Note : 4 / 5
Duo danois qui ne fait pas beaucoup parler de lui, les
Raveonettes n’en sont pas moins prolifiques. "Observator", leur sixième
album en dix ans d’existence est fidèle à la recette d’origine : des
guitares noisy, des voix planantes et de la réverb. Seulement avec "Observator", on ne peut nier une certaine évolution, et pourtant, la
saveur reste intacte. Le groupe revient donc avec ce sixième opus pour leurs dix ans d'existence.
Le son grésille, les voix sont pleines d'écho, les mélodies sont parfois sombres, parfois lumineuses. Cependant, ce qui dénote sur cette galette par rapport à leurs précédentes, c'est l'utilisation du piano. Il se montre dès le premier morceau, "Young and cold", permettant d'éclaircir le ton.
Les guitares se sont également éclaircies et la réverb est légèrement moins prononcée qu'à l'accoutumée, donnant lieu à des pistes aux contours cotonneux. Moins noise, "Observator" se love d'un côté dream pop aigre-doux et favorise à certains moments les mélodies pop 60′s. Il y a beaucoup de fraicheur et de candeur même sur les plus rapides, telles que "Down Town" et "Sinking in the Sun".
Avec ses neuf morceaux à la teneur inégale, l'album est pourtant très accrocheur. Certains titres retiennent plus l’attention, comme "Down Town" (avec son intro à la "Mersey Paradise" des Stone Roses), "Till The End" ou "She Owns The Streets", balade évidente. Les autres morceaux sont toutefois moins en retrait que sur les albums précédents, ce qui fait de "Observator" l’un des plus réguliers des Raveonettes. Plus que jamais, The Raveonettes opte pour une
production homogène, presque datée qui leur va bien et nous
fait traverser l’album dans un véhicule ouaté.
Côté visuel, la
pochette marque, elle-aussi, les esprits. C’est sans aucun doute la plus belle de
leur discographie, avec ce noir et blanc granuleux et volontairement flouté, elle
concorde parfaitement avec cette musique grisante en forme de mirage sonore.
Au final, "Observator" est assez facile à
résumer : une voix magnifiquement posée sur des guitares expressives,
mélodiques. A ce titre, le sublime "The Enemy" fait office de
porte-drapeau d’un album qui ne manque pas de dignes représentants. Et
la liste est longue, pour un disque qui ne fait malheureusement que neuf
titres et 32 minutes. "Observator" démontre une nouvelle fois le talent des Raveonettes mais aussi leur capacité à produire des disques de qualité en peu de temps.
Un disque indispensable pour les amateurs de rock noir et puissant !!!
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