samedi 30 juin 2012

Ciné - Marley the definitive story de Kevin Macdonald

Kevin Macdonald - Marley, The definitive story : L'homme derrière la légnede !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
La place de Bob Marley dans l’histoire de la musique, son statut de figure sociale et politique et l’héritage qu’il nous laisse sont uniques et sans précédent. Ses chansons délivrent leur message d’amour et de tolérance, de résistance à l’oppression, et transcendent les cultures, les langues et les religions aujourd’hui encore, avec la même force que lorsqu’il était en vie. 
En collaboration avec la famille de l’artiste (qui a ouvert ses archives privées pour la première fois), Kevin Macdonald a réuni une mine d’informations, des images d’archives rarissimes et des témoignages poignants qui interrogent le phénomène culturel tout en dessinant le portrait intime de l’artiste, depuis sa naissance jusqu’à sa mort en 1981, faisant définitivement de MARLEY le film documentaire de référence, au moins pour les 30 années à venir.
Critique :
Grâce à la coopération de la famille Marley et à une soixantaine d'interviews, on approche la complexité de l'homme, ses blessures, l'amour de son pays, son aura spirituelle (il fut le porte-parole du mouvement rastafari), son courage et son pacifisme militant. Marley est un puissant film hommage, honnête et respectueux dans son approche politique, spirituelle et musicale sur l’une des plus grandes icônes du XXe siècle. Il fourmille d’anecdotes toujours intéressantes grâce à ces images d’archives personnelles, d’enregistrements de concerts, de photographies inédites, d’interviews fortes de Bob Marley lui-même, de sa famille, de ceux avec qui il a travaillé, et même d’une de ses amantes (qui fut élue miss Monde en 1976 et avec laquelle il a eu un enfant Damian).
Les qualités du film ne sont pas seulement à attribuer au sujet, mais aussi à son réalisateur, passionnément fasciné par l'Afrique. Kevin Macdonald (notamment réalisateur du sublime "Le dernier Roi d’Écosse") a su se réapproprier tout ce matériel pour redonner vie en demi-teinte à cet artiste, né d’une mère afro-jamaïcaine et d’un père blanc d’origine anglaise, capitaine de la Royal Navy, qu’il a à peine connu. Il mêle ainsi avec talent les réminiscences des uns et des autres qui se contredisent encore aujourd’hui, sa grande passion pour le football et ses nombreuses relations amoureuses avec lesquelles cet homme plutôt timide et réservé a reconnu 11 enfants de 7 femmes différentes dont son épouse Rita Marley.
Le cinéaste lui-même endosse le rôle d'acteur-observateur candide, enivré, mais pas dupe, par la beauté de la Jamaïque, le charisme du chanteur et de ses femmes. Avec un regard distancé et rationnel, face à la légende et le mysticisme du rastaman, Macdonald ne se laisse jamais dépassé par son sujet, et il retrace la vie électrisante de la star dans sa complexité et ses contradictions (notamment politique), voir même dans sa fragilité.
Ainsi, loin des clichés du rasta gavé de fumette, on apprend (avec étonnement) qu'il aimait composer très tôt le matin, qu'il buvait beaucoup de jus de fruits, qu'il gardait sa maison toujours ouverte à quiconque voulait entrer, sans pour autant qu'il y règne le bazar. Plus étonnant encore, on le découvre en papa sévère et peu concerné, aux démonstrations affectives restreintes, aux dires de ses enfants. Lui qui donne tant aux autres ne fait pas de même avec les siens. Et de constater que le mariage n'était pour lui qu'un rite sans réelle implication émotionnelle au vu de ses innombrables maîtresses (et non moins innombrables enfants illégitimes).
De nombreux moments forts et poignants charpentent ce documentaire, comme une version au piano, inédite, inconnue et déchirante, de "No Woman, No Cry" interprété par Peter Tosh. Ou encore la séquence où le demi-frère blanc de Bob Marley écoute les paroles de "Cornestone" et en comprend la signification, cri de désespoir et de tristesse.
Portrait imparable, sans concession, rythmé par les témoignages des proches, "Marley" se déguste avec un plaisir non feint, et ceci même si on n'est pas un fan !!!

vendredi 29 juin 2012

Musique - Down the road de C2C

C2C - Down the Road : Un mélange de style langoureusement explosif !!!

Note : 4.5 / 5

C2C est un groupe nantais composé de 4 DJ (20Syl, Greem, Atom et Pfel) que vous retrouverez aussi dans des groupes tels que Hocus Pocus ou Beat Torrent. Quatre fois champions du monde DMC (championnats de DJ organisés tous les ans), ils étaient attendus pour leur premier album, comme Birdy Nam Nam avant eux. Ils sortent aujourd’hui leur premier EP intitulé "Down The Road" après quelques années passées dans leurs groupes respectifs.
Aux frontières de multiples styles musicaux (électro, hip hop, soul et blues), l'EP "Down The Road" contient 5 titres orignaux et un remix. 
Quand le titre "Down the road" explore le blues, "The beat" se révèle résolument hip hop, "Arcades" et "F.U.Y.A." assure la partie électro et "Someday" nous laisse savourer une soul savoureuse rythmée par des scratch. Et justement, le titre éponyme "Down the road" est la plus grosse claque de cet album.
En somme, Down The Road est une sorte d'EP patchwork qui nous est livré ici, un condensé de la formation musicale des C2C, tant  les quatre DJs ont décidé de "redescendre" le long des chemins musicaux qui influencent leur musique. Pour un premier Extended Play, en attendant un album plus conséquent, C2C frappe un grand coup, un sans-faute si l’on oublie le remix. 
On retrouve parfois la marque des groupes des DJ (Hocus Pocus sur le titre "The beat", ou Beat Torrent sur "Arcades" par exemple), mais l’identité du collectif reste assez forte pour ne pas ressembler à un mix bancal entre ces deux groupes, loin de là. Difficile donc de ne pas s'enthousiasmer devant cet opus de qualité, véritable patchwork musical que nous livrent les 4 DJs nantais. Un réel plaisir, essai réussi !!!

BND - Les 10 ans de Rock en Seine (24, 25 et 26 Août 2012)

Rock en Seine : Le festival rock fête ses 10 ans !!!

Rock en Seine est un festival de rock, créé en 2003, qui a lieu dans le parc de Saint-Cloud aux portes de Paris, au cœur de jardins historiques dessinés par Le Nôtre, célèbre jardinier de Louis XIV. Ce festival est connu pour sa programmation riche, explorant toutes les facettes du rock. 
On se souvient également d'événements marquants ayant eu lieu durant le festival, et en particulier de l'annulation du concert du groupe Oasis qui se sépara définitivement dans les coulisses de son édition 2009.
L'air de rien, Rock en Seine célèbre sa 10e édition. Pour l'occasion, Rock en Seine porte beau cette année encore. Depuis qu'elle est répartie sur quatre scènes, la programmation boxe dans plusieurs catégories à la fois. Outre les incontournables poids lourds (Placebo, Green Day, The Black Keys, Sigur Ros ou Noel Gallagher), c'est souvent sur les petites scènes que l'affiche révèle les plus belles surprises, notamment en prévoyant des évènements spéciaux. 
Ainsi quelques-uns des groupes passés par les "Avant-Seine", la scène "découvertes" du festival, revisiteront dix tubes de la décennie écoulée le dimanche 26  août. Hey Hey My My s’attaquera ainsi au "Last Nite" des Strokes, les Hushpuppies à "Les artistes" de Santigold et Gush à "It’s not my name" des Ting Tings. 
Outre les concerts, d'autres évènements viendront surenchérir le festival. Des photographies du public de Rock en Seine réalisées par Clément Briend seront exposées sous forme de projections monumentales à l’entrée du Domaine de Saint-Cloud. Le festival proposera également une fête foraine qui accueillera des mini-spectacles de magie noire, de contorsions et autres "freak-shows".
Alors rendez-vous les 24, 25 et 26 août 2012, à Rock en Seine !!!

jeudi 28 juin 2012

Ciné - The Raid

The Raid : Une pellicule sauvage, violente et baroque...véritable hommage du genre !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays. Une équipe de policiers d’élite est envoyée donner l’assaut lors d’un raid secret mené aux premières lueurs du jour. Mais grâce à ses indics, le baron de la drogue est déjà au courant et a eu amplement le temps de se préparer. 
A l’instant où le groupe d’intervention pénètre dans l’immeuble, le piège se referme : les portes sont condamnées, l’électricité est coupée et une armée d’hommes surentrainés débarque. Piégés dans cet immeuble étouffant, les policiers vont devoir se battre étage après étage pour avoir une chance de survivre.

Critique :
Perdus dans un dédale de corridors, livrés à eux-mêmes sans possibilité de renforts et pris en chasse par une horde de fous furieux adeptes de la machette, les policiers du Raid sont rapidement en état d'urgence. Rarement on avait vu une première partie aussi intense dans ses gunfights et sa science de l'espace.
Gareth Evans a digéré les longs-métrages de John Carpenter, Tsui Hark, John McTiernan, John Woo ou encore Sam Peckinpah pour accoucher d'une oeuvre toute personnelle. En plongeant ses héros dans l'obscurité, le réalisateur fait naître un crescendo d'angoisse avant un déferlement continu d'assauts et de fureur.
Prenant ainsi les grosses descentes à la Sam Peckinpah, des gunfight décérébrés à la John Woo, des combats de jeu de plateformes complètement dingues à la Ong Bak ou encore toute la violence d’un Old Boy, et il en a obtenu le phénoménal The raid. Un melting-pot de tout ce qui s’est fait de mieux dans l’action ces 30 dernières années. Pourtant, malgré toutes ses références, The raid ne se contente pas de respecter un cahier des charges à la lettre. Il s’impose comme un action movie qui deviendra culte en proposant avec générosité et brio tout ce dont on rêvait de retrouver en un seul film de ce genre-là, à savoir une surenchère de tension, d’action et d’émotion qui fait grimper l’adrénaline et la jubilation au paroxysme de l’excitation.
D’emblée, The Raid redonne place aux corps, transpirant et suintant, exsangues et meurtris d’un effort intense et d’une sollicitation extrême. On redécouvre alors l’amplitude du plan-séquence et du plan large, leur faculté à injecter de l’enjeu dans un espace, aussi restreint soit-il. Un choix à double sens, au profit de combats animés d’une réelle dynamique des corps mais aussi de la gestion d’un espace unique qui gagne en cohérence, en repères qui ne perdent jamais le spectateur.
Les acteurs sont impressionnants. Dans ce premier rôle d’apothéose, Iko Uwais, maître du Pencat silat, déjà vedette de Merantau, le premier film de Gareth Evans, est impressionnant d’agilité animale, sans pour autant donner dans la bestialité primaire. Il s’agite magnifiquement dans un collectif de prouesses physiques où le plus grand moment demeure un "plan à trois" stupéfiant, entre lui, son frère et l’un des bras droits du grand truand, une machine à tuer contre laquelle il faut bien être deux pour éteindre la frénésie reptilienne. La scène, d’une sauvagerie impitoyable, s’inscrit parmi les plus beaux moments d’arts martiaux au cinéma !
Déclaration d'amour au cinéma d'action le plus pur possible, "The Raid" est un festival d'impressionnantes scènes de virtuoses combats !!!

mercredi 27 juin 2012

Série (Anime) - Cosmocats

Cosmocats : Le célèbre animé culte est de retour dans une version totalement remis au goût du jour !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :
Cette série raconte les combats entre les Cosmocats, race de félins humanoïdes menée par le jeune et brave Starlion (Lion-O en VO), et les Mutants, race de monstres diaboliques. Les Mutants ont chassé les Cosmocats de leur planète Thundera et les ont poursuivis jusque sur leur nouveau monde, la 3e terre où vit un ennemi redoutable : Mumm-Ra. Au-delà de toute galaxie connue, s'élèvent donc les Cosmocats. Jaga, le sage. Tigro, l'invisible. Félibelle, la rapide. Wily Kat et Wily Kit, les ingénieux jumeaux. Pantéro, le technicien. Et Snarf, "snarf snarf nigaud." Ils ont tous juré obéissance à leur jeune seigneur, Starlion, et vont lui transmettre tous les secrets de l’œil de Thundera.

Critique :
Cosmocats (ThunderCats en VO) est une série télévisée d'animation américaine en 130 épisodes de 25 minutes, créée par Ted Wolf et diffusée entre le 23 janvier 1985 et le 5 décembre 1986. En France, la première saison a été diffusée à partir du 10 septembre 1986 sur Antenne 2 dans l'émission Récré A2. La seconde saison sera diffusée à partir du 23 octobre 2006 sur France 4.
Série animée culte pour les trentenaires (et un peu plus), elle a vraiment marqué la génération des 80's. Qui ne se souvient pas de l'épée de Starlion qui, lorsqu'il crie "Cosmo... Cosmo... Cosmocats !", s'allonge et projette un immense signal lumineux qui est perçu comme un appel à la bataille.
Pendant des années, les studios Warner ont laissé la rumeur d'un film trainée. Et il faut avouer que beaucoup de fans attendaient cela avec ferveur. On voulait un film, mais à la place on aura un dessin animé. On peut râler, certes, mais le premier artwork dévoilé par la major possède un fort pouvoir d’excitation !  C'est donc une version préquelle, créée en 2011 sous le nom de ThunderCats, qui nous arrive.
Si l’histoire semble rester à peu près la même, la série se démarque de son aînée par plusieurs points. Pour commencer, si la version de 1985 commençait directement par la fuite et l'exil, celle de 2011 débute bien plus tôt.
L'histoire commence quand le prince Starlion doit succéder un jour à son père, le roi Claudus de Thundera. Hélas pour Starlion, il n’est guère aimé (notamment parce qu'il a une vision différente de celle de son père et croit en la technologie, souhaitant de plus apaiser les tensions entre les peuples) et tout le monde lui préfère Tygra, plus flamboyant. Seul le sage Jaga, proche du roi Claudus, croit en lui. Mais Starlion va commettre plusieurs erreurs terribles.
Ensuite, comme on pouvait s'y attendre, les graphismes sont bien plus soignés et les personnages sont remis au goût du jour dans le design ou le caractère. Pour faire simple, ils ont un look bien plus adolescents, plus proche des mangas japonais que des comics américains, donc moins adultes et surtout moins bodybuildés !
Si le thème principal, légèrement remixé, est toujours là, chaque épisode passe un message de moral bien plus important que son prédécesseur ou que certains animés actuels. Les scènes d'action, quant à elles, sont toujours aussi prenantes et sont aussi soutenues par des musiques épiques sympathiques.
Chaque fin d'épisode nous offre de nombreux rebondissements et les références de romans ou de films sont foison, dissimulés un peu au fils de la saison.
On imagine assez bien les pontes de Warner envisager cet animé comme un test ultime. Peut-être est-il lancé pour raviver l’intérêt d’une jeune génération au pouvoir d’achat démentiel envers ces quelques combattants-chats ? Si l’animation est un carton sur Cartoon Network, alors le développement du long-métrage pourrait s’accélérer dans les mois à venir. Rien ne nous empêche de rêver !!!  

mardi 26 juin 2012

Livre - Genesis de Karin Slaughter

Genesis
        de Karin Slaughter

Note : 4 / 5

Synopsis :
L’ancien médecin légiste de Grand County, Sara Linton, travaille depuis trois ans dans un grand hôpital, à Atlanta, et essaie de reconstruire sa vie. Quand arrive aux urgences une femme très grièvement blessée, elle se retrouve plongée dans le monde de la violence et de la terreur.
L’inspecteur Will Trent du Georgia Bureau of Investigation, dépêché sur les lieux, va découvrir que la patiente de Sara est la première victime d’un tueur sadique, d’un esprit dérangé.
Retirant l’affaire à la police locale, Will et sa co-équipière Faith Mitchell vont traquer le tueur. Sara, Will et Faith (avec leurs propres blessures et leurs secrets) sont les seuls à pouvoir analyser le cerveau d’un tel détraqué et l’empêcher de perpétrer ses abominables meurtres.

Critique :
Voilà un roman qui porte parfaitement son genre, c'est un thriller, un pur, un dur, un corrosif. Un thriller, qui prend à la gorge, qui accélère le rythme cardiaque et de lecture, qui raccourci les nuits, qui rend momentanément asocial, injoignable, laconique. 
Et je ne peux que reconnaître le talent de son auteur. Toutes les recettes du genre sont là (un tueur sadique au mode opératoire aussi distinctif que pervers et des flics écorchés vifs), orchestrées de mains de maître !
Slaughter ajoute néanmoins des ingrédients assez nouveaux et originaux. Les policiers piétinent et semblent, parfois, plus préoccupés par leurs propres problèmes que par leur affaire. Si une partie d'entre-eux s'avère plutôt antipathique, les victimes, elles, se révèlent être de véritables harpies. Cela participe sans nul doute au charme de ce roman, dans lequel les personnages ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent et où chacun porte en lui une plus ou moins importante zone d'ombre.
L'auteur met donc en scène des personnages vrais, fracassés et cassés par la vie. Pas de super-héros et cela permet au lecteur de bien s'imprégner, peut-être même de s'identifier à eux. Ils sont véritablement ancrés dans une forte réalité.
Et si le livre fonctionne si bien, c'est parce que Karin Slaughter décrit la psychologie de ses personnages avec force de détails, n'hésitant pas à parler de leur passé, de leur famille ou de leurs relations. Cela peut paraître un peu long, voir inutile, mais c'est pour mieux nous asséner un coup derrière la tête avec une scène choc !
Genesis est un roman efficace, qui se lit et se dévore, et qui sort, par son approche des enquêteurs et des victimes, des sentiers battus et rebattus !!!

lundi 25 juin 2012

DVD - Les Goonies de Richard Donner (1985)

Les Goonies (1985) : L'haletante comédie d'action familiale culte des 80's !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :
Astoria est une modeste et paisible cité portuaire de la Côte Ouest. Trop paisible au gré de ses jeunes habitants, dont certains forment un groupe d'amis nommés les Goonies... "Il ne se passe jamais rien ici", soupira un jour l'un d'eux, mélancolique. Mickey Walsh, treize ans, venait de prononcer une de ces phrases fatidiques qui annoncent parfois les aventures les plus étranges, les plus folles et les plus amusantes.
Les maisons des Goonies vont être rachetées par des types désagréables, afin de créer un immense golf. Après avoir trouvé une carte au trésor dans le grenier, les gosses décident de partir à sa recherche afin de réunir suffisamment d'argent pour conserver leurs habitations. 
Cependant, fraîchement évadé de prison, Jake Fratelli se terre dans un vieux restaurant avec son frère et sa mère. Et le trésor, ma foi, se trouve sous le restaurant.

Critique :
Le film appartient à la grande époque des productions Amblin’, où le seul nom de Steven Spielberg cautionnait des films aussi délirants que "Retour vers le futur", "Les Gremlins" ou encore "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?". Toute personne qui a grandi pendant les années 80 a certainement été bercée par cet Indiana Jones pour enfants aux répliques drôlissimes et cultes telles que "J’vais vous cogner si fort, qu’à votre réveil, vos fringues ne seront plus à la mode !".
Les Goonies, un des films cultes dans le genre "bande de copains", marqueur de la génération 80 des jeunes de province en BMX, est devenu aujourd’hui, un immanquable de la comédie familiale. Il faut dire qu’à la tête des Goonies, il y a ce que le cinéma grand public des années 80 fait de mieux. 
Steven Spielberg signe l’histoire originale et la production exécutive. Il choisit Richard Donner (Superman 1 puis la saga Arme Fatale) comme réalisateur. Mais surtout, il charge le jeune Chris Columbus (celui des deux premiers Harry Potter) d’écrire le scénario. À l’époque, ce jeune scénariste est le spécialiste du divertissement familial, il a notamment déjà signé le scénario des Gremlins
Avec ce film, Amblin Entertainment pose les jalons du film familial qui seront repris par nombre de productions ensuite : univers fédérateur (celui des pirates), héros à fortes personnalités, un brin looser mais permettant l’identification, sens de l’humour, répliques cultes, touches de romance, le tout saupoudré d’aventure, d’un peu d’horreur et de suspense. Mais, le génie des Goonies est d’avoir trouvé la bonne dose pour chacun de ces éléments, ce qui en fait, encore vingt-cinq ans après, un monstre d’efficacité rythmique.
Produit phare donc du divertissement familial des 80's, Les Goonies est encore aujourd'hui une excellente occasion de passer un très bon moment. A mille lieux de l'aseptisation contagieuse du récent cinéma hollywoodien, on profitera d'autant plus des blagues du film.
Le film est daté, certes. Le "dress-code" de l'époque fait un peu peur à voir. Mais soit ! Cela se laisse encore regarder, et pas seulement comme le vestige d'une époque passée où tout cela nous paraissait parfaitement crédible. On s'amuse, notamment pour sa spontanéité ! 
On le retrouve désormais aussi bien en DVD qu'en Blu-Ray, avec une image et un son remastérisés. Et ce n'est pas si mal que ça ! 
Au final, le film est daté, c'est certain, mais les trentenaires (allant franchement sur les quarante) le regarderont avec nostalgie tandis que les jeunes pourront s'imaginer à la place de Mickey et sa bande à la recherche d'un trésor de pirate. De quoi passer deux petites heures sympathiques en famille devant la télévision !!!

dimanche 24 juin 2012

Série - Don't trust the b... in appartment 23

Don't trust the b... in appartment 23 : Une série méchamment fraîche aux colocataires adorablement détestables !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :
June est une jeune femme optimiste et réservée qui vient de la campagne. En s’installant à New York, elle décide de partir à la recherche d’une ou d’un colocataire. Après plusieurs entretiens plus que douteux, June tombe sur la coloc rêvée : Chloé. Du moins, c’est ce qu’elle pense !
Car Chloé est en fait l’opposée de June. Une bombe ultra sexy et fêtarde jusqu'au bout de la nuit, avec qui la cohabitation s'annonce compliquée... Pour l’aider, il reste quand même James Van Der Beek, le meilleur ami de Chloe très imbu de sa personne (jouant son propre rôle), ou le voisin, un ado pré-pubère plutôt pervers.
Critique :
Reines de la vacherie et des coups bas, voici Chloé, locataire de l’appartement n°23 et "bitch" (garce), mot censurée sur l’affiche mais pas dans les dialogues de cette comédie joyeusement impertinente, créée par une scénariste du politiquement incorrect American Dad ! Chloé, donc, a mis en place un petit business très rentable : elle recrute des colocataires candides, leur fait payer une caution, puis leur rend la vie tellement infernale qu’elles décident de partir en abandonnant leur caution.
L’idée parait être dans un premier temps de jouer sur les oppositions. June est l’anti-Chloé par excellence, mais leur relation évolue rapidement et la jeune blonde s’adapte sans trop perdre de temps. On peut donc logiquement se demander où on est censé aller à partir de là, et dès le pilote on nous donne ainsi une ébauche de réponse, puisqu’il semble que June soit destinée à suivre la voie tracée par Chloé pour apprendre à remonter la pente et à devenir autonome.
L’idée de départ de cette comédie semble donc assez simplissime. Les concours de vacheries ayant déjà été l'apanage de Gossip Girl, Revenge, et bien d'autres encore. Heureusement, il souffle sur cette nouveauté au titre improbable ("Ne fais pas confiance à la g… de l’appartement 23") une fraîcheur dans l’interprétation et l’humour qui n’est pas sans rappeler la douce folie d’une autre nouveauté, New Girl, en plus méchante.
La mise en scène est pop, un peu clipée, les décors sont colorés, le petit jeu de massacre se fait avec le sourire, et rapidement June et Chloé deviennent les meilleures ennemies. C'est accrocheur, notamment pour avoir joué la carte de l’impertinence. Cela dit, la série s’appuie largement sur les légères excentricités qui définissent les personnages, la rendant moins corrosive que ce qu'elle aurait pu être. 
Bien entendu, celui qui sort du lot est James Van Der Beek qui nous offre une version alternative de lui-même se reposant sur une pointe d’auto-parodie. Un second rôle très attendu, peut-être le principal argument de vente de la série. James "Dawson" Van der Beek est de retour dans son propre rôle, improbable meilleur ami de Chloé vivant sur les deniers de Dawson et couchant avec les fans de la célèbre série pour ados. Un exercice d’auto-dérision qui n’a rien de neuf certes, mais forcément irrésistible pour tous ceux qui ont grandi en suivant les palabres de Joey, Pacey et consorts.  
Une petite touche certes facile mais réjouissante, cerise sur un gâteau appétissant, déjà drôle, et qui je l’espère  saura devenir un peu plus méchant !!!

samedi 23 juin 2012

Musique - I.C.U. de Lou Doillon

Lou Doillon - I. C. U. : Un timbre rocailleux dans une voix de velours !!!

Note : 4.5 / 5

Lou Doillon... actrice, compositrice, mannequin française, née le 4 septembre 1982 à Paris, demi-sœur de Charlotte Gainsbourg... et maintenant chanteuse. Sa demi-sœur ayant initié une impressionnante carrière de chanteuse, se trouvant un style propre et illuminé, quand j'ai entendu que Lou prenait le même chemin, je me suis dit : "Encore une actrice qui chante et qui veut suivre la vague initiée par sa sœur !".
Trop facile et téléphoné ! Et pourtant…alors que je pensais encore avoir droit à du gnangnan sans saveur, à l’écoute de son premier single, je me suis pris une belle claque ! On tient ici avec I. C. U. une belle voix, de belles paroles, une mélodie raffinée, une vraie réussite. 
Un premier clip mystérieux et bien réalisé. Des flous, des reflets, des ombres et des éblouissements, une silhouette évanescente, une voix forte. Tout y est fait pour préserver l'atmosphère vaporeuse et intimiste nourrie de nostalgie de ce premier morceau, l'incertitude des contours et la brume qui envahit l'écran respectant bien la belle mélancolie dessinée par les amples phrases musicales.
Ce single est le point de passage d'un album qui sortira en septembre, réalisé et arrangé par Etienne Daho et mixé par Zdar (Phoenix, The Rapture, Beastie Boys,...).
Ballade downtempo hantée par un fantôme du passé, acteur et témoin d'un songwritting que Barclay annonce "fortement autobiographique", I.C.U. débute dans un lent et ample piano-voix embrumé, à l'image de ces réveils émotionnellement difficiles décrits en préambule ("I wake up some mornings (...) slow and heavy, from dreams with you"), révélant une voix sans âge, marquante, pleine de caractère. Une voix au timbre rocailleux et enivrante, des mélodies magnétiques, un bilinguisme parfait et une atmosphère troublante. On tombe vite sous le charme !!! 

BND - Paris 0€

Paris 0€ 2012-2013 : Les bons plans pour la ville lumière !!!

Paris la Belle, Paris ville lumière, Paris centre de l'univers culturel, musical et artistique en France...mais souvent inaccessible pour les budgets serrés !
Et bien maintenant, même sans un rond en poche, sortir, s'amuser, visiter est possible. Avec le guide "Paris 0€ 2012-2013", vous pourrez profiter de la ville en toute liberté et avec presque pas un sou !
Cette édition axe ses virées, tant diurnes que nocturnes, sous l'angle du chic, et propose 700 bons plans, dont 40 nouveautés, dont la plupart sont gratuits. Astuces, festivals, lieux branchés et autres festivités, n'attendez pas pour vous le procurer !!!
(Disponible en librairie, 9€95)

vendredi 22 juin 2012

Livre (BD) - Masqué de Lehman et Créty

Masqué : Un Watchmen à Paris !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis : 
Tome 1 : Blessé au cours d’une mission dans le Caucase, le sergent Frank Braffort regagne Paris après six ans d’absence. Il découvre une ville en pleine mutation orchestrée par le Préfet Beauregard : Paris-Métropole. Une ville où le gigantisme rétro fait fureur et où se multiplient les “anomalies”, évènements mystérieux que nul ne peut expliquer. Une ville qui va s’emparer de Braffort et lier leurs destins à jamais…

Tome 2 : Dans les sous-sols de Montmartre, Braffort reprend conscience. Alors qu'il tente de se remémorer sa métamorphose, au-dehors, une explosion lumineuse stupéfie Paris-Métropole. Le préfet Beauregard tente de faire diversion, mais le phénomène se reproduit et frappe de plein fouet Duroc, qui se transforme à son tour. Maintenant, il est le Fuseur, un monstre vaporeux et toxique déterminé à semer la terreur...

Critique :
Masqué est d'ores et déjà présentée comme la série phare de 2012, avec quatre tomes prévus au compteur et une publication rapprochée. Influencés par les Comics, les auteurs ont décidé d'en emprunter le style mais également les méthodes. Ainsi, "Le jour du Fuseur", deuxième tome de la série Masqué dont les auteurs se sont lancés le pari de publier les 4 tomes en une année, vient de sortir, peu de temps après "Anomalies" (Tome 1).
Le premier tome est une ouverture, une mise en bouche mais qui laisse un peu sur la faim. Les explications se font rares, ce qui est logique lors d'une présentation mais, parallèlement, les informations sur les personnages sont cependant un peu légères pour une introduction. Surtout que le scénario avance trop vite pour que le décor soit parfaitement planté et pas assez pour profiter de ces ramifications. Du coup, un sentiment de vague peut émerger en fin d'album.
Malgré tout, le premier tome est prenant et donne envie de connaître la suite. D'autant plus qu'il se termine sur une apothéose presque homérique. Le deuxième tome, quant à lui, introduit la première grande confrontation de cette saga en quatre volumes, apportant déjà quelques éléments de réponse.
Scénaristiquement, ce deuxième tome est très réussi. Une nouvelle fois, nous sommes embarqués sans problème dans le scénario imaginé par Serge Lehman, qui maîtrise parfaitement son histoire. Il place petit à petit son intrigue, faisant monter peu à peu la tension pour nous entrainer dans une course-poursuite endiablée entre deux mystérieux personnages (même si leur identité est connue). Mais de nombreuses questions restent encore en suspens. Ce tome réserve de bien belles surprises. Les autres personnages sont aussi bien écrits et intéressants comme Cléo, Raphaelle ou encore Assan et le préfet Beauregard. 
Malgré l'influence très marquée des comics US, le style graphique général est bien celui de nos contrées franco-belges, avec un encrage particulièrement réussi, parce que justement dosé. C'est un des points essentiels qu'il fallait maîtriser car l'encrage est une des caractéristiques premières des comics. Les couleurs pratiquement en aplats, ultra-brillantes, proviennent d'une palette assez ample, ajustée à chaque ambiance. En un mot, les auteurs rendent une copie quasi impeccable.
Quant au dessin, le réalisme rend l'atmosphère crédible, l'anticipation quasi réelle, facilitant ainsi l'intégration du lecteur. Le rythme est volontairement soutenu, même lorsqu'il ne se passe pas grand-chose, et ce grâce à une mise en page particulièrement soignée, faite d'architectures de cases ambitieuses, de décors foisonnant et d'une grande précision. Les scènes d'actions sont justes et s'appuient sur toutes les références graphiques (mangas et comics) de Stéphane Créty. Sa mise en scène est sobre mais reste toutefois spectaculaire, comme lorsqu'à la moitié de votre lecture vous verrez entrer en action cet étrange héros contre le Fuseur. Il y a de très bons moments dans ces passages-là. Créty, grand amateur de comics US, s'amuse avec les codes du genre et nous fait plaisir. Le combat est un grand moment et sa vision du Paris au XXIème siècle est superbe.
Ce tome 2 reste une très bonne surprise. Une œuvre que je vous convie à découvrir sans plus tarder !!!

jeudi 21 juin 2012

Ciné - Cosmopolis de David Cronenberg

David Cronenberg - Cosmopolis : Un des films les plus intellectuellement stimulant de cette dernière décennie...Wouaouh !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

Critique :
Celui qui possède tout peut-il encore désirer quoi que ce soit ? Cette question hante Eric Packer tout au long du film sans qu'il parvienne à la formuler.
Cronenberg adapte avec brio l’œuvre de Don Delillo, racontant l'odyssée d'un jeune magnat de la finance qui fait défiler collègues, médecin personnel ou maîtresse dans sa limousine hyper high-tech. Avec Cosmopolis, il réussit une adaptation virtuose du roman culte de Delillo en se démarquant notablement du roman original. Alors que dans le DeLillo, Eric Packer est conscient de la montée du cours du Yen, il est ici dépassé par la chute du Yuan. Et il ne pourra jamais coucher avec sa femme, un des fils rouges du livre. Loin de lui nuire, ces deux différences majeures enrichissent l’adaptation.
Aussi bien dans le film que dans le livre, le héros, obsédé par l’idée de sa propre mort, la recherche activement et alors qu’on attendait Robert Pattinson au tournant, il s’avère être capable d’une profondeur sidérante. Avec virtuosité, il fait passer des dialogues opaques (largement extraits du livre) et donne vie à un personnage en pleine rédemption en mettant constamment son image en danger. Il incarne à merveille le mélange de jeunesse et de cruauté, de sex-appeal et de déliquescence, de désir et de mort, qui sont l'essence même du personnage. Eric Packer étant rongé par la maladie de la gagne confinant à la pathologie morbide.
La réalisation est un modèle de simplicité et d'invention. Cronenberg va même jusqu'à intégrer une sensualité perverse et malsaine aussi attirante que repoussante.
Les plans de New-York sont sublimes : les vues en coupe de la ville permettent toutes les lectures symboliques possibles. Babylone de l’Occident, cité phare de la civilisation capitaliste depuis une centaine d’années, le New-York City de Cosmopolis est un concentré de notre monde. Les très riches et les très pauvres y cohabitent, et c’est vieux comme le monde. La nouveauté, c’est la promiscuité entre maîtres et quidams induite par les nouvelles technologies.
S'il est un défaut, c'est celui de sa principale qualité ! Il est incontestable que le film s’avère extrêmement verbeux et qu’on peut très vite se sentir dépassé. Sa nature expérimentale s’accorde en tout cas avec le point de vue négatif du cinéaste, et transforme Cosmopolis en un essai philosophique réussi qui s’attaque aux fondements du monde moderne, et pas seulement ceux de la finance. 
Cronenberg réalise une véritable allégorie visuelle d’un monde dépendant de la technologie, prisonnier de la Bourse et hautement paranoïaque tout en noyant le spectateur sous un discours volontairement abscons et invasif. Le tout relevé par l'oppressante et géniale bande son d'Howard Shore.
Déconcertant, agaçant, étonnant et intellectuellement excitant, Cosmopolis est à voir ABSOLUMENT !!!

mercredi 20 juin 2012

Musique - Bloom de Beach House

Beach House - Bloom : Du rêve à foison nous transportant dans une autre dimension !!!

Note : 4 / 5 

Beach House est un duo américain de pop mélancolique (plus connue comme dream pop), composé d'Alex Scally et de Victoria Legrand. Le groupe a vu le jour en 2004 à Baltimore, Maryland.
Deux ans après "Teen Dream", Beach House est de retour sur le devant de la scène. "Teen Dream" justement, album obsédant et inoubliable, tellement le duo américain avait enchanté le monde avec sa pop mélancolique. Des morceaux comme "Norway", "Used to Be" ou encore "Better Times" n’ont jamais vraiment quitté notre esprit. On comprend alors l’attente générée par "Bloom", leur quatrième album… encore un bijou ? Une chose est sûre à l’entame de cet opus, avec "Myth", la patte Beach House est toujours présente !
Envoûtant et instinctif, "Bloom" est un appel à la rêverie et au voyage. Pensés et conçus comme un tout, les dix titres de l'album jouissent d'une étonnante cohérence qui nous happe dans un univers parallèle. Un concentré d'émotions porté par des nappes de claviers aux sonorités vintages, des riffs de guitares doucereuses et une voix entre ciel et terre.
Beach House reprend donc une formule identique à "Teen Dream" que l’on pourrait reconnaître entre milles : riffs simples et aériens, synthé discret, accompagnant la voix au timbre si caractéristique de Victoria Legrand. L’atmosphère rêveuse et  langoureuse qui se dégage est toujours aussi puissante.
Toutefois, s'il est un aspect sur lequel "Teen Dream" était absolument irréprochable, c'était sur son égalité dans la qualité d'écriture de bout en bout, aucune mélodie ne se révélant plus faible qu'une autre. Réitérer cette performance n'était donc pas gagné d'avance. 
De fait, aux premières écoutes, "Bloom" après un début d'une intensité splendide sur les trois premiers morceaux, paraît marquer un petit coup de mou en milieu d'album. Certes, petit à petit, les qualités de "Troublemaker" ou "The Hours" apparaissent, sans pourtant gommer complètement l'impression initiale. C'est sans doute là que se joue le prochain défi du groupe : parvenir à garder la luminosité, le souffle, sans perdre l'intensité. 
Ceci étant dit, "Bloom" est et restera sans doute un des événements de 2012, surtout quand on termine un disque avec un final aussi magnifique que celui d' "Irene". 
La dream pop de Beach House est idéale pour s'envoler vers un monde onirique !!!

Actus - Jorkyball de Colmar

Jorkyball de Colmar : Une dépense physique et tactique amusante et prenante !!!

Jorkyball Colmar
3a, rue Denis Papin
68000 Colmar
Tel. : 03.89.24.28.35.

Note : 4.5 / 5

Le Jorkyball, parfois appelé 2x2 Jorkyball, est un sport collectif dérivé du football et inspiré du squash.
Comme pour le football, deux équipes s'affrontent, et l'objectif est de marquer (mettre le ballon dans le but adverse) un plus grand nombre de fois que son adversaire, sans utiliser ses bras. Comme pour le squash, ce sport se joue en salle sur un terrain de 10 mètres sur 5, dans lequel il est possible d'utiliser les parois pour marquer (contrairement au football en salle).
Physiquement très intense car il n'y a que très peu d'arrêts de jeu, les matches se jouent à 2 contre 2.

Les joueurs évoluent sur un gazon synthétique composé de différentes zones de jeux : les zones d'engagement (interdites aux adversaires), la zone centrale et les lignes de pénalité.
Le ballon est en feutrine cousue main et a la taille d'un ballon de hand.

Des règles simples et strictes, sans arrêts de jeu ou presque (engagements et pénalités), en font un sport fair-play. Aucun contact n’est autorisé. Un match se joue en 3 manches gagnantes, chacune se gagnant en 7 buts. 
Une équipe se compose de 2 joueurs, un attaquant et un défenseur. L'attaquant peut évoluer sur toute la surface de jeu à l’exception de la zone d'engagement de l'adversaire. Le défenseur peut évoluer jusqu'à la moitié du terrain.
Toutes les parois peuvent être utilisées comme partenaires. Le rebond couramment utilisé (pour tirer, dribbler, marquer ou se dégager) permet de nombreuses combinaisons et rend le jeu ludique et spectaculaire.

Le complexe de Colmar compte deux terrains assez récents. Les propriétaires vous accueillent avec chaleur et bonhommie, pour vous faire passer un très bon moment.  
Un sport très physique et réellement prenant, une fois qu'on a essayé on ne peut plus s'en passer !!!
(7€ les 3/4 d'heures et 2€ de location de chaussures)

mardi 19 juin 2012

DVD - Un tramway nommé désir d'Elia Kazan

Elia Kazan - Un tramway nommé désir : un climat sensuel et violent dont le charme venimeux opère encore aujourd'hui !!!

Note : 4 / 5

Synopsis :
Après une longue séparation, Blanche Dubois vient rejoindre sa soeur, Stella, à La Nouvelle-Orléans. Celle-ci vit avec son mari, Stanley, ouvrier d'origine polonaise, dans le vieux quartier français. Ce dernier n'apprécie guère les manières distinguées de Blanche et cherche à savoir quel a été le véritable passé de sa belle-soeur.

Critique :
Difficile de mesurer aujourd'hui l'impact provocant du film d'Elia Kazan dans l'Amérique dans 50's. Entre l'attitude ultra-sexuée de Marlon Brando, la partition lascive d'Alex North (première utilisation du jazz à Hollywood comme musique dramatique) et la transformation de Vivien Leigh en psychorigide (voir psycho-frigide) aux valeurs morales vacillantes, le film a profondément marqué les esprits. 
En effet, le pavé lancé par le cinéaste et son auteur Tennessee Williams annonçait de quoi serait faite l'agitation sociale de la décennie suivante. Un tramway nommé désir préfigurait l'accouplement "contre-nature" entre une Amérique vieillie et une jeunesse qui brûlait de faire exploser son animalité.
Beaucoup n'ont retenu que l'extrême sensualité de Brando. Cependant le film, maintenant dans sa version non censurée et remonté par Kazan lui-même dans ce Blu-ray, continue de nous murmurer des choses bien plus complexes sur la nature humaine.
De la pièce de Tennessee Williams, Elia Kazan a tiré un grand classique, pas vraiment léger, mais qui reste terriblement marquant !!!

lundi 18 juin 2012

BND - Popa Chubby le 12 octobre 2012 à la Laiterie

Popa Chubby : Le minimalisme au service des dieux du blues !!!

Popa Chubby, de son vrai nom Ted Horowitz, est un chanteur et guitariste de blues et de rock new-yorkais. Originaire du Bronx à New York, son style agressif est influencé par Willie Dixon ainsi que Jimi Hendrix, Jimmy Page, Randy Rhoads, Albert King ou encore Danny Gatton créant ainsi une synthèse Blues, Rock, Funk, Pop très personnelle mais transpirant le blues new-yorkais.
Personnage haut en couleurs et fort en rondeurs, Popa Chubby était prédestiné à une carrière de catcheur. Mais son ennemi juré à lui étant la morosité, tous les soirs, Popa Chubby monte sur scène, armé d’une guitare, comme d’autres grimpent sur le ring. Le combat n’est pas truqué et les riffs sont réels. Du sang, de la sueur et des larmes.
Un programme de choix par un bluesman de poids !!!
(Le 12 octobre à la Laiterie - Strasbourg) 

Actus - Panasonic Lumix FZ 150

Bridge Panasonic Lumix FZ 150 : Un bridge capable d'en remontrer aux reflex !!!

Note : 4 / 5 

Le bridge ne s'adresse pas aux professionnels mais aux amateurs curieux. Polyvalent, il est plus robuste qu'un compact et capable de meilleures performances optiques. Il est le partenaire idéal des personnes qui ne partent en vacances sans un boitier autour du cou, et qui souhaitent prendre du plaisir à composer leurs photos en toute simplicité !
Après "l'échec" du FZ100, bridge gâché par un capteur médiocre, Panasonic se devait de redresser la barre pour revenir dans la course sur le segment des bridges haut de gamme. Le FZ150 semble prêt à relever le défi, Panasonic ayant choisi de modifier la principale source du problème sur le FZ100, à savoir le capteur.
 
Prise en main :
La construction est agréable, la prise en mains confortable, la préhension excellente et l'ergonomie est simple et accessible. Globalement, le FZ150 est donc conforme aux habitudes de la marque, agréable et simple d'emploi, avec cependant toujours un viseur petit, peu défini et peu contrasté.

Réactivité :
Panasonic continue à travailler l'autofocus de ses appareils, et le FZ150 est très bon sur ce point, se maintenant sous le tiers de seconde en plein jour, et sous la seconde même en très basse lumière. L'attente entre deux photos est elle aussi bien maîtrisée, y compris en Raw.
La rafale est impressionnante, l'appareil prenant 11 Raw en une seconde ou 12 Jpeg en 0,9 s ! Bien sûr, il faudra ensuite du temps pour tout enregistrer sur la carte (surtout en Raw), mais bon point : il est possible de recommencer une rafale sans attendre la fin de l'écriture, celle-ci étant faite en parallèle. Bien sûr, la seconde rafale sera plus courte.
Qualité d'image :
S'il est un domaine où le FZ150 est attendu au tournant, c'est celui-ci. Le FZ100 proposait une bonne optique, mais un capteur aux performances franchement décevantes, qui imposait un fort lissage dès 400 ISO. 
Le nouveau capteur redescend à 12 Mpx et est un MOS "haute sensibilité". Le bruit apparaît dès 200 ISO, mais reste très contenu jusqu'à 800 ISO. Le léger lissage à cette sensibilité n'est guère gênant (un tirage 20x27 cm est impeccable), et c'est à 1600 ISO que la situation se complique. Canon fait un peu mieux (par exemple le SX230 HS), mais c'est sans commune mesure avec le FZ100 et c'est également meilleur que le CCD haute vitesse du FZ48.

Zoom :   
Encore une fois, Panasonic n'a pas cédé aux chants du "super zoom" en conservant une plage focale modeste mais confortable identique aux précédents modèles. Ainsi, le FZ150 n'est équipé "que" d'un zoom x24, couvrant les focales de 25mm à 600mm. La principale évolution optique se situe en fait à l'intérieur du zoom grâce à l'utilisation de lentilles "traitées" (Nano Surface Coating) sensée réduire les réflexions lumineuses à l'intérieur de l'objectif et prévenir ainsi les effets de flare ou d'images fantômes. Cette optique reste assez lumineuse compte tenu de la plage focale avec une ouverture de f/2.8 en grand angle et f/5.2 en téléobjectif. Ce zoom conserve la stabilisation optique "Power OIS" déjà éprouvée sur les précédents modèles du constructeur.
Ceux qui trouveraient les 600mm un peu justes pourront faire appel à divers zooms numériques. L'association de deux technologies propres à Panasonic, "I.Zoom" et "I.Résolution", permettant de prolonger la focale jusqu'à 780mm sans dégradation notable de l'image. De quoi venir tutoyer les focales extrêmes de ses principaux concurrents.

En résumé :
Son nouveau capteur, un CMOS de 12 Mpx assorti d'un processeur quadricœur puissant, en fait un appareil véloce et robuste. Le FZ 100 avait un problème de capteur. Le FZ 150 ne retouche qu'un élément, et c'est celui qu'il faut. La qualité d'image fait un bond, le reste demeure excellent (sauf le viseur), et Panasonic peut désormais affronter sans vergogne la référence qu'est toujours le Sony HX100V.