Note : 4 / 5
Grand Magus, fondé en 1996 à Stockholm, est un groupe de heavy-metal qui semble se bonifier avec
le temps. En tout cas, c'est l'impression que ça donne. Les premiers
albums, sans être des chefs-d’œuvre, étaient déjà bien sympathiques.
Mais depuis "Iron Will" (2008), on dirait que le groupe est passé à la vitesse supérieure en terme de qualité. Effet confirmé avec "Hammer of the North", sorti il y a deux ans, qui voyait les Suédois braconner sur les terres du Judas Priest de la belle époque et qui a reçu une critique assez unanime.Puisque "Hammer Of The North" avait reçu un bel accueil de la part des
fans et des critiques, on s'attendait légitimement à ce que le combo poursuive sur ce chemin et enfonce le clou avec "The Hunt".
Mais à y regarder de plus près, on va vite s'apercevoir que Grand Magus va s'éloigner du heavy-metal 80's pour se diriger vers une musique plus subtile
et plus ambiancée façon 70's, comme savait si bien le faire Rainbow et consorts ("Starlight Slaughter", "Sword Of The Ocean", "Storm King").
Et c'est sur ce terrain-là que les Suédois vont jouer, en associant les riffs efficaces du hard rock à des lignes de chant travaillées et imparables ("Starlight Slaughter", "The Hunt", "Iron Hand"). Le groupe s'éloigne donc du heavy brut de Judas Priest pour se concentrer sur une musique aux multiples facettes. On sent que JB, le chanteur du groupe, a mis les petits plats dans les grands en mettant l'accent sur des vocalises millimétrées et mélodiques, si chères à Dio.
Et c'est sur ce terrain-là que les Suédois vont jouer, en associant les riffs efficaces du hard rock à des lignes de chant travaillées et imparables ("Starlight Slaughter", "The Hunt", "Iron Hand"). Le groupe s'éloigne donc du heavy brut de Judas Priest pour se concentrer sur une musique aux multiples facettes. On sent que JB, le chanteur du groupe, a mis les petits plats dans les grands en mettant l'accent sur des vocalises millimétrées et mélodiques, si chères à Dio.
Ainsi "The Hunt",
loin de tout remettre en cause, s’éloigne un peu du heavy bas du front
mais toujours classe pour tendre vers quelque chose toujours aussi
épique ("Valhalla Rising") mais légèrement plus mélodique, plus subtil. L’influence de Rainbow (période Ronnie James Dio répétons-le) fait
donc une apparition remarquée chez Grand Magus, sans être envahissante.
Toutefois la grosse surprise de
l’album s’appelle "Son Of The Last Breath", somptueuse composition en
deux parties (l’acoustique "Nattfödd" sur lequel le bassiste Fox joue du
violoncelle, et l’électrique "Vedergällning") qui nous emporte loin
dans l’imaginaire des légendes Suédoises chères au groupe. JB y livre
d’ailleurs sa prestation vocale la plus impressionnante, du chant grave
posé et captivant au plus mélodique et lyrique. On a même droit à
quelques growls de Johnny Hedlund (Unleashed), histoire d'accentuer un
peu plus le contraste et rendre ce morceau particulièrement évocateur.
Attention, n’allez cependant pas croire que le groupe a laissé sa patte au vestiaire. Ce n’est pas la révolution pour autant. Grand Magus garde sa ligne de conduite. On n’est pas complètement dépaysé à l’écoute de cet album, loin de là. En témoigne le superbe "Valhalla Rising", dont la rythmique est bien lourde et, qui plus est, doté d’un refrain qui fait mouche. "Iron Hand", plus orienté eighties avec son petit côté Judas Priest
(on y revient, finalement) se révèle aussi d’une efficacité redoutable.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que les suédois maîtrisent leur sujet de bout en bout avec énormément de personnalité, tout en reprenant à leur compte l'essence des plus grandes heures du heavy-metal. "The Hunt" respecte la filiation de l'opus précédent sans donner l’impression de redite. Véritable pièce de heavy de premier choix, cette nouvelle galette jouit du savoir-faire de ses trois artilleurs, plaçant leur art bien au-dessus de la mêlée !!!
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