Note : 3.75 / 5
Dire que The Sword donne
dans le revival sabbathien, ce n'est pas vous mentir, même si, çà et là,
les natifs d’Austin jette parfois le trouble en allant titiller le
metal d’autres célèbres aînés ( Metallica et
Blue Cheer parmi les plus évidents). Mais si certains avaient encore
des doutes, qu’ils écoutent ce quatrième album, ils risquent de ne pas
en croire leurs oreilles.
The Sword est un groupe de heavy metal américain (parfois aussi qualifié
de doom) originaire d’Austin au Texas. Depuis ses débuts en 2003, il
comprend dans ses rangs le chanteur et guitariste "JD" Cronise, le
guitarist Kyle Shutt, le bassiste Bryan Richie et depuis octobre 2011 le
batteur Santiago "Jimmy" Vela III. "Apocryphon" est le quatrième album des américains après "Age of Winters" (2006), "Gods of the Earth" (2008) et "Warp Riders" (2010).
Les texans ne perdent pas de temps et 2 ans après la sortie du tonitruant "Warp Riders", ils reviennent avec ce quatrième album. Premier disque du combo avec leur nouveau batteur Jimmy Vela, le propos musical s’inscrit dans une continuité logique de "Warp Riders",
The Sword s’étant éloigné du style pur doom de ses deux premiers opus pour
y ajouter des influences hard-rock, sudistes et classic rock même. Une
formule qui avait fonctionné à merveille sur leur précédente galette.
A la première écoute, "Apocryphon" parait moins marquant que son
illustre ainé, même si le son plus direct, plus brut, toutes guitares
devant accroche bien d’entrée de jeu ! "Apocryphon" a en effet un peu le même style que "Warp Riders", mais affiche une production moins lisse et plus mordante. Sur ce nouvel opus,
The Sword nous prouve une nouvelle fois sa principale qualité : sa
science du riff ! Les texans sont maitre en la matière et ont
véritablement trouvé un style génial depuis deux albums, en mêlant
puissance, groove et influences sudistes dans des riffs irrésistibles.
La composition de cet album fait suite à une intense tournée pour promouvoir leur précédent disque
sur scène. Le groupe s’est nourri de cette longue expérience scénique
pour proposer des titres taillés pour la scène, plus concis et
rentre-dedans que jamais. La vibe générale, les riffs et les mélodies
évoquent évidemment les grands anciens avec, en tout premier lieu, Black
Sabbath. Le groupe ne s’en cache pas et évoque aussi les influences de
Led Zeppelin, Slayer et même Deep Purple.

La basse est omniprésente et apporte un groove très appréciable. Tout le
monde joue juste et The Sword, sans rien ajouter de nouveau au débat,
offre un bon album de heavy rock, typé stoner, bien burné et plaisant à
écouter. La grande
majorité des compositions sont mid-tempo, très lourdes (avec ce petit
cachet doom) avec quelques riffs répétés inlassablement. C'est
hypnotiquement lancinant ! Ce cocktail fonctionne très bien comme sur "The
Hidden Masters".
"Apocryphon" ne possède sans doute pas de titres aussi brillants et accrocheurs que certains de son prédécesseur comme "Arrows In The Dark", "The Chronomancer I : Hubris" ou "Lawless Lands", mais ce nouvel album se montre aussi beaucoup plus
homogène et plus compact (le seul défaut de "Warp Riders" était que sa face A éclipsait presque totalement la face B). Premier disque de The Sword sans le moindre instrumental, "Apocryphon"
va à l’essentiel : du riff, du riff et encore du riff !
"Cloak Of
Feathers", "Arcane Montane", "Dying Earth", "The Hidden Masters",
"Eyes Of The Stormwitch" ou bien encore "Apocryphon" sont autant de
contrainte au headbanging et au tapage incontrôlable du pied tant ils
transpirent de groove et de patate ! The Sword signe donc avec ce nouvel opus un digne successeur à "Warp Riders" et c’est déjà pas mal !
En d'autres termes, globalement, on retrouve des compositions admirablement écrites,
agencées, arrangées et produites, avec toujours des lignes mélodiques
solides. Un peu plaintif (à la Ozzy et John Garcia), le chant de John D. Cronise s’avère très maîtrisé et expressif, riche en intonations qui font la différence.

Un ou deux titres sont toutefois d’un intérêt légèrement moindre et l’effet de surprise est forcément émoussé par rapport à "Warp Riders". Toutefois, on tient là un album de Hard Rock de haute volée. A noter que la version limitée au format digipack ne comporte pas moins de quatre titres live supplémentaires, ainsi qu’une excellente reprise du "Cheap Sunglasses" de ZZ Top.
Pour conclure, The Sword poursuit sur sa lancée et propose un "Apocryphon" solide et blindé de titres taillés pour faire un malheur sur scène. La partie n’était pas gagnée, changement de label, changement de batteur, The Sword est pourtant au rendez-vous et remporte le challenge haut la main !!!
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