Dead can dance - Anastasis : La résurrection délicate de la Cold Wave de Dead can dance !!!
Note : 4 / 5
Plus de 15 ans après leur dernier opus, entre split et reformation, le groupe mythique de la Cold Wave, composé de Brendan Perry et de Lisa Gerrard, crée l'évènement avec une nouvelle production intitulée "Anastasis". Une orchestration impeccable couplée à des toujours extraordinaires raviront les fans de toujours ainsi que la nouvelle génération.
C'est le premier album du groupe culte Dead Can Dance depuis 16 ans. Ce retour porte bien son nom, puisque "Anastasis" signifie "résurrection" en grec. Dans les années 1980, Brendan Perry et Lisa Gerrard
avaient bâti une discographie envoûtante, avant de se séparer en 1998
et d'entamer chacun de son côté des projets solo. Reformé en 2005 pour
une tournée mondiale, le duo a mis du temps avant de retrouver la
motivation nécessaire pour retourner en studio. Pour corser les choses,
Brendan Perry vit dans le centre de l'Irlande et Lisa Gerrard dans le
sud de l'Australie. Cette sortie constitue donc un petit événement dans
le monde de la musique planante.
On avait donc de bonnes raisons de penser qu'on n'entendrait plus jamais
parler de Dead Can Dance. Le groupe culte de la décennie
1980 n'avait pas livré de musique nouvelle depuis l'excellent album "Spiritchaser", en 1996. "Anastasis", 8ème album studio du groupe, rappelle ce duo à notre bon souvenir. Ce dernier opus reprend là où Dead can dance s'était rendu, avec la grâce, l’élégance et l’expérience qu’on connaît du duo.
Durant cette longue absence, les deux artistes ne se sont pas reposés,
chacun ayant évolué dans ses nombreux projets personnels. Il n’est donc
pas surprenant de les retrouver ici à leur meilleur niveau. Confiants et
audacieux, ils n’ont en effet rien perdu de leur talent de composition.
Avec "Anastasis", le duo
nous invite à un voyage mystique nous transportant ainsi des dunes de
sable du Sahara aux collines arides de la péninsule grecque, plaçant
avec soin de fines touches ethniques dans ces nouvelles compositions.
L’atmosphère y est à la fois paisible et intrigante, presque hypnotique.
On navigue entre tendances spirituelles nous ramenant à l’antiquité et
sonorités plus modernes. Pour ses expérimentations sonores, le duo a
utilisé aussi bien des instruments traditionnels que d’autres plus
modernes tel que le hang que l’on retrouve sur "Anabasis" et "Opium". L’utilisation de cuivres, de synthés et de cordes confèrent par ailleurs une dimension cinématographique à sa musique. "Amnésia" rappelle notamment le travail de Hans Zimmer sur la Bande Originale "d’Inception".
Ce huitième album n'a rien à envier à ses
prédécesseurs, il est tout simplement majestueux. On retrouve les éléments qui ont fait la force du duo,
passé au cours de sa carrière d'une new wave gothique à des ambiances de
plus en plus ouvertes sur le monde. "Anastasis" bouleverse le
temps et la géographie. Les huit longs morceaux fusionnent inspirations
mystico-orientales, violons arabisants, rythmiques nord-africaines et
mélodies médiévales, avec la glossolalie de la contralto Lisa Gerrard et
le timbre de baryton de Brendan Perry. Ensorcelant !
L’album reflète donc parfaitement la beauté et la nature envoûtante du
son si caractéristique du duo. Dead Can Dance parvient une nouvelle fois
à nous séduire et à nous toucher en plein cœur. On assiste bien à la résurrection de ce duo mythique qui signe avec "Anastasis" un retour en grâce. C’est certain, Dead Can Dance n’a pas fini de nous faire rêver. Fascinant du début à la fin, ce nouvel opus
combine à la fois de lentes mélopées, de splendides ballades
symphoniques et d’émouvants chants lyriques. Un disque à se procurer
d’urgence. "Anastasis", la danse des morts bien vivants !!!
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