de Craig Johnson
Note : 4 / 5
Synopsis :
Le comté d'Absaroka, dans le Wyoming, est le comté le moins peuplé de l’État le moins peuplé d'Amérique. Aussi, y découvrir en bordure de route le corps d'une jeune Asiatique
étranglée est-il plutôt déconcertant. Le coupable paraît pourtant tout
désigné quand on trouve, à proximité des lieux du crime, un colosse
indien frappé de mutisme en possession du sac à main de la jeune femme.
Mais le shérif Walt Longmire n'est pas du genre à boucler son enquête à
la va-vite. D'autant que le sac de la victime recèle une autre surprise :
une vieille photo de Walt prise quarante ans plus tôt, et qui le
renvoie à sa première affaire alors qu'il était enquêteur chez les
marines, en pleine guerre du Vietnam.
Enfants de poussière entremêle passé et présent au gré de deux enquêtes aux échos inattendus. Ce nouveau volet des aventures du shérif Longmire et de son ami de toujours l'Indien Henry Standing Bear, nous entraîne à un rythme haletant des boîtes de nuit de Saïgon aux villes fantômes du Wyoming.
Enfants de poussière entremêle passé et présent au gré de deux enquêtes aux échos inattendus. Ce nouveau volet des aventures du shérif Longmire et de son ami de toujours l'Indien Henry Standing Bear, nous entraîne à un rythme haletant des boîtes de nuit de Saïgon aux villes fantômes du Wyoming.
Critique :
Craig Johnson a été policier et pêcheur professionnel avant de s'installer dans un ranch bucolique, au cœur du Wyoming, lieu même où se déroule l'intrigue de son "Enfants de poussière". Johnson part de faits de société souvent peu connus pour élaborer une intrigue
qui se tient. Grâce à une écriture concise, efficace, qui a l'art du
petit détail précis, sans préambules ni digressions inutiles, on se
retrouve très vite au cœur d'un sujet costaud, ici le passé des
vétérans de la guerre du Vietnam, via le shérif Longmire.
Après les excellents "Little Bird",
" Le camp des morts" et "L'indien blanc", c'est avec plaisir que l'on retrouve dans une nouvelle
enquête le désormais célèbre shérif et son entourage. Rapidement,
des éléments de l'enquête obligent le toujours aussi sympathique shérif
à se replonger dans son moins sympathique passé.
Johnson, encore une fois, nous surprend par sa capacité à constamment se renouveler. Si le style est désormais familier et tout à fait identifiable, il n'en reste pas moins que chacun des épisodes de la série "Longmire" a une identité propre et des sujets variés. Je ne sais pas si cette aventure est la plus ambitieuse comme le stipule la quatrième de couverture. Je trouve que les deux intrigues qui s'entrecroisent sont assez simples. Johnson nous ayant habitués à des scénarios souvent beaucoup plus complexes et par cela des meurtriers moins décelables. Par contre, comme à son habitude, il nous emmène sur des sentiers inattendus.
Johnson, encore une fois, nous surprend par sa capacité à constamment se renouveler. Si le style est désormais familier et tout à fait identifiable, il n'en reste pas moins que chacun des épisodes de la série "Longmire" a une identité propre et des sujets variés. Je ne sais pas si cette aventure est la plus ambitieuse comme le stipule la quatrième de couverture. Je trouve que les deux intrigues qui s'entrecroisent sont assez simples. Johnson nous ayant habitués à des scénarios souvent beaucoup plus complexes et par cela des meurtriers moins décelables. Par contre, comme à son habitude, il nous emmène sur des sentiers inattendus.
Le premier personnage de son nouveau polar, retrouvé au bord d'une autoroute, est un
cadavre. Celui d'une jeune Vietnamienne auprès de laquelle rôde un
marginal, un Indien étrangement mutique tout désigné pour être le
coupable. Mais le shérif Walt Longmire n'est pas homme à se laisser
abuser et il mènera une longue enquête qui, à cause d'une photo jaunie
découverte dans la doublure du sac de la victime, le conduira peu à peu
vers son propre passé, quatre décennies plus tôt, quand il débarqua dans
l'enfer de la guerre du Vietnam. Alternant les époques et les énigmes,
Johnson signe un thriller remarquable, dans un Wyoming rempli de
revenants.
Le récit alterné nous fait découvrir deux aspects de l’Amérique que nous
ne connaissons pas forcément très bien : la rurale d’aujourd’hui, bien
loin des villes modernes où il est très compliqué d’avoir une connexion
wifi ou un réseau de téléphone portable et celle de Vietnam qui a laissé
une trace profonde dans les esprits des deux camps.
Comme toujours, Craig Johnson
s'arme d'une documentation très fournie pour rendre l'ambiance et les
décors les plus réalistes possible. Sans faire l'apologie de la guerre,
loin
s'en faut, il est bien renseigné sur tout ce qui est armes et moyens
logistiques afin de nous transporter dans l'environnement de la base
aérienne américaine de Tan Son Nhut. Quant à son style,
très reconnaissable comme je le disais plus haut, il s'enrichit d'une
nouvelle gamme narrative très bien maîtrisée : l'ellipse. Les flashbacks
arrivent à point nommé, les allers-retours passé-présent
répondent à une belle retranscription de l'esprit humain et des
associations d'idées qu'il peut faire selon les circonstances.
Tout est suggéré en peu de mots, les dialogues sont brefs et rapides, et le rythme d'ensemble est mené savamment crescendo. Un polar, certes, mais qui dérange. Johnson est un
décrypteur, un analyste de la société et de ses ombres. Policiers,
psychologiques, sociologiques, ses livres sont à la fois des
témoignages, des dénonciations et un regard "autre", dans lequel la pire
violence n'est pas forcément celle du crime, mais celle que nous impose
toute civilisation qui sacrifie ses plus faibles. Et c'est la voix de
ceux-là que Johnson nous
donne à entendre, celle des sans-grades, des oubliés et des victimes de
mafieux sur lesquels la très honorable société ferme plus ou moins les
yeux.
![]() |
Craig Johnson |
En plus de
nous donner à voir avec réalisme certains aspects de la guerre du
Vietnam, l'auteur nous régale en décrivant son Wyoming
d'adoption et en faisant vivre ses personnages. Aux protagonistes
principaux que l'on retrouve avec plaisir (en plus de Walt, citons
Henry Standing Bear, le meilleur ami du shérif, Vic, sa
séduisante adjointe et Saizarbitoria, son autre bras droit), il faut
ajouter des personnages secondaires réussis et pas délaissés pour un
sou. Certains ne manquent pas de piquant, comme ces deux
vieux frères célibataires dont l'un est persuadé que leur mère,
morte depuis un quart de siècle, lui prépare encore son café du matin.
Comme dans les autres opus de la série, l'humour occupe une
belle place, aussi bien dans les situations que dans les dialogues
et les pensées de Walt.
Au final, il n'y a
donc rien à redire à ce nouveau volet. Les petites faiblesses de
l'intrigue policière à proprement parlé étant largement compensées par
le toujours et même dynamisme stylistique et par
encore tout ce qu'on peut apprendre de notre shérif préféré et de
son entourage. S'il ne s'agit peut-être pas du meilleur livre écrit par Craig Johnson à ce jour, "Enfants de poussière" n'en demeure pas moins un très
bon roman. Un bien agréable moment de lecture passé avec Walt,
Henry, Vic et les autres dans les sublimes paysages du Wyoming !!!
Bonjour, je vous propose de visiter un nouveau site polar/noir pour découvrir de nouveaux auteurs de tous pays : bibliometrique.com
RépondreSupprimerA bientôt
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