Note : 4.5 / 5
Synopsis :
Après l'explosion de la Gate sur la Lune, la Terre fut dévastée et les hommes ont dû fuir sur d'autres planètes telles que Mars.
Spike et Jett sont deux chasseurs de primes fauchés à la recherche de fugitifs afin d'arrondir les fins de mois. D'aventures en aventures, ils se font de nouveaux compagnons de route tels que Faye Valentine, qui n'a aucun souvenir de son passé, Ed une fille passionnée d'informatique et Eins un chien qui vaut de l'or.
Cependant, malgré son apparence "m'en foutiste", Spike traine derrière lui un lourd passé qui le rattrape !
Critique :
Produit par la Sunrise et réalisé par Shinichiro Watanabe, "COWBOY BEBOP" est diffusé pour la première fois sur la chaîne japonaise Animax en 1998. L'anime connaît un succès retentissant qui l'exportera aux États-Unis, en Europe, et dans plusieurs pays d'Asie.
"COWBOY BEBOP", c’est avant tout un univers, une ambiance.
Une identité visuelle et auditive désormais reconnaissable par tous. Ce
récit de science-fiction d’un nouveau genre résulte de la volonté de son
réalisateur (le désormais connu et reconnu, Shinichiro Watanabe) de créer un anime unique en son genre, faire ce qui n'avait jamais été fait.
L’éternelle course à la prime des héros propose donc de découvrir, durant chacun des épisodes, l’univers de "COWBOY BEBOP". L’anime nous transporte ainsi dans des voyages à travers le système solaire où l’on change de planète comme on change de pays. La Terre, à ce titre, fait office de véritable Tiers-Monde après un accident provoquant une chute constante de météorites sur la planète. Plus personne n’y vit à part quelques irréductibles. On préférera vivre sur Mars, nouvel el dorado de la race humaine. Une nouvelle planète où les origines et les cultures se mélangent, et où l’on trouve aussi bien un souk façon orientale, qu’un port maritime high-tech.
L’éternelle course à la prime des héros propose donc de découvrir, durant chacun des épisodes, l’univers de "COWBOY BEBOP". L’anime nous transporte ainsi dans des voyages à travers le système solaire où l’on change de planète comme on change de pays. La Terre, à ce titre, fait office de véritable Tiers-Monde après un accident provoquant une chute constante de météorites sur la planète. Plus personne n’y vit à part quelques irréductibles. On préférera vivre sur Mars, nouvel el dorado de la race humaine. Une nouvelle planète où les origines et les cultures se mélangent, et où l’on trouve aussi bien un souk façon orientale, qu’un port maritime high-tech.
Le premier point fort de la série est son traitement scénaristique. La série, située dans le futur, suit donc le
quotidien et les traques d’un trio de chasseurs de primes de l’espace,
de leur chien banal et d’une gamine un peu tarée qui les accompagne. Le
format permet évidemment une construction assez classique, dans laquelle
les épisodes sont indépendants les uns des autres et individuellement
centrés sur la recherche d’un criminel dont la capture sera censé
remplir les poches des personnages principaux, continuellement fauchés.
Le risque inhérent à ce genre de logique est bien sûr de tomber dans
l’empilage d’anecdotes, de rester à la surface de l’action pour au final
n’aller nulle part.
Le secret pour éviter cet écueil ? Tous les personnages secondaires de "Cowboy Bebop",
même s’ils n’apparaissent pratiquement tous que le temps d’un épisode,
sont traités avec un sens inouï du détail et de la dramaturgie. Aucun
d’entre eux n’est jamais relégué au rang de simple figurant ou d’outil
scénaristique dévolu à l’exploration plus approfondie des protagonistes ;
à l’inverse, ce sont parfois même les chasseurs de primes qui
s’effacent devant les destinées des personnages secondaires. Après tout,
eux n’ont que 20 minutes pour se rendre intéressant, alors que les
héros de la série peuvent se permettre de dévoiler leur complexité sur
une période de 26 épisodes. Des figures comme le couple du premier
épisode, le bandit travesti du septième, le voleur loser du huitième ou
le cowboy du vingt-deuxième restent ainsi longtemps en tête, alors même
qu’ils n’ont été que brièvement aperçu, et qu’une caractérisation moins
fort les aurait laissés écrasés par le poids de la série dans son
ensemble.
L’autre point fort de "COWBOY BEBOP"
reste à n’en pas douter son univers musical. Le décalage avec
l’ambiance à priori futuriste de la série reste un véritable régal pour
les oreilles. Yoko Kanno nous sert des thèmes incroyablement variés, mais qui trouvent tous leur place dans l’anime. La compositrice confèrera à "COWBOY BEBOP"
un côté résolument jazzy avant de partir dans d’autres thèmes faisant
penser aussi bien à de la funk, qu’à du hip hop ou de la pop
contemporaine. Le générique fait d’ailleurs à ce titre office de l’un
des meilleurs génériques d’animes jamais réalisés.
"COWBOY BEBOP"
est un anime résolument mature, dans sa réflexion aussi bien que dans
le traitement de la psychologie des personnages. En effet, dans les
situations graves ou à résonance dramatique, rien n’est jamais
"surjoué", tout est suggéré. Ainsi, même si les héros entre eux ne se
montrent aucune (mais vraiment aucune) marque d’affection, le spectateur
ressent le lien qui les unit au fur et à mesure de leurs aventures et
l’amitié naissante du quator (sans oublier Ein, le chien). Les personnages font également partie du panthéon des héros les plus charismatiques du monde de l'animation. À commencer par Spike et sa dégaine de glandeur qui cache en réalité un passé sombre et torturé, mêlant yakuzas et un amour perdu. Faye,
la femme fatale de service, s'avèrera être beaucoup plus que ça, entre
sa légendaire cupidité et son instabilité émotionnelle due à une absence
totale de souvenirs de son passé. Jet, qui fait office de
capitaine et de cuistot du Bebop, n'est pas en reste et nous cache
également bien des choses derrière son bras mécanique. Et enfin Ed, la jeune hackeuse,
principal élément comique tout au long des épisodes, plaira à certains
et en agacera d'autres, mais ne laissera pas indifférent.
Tout "Cowboy Bebop",
dans son ton, est à l’image de son personnage principal : fun,
décontracté, souvent drôle mais parfois empreint d’un tragique d’une
telle justesse qu’il n’apparaît pas comme déplacé, mais au contraire
comme la manifestation d’un élément qui était présent en filigrane
depuis toujours, même dans les moments de rire. C’est là une cuisine
délicate, mais elle est particulièrement réussie, tout comme l’univers
composite de la série, mélange de western, de science-fiction et de film
noir déroulé sur une BO classieuse faite principalement de jazz et de blues. Chaque planète,
chaque prime, a sa propre identité visuelle, ses propres références : on
est propulsé d’un épisode à l’autre des grands espaces désertiques aux
métropoles déshumanisés, on passe des saloons au look ouest américain
XIXe aux vaisseaux futuristes hyper-technologiques et, d’une manière
étrange et pourtant terriblement convaincante, tout se tient. Cette
incroyable alchimie est, à n’en pas douter, la réelle clef du succès de "Cowboy Bebop".
Le dessin est vraiment irréprochable et chaque endroit, chaque
personnage possède une multitude de détails juste pour le plaisir des
yeux. En plus, il apporte du renouveau dans le style en s'éloignant des
standards habituels de la japanim. Au niveau animation et mise en
couleurs, rien à redire non plus : outre le générique (le plus beau fait
pour un animé), tout est fluide et remarquablement animé.
La réalisation, bien que datée, n’a vraiment pas pris une ride, et les animations restent d’une
fluidité exemplaire. La série fêtera l’année prochaine ses 15 ans, l’occasion de célébrer son
admirable résistance au passage du temps, qui ne fera de toute manière
que se confirmer dans les années à venir, et dont l’absence de 3D
participe grandement !!!
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