Note : 3.75 / 5
Kamelot est un groupe de power metal américain fondé à Tampa (Floride) en 1991 par le guitariste Thomas Youngblood et le batteur Richard Warner. Ne nous voilons pas la face, les américains étaient attendus au tournant par toute la communauté des fans avec ce nouvel album.
Deux ans après la totale déception "Poetry For The Poisoned", qui démontrait que le groupe regorge de talent mais
tournait en rond, Kamelot sort son dixième album, "Silverthorn". Avec le départ surprise de Roy Khan, son chanteur
mythique, le groupe avait beaucoup à prouver. Le recrutement de Tommy
Karevik (Seventh Wonder) en a surpris plus d’un mais on comprend le
choix de Thomas Youngblood à l’écoute du disque. Après plus de 21 ans de
carrière, KAMELOT doit confirmer son statut de leader de la scène power
métal épique.
Avec "Silverthorn" il n'y a pas de révolution chez Kamelot mais plus une continuité dans la qualité. Côté compositions, le groupe se rassure, et les fans par la même occasion, en retrouvant l'inspiration et le style qui ont fait les belles heures du groupe.
L'écoute de "Silverthorn" nous ramène quelques années en arrière. Ainsi,
on retrouve l'intro symphonique, abandonnée depuis quatre albums. Un
détail sans doute, mais qui en dit long sur la volonté du groupe de
revenir aux fondamentaux. La patte Kamelot est immédiatement reconnaissable et la voix de Karevik
est finalement très proche de celle de Khan. Il y a bien sûr quelques
différences, notamment le timbre de voix, mais le mimétisme reste flagrant. Youngblood a choisi de ne
pas se compliquer la tâche en prenant en chanteur très proche vocalement
(et dans la gestuelle) par rapport à son prédécesseur.
L’album est fondamentalement plus orchestral, moins rentre-dedans que
son prédécesseur. Alors que le départ de Kahn aurait pu signifier la fin
d’une époque pour le groupe, Youngblood et ses compagnons ont assuré
une continuité par rapport au passé musical récent du groupe. L’univers
est toujours plus sombre et inquiétant.
En plus d’un "Sacrimony" très
traditionnel, "Ashes to Ashes" est beaucoup plus tranchant et attaque
l’auditeur bille en tête. Avec le départ de Kahn et le recrutement de Karevik, Youngblood
reprend fermement les rênes du groupe. Les guitares sont plus agressives
que jamais et mènent sans opposition les débats malgré les
orchestrations et les couches de claviers.
Ceci sans jamais écraser ou mettre à l'écart ses compagnons. Les
morceaux de bravoures alternent les plages plus calmes comme "Song For
Jolee" pour permettre à chacun de reprendre sa respiration. Ces
compositions plus intimistes laissent aussi éclater la maîtrise et le
talent du nouveau chanteur. "Silverthorn" s'inscrit dans les bons albums de Kamelot, avec tous les ingrédients du Heavy, du Métal, du Progressif et des ambiances classiques et symphoniques habituelles.
Finalement, cet album de Kamelot, composé de belles parties de guitares puissantes, de solos très propres et de refrains accrocheurs, est très
agréable à l'écoute. "Silverthorn" laisse une impression très positive
tout en ayant provoqué une large palette d’émotions à son auditeur. Ceux
qui espérait un renouveau et un changement de cap seront déçus, Kamelot
n’a pas dévié d’un pouce de son chemin mais avouons qu’ils font cela
très bien !!!
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