de Pierre Grimbert
Note : 4.5 / 5
Synopsis :
Pour la
plupart des gens, le monde de Gonelore est si vaste que seul un menteur
oserait prétendre avoir visité tous ses royaumes. Et, d’ailleurs, il
faudrait être fou pour se lancer dans un pareil voyage : trop de
créatures redoutables hantent les territoires délaissés par les hommes,
et aucune arme d’acier ne réussit à repousser ces monstres !
Il existe
pourtant une confrérie d’individus de taille à relever ces défis. On les
appelle "les Arpenteurs". Pisteurs, guides et guerriers, ils sont
aussi des érudits en quête permanente de connaissances, sur cet univers
aux multiples facettes. Pendant des siècles, ils ont lutté contre les
débordements des forces élémentaires, repoussant le danger loin de la
surface du monde. Puis, le calme revenu, leurs rangs se sont éclaircis,
et on les a presque oubliés.
Mais une fois encore, les bêtes sont
revenues pour semer la terreur. Et cette première vague semble annoncer
un chaos tel qu’on n’en a jamais vu. Ni même imaginé dans les pires
cauchemars. Pour les derniers Arpenteurs, le temps est venu de reprendre
les chemins. Et, surtout, de former une armée de nouveaux élèves. En
espérant que cela sera suffisant.
Critique :
Pierre Grimbert est un auteur bien connu des amateurs de fantasy francophone, notamment pour son cycle "Le secret de Ji" (encore aujourd'hui une des meilleures épopées fantasy à mes yeux) et ses suites. Il nous revient cette année avec le premier volume d'une nouvelle saga au titre mystérieux : "Gonelore, tome 1 : Les Arpenteurs".
D'après certaines légendes, la Confrérie des Arpenteurs serait aussi
ancienne que le monde où elle a vu le jour. Son but ultime : veiller, à
l'aide du pouvoir des prismes, à ce que les Chimères restent à leur
place, derrière le Voile, protégeant ainsi le monde des hommes.
Gonelore est un monde complexe constitué de plusieurs dimensions. Celui-ci n'est que l'une des facettes d'un même univers. En fait, Gonelore est la partie du monde visible par les hommes, et il n'est qu'une des dimensions du monde existant, séparé de ces dernières par une sorte de voile invisible.
Les hommes vivent sur la couche centrale de cet univers, et tout
autour d'eux gravitent, sans qu'ils ne les voient généralement, toutes
sortes de créatures plus ou moins imposantes selon leur dimension
d'origine, mais rarement inoffensives. Il arrive parfois que ces
Chimères traversent le Voile, poussées par la faim et le besoin
d'étendre sans cesse leur déjà vaste territoire.
C'est donc pour lutter contre l'invasion de ces créatures que la confrérie des Arpenteurs a été créée. Grâce à des prismes colorés issus des mondes derrière le Voile, ils peuvent voir les Chimères et les combattre pour protéger les citoyens de Gonelore.
"Les Arpenteurs" porte décidément bien son nom, en mettant
l’accent sur les personnages en question. Car, comme dans le cas de
beaucoup de séries de Pierre Grimbert, ce premier tome se contentera de
poser les bases de son histoire et de présenter son monde.
Ainsi, l'intrigue de ce premier tome apparaît comme très classique pour un roman de fantasy. Pierre Grimbert entame ici un roman initiatique dans lequel nous suivons quelques apprentis Arpenteurs
(principalement quatre : Jona, Nobiane, Gesse et Daelfine) qui viennent
tout juste d'être recrutés et qui découvrent l'école des Arpenteurs : Mageronce. Chacun d'eux voulant devenir
un Arpenteur pour des raisons aussi variées que leurs origines.
Les changements de point de vue à chaque nouveau chapitre, là aussi classiques, sont toutefois intéressants, variant les éclairages proposés. En effet, la narration alterne le point de vue de différents personnages qui vont
des nouvelles recrues de la Confrérie à leurs professeurs.
Pour ce qui est de l'école Mageronce, on aurait pu craindre d'être transposé
dans un nouveau Poudlard, mais en réalité, ce n'est pas le cas ! Car Mageronce
est en définitive bien plus qu'une école, et les maîtres-Arpenteurs plus
que des professeurs. Les relations entre les différents membres de la confrérie sont biaisées par des évènements passés qu'on ne découvre qu'en
partie, et on a beau tourner les pages à un rythme rendu effréné par la
curiosité, le mystère plane sur tout ce premier tome. D'intrigues
politiques en invasion de chimères, de découverte de la magie des
prismes en interrogations sur les origines du jeune Jona, on ne s'ennuie
pas une seconde.
Le livre est court, l'écriture est plaisante, et on se laisse facilement emporter par l'histoire. Ce premier tome de "Gonelore" est vraiment captivant ! Tout au long de cette lecture, il y a de nombreux éléments
de surprises, d’actions, de rebondissements, qui rendent le récit vivant. En
effet, dès que l'on a l’impression que l’histoire se calme, il y a, la
page suivante, un nouvel élément perturbateur qui rend une nouvelle fois le
récit vivant.
Au final, malgré une intrigue et une construction très classiques sous forme de
roman initiatique, on se laisse très vite emporter par ce premier
tome d'introduction. On prend plaisir à suivre quatre jeunes apprentis
Arpenteurs dans leur découverte de cette confrérie et des dangers de
Gonelore. Le livre se termine sur un cliffhanger sur de nombreuses interrogations sans réponses, mais l'essentiel est là : évasion et aventure
sont au rendez-vous !
De ce fait, le dénouement de ce premier tome nous laisse dans une totale incertitude
quant au devenir de nos héros ! Alors bien évidemment, on a hâte de
découvrir la suite, et la bonne nouvelle, c'est que la parution de "Gonelore, tome 2 : Le Maguistre" est d'ores et déjà prévue à l'automne prochain. Personnellement, je serai au rendez-vous !!!
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