Note : 4 / 5
Synopsis :
William Hand a toujours été passionné par la mort. Il a
grandi dans le funérarium où son père exerçait. William a toujours été
fasciné par les choses mortes et il a souvent empaillé des animaux, dont
son propre chien de compagnie. Un jour, alors qu'il se balade dans un
cimetière, il croise Atrocitus, qui voit en lui un doux espoir, celui
des ténèbres absolues.
Avant que la créature soit capturée par Sinestro
et Hal Jordan, deux Green Lanterns, elle confie à William un objet. Ce
dernier permet à Hand d'utiliser la lumière verte telle une arme. Des
années durant, il se battra contre Green Lantern sous l'identité de
Black Hand afin d'éteindre la lumière qui l'empêche de dormir.
Seulement, un jour, William Hand entend une voix. C'est la mort qui
l'appelle et l'invite à le rejoindre. Black Hand rentre alors au
funérarium et élimine chaque membre de sa famille. Il garde son dernier
geste pour lui et s'effondre, le crâne transpercé par la lumière de
l'objet qu'Atrocitus lui avait confié. La mortelle blessure se remplit
soudainement d'un liquide noir. Un anneau noir arrive et ramène William à
la vie.
Black Hand est à présent conscient, il se fait l'exécuteur
d'une mystérieuse entité. Dans les heures qui viennent, Black Hand
ramène d'anciens super héros à la vie. L'objectif est simple : conquérir
le monde avec les hordes de morts-vivants qui sont sous ses ordres.
Critique :
Un fan de Green Lantern de DC Comics, ne peut décemment pas rater cet
album. "Blackest Night" est sans doute une des meilleures sagas de ces dix
dernières années pour l'éditeur américain. C'est un
cycle paru avant la remise à zéro New 52 (Renaissance, chez Urban),
qui apporte une forme de conclusion aux intrigues lancées depuis 2005
par Geoff Johns autour de l'univers des Green Lanterns.
Absolument incontournable, donc !
Les récits de super héros donnent
régulièrement lieu à de gigantesques cross-overs, des évènements
gigantesques où tous les personnages se croisent et s'affrontent. "Blackest Night" fut publié entre 2009 et 2010 chez D.C. Comics.
Urban réunit dans une magnifique intégrale la première partie (sur
deux) de cet "event". A la barre de ce projet, on retrouve Geoff
Johns, le scénariste de "Green Lantern". Ce dernier propulse le DC Universe dans une saga où, bien évidemment, les Corps des différents Lanterns jouent un rôle énorme.
L'histoire de Johns est simple et bigrement efficace. Centré sur l’univers
"Green Lantern" pré-relaunch donc, ce cross-over épique débute avec le suicide
d’un super criminel, le sinistre Black Hand. Ressuscité par des forces
qui dépassent l’entendement, le vilain devient l’agent d’un mal
indéfinissable, qui s’attaque à tous les corps de Lanterns existants en
ressuscitant les morts. Et dans ce contexte mi-chemin entre l’univers
héroïques et un bon gros survival de Zombie, nos héros favoris vont
devoir lutter pour le sort du cosmos.
Comme souvent avec l'auteur, on retrouve un
récit dense, bien construit, où les manipulations et les rebondissements
sont nombreux. Geoff Johns inclut de nombreux héros et ce qui aurait pu
être un frein majeur pour le néophyte, ne l'est pas grâce aux qualités
narratives de l'auteur et à quelques petites astuces éditoriales. "Blackest Night" se montre donc un récit intense.
Toutefois, "Blackest Night" n’est pas qu’une histoire de zombie. Certes des
personnes décédées ressuscitent tout au long des 300 pages de ce tome 1
publié par Urban Comics en France, mais assimiler cette série à une vague histoire
de morts-vivants serait réducteur. Car avant tout c’est cette limite si
faible entre la fiction et la réalité dont il est question ici.
Fiction
car nous sommes avant tout plongés dans le monde merveilleux des
super-héros de comics, dotés de super-pouvoirs et aux arcs narratifs
tellement longs que c’est à se demander s’ils sont capable de mourir. Et
c’est là que la réalité prend place. Car oui, le héros peut mourir et
chaque mort constitue un moment crucial dans la continuité. Et dès lors,
le lecteur est renvoyé à sa situation de pauvre mortel qui lit des
histoires de super-héros pas si immortels que ça, et ce dès les
premières pages car tout commence le jour où l'on commémore les défunts
héros.
Vous l’aurez compris,
ceux qui oseront feuilleter les pages de "Blackest Night" n’en reviendront
pas indemne ! Avec ce pitch dantesque, Geoff Johns fait culminer des
années de travail sur l’univers "Green lantern" dans une bataille
impliquant non seulement les gardiens d’émeraude, mais aussi tout le
reste de l’univers DC. Autant vous le dire tout de suite, ceux qui n’ont
pas un minimum de connaissances sur cet univers risquent de se heurter à quelques incompréhensions. Heureusement cependant, Urban a pensé aux débutants, en complétant son
album de quelques explications fort utiles, qui permettent notamment de
faire le lien entre cet univers pré-relaunch et celui développé chaque
mois en kiosque dans les sagas.
Urban Comics se démène pour permettre aux néophytes de suivre ce qui se
passe à l'aide de résumés, de présentations de personnages, voir
même d'épisodes supplémentaires facilitant la compréhension, et régale
les habitués avec plusieurs pages de commentaires des
épisodes par les artistes y ayant contribué ou avec les pages du
Journal de Black Hand. Impossible d'être perdu ou de se sentir floué par
une telle édition.
Parlons un peu dessin maintenant. Il semble évident que "Blackest Night" est clairement une œuvre de
scénariste. C'est le bébé de Geoff Johns. Mais Ivan Reis, pour
parler de lui avant tout, et Doug Mahnke sont des dessinateurs fantastiques. Ils livrent une copie sombre à souhait. Leurs
styles sont différents : Reis encre plus ses planches que Mahnke. Mais
une fois dans la lecture, cela ne choque pas du tout.
Ils nous proposent régulièrement des pages doubles, des splash-pages comme
on dit en anglais, à tomber par terre. L'une d'elle montre un
fond noir avec les zombies
en uniforme noir, et reste pourtant parfaitement lisible, on peut
dénombrer et identifier tous les personnages. Leur style au trait fin, énergique,
convient parfaitement à la multitude de fils d'intrigues
développés par leur collègue scénariste. De plus, ce premier Tome est remarquablement mis
en couleur.
Au final, "Blackest Night" est donc un épisode-clé de la continuité DC dans lequel le scénariste Geoff Johns
dévoile tout ce qu’il a mis en place depuis cinq ans. A la fois sur
Terre et dans l’espace, le monde des super-héros sera bouleversé à
jamais car ceux qu’ils croyaient disparus à jamais reviennent les hanter
pour en plus tenter de les tuer. Même s’il n’en porte pas le nom et
qu’il ne concerne pas le multivers, l’événement s’apparente à une crise
car il touche tout l’univers DC.
L’œuvre est aussi une ode à l’âge d’argent des comics car les protagonistes en sortent tout droit, après avoir été ressuscités par Johns. Et au-delà des combats qui s’enchaînent, la série offre une véritable réflexion sur la part d’humanité que détient chaque super-héros. Enfin, pour ceux qui hésiteraient encore, n’oubliez pas qu’après la nuit, aussi sombre soit-elle, vient le jour.
L’œuvre est aussi une ode à l’âge d’argent des comics car les protagonistes en sortent tout droit, après avoir été ressuscités par Johns. Et au-delà des combats qui s’enchaînent, la série offre une véritable réflexion sur la part d’humanité que détient chaque super-héros. Enfin, pour ceux qui hésiteraient encore, n’oubliez pas qu’après la nuit, aussi sombre soit-elle, vient le jour.
Assez peu
accessible en tant que tel, "Blackest Night" gagne en simplicité grâce au
travail d’Urban Comics. Épique de bout en bout, ce premier tome fait donc partie de mes coups de cœur chez DC Comics et
je remercie Urban Comics de nous le proposer sous une si belle version.
Encore un album qui tiendra une très bonne place
dans nos bibliothèques, et à fort juste raison. Accrochez-vous après
cette lecture, vous n'aurez fait que la moitié du chemin. Il y a un
tome 2. Avec des dessins d'excellente facture et un scénario bien écrit, "Blackest Night" débute de la plus belle des façons et donne clairement envie de connaître la suite !!!
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