Note : 3 / 5
Synopsis :
Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été
élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée,
mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son
âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours.
Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les
sentiments, l’engagement et les secrets.
En retrouvant une mystérieuse
mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour
élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à
Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de
son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego
de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son
destin.
Critique :
Reboot de la licence Spider-Man au cinéma, "The Amazing Spider-Man" nous permet de revoir le célèbre super-héros Marvel tisser sa toile dans les salles obscures et, à partir du 5 novembre 2012 en DVD / Blu-Ray, sous la direction de Marc Webb,
réalisateur que l’on connaît surtout pour la
comédie romantique "(500) Jours Ensemble". La
réalisation est honnête, moderne mais sans grosse surprise visuelle
malgré quelques bonnes idées, comme l’utilisation de la vue subjective
lors de certains sauts du héros accentuant ainsi par moments
l’impression de vitesse et de vertige en se mariant de manière discrète
mais assez bien avec la 3D.
Tourner un reboot de
Spider-Man cinq ans après le dernier volet de la trilogie de Sam Raimi
pouvait sembler aussi utile qu’une doudoune au sahara. Si ce nouveau
film est clairement né d’impératifs commerciaux (Sony allait perdre les
droits de l’Homme-araignée), le résultat révèle d’emblée des intentions
plus nobles. Webb aurait pu zapper les bases de l’histoire de son héros (après tout, rares sont ceux qui ignorent comment Peter Parker est devenu Spider-Man) et se concentrer sur un déluge de scènes d’action destinées
à faire exploser le box-office.
C’est tout l’inverse qui se produit,
le cinéaste prenant le temps de "reconstruire" le personnage en lui
ajoutant une batterie de traumas absents des films de Raimi pour écrire
une partition étonnante à partir des mêmes notes, jouées différemment. Ainsi, développant avec bonne humeur et humour son
histoire sans oublier les enjeux pivots de la suite, Marc Webb convainc
pendant près d’une heure allant même jusqu’à faire espérer une très
bonne surprise pour la suite.
Les gentilles émotions sont là même si
lors de quelques passages censés être des fondamentaux de toute la
mythologie du personnage, le film se loupe dans les grandes largeurs (la
mort de l’oncle Ben est à ce titre un bien triste exemple tant rien
n’en ressort). Malgré tout, l’empathie est présente et le terreau pour
développer la suite du divertissement semble à peu près idéal.
Les différents acteurs offrent des prestations de bonne qualité. Emma Stone est une Gwen Stacy crédible en joli brin de fille intelligente et courageuse, Rhys Ifans est un savant fou torturé de bon aloi même si le registre est un peu limité, Martin Sheen rayonne dans le rôle de mentor dont on connaît le funeste destin malgré sa durée à l’écran plus faible et enfin Andrew Garfield, que l’on a pu voir dans "The Social Network" et dans "Doctor Who", interprète un Peter Parker plus attachant et moins tête à claques que Tobey Maguire qui endossait le rôle dans la précédente trilogie réalisée par Sam Raimi.
Seulement voilà, si l’ascension progressive
doit être saluée malgré des couacs pas vraiment anodins, elle vient
appuyer un peu plus l’évidence qui s’imposera dans l’heure qui suit :
une erreur de casting évidente du côté de la réalisation plutôt que du
côté des acteurs. Car il ne faut pas perdre de vue le titre du film. "The Amazing Spider-Man".
Un personnage iconique, héroïque, un véritable symbole qui doit être
honoré par une réalisation à la hauteur de l’amour que les spectateurs
lui portent.
Et là, bien malgré lui, Marc Webb lâche prise et n’arrive jamais à maîtriser la matière brute qui lui est
offerte. La confusion entre les différents enjeux du film s’amplifie et
provoque un sentiment d’inachevé dans chacun des domaines. Entre la
traque de Spider-Man par la police, la quête de ses origines, la romance
avec Gwen et enfin la chasse au méchant, Webb ne s’en sort pas et
compose avec un script mal écrit n’allant jamais au fond des choses
semées ici et là.

Les effets visuels sont à la hauteur des espérances, mais c'est tout.
La 3D est maitrisée mais sans grand intérêt, les scènes d'actions sont
trop peu nombreuses sur plus de deux heures de films. Visuellement,
comme pour le scénario, c'est bien mais ça ne transcende que rarement le
genre, même si les quelques tentatives de Marc Webb parviennent par
moment à donner une dimension nouvelle à l'homme-araignée. Globalement,
on a parfois de bonnes idées, c'est plutôt beau, travaillé tout en
restant dans l'ensemble réaliste. Mais le tout est plutôt maladroit !

On en retient quelques scènes
vraiment mémorables, pour ne citer qu'elles : le caméo de Stan Lee,
brillant autant pour le clin d’œil, que pour la forme adoptée dans la
scène, et la séquence des grues focalisée sur Spider-Man, où l'héroïsme
pointe son nez avec un brin de réalisme, sans doute le seul instant
pendant lequel ces deux aspects se confondent avec fluidité. La vérité
c'est que pour "faire oublier" une saga vraiment extra de Sam Raimi, il aurait été plus que
judicieux d'attendre quelques années de plus. En somme, c'est trop
tôt, c'est "bien mais pas top" et surtout, on attend une suite, qui nous
racontera de vraies nouvelles choses sur Spider-Man !!!
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