Notes : 4.5 / 5 (le film)
3 / 5 (le Blu-ray)
Synopsis :
La section 9 est une unité spéciale de la police spécialisée dans la
lutte contre le cyber-terrorisme. Le Japon de 2029 a vu se développer
les cyber-cerveaux, les cyborgs, les robots à l'Intelligence Artificiel développée qui sont
autant de cibles potentielles pour des hackers peu scrupuleux. Emmenée
par le major Makoto Kusanagi, la section 9 doit faire face à un nouvel
inconnu qui se fait appeler le "Puppet Master".
Critique :
S'il a fallu attendre la trilogie "Matrix" pour enfin voir en Occident une adaptation juste d'un univers cyberpunk, les artistes japonais, eux, ont amplement nourri ce type de science-fiction. Corporations immenses qui dominent l'économie et la politique, environnement humain intégralement informatisé, cerveaux piratables, mémoire interchangeable, etc.
Dès 1995, cette cyber-criminalité était déjà l'affaire de la Section 9, unité spéciale dirigée par l'officier Mokoto Kusanagi, une fliquette de choc en pleine crise existentielle. Un esprit et un corps artificiels générant une véritable humanité, la femme cyborg s'interroge sur l'existence de son "Ghost" (son âme) dans une œuvre d'action contemplative !
Plus de 10 ans après la sortie du magistral "Ghost in the Shell",
Mamoru Oshii nous livre donc ici une version remastérisée de son film culte.
Véritable chef d’œuvre, ce film a révolutionné, à l'instar d'un "Akira",
le monde de l'animation, prouvant à ses détracteurs que la japanime
pouvait accoucher de films intelligents, sensibles et pouvant faire
réfléchir. Cette remasterisation s'est attardée essentiellement sur deux points : le
son et l'image. Ne vous attendez donc pas à voir de nouvelles scènes ou
autres clins d'oeils rajoutés pour les fans, la trame principale est
strictement identique au film de 1995.
A noter que l'anime aura les honneurs d’une sortie en édition limitée Fnac Digibook Collector Blu-Ray + DVD. A cette occasion, le Blu-Ray de la version 2.0 de "Ghost
in The Shell", sorti en salles au Japon en 2008, s’offre un nouveau visuel exclusif FNAC à découvrir ci-après.
L'anime reste donc le même, mais a été converti au format digital et
bénéficiera d'un mixage 6.1 concocté en collaboration avec la Skywalker
Sound division de George Lucas. Pour l'occasion, le film a été rebaptisé
"Ghost in the Shell 2.0.". Cette toute nouvelle piste 6.1 s'avère absolument bluffante, les fusillades et les musiques
enchanteresses de Kenji Kawai occupent tout l'espace sonore, en un mot
le remixage du son est une réussite sur tous les plans, nous plongeant
dans une toute nouvelle expérience lors du visionage du film et
permettant de se plonger dans le film instantanément.
L'image a elle aussi subit un lifting complet, les traits des personnages apparaissant un peu plus fin, les lieux étant évidemment plus beaux. Concernant les couleurs, même si elles sont beaucoup plus soutenues et apparaissent évidemment plus belle dans le film, il faut savoir que le ton vert du film a bizarrement totalement disparu, les scènes du début de construction du robot ou de parcours du réseau se pare désormais d'une couleur orangée.
L'image a elle aussi subit un lifting complet, les traits des personnages apparaissant un peu plus fin, les lieux étant évidemment plus beaux. Concernant les couleurs, même si elles sont beaucoup plus soutenues et apparaissent évidemment plus belle dans le film, il faut savoir que le ton vert du film a bizarrement totalement disparu, les scènes du début de construction du robot ou de parcours du réseau se pare désormais d'une couleur orangée.
Alors, cette ressortie est-elle une réussite totale ? Eh bien, pas
tellement, un point de la remastérisation d'image concerne le
remplacement de certaines séquences dessinées par des plans en 3D. Et
là, c'est la catastrophe, pas que ces plans soient foncièrement moches
(quoique parfois trop lisse, trop plastique comme la peau du major),
mais ces plans ne s'intègrent pas bien du tout dans le film. On assiste
alors à un jonglage permanent entre les scènes dessinées et des plans
en 3D complète.
Au final "Ghost in the Shell 2.0" demeure ainsi aussi prenant que son ainé,
aussi passionnant sur les thèmes qu'il aborde du fait de la conservation
de la trame d'origine, mais le tableau général est plombé par ces plans
3D qui sont pour moi les gros points noir de ce remix !!!
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