Note : 4.5 / 5
Synopsis :
Les Expendables sont de retour, et cette fois, la mission les touche de très près.
Lorsque Mr. Church engage Barney Ross, Lee Christmas, Yin Yang, Gunnar Jensen, Toll Road et Hale Caesar et, deux nouveaux, Billy The Kid et Maggie, l’opération semble facile. Mais quand l’un d’entre eux est tué, les Expendables jurent de le venger.
Lorsque Mr. Church engage Barney Ross, Lee Christmas, Yin Yang, Gunnar Jensen, Toll Road et Hale Caesar et, deux nouveaux, Billy The Kid et Maggie, l’opération semble facile. Mais quand l’un d’entre eux est tué, les Expendables jurent de le venger.
Bien qu’en territoire hostile et donnés
perdants, ils vont semer le chaos chez leurs adversaires, et se
retrouver à tenter de déjouer une menace inattendue : cinq tonnes de
plutonium capables de modifier l’équilibre des forces mondiales. Cette
guerre-là n’est pourtant rien comparée à ce qu’ils vont faire subir à
l’homme qui a sauvagement assassiné leur frère d’armes.
Critique :
Il y a deux ans, Sylvester Stallone faisait son retour sur nos écrans avec un film qui tenait autant de l'All-Star Game que du film d’action dopé à la testostérone.
Succès au box-office oblige (274 millions dollars de recettes au
box-office mondial), une suite a rapidement été mise sur les rails. Cette fois, Stallone a laissé les rênes de la réalisation et les a confiés à Simon West, auteur du sympathique "Les Ailes de l’Enfer" avec Nicolas Cage et John Walkovich. Comme le promettait sa bande-annonce, Expendables 2 voit le retour du casting original (Sylvester Stallone donc mais aussi Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Terry Crews, Randy Couture), donne un peu plus de temps à l’écran à Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger et ajoute de nouveaux éléments explosifs comme Liam Hemsworth, Nan Yu, Jean-Claude Van Damme et Chuck Norris ! Sur le papier, tout cela annonce donc le meilleur dans la catégorie divertissement de destruction massive.
Vous l'aurez compris, l’histoire est d’un classicisme à toute épreuve. Le scénario étant manichéen à souhait et très simple, comme le cinéma d'action des années 80 aimait les produire ! "Expendables 2" a donc pour défaut de tomber parfois dans la facilité scénaristique en faisant parfois appel à un deus ex machina sorti de nulle part. Si Simon West et Stallone s’en sortent toujours avec un bon mot ou une petite pirouette, nous ne sommes pour autant pas dupes.
Le premier "Expendables" a été critiqué pour ses manques, il souffrait de sérieux problèmes de rythme et ne décollait que dans une dernière demi-heure dantesque, "Expendables 2" remédie à ce problème en scotchant le spectateur dès la scène d’ouverture. Ici, aucune tromperie sur la marchandise : "Expendables 2", c’est de la sueur (un peu), du sang (beaucoup) mais pas de larmes. Les dix premières minutes ressemblent à s’y méprendre à un plaidoyer pour un retour au cinéma des années 80 en tentant de limiter l’utilisation d’effets numériques superflus. On ne va sûrement pas s’en plaindre.
Mieux, "Expendables 2 : Unité Spéciale" est extrêmement agréable, voir jouissif ! Donc plutôt que de miser sur son histoire, le film mise plutôt sur son côté "fun". Et c’est clairement réussi ! "Expendables 2 : Unité Spéciale",
est peut-être le film le plus fun et plus jouissif que vous pourrez
voir cet été. Certes, comme dans le un, ça démolit tout, ça tue tout, ça
fait des trucs qui ne sont pas scientifiquement plausibles pour deux
sous, mais ce qui faisait défaut dans le 1 fait la force du 2 : le
second degré. Complètement à côté de la plaque dans le premier épisode sur ce point,
le deuxième opus sait nous en donner. Et c’est du fan-service pur et simple, le film trouvant son salut dans un humour ultra référencé presque cinéphilique pointu.
Sans vouloir vous gâcher la surprise, je n'en dirais pas plus. Mais sachez que
chaque grosse star du film aura sa petite référence par rapport à sa
carrière. Je vous laisse imaginer, par exemple, ce qui se dit quand
Stallone rencontre Chuck Norris pour la première fois. Fou rire assuré !
Le film ne se prend donc pas la tête. Il a décidé d’être bête et méchant
et ça lui va pour le mieux. Ce qui aurait été ridicule dans le premier
devient appréciable dans le deuxième. Objectivement, le film défonce ! Dans tous les sens du terme d’ailleurs,
puisque ça pète de partout, les cadavres, les explosions et les
flingues étant au rendez-vous, le film étant par ailleurs pour le coup
un vrai film d’équipe au contraire du premier qui tournait un peu trop
autour du duo Sly / Statham.
Les acteurs sont donc mieux mis à
contribution. Dans le premier, ça tournait, trop, autour de Stallone de
Statham. Ici, et c’est Van Damme lui-même qui le dit, chaque acteur a
le droit de briller. Ils ont chacun leur petit moment, leur déclaration
qui fait mouche, et on en redemande. On en attendait pas moins et les fans seront aux anges ! En ce qui me concerne, la grande nouveauté de cet opus se nomme bel et bien Jean-Claude Van Damme. Au-delà des savoureuses apparitions de Chuck Norris, c’est bien le "Muscles from Brussels" qui attire l’attention dans un nouveau rôle de méchant. Hélas, triple fois hélas, notre belge préféré est finalement très peu présent à l’écran et, pire encore, son personnage ne donnera aucun vrai fil à retordre à la fameuse équipe de gros bras.
Car si le face-à-face attendu entre Barney Ross et ce Jean Vilain, a finalement lieu, il manque néanmoins
à Van Damme le temps nécessaire pour construire son personnage, lui
offrir un relief, un statut de parfait challenger et ainsi faire monter
en puissance cette fameuse confrontation finale qui arrive ici,
malheureusement, comme un cheveu sur la soupe. D’autant que du point de vue de la confrontation stricte, la scène d’action finale, ce corps à corps Sly contre JCVD, est absolument magistrale. "Anthologique" même !
Au final, ce deuxième opus se révèle bien plus décomplexé que son prédécesseur et
rempli son objectif avec une facilité déconcertante : le fun est là,
immédiat et indéniable ! Mieux, en permettant à des membres de sa team de
faire bande à part, Sylvester Stallone
évite de reproduire les errements du premier volet durant lequel il
suivait chaque personnage pour se perdre dans une surabondance inutile
de caractérisations. Ici, l'autoroute est déjà toute tracée, le
bulldozer paré et il ne manquera plus au spectateur qu'à accrocher sa
ceinture pour apprécier le show.
Finalement, "Expendables 2", avec la présence de JCVD, d’un amusant "Chuck Norris fact", d’une vraie séquence d’action avec Arnorld Schwarzenegger et Bruce Willis
et de punchlines à tout va, s’adresse avant tout aux aficionados du
genre, le brossant dans le sens du poil en lui jetant à la gueule ce
qu’il est venu chercher, ni plus ni moins. D’aucun dirait que ce voyage au pays de la testostérone était
donc particulièrement cool ! Une suite, une fois n'est pas coutume, supérieure au premier !
Le film est donc la dose de plaisir que vous attendiez peut-être cet été. À
l’inverse de certaines suites qui se sont révélées plus ou moins
décevantes, "Expendables 2 : Unité Spéciale" est
l’agréable surprise qu’on n’attendait pas. Si on n’a pas aimé le 1, on
aimera sûrement le 2. Si on a aimé le 1, on adorera très certainement
cette suite. Et puis franchement, voir Stallone, Schwarzenegger, Van
Damme, Willis, Li, et Norris se battre ensemble dans une même séquence,
que demande le peuple ? Le tout parsemé de bonnes rigolades, de
références abondantes, on se retrouve avec le film d’action, et pourquoi
pas la comédie, de cette fin du mois d’août. Et pendant cette période
de canicule, rien de mieux que de retrouver le frais d’une salle de
cinéma pour profiter d’un spectacle qu’on redemanderait volontiers !!!
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