Parkway Drive - Atlas : Un album décomplexé, le plus abouti du groupe à ce jour !!!
Note : 4 / 5
Au royaume du metalcore mélodique, il est clair qu'il faut désormais compter avec Parkway Drive. Arrivé au sommet ou peu s'en faut avec un "Deep Blue" plutôt sauvage en 2010, Parkway Drive fait mieux que nuancer son propos et va jusqu'à tutoyer le metal progressif sur "Atlas".
En 2002, on avait vécu l'apparition d'un nouveau groupe australien de
metalcore qui s'était rapidement fait un nom sur la scène nationale. A
l'époque, ce style de metal était en plein boom, avec de nombreux jeunes
groupes qui tentaient de prendre la suite des fers de lance qu'étaient
Killswitch Engage, As I Lay Dying ou encore Unearth, sans que tous
arrivent à accrocher le public ou un label qui puisse s'intéresser à
eux.
En 2007, Parkway Drive revenait déjà avec un second album,
"Horizons", qui mettrait tout le monde d'accord sur la qualité musicale du
combo australien, et sur l'avenir du metalcore si ce groupe continuait
sur sa lancée. Se la jouant relativement discrète, les petits gars
allaient faire leur petit bonhomme de chemin sans remuer ciel et Terre,
jusqu'en 2010 où sortirait alors "Deep Blue", la troisième plaque du
groupe.
Ce qui s'en suivrait serait alors pure folie ! Avec des titres
comme "Unrest", "Sleepwalker", "Home Is For The Heartless", mais
surtout le terrible "Deliver Me", Parkway Drive allait mettre le feu à
la planète entière, surfant sur un succès colossal, s'offrant les plus
belles tournées et les plus grands festivals du monde, pour se
construire une carrure de géant et une réputation à toute épreuve ! En
2012, Winston McCall et ses potes nous reviennent donc déjà avec un quatrième
opus intitulé "Atlas", et que le monde entier attendait impatiemment.

C'est ce que l'on peut appeler l'album de la maturité pour une formation
qui fête tout juste ces dix ans. Maturité ne voulant pas ici dire
sagesse, tant Parkway Drive se délecte encore de balancer la purée sonique. "Snake Oil & Holy Water", "Dream Run", "Wild Eyes", ou "Old Gold / New Regrets" sont tous traversés d'une violence extrême qui combine thrash et punk survitaminés. Tout en restant furieux, le single "Dark Days" introduit des sonorités plus claires, une brutalité avec des bonnes manières.
Parkway Drive est énervé, c'est maintenant certain. Le premier riff de "Old Gold / New Regrets" entrera directement au panthéon des meilleurs riffs de
metalcore de la décennie ! En deux minutes et
cinquante secondes, les Australiens remettent les pendules à l'heure, et
confirment qu'ils sont toujours des brutes dans leur style, qu'ils
maîtrisent de mieux en mieux. Ceux qui ont aimé les rythmes plus rapides
et soutenus contenus sur les albums précédents trouveront leur compte
dans un titre comme "Dream Run", où Ben Gordon abuse de la
double-pédale et les guitaristes des break-down classiques mais
énergiques.
Pour le reste, appel fédérateur sur "Swing", scratches improbables mais réussis sur
"The Slow Surrender" (annonce d'un futur revival nu-metal ?), mélange
subtile de violons et de grosses guitares sur "Atlas" (rappelant le "S&M" de Metallica) et voix féminines sur le début
de "The River", sans oublier les
mosh parts classiques et autres hits emmenés par une batterie rapide et
ultra précise, l'alchimie fonctionne à nouveau à merveille.
Heureusement le chant reste fort, hargneux et puissant et ne laisse pas
de place à des parties claires faciles qui auraient dénoté et
probablement déplu à leur fanbase.
Tout le monde attendait Parkway Drive au tournant pour avoir surfé sur
son succès pendant deux ans, et "Atlas" était probablement
un des albums les plus espérés de l'année. Au final, ce disque ne fait
que confirmer ce qu'on savait déjà. Les Australiens sont passés maîtres
dans l'art de faire bouger les têtes avec des riffs destructeurs et
modernes, et de faire de leur musique une
aventure incontournable. Parkway Drive est là pour
réhabiliter ce genre de metal et lui redonner la place qu'il mérite sur
le podium des styles les plus captivants de ce début de vingt-et-unième
siècle, et ce pour, je l'espère, de nombreuses années !

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