Note : 4.5 / 5
Cinq ans après le succès foudroyant "d’Isolate", les norvégiens de Circus Maximus
étaient attendus au tournant par une horde de fans qui voient en eux le
renouveau du métal progressif. Plus terre à terre, réaliste et humain, "Nine"
met plus l’accent sur les ambiances que sur la démonstration. L’émotion
tient une place prépondérante et prime sur la technique, pourtant
sidérante, des musiciens. Le chant de Michael Eriksen est plus aéré et posé, ce qui confère à ce troisième opus un côté plus digeste et accessible.
En voilà un album attendu par les fans de métal progressif ! Les Circus Maximus avaient attiré l'attention dès leur premier méfait, judicieusement intitulé "The 1st Chapter",
et ce malgré le manque manifeste de personnalité de celui-ci. En effet,
la musique proposée par les Norvégiens était bien faite et montrait des
qualités (aussi bien techniques que mélodiques) évidentes, mais elle
n'arrivait pas prendre ses distances par rapport aux influences
principales du groupe (Dream Theater et Symphony X). Cependant, leur deuxième effort, "Isolate",
montra une formation en pleine progression. L'album fut plus abouti,
mature et percutant que le précédent. Une tournée en première partie de Symphony X et une longue pause (cinq ans !) plus tard, et nous voici enfin en présence de ce "Nine" avec une question en tête : Circus Maximus confirme-il les espoirs placés en lui ?
Premier constat, assez frappant : alors que des groupes comme Dream Theater ou Symphony X n'ont eu cesse d'assombrir et durcir leur propos au fil des années 2000, Circus Maximus adopte
la démarche inverse et tend vers plus de mélodie. Les tempos rapides
sont bien moins présents et l'album se veut globalement moins heavy que
ses prédécesseurs. Ne soyez pas trop inquiets, bon nombre de riffs et
passages sont encore très métal. Le breuvage concocté par le groupe est
un mélange harmonieux de heavy, de prog, et de mélodies parfois proches
de la pop. Mélodie, virtuosité, métal, progressif et pop se sont rarement aussi
bien conjugués. Les tempi lèvent le pied et l’album se veut globalement
moins heavy que ses prédécesseurs. Cependant il demeure quelques titres
qui rappellent les premières heures du groupe, tels que "Used" et "Architect of Fortune".
Comme je vous le disais plus haut, "Nine" privilégie les ambiances et les mélodies à un métal démonstratif. La courte intro ("Forging") met en place une atmosphère sombre et le premier vrai morceau de l'album, "Architect of Fortune",
ne détonne pas. Plus lente, lourde et longue que les chansons
d'ouverture des albums précédents, cette compo de plus de dix minutes a
le mérite de surprendre et montre un Circus Maximus
arrivé à maturité et en pleine possession de ses moyens. Changeante,
mélodique, et parsemée de moments de grâce (comme la magnifique mélodie
qui précède le break acoustique en milieu de parcours), cette entrée en
matière marque des points. Afin que l'auditeur puisse se remettre d'un
tel pavé, le groupe propose ensuite une succession de six titres plus
courts (entre quatre et cinq minutes) aux ambiances variées.
"Namaste" est un titre très Heavy, qui fera un malheur sur scène. "Game Of Life" explore la facette mélodique à tendance FM développée par le groupe depuis ses débuts, et le fait avec un brio exceptionnel. Le refrain est un hymne qu'on a envie de chanter sans arrêt. "Reach Within" suit la même tendance. Les riffs sont excellents, la musique est entraînante.
Encore une fois Circus Maximus s'attache à produire des refrains hyper-mélodiques. "I Am" est le morceau qui flirte le plus avec la Pop. Et oui, les norvégiens osent tout, sans complexe. "Used" replace le curseur au niveau du Heavy. La bête métallique est de retour est chasse sa proie, c'est du moins l'impression que laisse ce titre. "The One" est un morceau Heavy-Rock. Une particularité de cet album nous apparaît ici : les riffs de tous les titres, ou presque, sont très hachés tant au niveau des guitares que des chants. Ce parti pris est loin d'être déplaisant, bien au contraire. Les deux derniers titres, "Burn After Reading" et "Last Goodbye" sont à nouveau progressifs et plus longs (10 minutes par titre). C'est encore et toujours brillant.
Encore une fois Circus Maximus s'attache à produire des refrains hyper-mélodiques. "I Am" est le morceau qui flirte le plus avec la Pop. Et oui, les norvégiens osent tout, sans complexe. "Used" replace le curseur au niveau du Heavy. La bête métallique est de retour est chasse sa proie, c'est du moins l'impression que laisse ce titre. "The One" est un morceau Heavy-Rock. Une particularité de cet album nous apparaît ici : les riffs de tous les titres, ou presque, sont très hachés tant au niveau des guitares que des chants. Ce parti pris est loin d'être déplaisant, bien au contraire. Les deux derniers titres, "Burn After Reading" et "Last Goodbye" sont à nouveau progressifs et plus longs (10 minutes par titre). C'est encore et toujours brillant.
En d'autres termes, à l'opposé de son prédécesseur, "Nine"
est rempli de refrains catchy et de singles en puissance mêlant
apparente simplicité et la technique impressionnante que nécessite toute
bonne composition du genre. Que ce soit "I Am" (peut-être la plus
faible de l'album), le très accrocheur "The One" ou le sympathique "Game
of Life" et ses couplets rythmés, toutes ces compositions forment le
pont qui relie entre elles les pièces longues et complètement mégalo que
forment "Architect of Fortune", "Burn After Reading" et "Last Goodbye".
Si les Norvégiens ont encore bien du mal à se détacher de leurs influences principales, avec "Nine" ils
ont choisi de prendre la tangente en ne durcissant pas leur propos mais
en optant d’envoûter leur public avec une touche toute norvégienne, cherchant à être plus accessibles et immédiatement efficaces.
Loin de se reposer sur ses lauriers, Circus Maximus confirme les espoirs
placés en lui.
Moins métal, démonstratif ou véloce que ses prédécesseurs, il n'en
n'est pas moins riche et réussi. On serait tenté de dire qu'il s'agit sans doute de
l'album de la maturité pour Circus Maximus. Les Norvégiens ont fait très fort et proposent un opus
travaillé qui leur permet de se démarquer de la concurrence. Ce "Nine" est en effet, à bien des égards, plus enchanteur que les dernières productions de Dream Theater ou Vanden Plas. Grâce à "Nine", Circus Maximus se repositionne immédiatement dans
le groupe de tête de la mouvance métal progressif. Une vraie belle confirmation !!!
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