Note : 4.5 / 5
synopsis :
Nathan, Simon, Curtis, Kelly et Alisha sont cinq jeunes adultes ayant
été condamnés, pour des raisons diverses, à des travaux d’intérêt
général. Alors qu’ils effectuent leur premier jour, non sans provoquer
Tony, leur superviseur, un violent orage éclate. Les personnages sont
alors frappés par la foudre. Très vite, ils vont se rendre compte qu’ils
détiennent désormais des superpouvoirs.
Critique :
Misfits, c’est avant tout une série anglaise. La patte d’outre-Manche
se devine dans chaque scène de la série. De par son irrévérence, sa
désinvolture et son authenticité, on loue les Anglais d’être tombés aussi
juste.
Imaginez un peu, de jeunes inconscients, totalement déconnectés de la réalité, en pleins travaux d'intérêts généraux qui se font frappés par la foudre et acquièrent tout d'un
coup des superpouvoirs... Cela ne peut que dégénérer !
Ces cinq là en voient des vertes et des pas mûres au cours des 23
épisodes que contient la série. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit pas d'une série gentillette où
des délinquants gagnent des pouvoirs et deviennent gentils. Non, ils
gardent leur attitude désinvolte et leur esprit rebelle.
Le groupe est composé de personnages pas forcément mauvais, mais au caractère autodestructeur, caractérisant une partie de la nouvelle génération anglaise, totalement paumée et se consumant dans des orgies et la petite délinquance.
Le scénario peut paraître étrange à première vue. Cependant il est réellement bien géré et arrive à garder vif l'intérêt du spectateur du début à la fin. Chaque épisode est
une petite histoire à lui tout seul, plus ou moins indépendant, et il
se passe un nombre inimaginable de choses en 45 minutes ! Pas le
temps de reprendre son souffle ! Entre utilisations de pouvoirs,
problèmes familiaux, alcool coulant à flot et nouveaux ennemis ou amis
se dévoilant, nos jeunes héros ont fort à faire. La série ne se répand pas en
longueurs inutiles, elle traite son sujet tout en faisant avancer son
intrigue vivement.
Le sujet central, le malaise adolescent,
est traité avec finesse. Les superpouvoirs deviennent un outil de compréhension. Les personnages
découvrent leur pouvoir comme nous appréhendons, adolescents, notre
sexualité, avec honte et excitation. Les personnages découvrent leur
pouvoir spécifique en cachette. Ils éprouvent un mélange de honte et
d’excitation. Bien vite, ils partagent leur
secret et nourrissent leur relation de cette spécificité commune. Nous
retrouvons bien les grands troubles du moment adolescent, la découverte
de soi, la peur d’être différent et le rejet du monde de l’adulte.
Nathan (Robert Sheehan) |
L’humour sans retenue est ce qu’il y a de plus jouissif, servi par des dialogues justes et vulgairement vrais. L’authenticité est partout ! Une mention spéciale doit être faite au jeu d'acteur de Robert Sheehan (Nathan dans la série), qui
bouffe toute la place. Un personnage aussi attachant qu’énervant. Il
sert une prestation incroyable. Son seul jeu justifie que vous
regardiez.
La série est donc extrêmement sombre, mais garde tout de même un ton léger malgré la dureté des évènements. Les situations sont
inédites et les personnages sont aux antipodes des "superhéros
traditionnels". Il n'est pas rare qu'un
personnage n'appartenant pas au groupe, qui a développé un pouvoir, soit
effrayant, voire sadique et violent. Et dans quasiment un
épisode sur deux, il y a au moins un mort ! Un mélange bien dosé de
glauque, d'humour, d'action, de sentimental.
Une série à laquelle on devient vite accro ! Tout est bon dans ce drame mêlé d'humour anglais, très
rafraichissant avec ses acteurs très doués et naturels, rythmé par des
musiques sensationnelles qui vont piocher dans le pop-rock de
maintenant et d'autrefois !!!
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