Note : 4 / 5
Les Dodoz, et non The Dodos,
groupe de rock expérimental de San Francisco, sont originaires de
Toulouse. Après un premier album éponyme remarqué, "The Dodoz" (2009) sorti sur un label indépendant, les
voici de retour sur une major, Sony avec cette fois le producteur des
Arctic Monkeys et des Foals, Mike Crossey venu prêter main forte à
Peter Murray (producteur des Négresses Vertes, Elmer Food Beat et autres
Dolly, etc.
Ce jeune groupe venu de Toulouse proposait une musique rock décomplexée, vive et juvénile, influencée par la scène britannique. Trois ans plus tard, les musiciens ont engrangé de l’expérience, ils ont
bourlingué et ils reviennent avec FOREVER I CAN PURR, un disque
beaucoup plus abouti qui sonne juste dès les premiers instants. La voix
de Géraldine est moins criarde, plus agréable, plus travaillée. Le combo
a pris du coffre sans toutefois renier son passé et ses influences.
Groupe de scène, avec une
demoiselle en figure de proue, Géraldine, on pourrait
s’attendre à un son plus garage, plus roots, plus enragé tant la
réputation du groupe sur scène n’est plus à faire. Mais c’est
comme une tentation pop qui a finalement eu le dernier mot des Dodoz,
avec même parfois des intonations étonnement hauts perchées de la
demoiselle, comme sur le premier extrait "Ghost".
Un son toujours bien rock, quoique moins brut qu’il y a trois ans. Bien
que la plupart des compositions n’obéissent pas à la structure
couplet-refrain-couplet (une caractéristique du groupe) plusieurs s’en
rapprochent désormais et sonnent plus pop rock, comme le guilleret "Dum Dum" ou "Happy Soldier" et "West Coast".
Loin de s’enfermer dans une
recette, ce deuxième album alterne les rythmes et les tempos, mais
opte encore pour la langue anglaise comme seule moyen d’expression.
Rock par essence, leur musique propose ici et là quelques
escapades dans d’autres territoires mélodiques histoire de ne
jamais lasser l’auditeur.
La principale réussite de ce disque est l’accent mis donc sur les voix, les
chœurs masculins en particulier, du beau travail dans ce domaine,
notamment sur "Death in the Pocket of His Coat", ou "Black Emperor". Avec une rythmique plus lourde, Warm me up clôt l’album en
beauté, sans pour autant donner dans le heavy metal, loin de là, et
prouve la capacité du groupe à explorer d’autres voies du rock. C’est une autre des réussites de ce disque, il ouvre vers de nouveaux
horizons rock, sans perdre la cohésion et l’énergie qui faisaient la
force du premier album. Un groupe à suivre !!!
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