Note : 4 / 5
Synopsis :
Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros
est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint
Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le
commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et
leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque
la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois
répressif initié par Dent.
Mais c'est un chat, aux intentions obscures, aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane.
Mais c'est un chat, aux intentions obscures, aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane.
Critique :
Attendu comme le messie, le troisième et dernier volet de la saga de Nolan se devait d'être mythique. Et c'est bien ce qu'il est ! Cependant autant se le dire de suite, bien que spectaculaire, épique et bien au-dessus de ce qu'on a pu voir actuellement, ce troisième opus est et restera au-dessous de son prédécesseur "Batman, The Dark Knight : Le Chevalier noir".
Bien que l’esprit et l'ambiance restent les même, "The Dark Knight Rises" est à regarder avec un œil totalement différent. Ne recherchez pas à retrouver la touche qui a fait du second volet un chef-d’œuvre, mais il faut le regarder en recherchant les qualités de cette conclusion. Et des qualités, "The Dark Knight Rises" en contient à foison !
"The Dark Knight Rises" doit donc composer avec les attentes engendrées par le deuxième volet : "Batman, The Dark Knight : Le Chevalier noir" était un véritable bijou narratif dans
lequel on suivait les parcours de Batman, du Joker, du commissaire
Gordon, de Harvey Dent, de la pègre et de Rachel Dawes sans même
réaliser les transitions, dans une éprouvante chasse à l'homme dont les
règles changeaient constamment. Il a placé la barre très haute pour
son successeur.
Trop haut peut être : si "The Dark Knight Rises" réussit à conserver
ce même univers noir teinté d'humour, et offre des moments de génie
scénaristiques et visuels, il s'égare à plusieurs reprises en
digressions émotionnelles peu convaincantes. L'intrication des parcours
et points de vue des différents personnages est moins évidente, et
Batman lui-même est à maintes reprises délaissé au profit de personnages
secondaires (John Blake en tête).
Cependant, s'il y a un point sur lequel ce dernier volet surpasse son prédécesseur, ce sont les personnages. Bane est l'une des excellentes surprises de ce volet.
La promotion l'a soigneusement laissé dans l'ombre, le présentant
essentiellement sous l'aspect d'une brute épaisse. Dans le film, on
découvre un méchant à la fois aristocratique et sanguinaire, violent et
méthodique. Il ambitionne de faire de Gotham une nation à part entière,
dans un délire anarchiste orchestré de main de maître.
En plus
d'endiguer ces menaces de chaos social et de destruction massive, Batman
devra affronter en combat singulier un adversaire physiquement bien
plus fort que lui. Autant dire que le Joker paraît aussi menaçant
qu'un chaton à côté de Bane (même s'il est imbattable du point de vue du
charisme). Autre excellente surprise : Selina Kyle. Anne
Hathaway est parvenue à s'approprier le personnage de Catwoman et à lui
donner une identité inédite. Marginale, irrévérencieuse, mue par l'appât
du gain, elle possède des codes moraux très personnels et un sens de la
répartie inimitable. Quant au reste du casting, il est absolument
impeccable. Christian Bale, Morgan Freeman, Michael Caine, Gary Oldman,
Joseph Gordon-Levitt livrent des performances magiques.
"Batman Begins" (2005) revisitait avec brio le cheminement initiatique et légendaire du "Chevalier noir" créé par Bob Kane en 1939, autant "The Dark Knight" (2008) était clairement une œuvre de la démesure, surgi du chaos,
dominée par l'interprétation hallucinée du Joker (le regretté Heath
Ledger). Avec "The Dark Knight Rises", au contraire, le réalisateur d'Inception
réunit toutes les pièces d'un puzzle narratif patiemment mis en place
depuis sept ans. Il les rassemble en une fresque époustouflante, un
digne triptyque cinématographique quasi mythologique.
C'est sans
doute pour cela que le film fait montre d'une incomparable fluidité, d'une profondeur thématique certaine (terrorisme et crise
financière de 2008 sont au centre du film), et d'une belle épaisseur
psychologique pour tous les personnages qu'il met en scène. Et comme
pour les deux précédents volets, le cinéaste britannique ne fait pas un
film de superhéros. Il élargit la focale.
Nolan n'a pas céder le moindre pouce de terrain. Bien au contraire, il va au terme de sa vision, ayant le mérite d'aller jusqu'au bout de la logique initiée avec "Batman
Begins" et transcendée par "The Dark Knight" : montrer que le dépassement
de soi, l'héroïsme, est humainement insoutenable parce qu'inhumain.
Au final, "The Dark Knight Rises" reste un film exceptionnel, impressionnant, terrassant même ! Une sorte de fureur visuelle qui s'étend sur 2h45, qui atteint des
sommets épiques et qui propose un scénario ingénieux et méandreux. Une
excellente conclusion à la saga qui, à l'image du premier volet,
s'attarde particulièrement sur la psychologie des personnages !!!
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