suit souvent une enquête des inspecteurs et la traditionnelle ronde des officiers dans les rues de L.A dans un seul et même épisode. Vous me direz que jusque-là rien de très original.
Sauf que chaque épisode est construit de telle façon que les personnages, indépendamment des autres, vont vivre et ressentir la même chose, annoncée en préambule par une voix off au début (comme par exemple : l'incapacité pour un flic d'être un héros). L'immersion provoquée par le choix du documentaire permet de nous toucher et de nous rendre compte des difficultés du boulot de flic, entre une hiérarchie aussi lourde que dérangeante, la vie privée impossible à concilier avec un travail pareil, et les blessures intimes jamais refermées.
Le temps d’adaptation est très rapide et l’on va sans trainer s’intéresser aux différents protagonistes. Nouvel arrivant dans les forces de police, l'officier Ben Sherman va très vite découvrir que les règles apprises à l'école de police seront loin d'être suffisantes pour survivre aux problèmes de la rue et aux traumas qui en résultent. Ainsi, Ben (Benjamin McKenzie, "The O.C.") et son officier instructeur, John Cooper (Michael Cudlitz) auront le droit à la part belle. Le duo fonctionne tout de suite à l’écran et se révèle plus posé que d’autres personnages qui frôlent les excès afin d’être défini plus rapidement.
"Southland" est d’entrée de jeu brutal, sombre et nous présente Los Angeles comme une ville gigantesque, violente, gangrenée par les guerres de gangs, à la police surmenée. Clairement, "Southland" n’est pas là pour nous donner une vision idéalisée de la police. C’est un métier dur, éprouvant et risqué, la mort pouvant les toucher à chaque moment. La force de la série étant de ne jamais tomber dans le pathos, et un événement douloureux peut être suivi d'une scène tragi-comique, comme un résumé de l'existence.
"Southland" est donc une réussite, tant sur le fond (mis en scène, esthétisme et scenario) que sur la forme (personnage, format, genre). La série s’élève petit à petit et en vient à donner des leçons à la concurrence. La série est passionnante de bout en bout et mérite beaucoup plus que l'anonymat relatif dans lequel elle baigne !!!

1 commentaire:

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