Note : 4 / 5
Synopsis :
"Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" (épisodes 1&2) : Journaliste à Millenium, Mikael Blomkvist est recruté par un
vieil homme d'affaires, Henrik Vanger. Ce dernier lui propose de
résoudre une enquête qui le hante depuis près de quarante ans. En
acceptant, Mikael se retrouve confronté aux secrets d'une famille peu
ordinaire. Il sera aidé dans sa mission par Lisbeth Salander, personnage
aussi particulier que talentueux.
"La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" (épisodes 3&4) : Un an après les événements liés à la famille Vanger, Lisbeth Salander
séjourne aux Caraïbes grâce à l'argent empoché lors de sa précédente
enquête. De son côté, Mikael Blomkvist, dont le magazine Millenium
bénéficie d'une très bonne réputation grâce à l'affaire Wennerström,
prépare un numéro spécial consacré à un trafic de femmes venues des pays
de l'Est. Il rencontre Dag et Mia, un journaliste indépendant et une
chercheuse dont la thèse porte justement sur le sulfureux thème du
commerce du sexe. Lorsque Dag et Mia sont retrouvés assassinés à leur
domicile, la police relève les empreintes digitales de Lisbeth sur
l'arme du crime.
"La reine dans le palais des courants d'air" (épisodes 4&5) : Le géant Ronald Niederman est en fuite, activement recherché par les
forces de police après qu'il a abattu l'un des leurs de sang-froid.
Quant à Lisbeth, elle est dans un état critique. Elle a été transportée à
l'hôpital après avoir été touchée par trois balles. Zalachenko a
survécu aux coups portés par sa fille et, menaçant de faire des
révélations fracassantes sur ses anciens compagnons des services
secrets, il est réduit au silence. Le groupuscule formé par ses anciens
camarades entrave l'enquête de la police et suit Mikael, qui découvre
peu à peu l'ampleur du complot. Par chance, Lisbeth peut compter sur le
soutien sans faille de son ami, lequel est bien décidé à publier son
histoire dans les colonnes de Millenium.
Critique :
Les aventures de Lisbeth Salander et du journaliste Mikael Blomkvist se
sont imposées comme l'un des plus récents succès internationaux de
librairie. "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes", "La fille qui
rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" et "La reine dans le
palais des courants d'air" ont été vendus à 2,3 millions d'exemplaires
en Suède avant d'être traduits dans 25 pays, dont la France, où le
succès fut relayé par les éditions Actes Sud.
Si vous avez aimé les romans, si le film
vous a emballé (celui réalisé par le Danois Niels Arden Oplev et non la version américaine que j'ai trouvé décevante !), alors vous adorerez la série tirée des polars cultes de
Stieg Larsson. Que tous les autres se rassurent : il n'y a pas besoin de
faire partie d'un club d'initiés pour apprécier les sombres aventures
du journaliste d'investigation Mikael Blomkvist (Michael Nyqvist, très convaincant) et de la pirate informatique asociale Lisbeth Salander
(Noomi Rapace, impressionnante).
On les retrouve pour six épisodes de
quatre-vingt-dix minutes, soit l'adaptation de la trilogie signée par
Larsson avant sa mort brutale par infarctus. Les deux premiers épisodes sont donc une
version longue du film sorti en salle en 2009, tandis que les suivants
poursuivent la plongée aux enfers de Lisbeth et Mikael, aux prises avec
rien moins qu'un complot ourdi par les services secrets suédois et
quelques fachos à motocyclette. Le tout est aussi noir et rythmé que
magnifiquement interprété.
"Millenium" s’avère tout de suite captivant d’abord par le jeu des
acteurs, dont la qualité du jeu et la force
qu’ils dégagent donnent facilement du crédit à l’histoire. Dans une Suède assez sombre, entre ville et nature, superbement
filmée par les équipes de réalisation (surtout dans le premier volet,
signé Niels Arden Oplev comme pour le film),
Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist tentent de déjouer les plans
maléfiques de personnages tordus et plus monstrueux les uns que les
autres en remontant dans le passé et notamment celui de
Lisbeth Salander, personnage central et sur qui repose l’intrigue en
général.
Pour ce qui est du scénario la série colle parfaitement au bouquin, les
lourdeurs en moins ce qui ne gâche rien, même si le premier épisode se
contente de planter le décor (comme dans le livre, l’histoire démarre
lentement) seul le personnage de Lisbeth y étant véritablement exploité. Le format série TV offre un double avantage non
négligeable. Tout d'abord, la durée totale consacrée à un roman est revue à la hausse (près de 30 minutes supplémentaires pour
le premier volume entre le passage sur grand écran et le passage TV). Ensuite, cette rallonge permet d’enrichir le récit
sans asphyxier le spectateur en lui assénant trop d’éléments à
assimiler en une seule fois. Bref la version TV ne peut qu’être plus fidèle
aux romans, pour notre plus grand plaisir.
Seule bémol, si le premier tome s’avère totalement captivant avec des scènes de
violences particulièrement dures, les deux seconds, plus étirés, surtout "La reine dans le palais des courants d’air", paresse plus longs par moment, avec également un manque de
crédibilité dans certaines scènes. Notamment celles où Lisbeth se
sort un peu trop facilement de nombreuses situations pourtant
inextricables (façon Jack Bauer). Quant au dernier épisode un final un peu rapide est à déplorer, avec le procès vite envoyé et
un poil bâclé.
Cependant globalement, cette série est plutôt une réussite grâce, en grande partie, au personnage froid et torturé de Lisbeth mais aussi grâce à cette ambiance glauque et désespérée bien rendue tout au long des six épisodes. Attention, série ultra-addictive !!!
Cependant globalement, cette série est plutôt une réussite grâce, en grande partie, au personnage froid et torturé de Lisbeth mais aussi grâce à cette ambiance glauque et désespérée bien rendue tout au long des six épisodes. Attention, série ultra-addictive !!!
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