Note : 3.5 / 5
Synopsis :
Depuis la nuit des temps, au cœur des terres sauvages et mystérieuses
des Highlands d’Ecosse, récits de batailles épiques et légendes
mythiques se transmettent de génération en génération. Merida,
l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, a un problème…
Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse !
Maniant l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la
cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et
particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté, Merida va
involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter
le royaume dans le chaos. Sa détermination va lui être cruciale pour
déjouer cette terrible malédiction.
Critique :
De Woody et Buzz l'éclair à Wall-E en passant par Flash MacQueen, où sont les filles ? Si l'on a souvent reproché à Pixar de ne pas mettre en scène des personnages féminins de premier plan, des héroïnes fortes, avec cette Rebelle, cette princesse-là, la parité est désormais plus qu'assurée !
Cependant un film de princesse... Tout de suite on pense au prince charmant, aux
fées, au mariage, au nianian et niais, aux paillettes et au "ils se
marièrent et eurent beaucoup d’enfants"... et si pour une fois on
brisait un peu les règles ? Voilà ce qu’est Rebelle, un film qui brise
les règles ses histoires traditionnelles de princesses.
Merida n’a pas de pouvoir, pas de magie mais des capacités qu’elle a
travaillées comme une personne normale. Elle est entourée d’un super papa
aussi gentil qu’un ours, une maman très droite dans ses bottes et trois
petits frères gourmands et impossible à arrêter. Ici pas de prince charmant, mais des prétendants tous ridicules et attachants, des personnalités fortes et hilarantes !
La bonne idée de "Rebelle" est de situer
l'action dans les Highlands d’Écosse, terres peu explorées dans les
dessins animés et encore moins dans les films d'animation. La mauvaise,
c'est d'avoir négligé un scénario qui s'avère vite convenu et sans
imagination, avec des enjeux au ras des pâquerettes. On ne peut pas nier que le dernier Pixar est une énième merveille visuelle pour le studio, après des sommets comme "Là-haut", "Toy story" et surtout "WALL-E". Même l’insipide "Cars 2" était techniquement resplendissant. Dans "Rebelle",
les reconstitutions organiques des riches contrées d’Écosse sont
splendides, agitées par une caméra virtuelle incessante qui serpente à
toute allure des chemins boisés où viennent s’ériger des rocs massifs.
La mise en scène jouit d’un souffle revigorant, d’autant qu’on s’éloigne
du cadre habituel des productions d’animation. Bien loin devant les
produits de la maison mère, Disney donc, et à des années lumière des
approximations animées de Dreamworks, Pixar épate toujours ! Cependant, à
force de soigner la fluidité de l’animation et de chercher à la mettre
en valeur de façon spectaculaire, l’équipe technique étouffe quelque peu
toute l’écriture du projet qui est en grande souffrance, comme dans bon
nombre de blockbusters américains standards.
Dans un récit ratatiné à 1h35, "Rebelle" est un embryon d’histoire
d’où viennent s’échapper beaucoup de choses positives, mais les pistes
ne sont jamais développées. Ce conte initiatique sur fond de crise
d’adolescence, niché sur les hauteurs des Highlands, présente avec
bonhommie les clans écossais, la lutte armée d’une flèche pour s’offrir
la main de la princesse… ce cadre médiéval pouvait assurer plus
d’arrières, mais non, il restera peu exploité.
"Rebelle" n'est donc pas portée par l'ambition scénaristique qui
magnifiait les pépites du studio. Pourtant, le charme opère. Si "Rebelle" est un Pixar trop Disney
à mon goût,
on retrouve quand même dans ce film beaucoup d’atouts visuels et
humoristiques qui restent très efficaces, et la signature de Pixar. La séquence d’introduction est
étonnante et se termine comme introduisant une fresque héroïque. Tout
le design des personnages comme de cet univers écossais est splendide et
inventif. De même, l’expressivité des ours du film est excellente tant
dans la drôlerie que dans les moments plus dramatiques. Enfin, on rit
assez souvent durant le visionnage et on ne s’ennuie pas une seconde.
Un voyage extraordinaire au cœur des Highlands sauvages d’Écosse, dans lequel Merida va vivre les aventures les plus pixaresques qui soient !!!
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