Note : 4.5 / 5
Synopsis :
Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle
imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays.
Une équipe de policiers d’élite est envoyée donner l’assaut lors d’un
raid secret mené aux premières lueurs du jour. Mais grâce à ses indics,
le baron de la drogue est déjà au courant et a eu amplement le temps de
se préparer.
A l’instant où le groupe d’intervention pénètre dans
l’immeuble, le piège se referme : les portes sont condamnées,
l’électricité est coupée et une armée d’hommes surentrainés débarque.
Piégés dans cet immeuble étouffant, les policiers vont devoir se battre
étage après étage pour avoir une chance de survivre.
Critique :
Perdus dans un dédale de corridors, livrés à eux-mêmes sans possibilité
de renforts et pris en chasse par une horde de fous furieux adeptes de
la machette, les policiers du Raid sont rapidement en état
d'urgence. Rarement on avait vu une première partie aussi intense dans
ses gunfights et sa science de l'espace.
Gareth Evans a digéré les
longs-métrages de John Carpenter, Tsui Hark, John McTiernan, John Woo ou
encore Sam Peckinpah pour accoucher d'une oeuvre toute personnelle. En
plongeant ses héros dans l'obscurité, le réalisateur fait naître un
crescendo d'angoisse avant un déferlement continu d'assauts et de
fureur.
Prenant ainsi les grosses descentes à la Sam Peckinpah, des gunfight décérébrés
à la John Woo, des combats de jeu de plateformes complètement dingues à
la Ong Bak ou encore toute la violence d’un Old Boy, et il en a obtenu le phénoménal The raid. Un melting-pot de tout ce qui s’est fait de mieux dans l’action ces 30
dernières années. Pourtant, malgré toutes ses références, The raid ne se contente pas de
respecter un cahier des charges à la lettre. Il s’impose comme un action movie qui deviendra culte en proposant avec générosité et brio tout ce dont on rêvait
de retrouver en un seul film de ce genre-là, à savoir une surenchère de
tension, d’action et d’émotion qui fait grimper l’adrénaline et la
jubilation au paroxysme de l’excitation.
D’emblée, The Raid
redonne place aux corps, transpirant et suintant, exsangues et
meurtris d’un effort intense et d’une sollicitation extrême. On
redécouvre alors l’amplitude du plan-séquence et du plan large, leur
faculté à injecter de l’enjeu dans un espace, aussi restreint soit-il. Un choix à
double sens, au profit de combats animés d’une réelle dynamique des
corps mais aussi de la gestion d’un espace unique qui gagne en
cohérence, en repères qui ne perdent jamais le spectateur.
Les acteurs sont impressionnants. Dans ce premier rôle d’apothéose, Iko Uwais, maître du Pencat silat, déjà vedette de Merantau,
le premier film de Gareth Evans, est impressionnant d’agilité animale,
sans pour autant donner dans la bestialité primaire. Il s’agite
magnifiquement dans un collectif de prouesses physiques où le plus grand
moment demeure un "plan à trois" stupéfiant, entre lui, son frère et
l’un des bras droits du grand truand, une machine à tuer contre laquelle
il faut bien être deux pour éteindre la frénésie reptilienne. La scène,
d’une sauvagerie impitoyable, s’inscrit parmi les plus beaux moments
d’arts martiaux au cinéma !
Déclaration d'amour au cinéma d'action le plus pur possible, "The Raid"
est un festival d'impressionnantes scènes de virtuoses combats !!!
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