Note : 4.5 / 5
Le groupe de Marcus Mumford s’est révélé en 2009 au Royaume-Uni avec un excellent premier opus intitulé "Sigh No More". Pour ceux qui ne connaissent pas encore Mumford & Sons, prenez une voix originale façon Eddie Vedder, ajoutez-y une touche de folk à la Edward Sharpe, le tout mixé avec la folie de Gogol Bordello.
Depuis "Sigh No More", nous assistons au succès à la fois surprenant et réjouissant d’un folk rock brut, non aseptisé et rustique Made in England s’exprimant aussi
bien dans cette musique populaire que dans le look des jeunes
britanniques. Offrant un subtil mélange de folk et de bluegrass à forte
teneur en banjo et en mandoline,
le quatuor tranche avec les courants musicaux actuels carburant aux
refrains fédérateurs, aux rythmes pop électro et aux interprétations
douteuses.
Le groupe a réussi le tour de force de faire souffler un vent nouveau au sommet du mainstream et à en récolter tous les lauriers de gloire jusqu'aux États-Unis, pays dont ils puisent leurs influences les plus marquées. Leur deuxième album, "Babel", est ainsi nécessairement l'un des plus attendus de l'année et c'est avec délectation que l'on redécouvre certains morceaux que les londoniens jouent depuis un certain temps dans leurs concerts survitaminés.
Le groupe a réussi le tour de force de faire souffler un vent nouveau au sommet du mainstream et à en récolter tous les lauriers de gloire jusqu'aux États-Unis, pays dont ils puisent leurs influences les plus marquées. Leur deuxième album, "Babel", est ainsi nécessairement l'un des plus attendus de l'année et c'est avec délectation que l'on redécouvre certains morceaux que les londoniens jouent depuis un certain temps dans leurs concerts survitaminés.

Le quatuor oscille ainsi entre des titres dynamiques ("Babel", "Whispers In The Dark", "Broken Crown") dont certains enrichis de cuivres ou de cordes ("Holland Road") et d'apaisantes ballades acoustiques ("Ghosts Than We Knew", "Lover Of The Light"). A noter que dans la version Deluxe, le quatuor nous offre trois autres chansons dont une sublime reprise de "The Boxer" de Simon & Garfunkel.
Le dynamisme effréné de l’instrument
qui a fait la marque de commerce du collectif côtoie toujours les
mélodies plus posées, plus profondes et plus senties. S’il y a une chose
que Mumford & Sons maîtrise, c’est bien de toucher et de créer des
atmosphères et des ambiances qui arrachent toujours une émotion. Ce "Babel" nous fait voyager au rythme du banjo et du
dobro omniprésents sur chacune des chansons. Chaque refrain vous rentre
dans la tête à l’image
du titre "I Will Wait".
Tout au long de cet album, Marcus Mumford chante avec un entrain et une poigne rappelant parfois The Tallest Man On Earth
et transmet un flot d’émotions dans chacune des compositions. Son
timbre de voix rocailleux est notamment mis en valeur par une
instrumentation très soignée.
Malgré tout, on pourrait reprocher au
groupe un certain manque de prise de risques. D'un disque à l'autre, le
quatuor n'a pas véritablement évolué dans ses sonorités et "Babel"
s'avère être plutôt linéaire dans sa construction. On n’y retrouve en
effet aucun titre qui se différencie vraiment des autres, contrairement à
"Sigh No More" qui possédait des singles rassembleurs tels que "The Cave" ou "Winter Winds"
leur ayant permis d’asseoir leur réputation et de passer des pubs du
coin aux plus grands festivals.
Reste que pris dans son intégralité, cette nouvelle galette
est un album pertinent et bien travaillé. C'est d'ailleurs certainement
l'un des meilleurs que j'ai pu écouter durant cette rentrée. Ce qui
est sûr, c'est que Mumford & Sons n'est pas prêt de s'arrêter en si
bon chemin.
"Babel" étant la suite logique de ce sommet de composition et d'émotion qu'était "Sigh No More",
on ne peut que le classer parmi les grands albums de cette année donc même
s'il évolue forcément dans son ombre. On s'y enfoncera sans jamais s'en
lasser en appréciant cette homogénéité et cet effet particulier procuré
par chaque morceau. L'explosivité peut y prendre le pas sur une certaine
tendresse qui sera néanmoins perceptible au fil des écoutes.
Du haut de sa tour, "Babel" en envoie plein les
oreilles. La folk du quatuor londonien donne envie de taper du pied
et c’est bien là le principal !!!
Bonsoir,
RépondreSupprimerJe vous remercie Audrey pour votre intéressement, je regarderai cela de près.
En vous souhaitant une bonne soirée,
Micka