jeudi 28 juin 2012

Ciné - The Raid

The Raid : Une pellicule sauvage, violente et baroque...véritable hommage du genre !!!

Note : 4.5 / 5

Synopsis :
Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays. Une équipe de policiers d’élite est envoyée donner l’assaut lors d’un raid secret mené aux premières lueurs du jour. Mais grâce à ses indics, le baron de la drogue est déjà au courant et a eu amplement le temps de se préparer. 
A l’instant où le groupe d’intervention pénètre dans l’immeuble, le piège se referme : les portes sont condamnées, l’électricité est coupée et une armée d’hommes surentrainés débarque. Piégés dans cet immeuble étouffant, les policiers vont devoir se battre étage après étage pour avoir une chance de survivre.

Critique :
Perdus dans un dédale de corridors, livrés à eux-mêmes sans possibilité de renforts et pris en chasse par une horde de fous furieux adeptes de la machette, les policiers du Raid sont rapidement en état d'urgence. Rarement on avait vu une première partie aussi intense dans ses gunfights et sa science de l'espace.
Gareth Evans a digéré les longs-métrages de John Carpenter, Tsui Hark, John McTiernan, John Woo ou encore Sam Peckinpah pour accoucher d'une oeuvre toute personnelle. En plongeant ses héros dans l'obscurité, le réalisateur fait naître un crescendo d'angoisse avant un déferlement continu d'assauts et de fureur.
Prenant ainsi les grosses descentes à la Sam Peckinpah, des gunfight décérébrés à la John Woo, des combats de jeu de plateformes complètement dingues à la Ong Bak ou encore toute la violence d’un Old Boy, et il en a obtenu le phénoménal The raid. Un melting-pot de tout ce qui s’est fait de mieux dans l’action ces 30 dernières années. Pourtant, malgré toutes ses références, The raid ne se contente pas de respecter un cahier des charges à la lettre. Il s’impose comme un action movie qui deviendra culte en proposant avec générosité et brio tout ce dont on rêvait de retrouver en un seul film de ce genre-là, à savoir une surenchère de tension, d’action et d’émotion qui fait grimper l’adrénaline et la jubilation au paroxysme de l’excitation.
D’emblée, The Raid redonne place aux corps, transpirant et suintant, exsangues et meurtris d’un effort intense et d’une sollicitation extrême. On redécouvre alors l’amplitude du plan-séquence et du plan large, leur faculté à injecter de l’enjeu dans un espace, aussi restreint soit-il. Un choix à double sens, au profit de combats animés d’une réelle dynamique des corps mais aussi de la gestion d’un espace unique qui gagne en cohérence, en repères qui ne perdent jamais le spectateur.
Les acteurs sont impressionnants. Dans ce premier rôle d’apothéose, Iko Uwais, maître du Pencat silat, déjà vedette de Merantau, le premier film de Gareth Evans, est impressionnant d’agilité animale, sans pour autant donner dans la bestialité primaire. Il s’agite magnifiquement dans un collectif de prouesses physiques où le plus grand moment demeure un "plan à trois" stupéfiant, entre lui, son frère et l’un des bras droits du grand truand, une machine à tuer contre laquelle il faut bien être deux pour éteindre la frénésie reptilienne. La scène, d’une sauvagerie impitoyable, s’inscrit parmi les plus beaux moments d’arts martiaux au cinéma !
Déclaration d'amour au cinéma d'action le plus pur possible, "The Raid" est un festival d'impressionnantes scènes de virtuoses combats !!!

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